Une nouvelle journée dans le nid d'amour comme tout le monde appelait cette endroit et ce n'était pas pour me déplaire. J'adorais être ici, d'ailleurs à chaque fois qu'on parlait de nomination, ça me faisait flipper à croire que je ne voulais plus jamais partir. Enfin il fallait aussi penser au fait que reprendre une vie normale à l'extérieur serait vraiment difficile. Alors que j'étais tranquillement assise sur le sol à lire un bouquin que j'avais emprunté à la bibliothèque, je vu juste devant mon nez une très monstrueuse et gigantesque araignée. « Argh ... » fut le seul son qui sorti de ma bouche alors que je balança le livre à une dizaine de mètre et alors que Zayne passait tranquillement dans le salon, je lui sauta sur les épaules, heureusement qu'il tenait encore debout, car on se serait écrasé lamentablement au sol. « Là ... Là ... Une araignée. » criais-je, presque en larme. Mon dieu que cette bête était hideuse, alors qu'elle montait tranquillement sur la table.

Après avoir passé quelques instants sur le toit en compagnie de Catalina, j’étais redescendu histoire de combler le petit creux que j’avais. En espérant ne croiser personne au passage qui désirait que je lui fasse sa lessive, son lit ou que sais-je encore. Une fois quelques gâteaux au chocolat engloutis, je décidai de me rendre dans ma chambre, ce qui nécessitait de passer par le salon. Un cri retentit, avant que sans crier gare, Yasmeen se jette dans mes bras. Fort heureusement j’étais costaud, ce qui nous évita une chute digne d’un passage au bêtisier de l’émission. La blondinette ne mit pas longtemps à m’expliquer la raison de cette soudaine crise de panique. Une araignée. C’était donc ça l’objet de sa terreur. Une simple petite araignée. « Je sais bien que je suis irrésistible, mais un peu de tenue tout de même. » répliquais je en plaisantant, à propos du fait qu’elle saute dans mes bras. Je la déposai alors sur le sol pour m’occuper de cette vilaine bête qui semblait la traumatiser. Je m’approchai de la table, et tendit ma main afin qu’elle grimpe dessus. Ce fut chose faite. Je la montrai alors à Yasmeen. « Tu veux lui faire tes adieux ? » Pas sur qu'elle apprécie.

Moi qui avait toujours du mal à faire la différence entre humour et parole sérieuse, comptant aussi le fait que j'étais complètement terrorisé, je ne compris pas trop où voulait en venir Zayne avec sa première remarque, mais je n'eus pas le temps d'y faire gaffe, qu'il me reposa déjà sur le sol, alors que je fixais la bête devant nous. Zayne l'attrapa le plus naturellement du monde se qui me dégoutait intérieurement, alors qu'il s'approcha de moi avec l’araignée, je courus jusqu'à derrière le fauteuil en criant. « Surtout lui fait pas de mal, remets-là juste très loin dans le jardin. » lui dis-je, en espérant qu'il ne l'écrase pas. Même si ses bêtes me dégoutaient, elles n'avaient rien fait et il fallait donc les remettre en liberté, tout simplement. Je restais tout de même derrière le fauteuil au cas où Zayne aurait encore une idée aussi idiote de l'approcher de moi.

Je n'avais pas l'arrogance de prétendre que rien ne me faisait peur, en revanche les insectes, arachnides et autres n'en faisaient pas parti. Probablement parce que depuis ma plus jeune enfance je faisais souvent du camping et que par conséquent j'avais l'habitude d'en côtoyer. Alors c'est tout naturellement que je pris cette araignée - assez minuscule - sur ma main. La présenter à Yasmeen eut pour effet de la faire partir en courant afin de se réfugier derrière le canapé. Pour autant, voilà qu'elle voulait que j'épargne la bête. Chose dont je n'étais pas contre en tant normal, sauf que là elle me demandait de la remettre en liberté sur le jardin...qui se trouvait sur le toit. Quant il serait bien plus simple de l'écraser, ou si ça ne tenait qu'à moi, la laisser simplement continuer a faire sa vie dans le salon. Une part de moi fut tenté de l'embêter encore un peu avec, mais comme je n'étais pas sadique je décidais d'arrêter là ses frayeurs.  « Allez viens ma cocotte, on va aller faire un petit tour » Oui je venais de m'adresser à l'araignée que j'avais mis à hauteur de visage pour lui parler. Je montai alors les escaliers, me rendit dans le jardin, où je déposai délicatement la bête sur le sol.  « C'est ton jour de chance, profites en » Je redescendis finalement dans le salon où Yasmeen se trouvait toujours.  « Et voilà tu peux enfin respirer. Halala je me demande ce que tu ferais sans moi. »

Zayne était complètement cinglé. Il parlait à l'araignée. Je n'en cru pas mes yeux au départ, puis même en frottant mes yeux, il était bien là à la regarder, comme-ci il s'agissait d'une copine de longue date. Mon dieu, c'était dégoutant. Alors qu'il montait jusqu'à jardin comme je lui avais demandé, je soupira de soulagement, avant de sortir de derrière le fauteuil pour finalement m'asseoir dessus. Lorsqu'il redescendait, je le regarda en détail pour voir s'il n'avait pas cacher l'araignée quelques part, c'était-on jamais avec lui, un grand sourire se dessina sur mon visage et je lui sauta dans les bras pour la deuxième fois, avant de l'embrasser sur la joue. « Mon héros ! Zayne, le tout puissant. » dis-je, frottant mon nez contre sa joue en rigolant, bien que j’exagérais un peu pour satisfaire l'égo de celui-ci.

