Le jeu de la bouteille venait de se terminé depuis quelques minutes à peine, la langue de tous les candidats ou presque s'étaient mêlés les unes aux autres. Seulement, au lieu de retourner à mes occupations, comme l'avaient fait les autres. J'avais suivit Robyn, n'ayant pas oublié sa remarque concernant son prénom. Elle s'était dirigée vers la cabane en bois, Cupidon n'avait pas fait d'annonce et j'avais attendu plusieurs minutes et aucun buzz n'avait retentit. J'étais donc parti la rejoindre, elle avait réussi à m'intriguer, ce qui méritait de susciter mon intérêt. Je poussais la porte doucement, et pénétrait à l'intérieur. « Tu sais que ton refus me torture depuis tout à l'heure ? Et que étant donné que je suis du genre obstiné, tu ne vas pas pouvoir te débarrasser de moi tant que tu ne m'auras pas dit ton prénom... » Lançais-je malicieux alors que je me postais contre la porte de la cabane croisant mes bras contre ma poitrine, déterminé à rester aussi longtemps qu'il ne le faudrait.

Suite au jeu de la bouteille, alors que tout le monde retournait dans la maison, je décidais de visiter la cabane en bois. Après tout, c'était l'un des lieux les plus importants du nid d'amour et je n'y avais pas encore mis les pieds. C'était l'occasion où jamais d'y aller. je pénétrais donc dans ce lieu et le découvrais avec émerveillement. C'était donc ici qu'il faudrait buzzer et faire son confessionnal. Je faisais le tour de la cabane lorsque Micah me rejoignit. je souris en le voyant. Mes remarques concernant mon prénom devait encore l'intriguer et j'en étais amusé. Je l'écoutais d'une oreille tandis que je regardais la vue que l'on avait par la fenêtre de la cabane. Un sourire en coin vint se loger sur mon visage lorsque l'homme en question prit la parole. « Hum... » Je me redressais et plongeais mon regard sur lui. Je m'en approchais. « Mais mérites-tu réellement de le savoir ? » Je lui tournais le dos et m'installais sur l'un des canapés. Je croisais mes jambes et attendais une réponse de sa part.

Je devais bien avouer que ce petit jeu m'amusait énormément et surtout de plus en plus. Faire languir un homme pouvait vous donner une satisfaction que peu de chose pouvait nous procurer. Je posais mes yeux marrons sur Micah qui venait juste de s'installer à mes côtés. Croisant les bras, cet homme était déterminé à connaître mon nom. J'eus un nouveau sourire au coin des lèvres. « Et que se passerait-il si, par le plus grand des hasards, je me levais de ce canapé et me dirigeais vers la porte pour sortir d'ici ? » Lui demandais-je avec curiosité. Je désirais savoir jusqu'où il pouvait aller pour connaître mon simple prénom. De plus, pour éviter de faire trop de suppositions, je commençais à mettre en pratique mes paroles en me levant et en m'aventurant vers la porte de sortie.

Il ne fallait pas être une tête pour découvrir que Robyn se complaisait à me faire languir. Son visage et sa mine satisfaite ne tromper personne. Je souriais à mon tour, ce genre de jeu bien qu'il ne fut pas en ma faveur m'amusait également. A vrai dire, trouver une partenaire de jeu comme elle était plus qu'intéressant, le jeu en valait la chandelle. « et bien si tu essayais de t'enfuir, je t'empêcherais de partir. J'suis prêt à te séquestrer le temps qu'il faudra » Ce fut à ce moment là qu'elle se leva, rapide comme l'éclair, je sautais littéralement du canapé pour lui barrer la route, me calant contre la porte pour la maintenir fermé. « Alors, t'es prête à passer la nuit en ma compagnie ou tu préfères abdiquer maintenant ? »

Plus il parlait et plus je me disais qu'il devait être flic, militaire ou travaillant avec les autorités. Certains mots me mettaient la puce à l'oreille tel que "torture", "séquestration". Ce n'est le genre de notion que j'utiliserais tous les jours et pourtant, cela semblait parfaitement naturel chez Micah. Devais-je m'en méfier ? Je ne le pensais. Je préférais jouer à ce petit jeu avec lui plutôt que d'abdiquer maintenant. Je me dirigeais vers la sortie. Cependant, et comme je m'en étais douté, le jeune homme fut plus rapide que moi et bloqua la seule issue possible. Je lui souris tout en continuant mon approche. Je faisais glissais ma main le long de son épaule jusqu'à atteindre son visage. « Je ne suis pas prête d'abandonner. » Lui dis-je simplement avant de retourner à ma place.

Robyn - dont techniquement j'ignorais toujours le prénom, se révélait être une adversaire redoutable. Visiblement pas perturbé par ma petite intervention ni même mes pseudos menaces, impassible, elle fit même glisser sa main le long de mon épaule. Un fin sourire s'installait sur mon visage jusqu'alors neutre lorsque je la regardais reprendre place sur la banquette. « J'en conclus que tu fais tout ceci pour passer la nuit avec moi. D'accord, mais si ça te tient à ce point à coeur, suffisait de demander. » Lançais-je taquin, alors que je m'installais sur l'accoudoir du sofa, prêt à bondir à nouveau s'il le fallait. De plus passer la nuit ici malgré le froid et le manque de confort ne me posait aucun problème, il m'était arrivé d'attendre plusieurs heures avant qu'un suspect ne décide de lâcher une information si bien que ma patience n'était plus à prouver, bien sûre la jeune femme l'ignorait sûrement. « Oh et pour clarifier les choses, je ne suis pas le genre d'homme à implorer ou à se mettre en quatre pour obtenir une information, donc si c'était ta tactique, je te conseille d'opter pour une autre. » Lançais-je l'air de rien, ne quittant néanmoins pas la brune des yeux.

« Mon chou, si j'avais voulu passer la nuit avec toi, je m'y serais pris d'une autre façon et surtout tu aurais vite compris où je voulais en venir. » Lui dis-je alors que je me penchais vers lui, histoire de l'aguicher un peu pour m'amuser. Oui, je prenais un malin plaisir à le voir attendre et pour tout vous dire, c'était gratifiant de voir qu'un homme pouvait être aussi attaché à vous pour simplement connaître votre prénom. J'en souriais. Je lui souriais. « Tu sais, je ne suis pas le genre de femme à attendre quoi que se soit des autres et surtout des hommes. » Je me levais en m'appuyant sur les jambes de Micah. Moi, contrairement à lui, je connaissais son prénom. « Alors dis-moi, Micah, pourquoi veux-tu autant connaître mon nom ? Il y a bien une raison à ta détermination et j'aimerais la savoir. » Je tournais dans la pièce et marchais en attendant sa réponse. Et peut-être que si celle-ci me convenait, je lui donnerais sa réponse.