Le prime avait été long, riche en rebondissements et avait prouvé l'influence que le russe provoquait au sein du nid. Il était resté, et ce, dès la première semaine. Il allait aller loin, très loin. Une fois la clochette de fin annoncée par Morgan, le blond se dirigea vers sa chambre - la composition aillant changé - avant de se blottir chaudement dans son lit, simplement vêtu d'un caleçon. Depuis le début de l'aventure, il y avait question de nombreux clashs et de nombreuses stratégies. Ce soir, Vadim dormait, en quelques sortes, avec Micah, puisque le jeune homme avait changé de suite. Plongé dans le noir depuis quelques minutes déjà, il se fit enlevé par Morphée et subit un profond sommeil.

À peine eût-il le temps de rêver de la mort de Shane, qu'il fut réveillé par un bruit provenant du couloir. Il se redressa sur son matelas, fronçant des sourcils, il ne voyait rien. Il s'apprêta à se recoucher alors qu'il croisa son regard sur un corps, pas si loin de lui, un corps qui ne lui était pas inconnu. Il força sur ses yeux un peu plus, jusqu'à reconnaître Micah. Ah, ce bon vieux Micah. Sa relation avec Vadim n'était pas des meilleures mais le russe adorait jouer avec le jeune homme qui était, à ses yeux, l'un des plus sexy et des plus attirants de la maison. Personne ne le voyait mais, dans le noir, il avait un sourire sur ses lèvres puisqu'il avait trouvé une très bonne idée, une genre de farce, en quelques sortes. Il se retourna assez difficilement - bah oui, une couette, c'est assez lourd - pour pointer son regard sur Robyn, qui dormait à côté de lui. Il prit l'oreiller sur laquelle sa tête était posée, le plus délicatement possible pour ne pas réveiller la jeune femme. Une fois le coussin entre ses mains, il visa Micah, puis, d'une seconde à l'autre, le coussin que ses mains tenaient se retrouvait sur le visage du brun. Ni une ni deux et le blond se rejeta sous sa couette, faisant semblant de dormir, puisque de toutes évidences, Micah allait se réveiller et se demander qui était l'odieuse personne qui avait osé le réveiller. Tant pis. Vadim, lui, sous sa couette, souriait de plus belles. Car même s'il le provoquait, il l'aimait bien, ce Micah.

Comme tous les candidats, j'avais été informé du remaniement au niveau des chambres ainsi j'avais été déplacer mes affaires de la suite Don Juan et avait rejoins la suite Casanova. A croire que le déménagement m'avait exténué puisque je n'avais pas tardé à rejoindre mon lit. La chambre était presque déserte lorsque j'avais fermé les yeux, à croire qu'ils avaient tous décidés de veiller tard. En plein milieu d'un cauchemar plutôt musclé, je fus réveillé en sursaut par ce que j'avais assimilé comme était une " masse " m'atterrir dessus. D'abord désorienté, je sondais la pièce du regard, bien évidement la pièce était plongée dans l'obscurité, et évidement, je ne pouvais distinguer que des silhouettes parfaitement immobiles étendu sur leur lit. Par réflexe, j'observais le mien essayant de découvrir ce qui s'était produit lorsque je me rendis compte que j'étais le seul occupant, ma partenaire n'était pas à mess côtés, la seule chose qui était dans le lien demeurait en un oreiller qui n'avait rien à y faire. Sûrement la masse que j'avais cru ressentir. Soupirant légèrement, je m'allongeais de nouveau croisant mes bras derrière ma nuque, la personne qui m'avait jeté ce projectile allait certainement se manifester à un moment ou un autre, du moins je l'espérais.

C'était une situation amusante de faire une farce à quelqu'un sans que cette personne ne sache de qui ça provenait. Vadim venait d'en faire une à Micah, un mec qui l'intriguait de plus en plus au fil des jours. L'américain n'avait, certes, peut-être pas un bon feeling concernant le blond, mais ce n'était pas réciproque puisque le blond avait envie de le connaître, d'en savoir un peu plus sur sa vie. D'avoir une nuit agitée avec lui, aussi. Il passait un œil aux côtés de sa couette, spectateur de la scène qui se passait en ce moment, le voir se lever et se demander ce qu'il se passait augmentait l'adrénaline de Vadim, avant qu'il ne lâche un petit rire lorsque Micah se reposa sur son lit. Robyn devait bien dormir sans son oreiller, aha. Il poussa sa couette, délicatement, discrètement, afin de se faufiler jusqu'au lit du jeune homme. Il restait quelques secondes au pied de celui-ci, invisible, attendant que l'américain soit bien posé pour lui faire une nouvelle farce. Il bougea, avant de sauter sur le lit du jeune homme et de s'asseoir sur son bassin. Il bloqua ses bras avec ses mains, les enfonçant dans le matelas. Il était maintenant bloqué, il ne pouvait rien faire, pas même se débattre. Vadim contrôlait la situation et Micah ne pouvait pas sortir, c'est bête. « Alors mon beau, on s'est fait réveiller par un oreiller ? » Il esquissa un sourire railleur avant d'enfoncer un peu plus ses mains dans le dur matelas. Puis, d'un coup, il approcha sa tête de celui du brun pour l'embrasser à pleine bouche. Micah était à présent acteur de la scène. Le baiser dura longtemps puisque telle était la volonté du russe qui en profita puisqu'il était sur son camarade. Finalement, il retira ses mains, et les passa sur son torse d'une furtivité sans pareilles. Puis, il s'échappa au fond de la pièce avant de rire, provoquant les autres candidats qui pouvaient se réveiller mais, à vrai dire, il s'en fichait.

