Lors de la première semaine, Dash lui avait donné une idée pas mauvaise du tout et même super drôle mais qu’elle n’avait jusque là pas du tout utilisé. Elle est triste parce que le jeune homme va lui manquer plus que ce qu’elle n’aurait quand bien même ils ne s’étaient pas non plus parlé des masses. Mais il lui avait semblé très sympathique et très gentil. Comme sa partenaire quoi… Assise dans un coin du salon, non pas dans l’un des grands canapés occupant la pièce mais dans un coin de la pièce, à terre. La voiture télécommandée qu’elle a gagné lors du tout premier prime – celui de l’entrée des candidats - entre les mains. Elle la retourne dans tout les sens histoire de voir comment elle va bien pouvoir faire. Et à côté d’elle, tout à côté, une assiette de cookies. Dans la matinée, alors que tout le monde était encore certainement couché, Anouchka avait préparé ses fameux biscuits. Il faut dire que lorsque l’on se couche aussi tôt qu’elle, et bien on se lève aussi forcément très tôt. La suite logique. Elle en avait préparé à la noix et aux noisettes. D’autres très classiques aux pépites de chocolat. Et pour finir des plus gourmands aux m&m’s. Oh elle en a déjà mangé quelques-uns mais le reste est bien pour les autres candidats. Par peur de se les faire voler avant le goûter, elle les avait bien caché dans une grand boite hermétique. Mais pour son petit plan, elle les avait mis sur une assiette. Une petite assiette qu’elle arrive à caler sur le toit de la voiture. Avec du fil trouvé dans la cuisine, elle fixe l’assiette histoire qu’elle ne se casse pas la figure. C’est à ce moment qu’une personne entre dans la pièce. Anouchka lève un peu la tête pour voir de qui il s’agit – la belle brune qu’est Rhéa – pour après se cacher à nouveau dans son coin. Parfait. Vraiment parfait. Alors la rouquine attrape sa télécommande et fait alors avancer sa voiture télécommandée en direction de sa camarade. Donc en gros pour résumer la chose : la biélorusse a fixée une assiette de cookies à sa voiture télécommandé et cette dernière arrive tout doucement aux pieds de Rhéa. Mais pas discrète, Anouchka ne peut s’empêcher de lâcher un rire trahissant sa planque.

C'est d'un pas las que tu traverses le Nid, un roman sous le bras à la recherche d'un bon spot tranquille dans lequel te poser cet après-midi pour dévorer quelques pages. Parfois, t'es l'impression d'être la mamie de la maison, avec tes romans et tes traditions tisanes et longues discussions à la nuit tombée avec Gio. Mais tu te fou de l'avis des autres, tant que ça te plait, à toi, c'est le principal. Et parfois c'est même une technique pour te mettre dans la chasse aux secrets ; lorsque tu notes des mots clés d'idées de secrets entre les lignes d'un de tes livres, histoire qu'aucuns autres candidats ne tombent dessus par hasard. Cet après-midi, tu veux juste lire et pas de triturer le cerveau, du coup, tu te diriges vers le salon. Le temps dehors est grisâtre, c'en est presque déprimant. Lorsque tu rentres la pièce, ton attention est vite retenue par une petite voiture télécommandée qui se diriges sans discrétion vers tes pieds. Tu marques une pause, regardes autour de toi, laisses couler un instant et entends un timide rire derrière l'un des sofas. L'un ou l'une des candidat(e)s semble tellement s'ennuyer qu'il est rendu à s'occuper avec une petite voiture. Bon, il faut dire que cette petite voiture est particulièrement alléchante, enfin surtout ce qu'elle transporte. Comme si de rien n'était, tu plis les genoux pour te pencher et attrapes deux cookies, l'un au chocolat et l'autre au m&m's. Tu vas ensuite t'installer dans l'un des sofas, déposes ton livre sur la table basse et grignotes avec gourmandise ta trouvaille. Ces cookies sont vraiment trop bons, tu vas avoir de la concurrence niveau cuisine dans cette maison. D'habitude, c'est toi, la reine des fourneaux. « Miam, super bons ces cookies, je pourrais tous les manger ! » Ta voix est bien plus forte que d'habitude et tu insistes bien sur la fin de la phrase, histoire de provoquer une réaction. Genre, une tête qui sortirait de sa cachette pour venir défendre son goûter.

