Cette rue marchande est une bien belle représentation de la société actuelle. Ici, alors qu'on se trouve quand même au milieu de nulle part, isolé du monde, se trouve une rue qui possédait des boutiques autrefois. La majorité semblent être à l'abandon, mais certaines restent ouvertes. Je ne comprends pas l'intérêt, il me semble que nous sommes les seuls passagers de cette rue, comment rentabiliser dans ce cas ? Le capitalisme ne meurt jamais, tu le trouveras partout, même en plein cœur d'une émission de télé-réalité. De toute façon l'émission de télé-réalité elle même est le fruit du capitalisme, les capitaux, ceux qui produisent l'argent étant nous, les candidats. Cette réflexion de gauchiasse qui me traverse l'esprit me donne envie de gerber, aussi bien que je la dégage vite de mes pensées en me concentrant sur les boutiques qui m'entourent. Je repère une boutique, une boutique de vêtements anciens, celle-ci attise ma curiosité. Je décide donc d'y faire un tour tant pour combler ma curiosité que pour passer le temps inexorablement long en ces murs. On y trouve divers costumes de divers couleurs, nous rappelant qu'ici nous ne sommes plus en occident mais bel et bien en Chine. J'ai toujours apprécié les cultures différentes – je suis de toute façon à moitié Turque – ce sont des moyens de voir un autre aspect du monde, de le définir différemment de celui qu'on voit tous les jours. C'est comme si on pénétrait une autre dimension, pourtant il s'agit bel et bien de la même dimension, la même planète. Sauf que je suis vite rappelé dans mon monde, le monde réel lorsqu'un candidat vient m'adresser la parole. C'est Ulises, le beau Ulises qui a eu un succès auprès de toutes ces dames dès le début de l'aventure, j'en serai presque jaloux. Je ne vois pas ce qu'il a de plus que moi. Sa tête doit rappeler celle du mec de Grey's Anatomy, je pense que c'est pour ça qu'il arrive à tant faire mouiller les femmes. Je ne vois pas d'autres raisons. Celui-ci me demande si je cherche une tenue pour séduire « la nana fraiche à qui je conte fleurette. » Je comprends alors que les ragots vont vite en ce nid, au final je m'en fous un peu c'est pas comme si je le cachais que c'était une femme qui me plaisait. « Aly, elle s'appelle Aly. » Je lui rappelle son prénom, sérieux comment oublier son prénom ? Cette femme se remarque direct, elle a un truc en plus que les autres n'ont pas, faut être gay pour ne pas le voir. « Mais je doute de pouvoir la séduire avec ce genre de tenues si tu veux mon avis. » Après pourquoi pas, l'auto-dérision, l'humour a toujours été l'arme numéro une pour séduire la gente féminine confirmant l'adage fille qui rit fille à moitié dans son lit, enfin bon, vous connaissez. « Mais peut-être as-tu des conseils à me donner, MONSIEUR J'AI DU SUCCES SANS RIEN FAIRE » Ouais tu la sens la haine là ? Je me remettrai toujours pas de cette ignorance que les candidates ont porté à mon égard lors de ce premier prime, je ne comprends pas.