Je dormais. Enfin, c'était vite dit puisque je fus réveillée en pleine nuit par mon partenaire et un autre homme que je supposais être Micah. Me redressant légèrement sur le lit, j'ouvris les yeux. Bien qu'il fasse noir, je peux distinguer deux silhouettes qui se dessinait plus loin. Je soupirais et prit la parole. « Bon, les mecs, ce n'est pas que je veux vous couper dans votre élan rempli de testostérones... Mais si vous voulez copuler ici, faites-le en silence que je puisse dormir paisiblement sans faire de cauchemars vous concernant. Merci pour votre compréhension de mâles en chaleur et en manque de sexe. » Je me recouchais immédiatement en prenant pour moi toute la couette. Maintenant que Vadim était parti, je pouvais m'approprier notre lit conjugal sans me morfondre.

Confortablement installé sur mon lit, ayant presque perdu l'espoir que quelqu'un ne réagisse je commençais à succomber à nouveau de fatigue lorsqu'une nouvelle masse plus lourde et plus blonde me surprit à nouveau. C'était Vadim. Qui d'autre. Le blond me tenait fermement les bras contre mon matelas, une chance que ma partenaire ne soit pas à mes côtés ce soir là. J'aurais pu me débattre, je pense même qu'il ne m'aurait fallu que quelque seconde pour mettre le russe hors du lit mais ne bronchait pas. Il aimait avoir le contrôle, qu'il le garde, une nouvelle querelle ne me tentait pas. A vrai dire, il ne m'insupportait pas autant que j'avais pu le dire finalement. Mais c'était sans compter sur sa détermination à vouloir abuser de moi. « Et ça t'amuse en plus. » Lançais-je mi-souriant, mi-irrité par la tournure de évènements. Alors qu'il plaqua sa bouche contre la mienne, afin d'obtenir ce qu'il semblait tant vouloir. Sans répondre à son baiser, certainement le premier vrai que j'avais avec un autre homme à bien y repenser, je le laissais faire puisque je n'avais pas réellement le choix. Peut être qu'inconsciemment je nourrissais l'espoir qu'il me fiche la paix à ce sujet une fois le baiser effectué. Il se retira enfin, caressant doucement mon torse avant de s'enfuir tel un enfant qui avait réussi son plan diabolique. Contre toute attente, je finis par joindre mon rire au sien lorsque Robyn, excédée se manifesta. « Soit pas rabats-joie bébé, y'a de la place pour tout le monde. » Lançais-je a Robyn provoquant avant de lui envoyer son oreiller en pleine figure. « Quant à toi Vadim, j'vais te faire la peau !!!! » Lançais-je alors que je sautais de mon lit mutions en mains, je ne tardais pas à apercevoir le russe et lui balançais ainsi le coussin à travers le visage, riant aux éclats.

Je me recouchais, sentant alors qu'il me manquait quelque chose d'important et je ne savais quoi. C'était frustrant et perturbant à la fois. Je me redressais légèrement et cherchait ce qui avait changé par rapport à l'heure où je m'étais endormie. Soudain, mon esprit fut frappé par ce manque. Alors que Micah me provoquer, je reçus mon oreiller en plein visage. Immédiatement, tout devint clair. Je l'attrapais, m'allongeais sur le ventre et le positionnais sur mes oreilles. Je ne voulais rien entendre. Je m'en amusais et surtout je désirais les embêter. « Lalalalalalalalalalala ! » Commençais-je à chantonner en percevant les paroles de l'américain. J'eus un éclat de rire et je recommençais sans attendre une seconde de plus.

Embrasser Micah était une chose que le russe voulait faire depuis bons nombres de jours mais qu'il n'avait jamais eu l'occasion de faire. Comme si le jeune brun l’impressionnait. Après avoir sauvagement sauter sur le jeune homme et lui avoir violé les lèvres, s'être enfuit et choppé un mal de ventre à force de rire aux éclats, il vit une jeune femme qui était dans son lit, se lever et prendre la parole. Son sourire disparaissait quelques secondes pour arquer un sourcil. Il s'attendait à ce qu'elle dise tout et n'importe quoi, enfin, plus que d'habitude puisque c'était la nuit et qu'elle avait l'air bien fatiguée. Finalement, il l'écouta, buvant ses paroles. Sa réplique n'était pas mauvaise, ce qui augmenta le sourire du russe. Il reprit son rire là où il s'était arrêté, alors qu'il se caressait, au loin, devant Micah. Bon enfant, bien sûr. Il rigola, encore et toujours, mais quitte à réveiller les autres, autant le faire dans une bonne ambiance, non ? D'ailleurs, Robyn n'avait pas remarqué tout de suite que son partenaire avait piqué son oreiller pour le balancer à la gueule de Micah. Quelle conne. Il continua de rigoler alors qu'il se prit un coussin dans la gueule. La guerre était déclarée. Il ramassa l'oreiller avant de courir vers Micah et de lui lancer dessus. Il s'approcha finalement de lui avant de lui souffler à l'oreille. « Je t'aime. Beaucoup. » Le blond lui sourit alors avant de conclure en lançant l'oreiller dans le visage de plus belle. Ce qu'il lui avait dit était vrai, il le pensait, vraiment. Mais c'était pas de l'amitié, c'était plus du défi. Comme deux bons copains qui ne pouvaient pas se blairer. Contradictoire, vous avez dit contradictoire ?