Mardi 24 janvier 2012 à 17H30
Dulce & Artie

Je revenais de la piscine où j'avais rencontré Zhara, enfin du moins, où j'avais eu une entrevue des plus ... Fakelovienne. La pièce, l'atmosphère, la piscine, les confidences, enfin tout ça m'avait ouvert l'appétit, c'est pourquoi j'étais vite retournée à l'intérieur du château pour y grignoter quelque chose. La cuisine m'ouvrit ses portes tout comme le frigidaire qui s'y imposait. Je l'ouvris avec conviction et y décela une part de tarte citron meringuée, celle de ce midi, mais à qui était celle qui restait? Aucune idée et pour éviter que l'on ne me foudroie, j'ouvris la porte de la cave pour m'y planquer. Descendant les marches une à une, je trouvais un vieux matelas criblé de tâches suspectes et m'y installait, prête à dévorer la patisserie. Une bouchée, deux bouchées et la porte s'ouvrit, je sursautais et m'écriais simplement « Euh qui est là? » Suspecte, et d'un geste rapide, je planquais la part derrière moi, au cas où son propriétaire était là, muni d'une quelconque arme et prêt à me tuer sur le coup.

Concient du bruit qui régnait dans la demeure, Artie était à la recherche d’un endroit paisible ou manger sereinement sa petite tarte au citron. Préferant de loin le jardin, il bifurqua et changea complètement de direction lorsqu’il découvrit que ce même jardin avait été squatté par une horde de candidats… Revenant sur ses pas pour arriver à la salle a manger, Artie entreposa la tarte sur la table, le tant qu’il aille changer son pantalon un peu trop serré, ce qui l’empechait da naviguer librement au sein de la maison. Lancé dans sa cours, il s’aggripa brusquement contre un support en bois massif et préfera de reprendre sa tarte et la cacher dans un endroit bien plus adéquat, les regards allaient surement tomber sur son bien lors de son absence et il redoutait franchement de ne pouvoir la déguster une fois son ménage fait. Réflechisant légerement à une cachette sûr, il adopta la théorie du baroque et de l’absurde en posant sa tarte à l’interieur même du frigidaire, endroit qui ne serra suspecté par aucun candidat. Se guidant cette fois vers sa chambre et une fois le pantalon changé, Artie courut furtivement vers le réfrégirateur, endroit même ou il avait cacher son trésor –cette tarte était très réussite, à ce point- Mais surprise, elle avait complètement disparu…

A motié furieux, le jeune homme reprit le chemin du sous-sol, décendant les marches lentement et sans faire attention aux détails, il songeait à cette tarte qui pouvait tout bonnement remplir son ventre, à cette heure si avancé de la journée… Plongé dans sa méditation profonde, il fut réveiller subitement par une voix féminine étoufée… S’approchant un peu plus, il reconnut directement la jeune femme qu’il aborda lors de la soirée d’ouverture, enfaite non c’était bien le contraire, c’était elle qui l’avait abordé en premier, bref, il se prononça « C’est Artie ne t’inquiète pas… Je ne te raconte même pas ce qui vient de m’arriver… J’avais une tarte au citr… Non oublie c’est pas important » toujours avec nonchalence, notre baron de Mayfair se jeta sur le canapé auprès de la jeune femme, appercevant par la même occasion une drôle assiete derrière le dos de la jeune femme…

Pour toute réponse, je pus entendre la voix d'un des candidats, celui vers lequel je m'étais dirigée lors de la première soirée, pourquoi? Je n'en avais eu aucune idée, il était resté mon partenaire durant à peine cinq minutes au bout desquelles Alex se jeta dessus, ce à quoi j'avais préféré partir ... « C’est Artie ne t’inquiète pas… Je ne te raconte même pas ce qui vient de m’arriver… J’avais une tarte au citr… Non oublie c’est pas important » Dit-il alors tout en s'avançant pour se jeter à mes côtés. Une tarte au citron, était-il en train d'en parler? Je déglutis tout bonnement, lui demandant innocemment « Qu'est ce qu'il lui est arrivé, ça m'intéresse tu sais? » Je ramenais les mains sur mes genoux, l'assiette était super mal cachée mais j'espérais qu'il ne la vit pas, au pire, je lui annoncerais que c'était là ma part de tarte et que la sienne avait tout simplement ... disparue, ou bien j'accuserais quelqu'un, n'importe qui ferait sans doute l'affaire.

Assis sur le canapé, il fut surpris de voir que la jeune femme ingurgitait le même contenu que sa malheureuse disparue. « Qu'est ce qu'il lui est arrivé, ça m'intéresse tu sais? » d’un air innocent, la jeune femme était devenue alors très suspecte. Elle ne savait vraiment pas mentir, elle avait du mal à cacher les signes qui la trahissaient, mais bon, ce n’était qu’une tarte au final et il n’allait pas la lui enlever juste par plaisir, il n’était pas du genre. Bref, il fit comme si de rien n’était, oubliant carrément la tarte pour passer vers un sujet plus consistant « Oublions cette tarte, je viens de la retrouver, mais je n’ai plus vraiment faim tu sais… » Faisant un clin d’œil suspect qui en disait trop sur le chose, il se réajusta en face de Dulce pour mieux la cerner physiquement. Elle était normale comme la plupart des autres candidates de cette émission, ni trop moche, ni trop belle… Elle semblait être dans la norme des choses, possédant à elle une beauté naturelle et un caractère sensiblement doux. Il cessa par moment de la regarder dans les yeux et fit sortir de sa poche un petit feutre vert et lui demanda d’une geste délicat « Pourrait tu m’aider à écrire quelque chose sur mon avant bras droit, je suis droitier… » L’excuse était banale, mais cela allait, de un faire oublier le petit conflit de la tartelette et puis de deux, rapprocher encore plus les deux parties…

