J'avais mal. Mentalement et physiquement. C'était quelque chose qui me tourmentait, avec laquel je vivais chaque jour de ma pauvre vie. J'étais prisonnière de mon propre corps et ce, personne ne pourrait le comprendre. Encore moins les personnes qui se trouvaient dans cette hotel, eux qui ne pensaient qu'à boire et s'amuser. Je n'avais pas la tête à m'amuser, pas aujourd'hui, ni demain. Il était tard, nous étions samedi soir et plusieurs s'amusaient au salon. Je restai en retrait pendant un moment, préférant me faire discrète pour finalement me retirer. Je me rendis donc sur le toit, la tête pleines de pensées, regardant le paysage, le vent heurtant assez violemment ma peau. Je me sentais seule au monde à ce moment même. Et j'aimais ça. Puis mon regard se posa sur le jacuzzi, une idée absurde me pensant par la tête. J'avais envie de m'y plonger. C'était plus qu'une envie, je voulais sentir l'eau chaude sur mon corps et je ne voulais pas attendre. Je retirai donc mes vêtements rapidement, me retrouvant en sous-vêtements de dentelle bleu. Impulsive à ne pas se rendre compte de ce que je fais. Oui, c'est bien moi. J'étais à présent dans l'eau, laissant échapper un soupir de soulagement. J'aurais aimé rester comme cela toute la nuit. Mais non. La solitude dans cette maison n'existait pas. Et j'entendis des pas derrière moi, brisant ma quiétude passagère. N'approchez pas, je suis nue. dis-je d'une petite voix, espèrant que cela fonctionne et que cette personne retourne à l'intérieur. D'accord, je n'étais pas vraiment nu, mais mes sous-vêtements étaient tout de même très transparents. Oups...

Samedi soir, il devait avoisiner les minuit lorsque je m'étais décidé à terminer mon bouquin, premier bouquin depuis des années d'ailleurs. Non pas que cela ne m'avait jamais interessé, mais seulement que je n'avais jamais pris le temps de réellement m'intéresser à la littérature. Déposant le livre sur mon oreiller, encore ouvert à la page à laquelle je m'étais arrêté, j'étirais mes bras aussi fort que je le pouvais avant de relâcher le tout par un gémissement. J'avais étrangement chaud, et non je n'avais pris aucun extasie ni stupéfiant. Laissant ma chemise glisser le long de mes bras je me retrouvais rapidement en maillot de bain. J'avais une idée précise de l'endroit où je souhaitais à ce moment là, être. Marchant d'un pas lent et détendu, je grimpais rapidement les escalier jusqu'au toit où la lumière du Jacuzzi se dégageait, moulant une silhouette fine et féminine à l'intérieure d'elle. J'étais intrigué mais avant même que je ne puisse dire quoique ce soit, celle ci prit la parole. « N'approchez pas, je suis nue. » ces quelques paroles me firent rire.

« Oh je vois... » dis-je avant de passer mes pouces sous la ceinture de mon maillot pour le faire glisser en bas de mes jambes « Ça tombe bien moi aussi. » finis-je par dire en shootant dans mon maillot qui parti à l'autre bout du jardin. « Tu comptes réellement me laisser ici, dans le froid, âme en peine que je suis, sans que je ne puisse profiter de l'eau chaude ? »

Je ne savais pas pourquoi j'avais dis ça. Évidemment, cela ferait peut-être fuir quelques-un, mais je me doutais que certaine personne s'en moquerait bien. Les gens ici n'avaient pas l'air bien pudiques, ce qui ne me choquait pas nécessairement, par contre, je me gardais tout de même une petite gêne... Enfin, pas en ce moment par contre. « Oh je vois... Ça tombe bien moi aussi. » Je me tournai en croyant avoir reconnu la voix du jeune homme derrière moi. Et merde, Gabriel. Je ne le regardai que quelques secondes pour constater qu'il était bel et bien nu. Oh... euh... désolé, je pensais que c'était une blague.dis-je, mes joues devenant très rouges, je me retournai pour lui faire dos, me disant que je venais de me foutre dans une situation pas possible..« Tu comptes réellement me laisser ici, dans le froid, âme en peine que je suis, sans que je ne puisse profiter de l'eau chaude ? » Et en plus de ça, il voulait venir me rejoindre. Bon, je ne savais vraiment plus où regarder, quoi faire. Ça y est, j'angoisse ma vie en ce moment. J'avais même envie de vomir et non pas parce que le jeune homme était désagréable à regarder, puisqu'il était plus qu'agréable pour les yeux, mais seulement voilà, j'étais stressé et quand je suis stressée, j'ai envie de vomir. Je fermai les yeux un moment. Hum... Oui... Enfin, non. Ne reste pas là... Tu vas mourir de froid... Et je ne veux pas une mort sur la conscience. dis-je d'une petite voix, pensant intérieurement que j'en avait effectivement assez sur la conscience. Et puis il n'allait pas m'attaquer et me sauter dessus tout de même. Il pouvait surement être simpathique. Tout de même, je me rappelais de l'action qu'il m'avait lancé au salon quelques jours plus tôt. Alors que je l'entendais avancer, je fermai mes yeux pour qu'il puisse se glisser dans l'eau et ne pas avoir l'air d'une perverse.