La maison se vide, les pièces paraissaient plus vides. Cela donnait des frissons à la jeune femme, cette baraque était trop grande pour seulement onez candidats. L'espagnole avait envie que leur anciens camarades reviennent pour animer un peu plus l'immense villa.
Bref, il était midi, et elle ne savait pas quoi faire. Elle allait s'essayer à la lecture, en anglais evidemment car elle doutait que la production ait placé des livres en espagnole dans leur bibliothèque, fallait pas rêver non plus. Ambrosia entra dans la bibliothèque, en prenant son temps, c'est pas comme si elle avait quelquechose de plus intérresant à faire. Non. La belle choissisa son livre avec soin, un roman policier. Ambrosia était plongée dans le résumé du livre que lorsque la porte de la bibliothèque claqua, elle sursauta, et laissa tomber son livre par terre. La brune vit alors Anael.

On s'ennuyait ferme dans cette maison, cette solitude était paradoxalement réellement oppressante. Je soupirai alors que j'ouvris une énième porte ouvrant sur une énième pièce vide. Allais-je finir par trouver quelqu'un à qui imposer ma compagnie ? Parce que, oui, soyons honnête, c'était exactement ce que j'allais faire. J'ouvris alors la porte de la bibliothèque assez fort, énerve de ne trouver personne et vis Ambrosia sursauté avant de lâcher son livre, je fis une mine désolé et m'approcha d'elle. « Flûte, je fais si peur que ça ? » demandais-je à la jeune femme en ramassant le livre par terre.

C'était Anael, heureuseuement il faisait partit des candidats avec qui l'espagnole s'entendait le mieux dans la maison. Il avait claqué la porte avec une violence, mais que lui arrivait-il? Il voulait la voir mourir de peur ou quoi. Oui, Ambrosia sursautait pour un rien, c'était connu. « Non pas tellement, y a pire.. » répondit-elle avec un sourire amusé sur ses lèvres avant de reprendre son livre -qu'Anael avait ramassé- en main. Elle le remercia silencieusement, d'un mouvement de tête discret. « C'est moi ou tu t'ennuis fermement? » demanda t-elle soudainement. En tout cas pour elle c'était le cas, sinon elle ne serait jamais venue à la bibliothèque, sachant qu'elle n'y avait posé le pied que trois frois grand maximum. « T'aurais pas une idée de connerie à faire? » lui demanda t-elle encore, en se hissant sur la table la plus proche pour s'asseoir. On s'occupait comme on pouvait ici.

Je lâchai un petit rire lorsqu’elle déclara qu’il y avait pire, oui surement j’imagine mais les candidats auxquels je pensais étaient déjà sortis, genre Hermès par exemple, qui était en fait plus ridicule qu’effrayant mais soit. « Aaaah, t’imagines pas à quel point ! Je cherchais quelqu’un à qui imposer ma présence. » Dis-je en coulant le regard vers elle, on dirait que j’avais trouvé justement ! Elle se posa alors sur la table et me demanda si j’avais une idée de connerie à faire. Je m’approchai « On pourrait aller dans la salle de bain et mélanger toutes les affaires des autres, ou encore aller dans la cuisine et remplacer le lait par du jus d’orange et inversement, tu sais, il y a plein de choses à faire. » dis-je en souriant, ok mes idées n’étaient pas sympa mais elles étaient plutôt fun, non ?

Anael ne faisait pas peur, au contraire. Le physique qui pouvait faire peur était Harvey, ou Hermès, dans le sens vachement musclé et bien bati, mais sinon..personne ne faisait peur dans cette villa. et heureusement. « C'est bon j'suis là maintenant, tu peux rester avec moi, c'est mieux que d'être seul. » lâcha la belle en riant. Ambrosia posa son livre derrière elle, sur la table. Elle le lirait plus tard, ou pas, Ambrosia était flemmarde lorsqu'il s'agissait de lecture. « Pas mal du tout. » lâcha t-elle en rigolant. « Faudra qu'on fasse le truc des affaires, et on pourrait les éparpiller un peu dans toute la maison. » ajouta t-elle. « Mais faudrait qu'on trouve un truc un peu plus mesquin. » dit-elle en réfléchissant. Oui, aujourd'hui Ambrosia avait envie de rire, et de s'amuser, même si c'était au dépend des autres.

Sa phrase donnait légèrement l’impression que je l’avais suppliée pour rester avec elle alors que de toute manière je lui imposais ma présence. Oui, c’était très différent. Soit, je ne répondis pas et joignis mon rire au sien quand elle me dit que c’était pas mal, elle avait un rire communicatif et c’était agréable. Seulement, et on voyait bien là que c’était une femme (!), elle n’était pas satisfaite avec ça. Il fallait pire. « Remplacer du shampooing par de la crème d’épilatoire ? » tentais-je, non ça c’était vraiment beaucoup trop mesquin mais rien qu’a imaginer, je ne sais pas moi, Wendy débouler comme ça chauve dans le salon je ne pus m’empêcher de lâcher un rire. « C’est peut être un peu exagéré… » dis-je en riant toujours à moitié.

« Carrément exagéré. » Pire que ça même, une fois que rire se furent calmé, elle ajouta « Je pense qu'on va rester sur tes premières idées. » je hochai alors la tête et répondis que « Oui, il vaut mieux, histoire de ne pas se faire lapider par les autres. » dis-je en riant alors qu’elle énonçait plus ou moins la même idée que moi. « Je nous aurais bien protégé tous les deux tu vois mais… eu… » Je passai une main dans mes cheveux avant de lâcher un rire. « Ils sont neuf quand même ! » Ce qui était largement avantageux pour le reste des candidats et qui était un bon signe de défaite de mon coté !