@Achille
Owen m’a fait un sale coup là. Je vous le dis un roux qui porte un kilt c’est pas digne de confiance. Mais bon, ce n’est pas comme si j’étais surprise de son départ, je me doutais que du jour où Moïra s’en irait il la suivrait. Cela dit je ne pensais pas que ça arriverait aussi tôt. Comme quoi. Du coup surprise je me retrouve avec Achille. Disons qu’on progresse, tout en restant dans la catégorie musclé. Sauf que je crois qu’on progresse aussi dans la catégorie débile. Il m’a l’air encore plus con qu’Owen mais bon, aller, lui aussi je vais lui laisser une chance. Et après je vais encore me faire avoir comme d’habitude. De toute façon c’est toujours comme ça, plus t’es sympa plus on abuse de toi. Bref, comme je repousse les limites de mon amabilité jusqu’au bout je me déplace jusqu’à la chambre du héros légendaire. Il est là, tranquille. On n’a pas eu l’occasion de parler de notre nouveau partenariat mais il a l’air de s’en battre les couilles. « Comme on se retrouve. » Je lance ça à la volée, me dirigeant vers lui. Je me souviens de lui des abysses, on était dans la même team du coup je peux certifier qu’il a envie de gagner le jeu. C’est une bonne chose. J’espère que lui au moins il le pense, pas comme Owen qui fait genre et qui se casse dès la première semaine. « Ca va ? » N’oublions pas les bases de la communication. « Bon théoriquement comme nos partenaires sont tous les deux partis on a un lit chacun. Je suis d’avis à ce qu’on reste chacun dans notre lit, juste pour le plaisir de s’étaler comme on veut et de dormir tranquillement. Je suis sûre que c’était toi qui ronflait comme un porc dans la cellule aux abysses. » J’hausse tout naturellement les sourcils, posant mon fessier sur on lit sans demander la permission. En fait je n’ai jamais osé accuser Naveen, ça lui enlèverait tout son charme et il est trop mignon pour ça du coup je mise sur Achille, à défaut de remettre la faute sur les autres.

Comment dire ? Ce soir, mon sentiment est partagé entre d’une part la joie d’être revenu et d’autre par le départ de ma partenaire Moïra. Elle ne méritait clairement pas de partir pour moi, sa dualité avec Owen la rendait forte intéressante je trouve. Tiens d’ailleurs lui aussi il est parti, il me manquera pas plus que ça par contre. Du coup, je me retrouvais avec Salomée. Disons que ça change de Moïra. Moïra, je l’aimais bien parce que c’était pas une reloue, qu’elle était pas casse couilles.. Mais Salomée.. J’espère vraiment qu’elle soit pas si chieuse que ça. Faudra que j’apprenne à la découvrir, mais si elle me saoule trop, je m’en fous, elle fera sa vie, moi la mienne, peu importe si on est partenaire. Pour le moment ce soir, j’ai juste envie de me reposer, d’aller me coucher. J’aimais vraiment bien Moïra et qu’elle parte aussi vite ça me dégoute. J’ai pas vraiment la tête à quoi que ce soit d’autre. Je m’assis sur mon lit, enlève mes chausssures, et finalement ma nouvelle partenaire arrive. Elle aura pas attendu longtemps avant de vouloir me parler. Pas le temps de digérer mon partenariat avec Moïra, que je dois me concentrer sur un nouveau. « Bah je suis revenu dans l’aventure, donc on va dire que ça va. » Après tout c’est l’important. C’est mon jeu qui compte, le reste je dois pas m’en préoccuper. « Et toi ? » Qui sait, elle pleure peut-être le départ d’Owen. J’ai pas trop suivi leur relation, mais il me semblait pas que ce soit le grand amour pour le coup entre les deux. Elle partit ensuite dans un long discours. Elle souhaitait qu’on reste chacun dans nos lits respectifs, m’accusant ensuite d’avoir ronflé comme un porc dans la cellule des abysses, ce qui me décrocha un sourire. « J’en sais rien, je pourrai pas te dire. » Je vais pas mentir il m’arrivait de ronfler, mais je m’en rendais pas compte, alors à partir de là, dur à dire si c’était vraiment moi qui ronflait. « Mais je suis d’accord pour dormir chacun de notre côté.. D’après Owen t’es un peu une chieuse et pour moi le sommeil c’est sacré. » souriais-je. A la limite si elle est en mode reloue la journée, je m’en fous, mais le soir avant de se coucher, ou tôt le matin, à peine réveillé, laisse tomber, là je peux pas.