Je tire dune de ces têtes, le genre d'après fête trop arrosé pourtant c'est pas vraiment ce qui s'est passé. D'ailleurs il ne s'est rien passé, si ce n'est le faite que ce bébé me bouffe toute mon énergie comme une sangsue boufferait tout mon sang. Je suis fatiguée, trop fatiguée. Le matin surtout, ou le midi parce que plus ça va, plus je me réveille tard j'ose même pas imaginer ce que ça va être si je reprend le boulot. Oui maintenant je dis « si » parce que je suis plus certaine de vouloir prendre ce maudit poste, même si quand j'y pense ça me donnera quelque chose de stable pour quand elle sera là, alors ce serait stupide de quitter tout ça non ? Ouais non je trouve pas, je suis sûre de pouvoir me débrouiller ailleurs, sans ça. Et puis franchement rien ne dit qu'on veuille toujours de moi pour diriger les infirmier des urgences pédiatriques de l’hôpital de Florence maintenant. Peut importe tout ce que je me demande là tout de suite c'est combien d’anti-cerne je vais devoir mettre pour avoir l'air un peu moins zombifique. Je sors l'artillerie lourde, pinceau, fond de teint liquide, tera cota, anti-cerne. Avec tout ça et à bonne dose je devait pouvoir m'en sortir sans avoir l'air de quelqu'un qui fait trop d'uv. Parce que si c'est le cas je préfère resté en mode cadavre décomposé. Je m'attache les cheveux bien en hauteur histoire qu'aucun mèche ne se fasse la malle, pendant le ravalement de façade. J'applique le fond de teint au pinceau, j'en suit à l'arrête du nez quand Lou décide de faire son apparition. « Quoi ? » Je le questionne vu le regard qu'il me pose là, comme si je faisais un truc interdit où qu'il venait de me surprendre dans un moment de plaisir intime. Je lui tire négligemment la langue alors que je finis d'étaler tout ça avec le bout des doigts. Ouais ça va, j'ai toujours mon teint de pêche et mes petites tâches de rousseurs qui me donne une peau de gamine. Mais ce que j'ai toujours aussi ces les cernes de trois kilomètres là. Je prend le stick d'anti-cerne comme si je brandissait l'épée du roi Arthur, au moment où il la sort de son écrin de pierre. J'applique, regarde Lou faire je ne sais quoi et il me vient une idée brillante. « Je peux te maquiller ? Tu serais belle... » Quoi ? Oh c'est marrant non ? Et puis je suis certaine qu'il a besoin d'un peu de mon amour et de ma décontraction depuis le prime dernier, s'il est sage je lui ferais peut être un petit bisous sur le joue. « Faut prendre soin de toi tu sais, maintenant t'es en couple non ? » Enfin je crois. Il paraît, alors faudrait pas qu'il se laisse aller. Après je suis pas certaine que sa plaise à Sacha, mais je suis certaine en tout cas que Ghika aurait quelque chose d'intéressant et d'intelligent à en ressortir de cette expérience make up. « Ça va ? » Je demande plus sérieuse, je veux savoir comment il gère ça. L'avouer comme ça devant tout le monde ça rend la chose plus réel, il doit penser sans cesse à sa petite Cecilia, autant qu'avant mais d'une manière plus douloureuse peut être ? Je ne sais pas. J'aurais aimé qu'il n'ait pas à passer par là et que je puisse présenter ma fille à la sienne, d'ici quelque temps.