Je fis un retour triomphal dans le salon, accueillit gaiement par une Yasmeen qui me sauta dans les bras, mais cette fois ci pas de terreur, mais pour me remercier, moi son sauveur. Elle déposa ensuite un baiser sur ma joue et gonflait mon égo. Au moins elle savait vraiment comment remercier une personne. Et puis un tel titre était amplement mérité au vu de la grandeur de mon acte « Comment tu connais mon surnom ? » demandais je un sourire aux lèvres, plaisantant bien évidemment. N’empêches Zayne le tout puissant, ça sonnait bien non ? La blondinette relâcha ensuite son étreinte et j’installai sur le canapé. « Alors dis moi…Comment tu vis ta décision du prime ? » Qui était rappelons le de sauver Aidan mais en contrepartie elle jetait sa partenaire Savannah dans la fosse aux lions. Jeune femme qui était déjà assez mal lotie pour la semaine dans la mesure ou elle devait vivre dans les toilettes. A se demander qui pouvait bien avoir ce genre d'idées stupides dans la production, non mais franchement on avait pas idée d'infliger ça à une personne ! Je suis d'avis que cela avait du soulever quelques mouvements à l'extérieur contre l'émission.

Lui tirant la langue lorsqu'il me demanda comment je connaissais son surnom, on s'installa un peu dans le fauteuil, histoire de discuter un peu. Me positionnant en tailleur dans le canapé, il me demanda comment je vivais ma décision au prime, je perdis progressivement mon sourire, tournant les yeux un peu dans tout les sens, encore gênée et attristée pour Savannah. « Assez mal. Je me demande si j'ai pas fait un mauvais choix » lui dis-je, d'une petite voix. C'était méchant dit comme ça, mais au fond, j'en voulais à Aidan et je m'en voulais encore plus de n'avoir rien pu faire pour Savannah. Puis tournant la tête vers lui, souriant en haussant les épaules, pour lui faire comprendre que c'était le destin, on ne pouvait pas le changer. « Et toi alors ? Tu t'intègres bien ? Pas trop chiante ta partenaire ? » lui demandais-je, ne voulant pas être méchante lorsque je parlais de Andréa, bien que c'était l'une des candidats qui me plaisaient le moi au sein de l'hôtel au vue de comment la conversation avait finalement tourné lors d'un précédent prime avec Adélaïde. Enfin, je ne lui avais jamais vraiment parlé, alors au fond, je restais neutre sur elle.

Au vu du changement radical d’attitude lorsque je lui parlais de la nomination, je compris qu’elle le vivait assez mal. Comme elle ne tarda pas à me le confier d’ailleurs. D’un autre côté ça pouvait se comprendre, pour ma part je pensais réellement qu’elle avait fait là le mauvais choix. D’autant qu’apparemment ça n’en valait même pas la peine. Y’aurait il de l’eau dans le gaz avec Aidan ? « Je comprends » Me contentais je de répondre. Je n’étais pas là pour la faire culpabiliser, de toute manière elle semblait s’en sortir très bien toute seule pour cela. Donc je n’allais pas l’accabler, même si je n’en pensais pas moins de sa décision. La blondinette me lança alors sur le sujet de ma propre partenaire. « L’intégration se passe très bien, de toute façon maintenant je ne me considère plus comme le nouveau. Quant à Andréa…Pour l’instant je n’ai pas encore eu envie de l’étouffer dans son sommeil donc tout va bien » dis je en plaisantant. « A vrai dire je n’aurais pu rêver meilleure partenaire. »

Dire que je trouvais ce dilemme inhumain n'était pas assez important pour dire à quel point je trouvais ça injuste qu'on m'oblige à décider entre deux personnes. Ça aurait n'importe qui d'autres, j'aurais eu du mal à choisir, même pour Vadim, tout simplement parce que je n'ai pas le droit de dire qui mérite de rester ou non, nous étions tous égale dans ce jeu, enfin j'avais pris une décision sans vraiment avoir le temps de réfléchir et regretter assez. Heureusement pour moi, on changea assez vite de sujet et je l'écouta attentivement, alors qu'il disait avoir la meilleure partenaire de jeu. Haussant les sourcils, je fins la surprise. « Bien sûr que tu aurais pu rêver meilleure partenaire ...Voyons je suis là. » lui dis-je avant d'éclater de rire. L'égocentrisme n'était pas vraiment l'une des choses qui me caractérisaient le mieux, il faut dire. Souriant en secouant la tête, je repris la parole. « Tant mieux dans ce cas que tout ce passe bien pour toi. » lui dis-je, m'appuyant de plus en plus dans le fond du fauteuil.