J'ai cette chanson dans la tête, celle qui se diffusait lorsque j'ai quitté la fête, la moitié des candidats était encore présent, l'autre sans doute partie rejoindre Morphée, il était tard, ou tôt. J'en sais rien, en tout cas moi j'ai juste envie de prendre un peu l'air. Je dérive rapidement sur la plage, je ne sais pas ce que je fous là. Parce que j'aime la sensation du faux sable sous mes pieds sans doute. Ouais, c'est pour ça que je suis pieds nus dans ce sable industriel. En tout cas il n'a rien à voir avec le sable de la plage de Santa Monica même si le décor est particulièrement réussi. Enfin, ils auraient quand même pu nous mettre un post de surveillance comme sur à peu près toutes les plages de la côte. Bref. Je suis entrain de me fumer une petite clope ça fait toujours du bien, j'avance et je m'approche de l'un des transats, jusqu'à ce que je remarque un mec. Un mec endormi. Casey. Putain mais il est fou. Il est complètement taré, j'ai failli faire un arrêt cardiaque. Je le secoue légèrement. Il peut pas pioncer ici de toute façon, et en plus j'suis sûr que Brune va rapidement lancer un appel de détresse parce qu'elle l'aurait perdu. Il se réveille. Ah bah quand même. « T'es du genre à t'endormir partout toi non ? » Je demande en souriant, alors qu'il est encore un peu dans les vapes le pauvre. Je m'assieds sur celui d'à côté pour le regarder. Il fait nuit c'est chiant, enfin heureusement qu'il y a ces torches enflammées pour nous éclairer, en plus c'est sympa des torches, dangereux mais sympa. Note à moi même ne jamais venir près de la plage en état d'ivresse la nuit.

J'avais pas envie de rester trop longtemps à la soirée parce que je suis un peu fatigué, je suis toujours fatigué alors comme je veux éviter de dormir dans mon lit pour ne pas prendre une nouvelle fois Brune dans mes bras, ou pire encore je me dis que le mieux c'est de dormir un peu avant de la retrouver. J'aurais moins l'air épuisé. Et comme on est pas si loin que ça de la plage et bien je vais m'y allonger sur un transat. Je regarde un moment l'eau et comme je m'y attendais je tombe comme une masse. Je ne sais pas combien de temps je dors mais je sens quelque chose. On me secoue, c'est pas agréable. J'ouvre les yeux. Monroe. Qu'est-ce qu'il y a ? « T'es du genre à t'endormir partout toi non ? » Je me sens gêné tout à coup, je me gratte ma tête nerveusement. Je suis encore un peu dans les vapes. « Non... Oui. Enfin. Je... suis. J'suis fatigué. C'est tout. » Il fait nuit, ça me semble pas si étrange. Enfin moi je trouve ça normal. Mais elle n'a pas l'air de comprendre. Je ne peux pas lui en vouloir. « Qu'est-ce que... Pourquoi... Pourquoi t'es là toi ? » C'est une party girl, elle devrait être encore entrain de faire la fête et tout. Mais elle ne me dérange pas, elle est gentille mine de rien, et je ne crois pas qu'elle est méchante, juste un peu trop exubérante pour moi. Mais c'est peut être pas plus mal enfin de compte.

