Sid s'adapte à ce nouvel environnement, très différent de celui où il évolue dehors, de façon laborieuse. Se conformer à un nouveau cadre et à la vie en communauté lui prendra bien plus d'une semaine, et il sera certainement encore en plein dans sa phase d'acclimatation lorsque tout le monde aura officiellement pris ses marques. Il est lent pour ces choses-là, et gère assez mal les changements dans ses habitudes, le fait de perdre d'un coup tous ses repères et de devoir en trouver de nouveaux. Là il doit repartir de zéro dans un endroit géographiquement très éloigné de chez lui et ça il le ressent quand il met le nez dehors, il respire pas le même air qu'à Hobart. Il lui faut s'adapter aux personnes et aux lieux, ça ne se fera pas en quelques jours et il craint même d'avoir besoin d'un laps de temps assez indécent pour réussir son intégration. La production sait à quoi s'attendre, mais ses camarades ne connaissent pas encore l'oiseau. Sid il tient quand même pas à être à la traine dès le départ, il part avec des capacités d'adaptation quasi nulles mais souhaite malgré tout se donner un maximum de chances de s'assimiler au groupe quitte à forcer un peu les choses. Il œuvre dans ce sens depuis le premier soir en travaillant sur la mémorisation des noms de ses vingt-trois camarades. Retenir autant de noms et être capable de les associer aux bons candidats n’a rien d’évident, d’autant plus lorsque comme lui on est pas habitué à cohabiter avec autant de monde. Mais c’est plus simple avec certains, reconnaissables grâce à une caractéristique physique particulière et dont il retient du coup le nom plus facilement. Sid il se raccroche beaucoup au physique des gens pour les différencier et imprimer leur prénom, il a besoin d'un lien dans sa tête, et c'est plus compliqué quand les candidats n’ont pas cette particularité qui lui permet de les identifier tout de suite. Ce sont les débuts, il finira par connaitre tous les noms et par être capable de démarquer n'importe quel candidat d'un autre mais ça ne se fera pas en claquant des doigts. Les premiers jours s'inscrivent dans une phase d'apprentissage où Sid cherche des repères, des spécificités chez les uns et les autres. Il a par exemple repéré un aveugle, un candidat très mat de peau typé indien ou encore deux candidates asiatiques, ceux-là ont de quoi se démarquer à ses yeux et font du coup partie des camarades dont il a rapidement assimilé les noms. Ça s’applique également aux candidats les plus âgés, identifiés au nombre de deux. @Richard est l’un des deux papis de l’émission et il le distingue de Cristopher le premier sélectionné parce qu’il fait plus vieux, et qu’il n’y a pas deux barbes comme la sienne ici. Ils n’ont pas le même accent non plus, celui de Richard est plus prononcé car français, ça aussi ça l'a de suite marqué. Il rencontre son camarade lors de sa toute première exploration du petit village situé à deux pas du palais. Sid longe les façades de magasins dont la plupart ne sont pas accessibles jusqu'à ce qu'une devanture attire son attention. Celle du café à chats, qu'il ne se serait vraiment pas attendu à trouver ici mais dont il adore le concept. Sid c'est un amoureux des chats, le sien lui manque d'ailleurs déjà beaucoup. C'est à ce moment-là que Richard apparait dans le reflet de la vitrine, le prenant quelque peu par surprise. « Regarde c'est un café à chats ! C'est trop bien, je sais où j'irai quand j'aurai le moral dans les chaussettes. » Ce qu'il précise pas c'est que ça arrive souvent, ça. Les chats sont sûrement la meilleure compagnie qu'il pourra trouver ici car ils ne risqueront pas de le rejeter ou de l'abandonner, tandis qu'il est pas sûr de pouvoir en dire autant de ses camarades. « Alors c'est toi le doyen de l'aventure ? » il le questionne en posant sur lui un regard admiratif, car le candidat face à lui a une prestance incroyable. C'est le genre d'homme qui ne passe pas inaperçu lorsqu'il débarque quelque part, tout le contraire de lui en fait. « J'espère être aussi classe que toi quand j'aurai soixante-quinze ans ! »  Bon, il le vieillit peut-être un peu, mais seulement un peu. « Tu veux bien être mon papi, ici ? Tu pourras me donner des conseils pleins de sagesse et de maturité, et me faire profiter de ta longue expérience de la vie. Moi j'ai pas beaucoup de vécu, je suis tellement jeune que j'ai même encore des boutons et je suis sûr que j'aurais beaucoup à apprendre à ton contact. » Il a l'air gentil Richard, sa tête lui inspire de bonnes choses et Sid il a besoin d'une figure comme la sienne dans son aventure, d'un modèle masculin auquel se référer. C'est peut-être un costume trop grand pour son camarade mais il compte déjà beaucoup dessus, de son côté.

