Dimanche matin, gueule de bois. En fait, je crois qu’il est bientôt midi, donc on ne peut plus qualifier cette période de la journée comme étant matinale. Ce que je ne suis pas, mal de crâne inclus ou non. Je savais que je m’étais lâchée un peu trop lousse sur la tequila la veille après le prime. C’était idiot. Je me demande si Joaquim est dans le même état pathétique que moi, même si je ne suis plus certaine de savoir si on a bu la même quantité de liquide traite lui et moi. Je réussis à me rendre jusqu’à la salle de bain en trainant les pieds, maudissant comme à chaque fois que je me tape une soirée d’excès, les revers de l’alcool et l’état merdique dans lequel cela nous plonge. Well. Je suis de retour dans ma chambre, à me chercher quelque chose de propre à enfiler alors que je constate que j’ai pratiquement plus rien à me mettre sur le dos. Déjà, je ne suis pas comme plusieurs candidates qui se sont pointées ici avec de grosses valises remplies de mille et un morceaux de vêtements à porter au courant de l’aventure. Je suis limitée et honnêtement, j’ai réussi à mettre pratiquement tous mes effets personnels et vêtements dans une valise de grandeur normale. Je m’en fous un peu, si j’ai déjà été envieuse des biens matériaux que certains pouvaient posséder, je ne me sens plus nécessairement intimidé par la robe qu’une telle peut porter. J’aime bien mes robes super stylées que j’ai trouvées à la friperie du coin. Ma poche de linge sur l’épaule, ignorant ma tête qui m’élance et qui me confirme que je devrais laisser tomber la journée lavage et simplement me coucher sous la couette et ne jamais en ressortir, je me dirige vers la laverie. Le hasard faisant bien les choses, je me retrouve devant @Lina, celle qui est désormais ma nouvelle partenaire depuis une poignée d’heures, maintenant que Richard a été éliminé. « Coucou. » Je manque peut-être un peu d’enthousiasme, mon sourire lui, reste toujours aussi bienveillant qu’habitude. « Toi aussi t’as plus rien à mettre? » Je désigne le grand t-shirt qui appartient à Joaquim que j’ai sur le dos et qui donne l’impression d’une robe sur mon corps. Je viens déposer mes vêtements près de la laveuse, m’approchant de Lina par la même occasion. « Pas trop déçue? Moi je suis contente qu’on soit partenaire… C’est triste pour Richard, mais en même temps c’est le jeu. » Il savait dans quoi il s’embarquait et puis comme je n’arrête pas de le dire, je ne suis pas certaine qu’il se sentait à sa place ici. Il y a possibilité qu’on s’entende bien Lina et moi. Elle me semble plutôt calme, elle viendra balancer mes instants de folie.