« Oublions cette tarte, je viens de la retrouver, mais je n’ai plus vraiment faim tu sais… »Je fis une moue toute désolée pour toute réponse, préférant alors sortir la tarte de sa cachette tout en la posant entre nous deux, au cas où son "je n'ai plus vraiment faim", changerait, il savait à présent que sa tarte était prête à être dévorée. Je n'ouvris cependant pas la bouche, à quoi bon, il avait tout deviné et j'étais coupable. Cependant, pour changer de sujet, le jeune homme sorti de sa poche un feutre vert, complètement moche d'ailleurs le vert, et me demanda « Pourrait tu m’aider à écrire quelque chose sur mon avant bras droit, je suis droitier… » Je souris tout en posant mon regard sur son bras puis sur le feutre qu'il me tendait, relevant les yeux pour croiser son regard, je lui souris tout en lui demandant « C'est vrai que ce n'est pas malin, être ambidextre c'est juste génial, en fait, j'en sais rien, je ne le suis pas ... » Je glissais doucement mes doigts sur le feutre pour l'attraper, le débouchonnant et pris un air sérieux « J'espère que tu crois fort en mes talents d'artiste tatoueur ... Qu'est ce que tu veux que j'écrive là dessus ? » Oui après tout, je n'étais pas libre de mon expression artistique ...

Dulce prit avec enjouement le feutre et se mit en position d’écrire « J'espère que tu crois fort en mes talents d'artiste tatoueur ... Qu'est ce que tu veux que j'écrive là dessus ? » ... Là, il n’avait aucune idée, il ne savait même pas pourquoi il lui avait demandé un quelconque acte. Il s’était à priori mit dans une situation complexe, il ne savait pas quoi faire pour être sincère, mais toujours avec éloquence et une confiance surdimensionnée, il rappliqua « Pourquoi pas une rose, dessine moi une rose, puis à côté écris mon nom, rajoute aussi une croix, ça fait plus spirituel, plus anglais, plus romantique… » Une rose, son nom et une croix... Ce fut ce qu’il lui proposa, il ne fallait pas en demander trop, en attendant qu’elle se manifeste, il se permit d’ajouter « Enfaite, je ne doute pas en tes talents d’artiste, je pense même que tu me soigneras tout cela je ne pouvais pas espérer mieux... surtout la rose, c’est quelque chose de très sacré ! » Pourquoi avait-il ajouté cette condition ? Nul ne le savait, sauf lui bien sûr, il y’avait bien une raison derrière tout ceci, et la jeune femme allait surement lui envoyer une série de question qu’il devrait négocier, il attendit, il attendit patiemment le rendu…

« Pourquoi pas une rose, dessine moi une rose, puis à côté écris mon nom, rajoute aussi une croix, ça fait plus spirituel, plus anglais, plus romantique… » Je souris à sa proposition, levant les yeux vers lui comme pour me demander ce qu'il pensait réellement au fond de lui. Doucement, je réfléchissais à la façon de faire ce dessin, je n'étais pas bien douée et il le regretterais bien vite, je n'étais pas une artiste. Il ajouta avant même que j'eus commencé « Enfaite, je ne doute pas en tes talents d’artiste, je pense même que tu me soigneras tout cela je ne pouvais pas espérer mieux... surtout la rose, c’est quelque chose de très sacré ! » Je fronçais les sourcils tout en relevant une nouvelle fois mon regard vers le sien, tendant de le déchiffrer, oserais-je lui poser une question, je le fis ... « Je suis très curieuse mais les énigmes ici ce n'est pas bon tu sais ... Enfin ... La croix est une chose sacrée pour certains mais que signifie la rose pour toi ? » La rose, selon ses couleurs, signifiait tellement de chose à elle même. Attendant sa réponse, ou sa non-réponse, comme il le souhaitait, je décapuchais le feutre et posait la mine sur son bras, traçant des traits qui formeraient peut être ma vision de la chose.

La jeune femme était plutôt de nature curieuse, toujours là pour poser les questions de trop. Ne sachant pas quoi répondre, il se contenta de se gratter la tête pour le moment, essayant de réfléchir et de trouver la bonne réponse… La jeune femme ne s’était pas encore exécutée concernant le dessin. Il attendit un moment avant d’ouvrir finalement la bouche « Pour moi,la rose est une forme de danger… » Toujours marquant des pause entre chaque réplique, il prenait le temps de bien formuler ses phrases de façon à ce qu’elle soit directe et compréhensible « J’ai remarqué que, depuis que j’ai entamé ce jeu, je sens de l’attirance envers quelques éléments ici… Pour moi, il serait intéressant de graver ses deux motifs (soit la rose et la croix) pour équilibrer les deux tu vois. La croix représentera ma raison, alors que la rose sera mon instinct ! » Toujours aussi philosophique que possible, il décida de rajouter finalement « Et puis, si c’est toi qui me les grave, je penserais souvent à toi… » La laissant méditer sur tout ceci, il lui fit signe de s’appliquer cette fois, gardant son avant bras sur les cuisses de la jeune femme, il resta immobile de crainte de la voir rater le dessin à cause de lui…