Il y a tellement de choses à découvrir dans le nid qu'il ne pense pas réussir à en faire le tour en une semaine, étant donné que lorsqu'il tombe sur un endroit qui lui plait, Sid peut s'y éterniser un moment. Et en fait jusqu'ici il a aimé tout ce qu'il a vu, malgré le fait que ce nouvel environnement le perturbe un peu il apprécie chaque découverte qu'il peut y faire. Il suppose qu'au fil du temps il développera ses petites habitudes dans des lieux plutôt que dans d'autres, et que chaque candidat marquera ses préférences de la même façon. Sid il est pas disposé à se sentir bien partout, et une fois l'effet de découverte passé son ressenti prendra le dessus, en fonction de ses critères habituels. Même s'il n'en est pas encore à pouvoir dire qu'il a trouvé ses lieux de prédilection dans le nid, il aurait tendance à miser sur le café à chats qu'il vient de trouver comme possible future adresse incontournable de son aventure. Il aurait vraiment pas pensé trouver ça ici, c'est l'une des grosses surprises de sa semaine, peut-être même la plus belle jusqu'ici. Il reste admiratif face à la devanture, observant à travers la vitre l'intérieur du café et espérant y voir quelques félins. Pour lui c'est le rêve un endroit où des chats circulent en totale liberté, et où il est possible d'interagir avec eux. Ça lui a brisé le cœur de devoir laisser le sien à Hobart, mais il retrouve le sourire en se disant qu'il pourra malgré tout profiter de la présence rassurante de gentils matous ici. Le royaume des chats lui fait de l’œil, il pourrait y entrer tout de suite mais voilà qu'il n'est plus seul, un camarade vient de le rejoindre. Ce dernier est certainement lui aussi intrigué par le présence d'un tel lieu dans la rue marchande. Sid ne cache pas son enthousiasme face à Richard, qui émet alors une remarque quant aux pouvoirs thérapeutiques des ronronnements de ces boules de poils. « Je confirme, j'ai d'ailleurs adopté un chat pour cette raison. » Il sait pas s'il oserait se qualifier "d'âme en détresse", mais il est certain que la ronron thérapie a eu des effets très bénéfiques sur lui et que la présence d'un chat à la maison constitue pour Sid un allié dans son combat contre l'anxiété. Il ne pourrait plus vivre sans, il le sait. « Tu penses que la production nous autoriserait à prendre l'un de ces chats pour vivre avec nous dans le palais ? » il demande à son camarade avec une lueur d'espoir dans le regard. Sid il donnerait tout pour avoir un chat comme colocataire, qui vivrait avec eux et dont il pourrait bénéficier de l'aura apaisante tous les jours. Richard lui parle d'une autre façon d'obtenir du réconfort selon lui, mais qui n'a jusqu'ici pas tellement payé pour l'australien. « Oui mais je crois que les gens n'ont pas envie de m'écouter, j'ai jamais vraiment pu trouver de confident. Une fois on m'a dit que j'étais démoralisant comme garçon, j'espère que c'est pas vrai. » Il soupire légèrement. La personne qui lui a dit ça était pourtant un ami, du moins c'est ce qu'il a cru à l'époque. Un "ami" comme il en a eu beaucoup, le genre à profiter de lui pendant un temps avant de disparaitre. Une oreille attentive, comme dit Richard, il est pas certain de pouvoir en trouver une dans le nid. Lui en tout cas prêtera la sienne à qui en ressentira le besoin, même s'il pense pas non plus être le genre de confident dont les autres voudraient, à choisir. Richard aime être reconnu