pour alix

Cette expérience s'avérait être intéressante en fin de compte. Si les premiers temps, Castiell a eu du mal à s'adapter à avoir autant de monde autour de lui en permanence, il a surtout eu du mal à communiquer avec eux. Certes, il restait avec la plupart d'entre eux, se contentant de faire office de présence, mais il n'était pas plus impliqué que ça. Il espérait que cela n'allait pas lui faire défaut au cours de son aventure, et que son comportement n'allait pas le faire éliminer.
La soirée s'était écoulée plutôt vite, et l'anglais s'était retrouvé à marcher à l'extérieur du nid d'amour, allant et venant le long du ponton de bois qui bordait les rives de l'eau. C'était plaisant de sentir l'air frisquet sur son visage et de profiter du silence du lieu. Mais il savait que s'il continuait à s'isoler ainsi, les autres le prendrait sans doute pour un ermite.

Il faisait affreusement chaud la journée, et plutôt froid la nuit ce qui était une chose étrange, qui me changeait totalement du climat français, dans lequel je prenais facilement mes aises. Ouais, j'étais un citadin et n'avais pas peur de l'assumer, et de ce fait, attrapais facilement un rhume. Vous savez, j'étais du genre à renifler toute la journée, chose tout à fait insupportable pour les autres puisque je détestais user de mouchoirs, qui eux, avaient tendance à m’irriter le nez, je suis fragile, vous comprenez. Soit, en ce Mardi soir, j'avais décidé d'aller faire un tour dehors, une écharpe comme seule réelle protection puisque je ne portais pas de tee shirt, seulement une veste et un jogging. Pied nus, j'arpentais le sable, m'amusant de temps à autres à exercer quelques mouvements d'une dernière chorégraphie que j'avais pratiquée avant d'entrer en jeu. La danse, ou plutôt le breakdance et le hip hop étaient toute ma vie, je pouvais passer des heures à m'entrainer, histoire de pouvoir ajouter un nouveau pas à mon répertoire. J'étais un acharné, obstiné, je me poussais toujours à bout pour réussir, et ce malgré mon apparence nonchalante. Je n'étais pas quelqu’un d'imposant, ni même de réellement robuste, non, j'étais quelqu'un qui ne se prenait pas la tête, mais qui respectait à la lettre ses principes. Grimpant sur le ponton, je ne tardais pas à apercevoir une silhouette se découpant dans la lumière dégagée par la lune. « Hep toi, t'es qui ? » certes, il y avait mieux comme entrée en matière

Le fond de l’air était frais, la mer calme et la lune presque pleine baignait le paysage de ses rayons blafards. Le silence régnait dans le coin, du moins, jusqu’à ce qu’une voix masculine interpelle Castiell qui sursauta malgré lui. Il se tourna dans la foulée, pour voir qui lui avait parlé et vit un candidat qui était monté sur le ponton de bois. Malheureusement, son prénom lui échappait complètement, à l’instar d’une bonne poignée de candidats.

Et toi, t’es qui? répondit-il un peu trop sechement.

L’anglais soupira en se frottant les yeux. Il était fatigué, et ça jouait sur son humeur.

Hm, moi c’est Castiell, dit l'interessé beaucoup plus aimablement.

Ce n'était pas le moment de jouer aux désagréables.