Casey, il est mignon, le genre de mec qu'on a envie de prendre dans ses bras sans la moindre raison. Un homme qu'on a envie de materner, pourtant je n'ai pas la fibre maternelle alors bon. Mais je doute qu'il le prenne bien, de toute façon. Et puis on est pas proche pour que je me permette ce genre de choses. Enfin je m'en fous, je me permets tout un tas de choses que je ne devrais pas me permettre mais pas là. Déjà que je le réveille. Non mais il est gentil. Au moins, on ne peut pas lui reprocher le contraire. Il est un peu gêné que je lui demande s'il dort partout. A croire que j'ai touché une corde sensible. A creuser tiens ! « Non... Oui. Enfin. Je... suis. J'suis fatigué. C'est tout. » Je souris, mignon je vous ai dit. « Tu sais qu'il existe un truc pour ça, les lits, tu devrais essayer c'est super confortable en plus, tu serais étonné. » Je souris, je ne me moque pas, je le taquine juste un peu. C'est pas méchant. « Qu'est-ce que... Pourquoi... Pourquoi t'es là toi ? » J'arque un sourcil. Euh bah si je dérange mon gars faut le dire. « J'avais besoin d'air, enfin de calme, de silence. Enfin t'as compris quoi ? Mais si je te dérange, j'peux toujours aller me poser sur le transat là-bas, tu continueras ta nuit et moi, bah, je m’ennuierais profondément, ou je ferais un coma éthylique, tous ces bourbons que tu m'as servis c'est pas très sérieux, et... C'était une plaisanterie, je préfère préciser au cas où. Je suis parfaitement sobre. Regarde. » Je me lève et je m'exécute dans les gestes que nous imposent les flics quand ils nous arrêtent. Bon je chancelle un peu, mais rien de bien méchant. « T'as vu ! » Trop fière de moi, je m'assieds à nouveau sur le transat. « Au fait, t'es puceau ? Quoi que non, oublie, ça me regarde pas. En plus ce serait trop horrible et légèrement du gâchis si c'était le cas. Je ne t'ai pas vexé ? C'était pas le but, c'est juste la façon dont tu regardais mes seins, et que tu les regardes toujours d'ailleurs. Ça peut t'aider si tu les touches ? Ouais non laisse tomber, ça aussi c'était déplacé. Enfin si tu ve... Ouais non oublie. . » J'veux pas le traumatiser, c'est pas le but, juste qu'il se détende un peu. « Tu devrais te détendre t'sais. Quand t'es en public. Enfin, j'imagine que c'est pas facile. Mais, je veux dire, t'es un gentil garçon, t'es serviable, t'es plutôt beau gosse, t'as rien à craindre de personne je pense ! » Bah non, enfin ça doit être pire d'être en retrait, mais bon il faut ce qu'il veut, j'veux juste être gentille moi c'est tout.

« Tu sais qu'il existe un truc pour ça, les lits, tu devrais essayer c'est super confortable en plus, tu serais étonné. » Je sais qu'elle plaisante, enfin j'imagine mais je suis quand même gêné parce que, et bien parce j'ai été pris sur le fait et je ne peux pas lui dire pourquoi je ne dors pas dans mon lit. Parce que c'est beaucoup trop gênant. Parce que je suis gêné rien que d'imaginer le fait qu'elle puisse se moquer de moi. Alors je ne dis rien, je hausse juste les épaules, légèrement penaud. Et quand je lui demande pourquoi elle est là, elle me regarde étrangement. C'était juste une question. Je me sens bête. « J'avais besoin d'air, enfin de calme, de silence. Enfin t'as compris quoi ? Mais si je te dérange, j'peux toujours aller me poser sur le transat là-bas, tu continueras ta nuit et moi, bah, je m’ennuierais profondément, ou je ferais un coma éthylique, tous ces bourbons que tu m'as servis c'est pas très sérieux, et... C'était une plaisanterie, je préfère préciser au cas où. Je suis parfaitement sobre. Regarde. » Je ne lui en ai pas servi beaucoup, ou peut être que si mais c'est elle qui m'a prise pour le serveur, et puis elle boit vite, c'est pas de ma faute. « Mais enfin c'est toi qui les a bu, c'est