Je crois que personne dans le nid ne mesure exactement à quel point je suis heureuse d’avoir retrouvé la possibilité de me réfugier à l’intérieur du nid. On a beau être loin d’un épisode de Survivor, devoir rester à vivre et dormir dehors pendant une semaine, ça n’était pas vraiment le fun. Heureusement que je pouvais compter sur un certain nombre de mes camarades pour me dépanner et m’approvisionner en nourriture, alcool et produits de beauté. En ce lendemain prime, mon humour principale tournait donc autour du réconfort et du soulagement. Je profitais à fond de tout ce que le palace mettait à ma disposition, tout ce confort m’ayant cruellement manqué. Dans les instants de creux, je songeais aux départs et abandons qui nous avait fait perdre quatre candidats en une soirée, candidats auxquels je n’avais pas eu la possibilité de dire au revoir, trop malade pour me rendre sur le plateau. La vie cloîtrée à l’extérieur n’avait vraiment pas eu que du bon. Il avait suffit d’une nuit dans un véritable lit pour que je retrouve mes forces, et j’en venais à me demander si cet espèce de rhume aggravé n’avait pas été essentiellement psychologique - le pouvoir de l’esprit sur le corps m’épate toujours. Afin de fêter à la fois ma réinsertion dans le nid et ma santé retrouvée, j’avais proposée à @Golshifteh de me retrouver dans le salon pour une soirée girls only après dîner et j’avais réuni tout ce qu’il fallait pour nous préparer des cocktails ainsi que des cochonneries en tous genres (des bonbons du commerce aux cookies fais maison en passant par diverses barres chocolatées), les ingrédients idéaux pour une soirée tout en douceur. Golshifteh m’avait pas mal réconfortée dans ma mésaventure et je lui en étais reconnaissante. Quand elle arrive, je lui adresse aussitôt un sourire amical en lui faisant signe de me rejoindre. « Hey, tu vas bien ? » Je pioche un cookie que je porte à mes lèvres, je ne suis pas trop portée sur les desserts habituellement et c’est les seules gâteaux que je sais vraiment préparer. « J’ai essayé de nous prendre un peu de tout, je ne connais pas trop tes préférences. Je peux te préparer un cocktail ou tu préfères une bière bien fraîche ? J’ai aussi du sans alcool. » J’ai toujours été contre l’idée reçue selon laquelle il faut s’alcooliser pour vraiment s’amuser, alors c’est pas moi qui vais faire le forcing.

@Fawn

Tu as déjà entendu ou lu dans une interview que les candidats de télé-réalité souffraient d'ennui au bout d'un moment. Tu ne te rappelais plus si c'était au bout de deux semaines ou un mois, en réalité tu n'a pas accordé autant d'importance à cet article, mais maintenant que tu as quelques bribes en mémoire tu essayes de comparer ce que tu as lu avec ton expérience. En tout ça fait deux semaines que tu es là. Quand tu vas te coucher ce soir et que tu vas te réveiller demain, tu entameras ta troisième semaine. Tu te souviens que la semaine dernière, tu te préparais, tu essayais de tout faire pour ne pas arriver en retard, pas encore une fois... et aujourd'hui le prime est passé. Richard et Ulises sont partis par manque de vote et Dash et Juliette sont partis... par manque de volonté. Tu repenses à tout ça, stoïque, face à ton reflet dans le miroir de la salle de bains. Tu ne peux pas voir ton avenir, ton passé est déjà résolu... tu n'as de pouvoir que sur ton présent. Tu relèves ton pull et dévoiles ta cicatrice. Tu passes la main dessus, tu fermes les yeux et repenses à tout ce qu'elle représente. Tu relâches le bout de tissu qui la cache immédiatement. Tu sais que tu as réfléchi aux raisons de ta venue ici, que ton secret risque de tout chambouler, mais c'était ton intention et on a beau penser que tu pourrais avoir des regrets, tu sais que ta cause est juste. Tu prends une grande inspiration, souris et sors de la salle de bains rejoindre @Fawn pour votre soirée girly. Tu passes par la case cuisine pour récupérer une bouteille de vin (il n'y en a jamais trop) et rejoins ta copine d'aventure dans le salon. "Et toi ?" demandes-tu avant de t'installer à ses côtés. Tu récupères un coussin que tu places sur ton ventre. "Un cocktail s'il vous plaît !" demandes-tu avant d'enchaîner : "Je suis curieuse de découvrir tes talents de barmaid." Pour ta part tu es plus que médiocre et c'est pour cette raison que tu es assez fière de n'être pas difficile en matière de boisson. "Alors comment tu envisages ton aventure à présent ?" Tu te demandes ce qu'on doit ressentir après avoir été sauvé par le public. Ça doit faire chaud au coeur, du moins c'est ce que tu imagines.

« Je vais plutôt bien, merci. Je sais pas si tu peux imaginer le réconfort que ça représente pour moi d’avoir de nouveau accès à l’intérieur, ça change la vie. » Je pousse un léger soupir en m’adossant un instant au dossier du sofa, prenant le temps d’apprécier le confort du nid d’amour. Ce n’est pas tant le confort physique qui m’a manqué que le confort psychologique, on se sent très vite isolé quand on est « puni » hors du nid et que les candidats continuent leur petite vie sans forcément penser à me venir me faire un brin de causette pour la bonne cause - surtout à un stade aussi peu avancé de l’aventure où nous ne nous sommes pas encore tous liés les uns avec les autres. « Je suis un peu rouillée parce que je ne pratique plus beaucoup l’art du cocktail, mais a priori je ne devrais pas t’empoisser. » je lui affirme avec un léger sourire, avant de m’expliquer plus clairement : « J’ai été barmaid, brièvement. Quand j’ai interrompu mon internat en tant que psychiatre, j’avais envie de faire un métier simple, sans responsabilités, et je trouvais l’idée de la psychologie de comptoir séduisante. » J’avais hésité entre plein de petits emplois de ce style, je crois que j’aurais aimé être fleuriste aussi, mais sans connaissances pratiques c’était plus difficile de trouver un emploi. Je pense que ça m’aurait plu, pourtant, m’occuper de plantes vertes et de fleurs, parler à des clients qui sont là pour offrir des cadeaux à une personne aimée ou pour garnir leur intérieur de mes petits bébés végétaux. Mais j’étais destinée à autre chose - si tant est que le destin existe. « Un peu plus sereinement. J’espère simplement ne pas me retrouver sur la sellette la semaine prochaine, je n’ai pas vraiment envie de revivre ça de sitôt. Mais bon, on ne choisit pas. » je me confie tout en lui préparant un cocktail, une sorte de blue lagoon mais avec une touche d’ananas afin d’apporter une note fruitée à cette boisson qui peut être un peu acide sans. Ce n’est pas très long à préparer et je lui tends assez rapidement son verre. « Tiens, dis moi ce que tu en penses. Si ça ne plaît pas je t’en préparerai un autre sans souci. » Finir les verres délaissés ne me pose aucun problème, je tiens assez bien l’alcool. « Et toi alors, comment ça se passe ? Ça va mieux avec ton partenaire ? » À première vue, ce n’était pas le grand amour entre Joaquim et elle, il aurait probablement mieux valu qu’il tombe sur Penny en duo pour tout le monde, mais le but d’une émission de ce genre n’est-il pas de s’ouvrir aux autres ?