EVEMRYS & ADAM

Aujourd'hui, j'avais eu un mal fou à me sortir du lit. Je n'étais pas tant fatiguée que ça, mais j'avais pourtant eu du mal comme jamais. Il paraît que l'on était le six octobre, aujourd'hui encore. Et.. qu'importe. Je rabattais la couette, quittais le lit puis allais faire un tour dans la salle de bain. C'était la première fois que je ne prenais pas le temps de le faire, le lit, que je le quittais alors qu'il était complètement, beh, faute d'autres mots, défait. J'avançais jusqu'à la douche, y entrais, puis eus finalement un mouvement de recul. A la place, j'allais farfouiller dans mes vêtements à la recherche d'un maillot de bain. Une fois changée, je revenais de nouveau sur mes pas, attrapant de quoi m'attacher les cheveux. Une fois ma queue-de-cheval faite, je m'accordais un temps de pause durant laquelle je me regardais au travers du miroir. Oui, on était le six octobre, je le sentais, c'était.. différent. « Bon anniversaire Emrys.. » lâchais-je alors. J'étais la première à me l'auto-souhaiter. En même temps, il ne me semblait pas que les autres candidats soient tenus au courant que je fêtais aujourd'hui mes vingt-six ans. Tant pis ! Je sortais alors de la salle d'eau, traversant quelques couloirs, bikini sur moi, serviette en main, et allais rejoindre le jacuzzi. Comme j'avais su le prédire, il était vide de candidats. Parfait, j'allais pouvoir en profiter seule. Je posais ma serviette dans un coin et entrais gentiment dans le bain à remous, m'asseyant dedans, me laissant doucement aller sous le bruit de l'appareil.. enfin.. de la machine, ou ce que vous voulez. Du jacuzzi, quoi..

Les jours passaient, le soleil se levait, se couchait, se relevait, se recouchait, un peu comme les candidats, et le temps filait à toute allure et Adam se réveilla jeudi en se rendant compte qu’on était déjà presque à la fin de la 3ème semaine. Cela passait décidément trop vite.
« Liieee réveiillee toii, j’ai enviie de.. Heeu.. De crêpes ! De faire la fête ! D’aller dans le jacuzzi ! De danser ! De.. »
« Mhfm, laiisseee moiii… »
« Maiis..Liiiiee »
La candidate se contenta de tourner le dos à Adam, s’enroulant d’avantage dans la couette, apparemment décidée à dormir encore pendant plusieurs heures. Bon, tant pis. Le jeune brun se leva du lit, alla se doucher, s’habilla d‘un simple maillot de bain, petit déjeuna bien graaas, puis commença à se diriger vers le jacuzzi. Il était d’humeur festive aujourd’hui et il ne savait même pas pourquoi. Malheureusement il n’y avait rien à fêter en ce jour banal. Arrivé devant le jacuzzi, il vit qu’il était occupé par une candidate qu’il avait déjà eu l’occasion de rencontrer.. Un fin sourire aux lèvres apparut sur ses lèvres tandis qu’il s’approchait, entrant dans le jacuzzi et lançant un regard équivoque à la candidate.
« Hey, t’as d’beaux yeux tu sais ! »
Classique. Se mordant légèrement la lèvre, il se rapprocha de la candidate pour déposer un baiser sur sa joue. Il était content de voir Emrys, il savait qu’avec elle il pourrait s’amuser. S’installant confortablement à ses côtés, il la regarda un instant dans les yeux.
« Ça va toi ? »

C'était relaxant, ça, le jacuzzi. Personne ne traînait autour, les seuls bruits audibles étaient ceux de l'appareil et des bulles qui remontaient toutes une à une jusqu'à la surface pour y terminer leurs vies. D'ailleurs, les bulles.. ne sont-elles pas humaines à leur façon ? C'est certainement idiot, mais imaginons qu'elle le soit, sous leur propre forme.. Je fus cela dit coupée de mes songes avant d'avoir eu le temps de penser à quoique ce soit d'autre au sujet des bulles, et vis alors mon grand amour de toujours se faire une place dans le bain à remous. « ADAAAAAM ! MON AMOOOUR ! » J'étais du genre ultra-expressive, quoique non, en fait, pas du tout. Mais si j'avais réagi comme ça c'était surtout en référence à notre rapide petit jeu sur la plage. Quand il était encore mon Channing Tatum et moi ça Amanda Seyfried. Je souriais, je l'appréciais, et forcément, j'étais contente de le voir ici. « Oh.. et bien ça fait vingt-six ans maintenant que je m'efforce d'aller bien pour le six octobre, alors je suppose que oui ? » J'ignorais totalement s'il allait comprendre ma façon de lui faire entendre que c'était là mon anniversaire. D'ailleurs, j'en avais oublié de lui renvoyer la question, idiote. « Et toi chéri ? ça va ? » reprenais-je alors, avant de lui tirer la langue, malicieusement.