Anouchka est fière de son coup. C’était vraiment une bonne idée de fixer cette assiette sur la voiture, encore plus alors que la porte du salon s’ouvre. Surtout que maintenant elle sait utiliser la voiture à la perfection. Heureusement d’ailleurs. Un accident de cookies, ça serait comique ! Doucement elle « gare » sa voiture ente les jambes de sa camarade nouvellement venue et première cobaye de ce dispositif. La rousse lâche un rire, mais ne voit pas sa planque inquiétée. Se penchant légèrement histoire de voir Rhéa sans que cette dernière ne puisse la voir, ses yeux bleus se focalisent sur son visage. Elle qui vient de se baisser pour attraper deux de ses biscuits. Elle ne peut s’empêcher de sourire bienheureuse. Faire plaisir aux autres suffit au bonheur d’Anouchka. Et lorsqu’elle voit la mine ravie de sa camarade et bien, elle est sur son petit nuage tout simple. La brune semble se régaler et d’ailleurs n’hésite pas à le signifier de vive voix. Une voix déclarant qu’elle pourrait tout manger. D’un bond, d’un seul, la biélorusse sort de sa cachette faisant voler par la même occasion ses cheveux roux. « Oh non il ne faut pas tous les manger c’est pour tout le monde ! » Qu’elle annonce de sa voix enfantine tintée de cet accent russe. Avant de poser ses deux mains d’étonnement devant sa bouche. Comme une enfant qui fait une bêtise. Elle s’était montrée et ce n’était pas bon signe. Parce que sa camarade va aller répéter à qui veut bien l’entendre qu’elle possède une voiture/plateau à cookies et que tous voudront sauter dessus. Alors elle s’assoit à nouveau à terre derrière le canapé. Un sourire amusé sur les lèvres. « Tu ne m’as pas vu… Ce n’est pas moi… C’est la petite souris… » Qu’elle souffle alors, une main toujours devant sa bouche pour étouffer un nouveau rire. Avant de laisser quelques secondes défiler. « Mais c’est vrai… Tu les trouve vraiment bons ? » Qu’elle commence tout doucement. « En vérité je suis pas une bonne cuisinière. L’autre jour Gio a dit que si et même que j’étais bonne à marier. Mais à part faire des pirojkis, des cookies et des sandwichs, je ne sais rien faire... Tu cuisines Rhéa ?… Rhéa c’est un très joli prénom... »

La réaction ne se fait pas attendre. Aussitôt tes mots prononcés que tu vois sortir de sa cachette une tête d'un seul bond. Tu reconnais la crinière rousse d'Anouchka. Depuis votre entrée, tu t'es toujours fait la réflexion que cette fille était sublime et qu'elle allait surement en faire tomber plus d'un ici, pourtant tu n'as jamais eu l’occasion d'avoir un réel échange avec elle. Aujourd'hui semble être LE jour. « Oh non il ne faut pas tous les manger c’est pour tout le monde ! » elle lance avant de recouvrir sa bouche de ses mains, comme si elle fait une grosse bêtise. Tu fronces les sourcils, ne comprenant pas vraiment où est-ce qu'elle veut en venir ou ce qui la dérange dans le fait de s'être montrée. Peut-être aurait-elle aimer faire durer un peu plus longtemps la " blague " ? T'as pas le temps d'ouvrir la bouche et de lui répondre qu'elle disparaît à nouveau derrière le canapé, laissant un grand silence interdit planer dans la pièce. Okkkkk, pas trop étrange comme situation. « Tu ne m’as pas vu… Ce n’est pas moi… C’est la petite souris… »  tu entends sa petite voix s'élevé de derrière le canapé.  « Mais c’est vrai… Tu les trouve vraiment bons ? En vérité je suis pas une bonne cuisinière. L’autre jour Gio a dit que si et même que j’étais bonne à marier. Mais à part faire des pirojkis, des cookies et des sandwichs, je ne sais rien faire... Tu cuisines Rhéa ?… Rhéa c’est un très joli prénom... » T'as repéré ou elle se trouve, et même si tu peux apercevoir ses petits yeux qui te fixent depuis l'autre bout de la pièce, tu te contentes de hausser les épaules avant de répondre simplement. « Je ne parle pas à des canapés, moi, je ne parle qu'aux personnes qui veulent bien venir s'asseoir dans le sofa en face et manger des cookies avec moi. » Tout ça dans le but évident de la faire sortir de sa cachette et provoquer une discussion descente et pas trop bizarre. T'espères qu'elle va le faire et venir te rejoindre. Tu fais un effort et est prête à attendre qu'elle se décide. Mais tu ne vas pas attendre non plus toute l'après midi, tu veux bien être sympa, mais t'as pas signé pour la cour de récré non plus. Toi qui pensais que Sid allait provoquer ta patience, tu as trouvé la candidate au level au dessus. Aller cool, Rhéa, elle a l'air toute gentille, pas la peine de faire la peste. Tu réponds alors à sa question en attendant qu'elle se décide à se lever. « Je cuisine oui, j'adore ça. Et tu sais... parfois les plats les plus simples sont les meilleurs. » tu crois vraiment en ce que tu dis, preuve en est avec ces cookies. Son ton est tellement simple, doux, honnête, lorsqu'elle parle de ton prénom. « Merci. » Tu réponds simplement, piques un léger fard, alors que ses derniers mots semblent t'adoucir un peu.