pas... moi qui. Enfin. Tu as une bonne tolérance, c'est vrai. Et... Je... c'est pas parce que balbutie que... Enfin que je suis totalement imperméable à l'humour. Et... J'avais compris. De toute façon tu peux rester. » Enfin j'ai comme le sentiment qu'elle n'était pas décidé à partir de toute façon. Elle a l'air un peu sans gêne. Ce n'est pas forcément une critique mais c'est, enfin ça change de moi. C'est plutôt l'inverse. « Au fait, t'es puceau ? Quoi que non, oublie, ça me regarde pas. En plus ce serait trop horrible et légèrement du gâchis si c'était le cas. Je ne t'ai pas vexé ? C'était pas le but, c'est juste la façon dont tu regardais mes seins, et que tu les regardes toujours d'ailleurs. Ça peut t'aider si tu les touches ? Ouais non laisse tomber, ça aussi c'était déplacé. Enfin si tu ve... Ouais non oublie. . » Je . Quoi ? Non. Je secoue la tête. Je deviens tout rouge aussi sûrement. Mais avec la nuit ça ne doit pas vraiment se voir. Enfin, je... Elle est sans gêne en effet. J'aime pas du tout ça. Et je fronce les sourcils. J'aimerais bien pouvoir parler mais je ne peux pas parce qu'elle n'arrête pas de parler. Elle parle toujours. C'est énervant. Elle me complimente mais là elle m'énerve un peu plus qu'elle ne le devrait. « MAIS TAIS-TOI BON SANG ! » Je hausse le ton, j'ai le palpitant qui s'excite. Et je crois que je vais exploser parce que je sens mon visage en feu. « Tu parles tout le temps. Et moi... Je peux... C'est pas sympa de ne pas laisser les autres parler. Parce que non je ne suis pas puceau, depuis longtemps. Et si je regarde tes seins c'est parce que tu en parles justement. Et... Je ne suis pas un pervers. Pourquoi tu les exhibes comme ça d'ailleurs ? C'est vrai qu'ils sont beaux mais on les voit déjà assez. Et puis. Non. Non je ne peux pas les toucher, parce que, ça se fait pas. Et parce que j'ai pas envie. Et... Tu devrais mettre ma veste parce que ça me dérange de les avoir sous le nez comme ça, comme s'ils me regardaient. Et... Je... Pourquoi... Je... Pardon... » J'ai enchainé ça tellement rapidement que je n'ai plus de souffle. Et j'ai presque les larmes aux yeux aussi. Parce que je n'ai pas l'habitude de réagir aussi vivement. Je ne suis pas vraiment fier de moi. Je ne sais pas vraiment comment je me sens. Mais pas bien en tout cas. Et c'est tombé sur Monroe. Je la trouvais gentille au début, mais là, je ne sais pas trop quoi penser. J'hésite entre partir en courant ou, partir en courant en fait.

Pauvre petit chéri, je le déstabilise je crois. Il est mignon. Et dès que je termine ma démonstration de sobriété et bien il tente de se défendre. « Mais enfin c'est toi qui les a bu, c'est pas... moi qui. Enfin. Tu as une bonne tolérance, c'est vrai. Et... Je... c'est pas parce que balbutie que... Enfin que je suis totalement imperméable à l'humour. Et... J'avais compris. De toute façon tu peux rester. » Je crois que je souris plus, il va sans doute croire que je me fous de sa tronche sauf que non. Il est vraiment mignon, au lieu de me lever et lui faire un câlin et bien, je lui demande s'il est puceau. C'est pareil. Et je ne m'arrête plus de parler, et je vois que ça l'énerve mais j'ai presque fini. Ça va ! « MAIS TAIS-TOI BON SANG ! » Il nous a pété un plomb le petit Casey ou bien ? Et vu ma tête il doit bien se douté qu'il m'a étonné. Et c'est là que le discours commence. « Tu parles tout le temps. Et moi... Je peux... C'est pas sympa de ne pas laisser les autres parler. Parce que non je ne suis pas puceau, depuis longtemps. Et si je regarde tes seins c'est parce que tu en parles justement. Et... Je ne suis pas un pervers. Pourquoi tu les exhibes comme ça d'ailleurs ? C'est vrai qu'ils sont beaux mais on les voit déjà assez. Et puis. Non. Non je ne peux pas les