comme le doyen de l'aventure, et c'est vrai qu'il passe tout de suite pour le sage du groupe, le papi plein d'expérience aux précieux conseils. « T'as pris un coup de vieux en entrant dans le nid, dimanche ? J'imagine qu'intégrer une aventure avec plein de jeunes ça doit s'apparenter à un choc des générations pour toi. » Richard il doit appartenir à la génération des baby boomers, il a vécu à des époques que eux n'ont vu que dans les livres d'Histoire. Et encore Sid si on l'écoute son camarade a connu la Seconde Guerre Mondiale, alors que de toute évidence Richard est beaucoup plus jeune que ça. Il l'a en fait vieilli de vingt ans, c'est une sacrée boulette qu'il vient de faire là. « Oh non, pardon ! Je me trompe toujours sur l'âge des gens. » il s'empresse de réagir, profondément gêné et confus. Son camarade le prend pourtant très bien, il n'a pas l'air sensible sur son âge ce qui tend à le rassurer un peu sur le moment. « Mais oui c'est sûr, c'est déjà bien. Je ne crois pas que je vivrai aussi longtemps moi. » Ça voudrait dire vivre encore trente-deux ans, non, ça l'étonnerait qu'il tienne autant de temps. « Tu voudrais vivre jusqu'à quel âge, cent-dix ans histoire de faire le double de l'âge que t'as aujourd'hui ? » Ce serait un bel objectif à se fixer selon lui, et puis ça aurait un côté rassurant de se dire qu'il n'est finalement qu'à la moitié de sa vie. Richard a peut-être encore énormément de choses à vivre derrière. « Si ça se trouve tu deviendras même un jour le doyen de l'humanité ! » il ajoute dans un sourire. Ça ferait un bon secret pour une deuxième participation à Fake Lover, vu que de toute façon les gens détenant ces records on les connait jamais, on sait juste qu'il y a un nouveau doyen à chaque fois que le tenant du titre meurt. Richard, il aimerait en faire son papi dans l'aventure parce qu'il sent qu'il aurait beaucoup à apprendre au contact d'un homme comme lui. Il souhaiterait bénéficier de sa sagesse et de ses conseils, quitte à l'ériger en modèle et à s'y référer au moindre problème qu'il rencontrera. Sid il a besoin des autres et tant qu'à faire de s'entourer de personnes bienveillantes, même si celles sur lesquelles il a pu miser dans le passé ont parfois montré un tout autre visage avec le temps. Richard, du fait de son âge et de sa maturité, il ne pense pas qu'il pourra être déçu avec lui. C'est officiel, Sid s'est trouvé un grand-père dans cette aventure. « C'est vrai ? Han ! T'es le meilleur papi dont on puisse rêver. » Il termine à peine sa phrase qu'il lui saute dans les bras. Ça lui fait tellement plaisir qu'on veuille le prendre sous son aile, et de savoir qu'il peut compter sur quelqu'un ici. Richard doit pas se rendre compte de l'importance que ça prend à ses yeux, et il faut espérer qu'il supportera la présence parfois envahissante du jeune australien car c'est réellement ce qui l'attend, maintenant. « Parle-moi de tes enfants, ils ont quel âge ? T'es grand-père aussi je crois ? » Il lui semble avoir entendu parler de ça, sans avoir toutefois eu tous les détails. Et de toute façon un homme de son âge est forcément à la tête d'une grande famille pour lui, il conçoit pas les choses autrement. Sid ça le fait rêver même s'il sait qu'il ne sera jamais à cette place-là un jour, il s'imagine pas devenir père et encore moins grand-père, non pour ça faudrait qu'il ait un minimum de perspectives d'avenir et il en est loin.