Anouchka est contente de son petit tour, mais sa joie est de courte durée. Parce que si elle ne s’attend jamais à ce que l’on rentre dans ses jeux, surtout ses jeux de gamine, elle ne s’attendait pas non plus à une réponse de ce genre. Quoiqu’elle ne sait pas ce qui lui éteint son amusement : ce qu’elle dit ou sa manière de le dire. D’ailleurs il faut dire qu’elle ne connait pas Rhéa ne lui ayant jamais parlé jusqu’ici, mais elle s’était faite une idée d’elle forcément très positive. En contraste avec l’instant. Alors timidement et lentement Anouchka se relève et apparait derrière le dossier du fauteuil. « Je voulais juste rigoler… » Yeux baissés et mine désolée, elle vient s’asseoir alors délicatement à côté de sa camarade et prend le soin de poser la manette de commande de sa voiture sur la table basse. « Pardonnes-moi c’est vrai… Ce n’est pas poli ce que j’ai fait… » Alors du coup elle se penche sur sa voiture. Elle défait délicatement de ses doigts fins les nœuds maintenant l’assiette. Elle galère un peu, mais réussi finalement à les démêler. L’assiette entre ses mains, elle la tend alors à Rhéa. « Et qu’est-ce que c’est ta spécialité en cuisine ?... Par exemple on te demande de ne cuisine plus qu’une seule chose dans ta vie, ça serait quoi ? » Qu’elle demande, l’eau à la bouche, mais la mine un peu désolée. Avant finalement de la complimenter sur son prénom. La réaction de sa camarade la fait tout d’un coup sourire largement, presque aux éclats. Parce que si elle la remercie dans un premier temps, ce sont ses joues surtout qui attirent l’attention de la biélorusse. En rougissant. « C’est à tes parents qu’il faut dire merci ! » C’est bien eux qui ont choisi son prénom non ? « Et puis ils faudra les remercier de t’avoir fait aussi jolie… Belle. » Qu’elle précise, parce que jolie n’est pas assez fort pour décrire la jeune femme. Se rendant compte que cette semaine était pour elle le temps des compliments, elle se dit aussi que ce serait bien de faire connaissance avec la jeune femme. Alors Anouchka joint ses mains sur ses genoux et, la mine une peu timide, souffle. « Est-ce que tu veux bien que l’on s’apprenne à nous connaître ? »

« Je voulais juste rigoler… » elle dit penaude, en sortant de sa cachette. Elle s'approche de toi, avec une mine désolé et un regard brillant à en faire frémir n'importe quel sans-cœur. D'ailleurs, ça te fait quelque chose, à toi aussi, t'aurais presque envie de la prendre dans tes bras et lui dire que t'adores sa blague, juste pour lui retirer cette mine affreuse. « Pardonnes-moi c’est vrai… Ce n’est pas poli ce que j’ai fait… » Elle dépose la manette sur la table basse et retires l’assiette de la voiture à ses pieds. « Ne t’inquiète pas, pas de soucis, et puis j'ai aimé l'attention ! » Bien sur, tu parles des cookies qu'elle t'a " offert " via sa petite voiture. C'est dans ce genre de situation que t'as l'impression d'être un monstre. Elle, elle est toute mignonne et se sent super mal alors que toi, tu t'es juste comporté comme dans la vie de tous les jours.. Elle te tend l’assiette de cookies, tu en prends un autre - tu ne peux pas résister - en la remerciant d'un large sourire. Elle te questionne alors sur ta spécialité. Tu termines ta bouchée avant de répondre. « La pizza. » T'adores en préparer comme en manger, il faut le dire. Et ta famille adore quand tu te mets aux fourneaux. « Et puis tous les plats Italiens en général. » C'est ta grand-mère maternelle qui t'as transmis sa passion de la cuisine. Tu te souviens comme si c'était hier de tous les après-midis passés avec elle - dans sa maison de campagne, en Italie - en cuisine lorsque tu étais gamine, alors que et ta sœur et tes cousins allaient tous jouer dehors. « C’est à tes parents qu’il faut dire merci ! Et