toucher, parce que, ça se fait pas. Et parce que j'ai pas envie. Et... Tu devrais mettre ma veste parce que ça me dérange de les avoir sous le nez comme ça, comme s'ils me regardaient. Et... Je... Pourquoi... Je... Pardon... » Et bien, le premier homme qui me laisse sans voix, littéralement. Je baisse les yeux vers ma poitrine, ils sont super dangereux, sans doute qu'ils vont l'attaquer, par surprise. Et je n'ai pas le temps de répondre que Cupidon s'invite à la fête. La musique, bah tiens. Non mais il m'a déjà embrassé une fois, ça ne devrait pas trop lui poser de problème. Je me lève et m'accroupie pour me retrouver face à lui. « Tais-toi un peu et embrasse moi... » Je lance légèrement taquine un sourire aux lèvres. Sauf que je n'attends pas vraiment qu'il prenne les devants, je pose mes mains de part et d'autre de son visage et l'embrasse. Ce n'est pas un baiser fougueux, mais ce n'est pas non plus un tout petit smack qui dure trois secondes. C'est un baiser digne de ce nom quand même. Et puis je me détache, je ne voudrais pas qu'il nous fasse une syncope. Je me redresse et commence à faire mon pantalon. « Enlève tes fringues on va se baigner... » Non je ne lui laisse pas le choix, mais après un baiser comme ça li ne pourra jamais refuser. Il n'oserait pas. Et hop, un pantalon en moins. Quant au mini haut il ne tarde pas à rejoindre son pote sur le sable. Bon il se bouge ou bien ? Ça va, j'ai un soutien gorge, c'est comme un maillot de bain, de la dentelle en plus. « Tu veux que je t'aide ? » Je lance amusé, alors que j'imagine qu'li préfère s'en charger seul.

Je me sens mal quand je vois sa réaction, quand je lui dis de se taire parce qu'elle est gentille au fond, elle parle juste beaucoup. Oui bon j'ai dit qu'elle m'avait un peu énervé mais, d'un côté, je ne sais pas. C'est bizarre en plus quand elle ne parle pas. Et elle se tait tout le long, elle ne dit plus rien, j'ai presque envie de m'arrêter pour lui dire de parler à nouveau. Pourquoi elle ne parle plus ? Parce que je lui ai dit de se taire, mais personne ne m'écoute jamais d'habitude. Et je n'ai pas le temps de lui dire que Cupidon fait résonner sa stupide musique. Non mais ce n'est pas le moment, en plus je crois que j'ai bu trop de bourbon, que j'ai mangé de la viande séchée, ce sera pas agréable pour elle, vraiment pas. « Tais-toi un peu et embrasse moi... » Je ne sais pas si c'est une idée pourtant. Et je suis sur le point d'ouvrir la bouche, mais elle n'attend pas, elle pose ses mains sur mon visage, qu'est-ce qu'elle fait ? Et bien elle m'embrasse. Les miennes elles sont ballantes, je n'ose pas les poser où que ce soit. Elle sent aussi le bourbon, elle ne remarquera sans doute pas la viande séchée. Et ? Qu'est-ce qu'elle fait avec... SA LANGUE ? Oh ! Bon. Bon, c'est bon ça suffit. Je crois que j'allais la pousser si elle n'avait pas décidé de partir d'elle même. Pourquoi elle est entrain de détacher son pantalon ? Quoi ? Je ? Non, je ne veux pas, enfin, je... « Enlève tes fringues on va se baigner... » Se baigner ? Non. Pourquoi ? Non. Je regarde un instant l'eau, il fait nuit, c'est pas vraiment, non je ne sais pas. Je ne réponds pas. Par contre, elle est presque nue là devant moi, on dirait qu'elle m'attend, je n'ai pas bougé d'un centimètre. « Tu veux que je t'aide ? » Je secoue la tête. Je m'accroche à mon manteau, comme pour l'empêcher de me l'enlever de force. « Non. Il fait nuit, et froid. Et... J'ai pas de maillot, je ne peux pas. » Je secoue encore la tête, je refuse, non, je n'ai pas envie de ça. Je... Je préfère rester là. « Mais vas-y toi, tu... Je ne vais pas t'en empêcher. » Elle peut très bien rester seule. Elle n'a pas besoin de moi. En plus j'ai un peu bu, je n'ai pas envie de m'endormir et de me noyer.