puis ils faudra les remercier de t’avoir fait aussi jolie… Belle. » Elle n'a pas tord, toi au fond, tu n'y est pour rien, dans le choix de ton prénom. Sa prochaine phrase te surprend légèrement. Tous les mots qui sortent de sa bouche paraissent tellement candides, tellement sincères et authentiques. Comme s'il n'y avait aucuns filtres entre ses pensées et ses mots. C'est fou, tu ressens aussitôt une certaine affection, une fascination envers elle et sa spontanéité. « T'es gentille merci, tu es très jolie toi aussi. » tu te contentes de lui répondre avec un léger sourire. Elle te propose alors que vous appreniez à vous connaitre. « Bien sur ! parles moi de ton meilleur souvenir d'adolescence. » tu répond avec entrain. Ta question est.. particulière, mais tu penses que ça serait plus sympa d'apprendre à vous connaitre avec des questions qui sortent un peu des sentiers battus, plutôt que des traditionnels : tu viens d'où ? t'as des frères et sœurs ? tu fais quoi dans la vie ? C'est dingue, en cinq minutes de temps, t'as l'impression que ton humeur a changé. Anouchka est tellement douce et adorable que ça a un effet apaisant sur toi, elle est comme un petit soleil mouvant.

Finalement la biélorusse sort de sa cachette pour venir s’installer à côté de sa camarade, comme elle le lui demandait. Sur le coup elle avait trouvé ça drôle mais elle complètement raison : ce n’est pas du tout poli ce qu’elle venait de faire et tenait particulièrement à s’en excuser. Alors l’assiette sur ses genoux, elle laisse Rhéa s’en resservir encore une fois, son sourire s’illuminant un peu à nouveau. À son tour elle prend le premier qui vient sur l’assiette et croque dedans avec gourmandise. Et parce qu’elle lui répond que oui elle cuisine, Anouchka ne peut s’empêcher de connaître son plat favoris, ce qu’elle préfère faire. Apparemment ce serait tout simplement la pizza. La rouquine sourit doucement, tendrement. « Oh tu es italienne alors… Tu vis en Italie ? » Sa question peut paraître bête, mais ce n’est pas forcément évident. Il faut dire qu’en Biélorussie elle a côtoyé très peu de personnes étrangères ayant décidé de s’installer dans son pays. Ce n’est qu’en arrivant en Angleterre qu’elle s’est rendu compte à quel point les personnes pouvaient être mobiles entre les pays. Qu’elle n’a jamais autant connu de nationalité différente que depuis qu’elle est à Manchester. Alors Rhéa, italienne, pouvait très bien vivre aux Etats-Unis ou en Espagne. En tout cas elle sait maintenant que son prénom est d’origine italienne et qu’il est vraiment très beau. Tout comme elle est vraiment très jolie. Même plus que ça, belle. Sa camarade la remercie à nouveau, tout en la complimentant en retour. « Merci beaucoup... » Qu’elle souffle en mettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Avant de lui demander si elle voulait bien faire connaissance. Il faut dire qu’Anouchka s’est rendu compte qu’elle ne connaissait pas tout le monde, finalement qu’une petite poignée de personne. Mais la question de sa camarade l’étonna autant qu’elle la gêna. Elle lui demande de lui parler de son meilleur souvenir d’adolescence mais encore faudrait-il qu’elle en ai. Elle n’a pas forcément passé une adolescence très normale comparée aux autres enfants. Mais elle s’efforce d’essayer de se souvenir d’un moment véritablement heureux. « Oh je me souviens de mon tout premier voyage en Russie. C’était une semaine qui devait être culturelle… Mais tout les soirs ça se terminait dans les bars alors que je n’avais pas le droit et puis surtout je n’avais encore jamais bu de ma vie. C’était très drôle... » Qu’elle se souvient avec une espèce de nostalgie parce qu’elle avait particulièrement ressenti ce sentiment d’interdit qu’elle n’avait plus jamais ressenti ensuite.