GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
avatar
Invité

Invité

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  EmptyLun 23 Jan 2012 - 20:13

Il était un animal social, beaucoup trop social. Il avait tendance à se sentir chez lui, au milieu de la foule, entre les corps inconnus et les haleines peu familières, il touchait tout et tout le monde, se frottait contre tout en distribuant à chacun un mot spécialement créé pour lui, il était trop social. Son instinct lui avait murmuré de s'isoler, pour une fois, peut-être la première, de prendre la place du solitaire dans un endroit déserté, et d'essayer de se retrouver. Au bout d'un moment, au cœur du monde, on finissait par ne plus vraiment savoir qui on était. C'était l'effet télé-réalité, sa vie d'avant, ses connaissances d'avant, tout semblait avoir été laissé à l'entrée, et il évoluait à présent dans un rêve, un délire qui finirait par prendre brutalement fin – quand il se retrouverait sous les feux brûlants des projecteurs, confronté à la foule bruyante du dehors – et tout redeviendrait normal. Il avait besoin d'être seul avec lui-même. À quatre du matin, qui aurait eu l'idée de sortir dans le froid glacial, de traverser le parc du château plongé dans la pénombre, le tout pour atteindre la grange, et, de là, le SPA désert et noir d'encre? Il se pensait à l'abri. Allongé dans le sauna, sur le ventre, il n'avait fait l'effort d'allumer une bougie que pour instaurer à la pièce minuscule une ambiance douceâtre, alors que les ténèbres étaient bien plus confortables. La chaleur s'était calmée, mais l'endroit restait chaud, très chaud et humide, silencieux, laissant ses pensées peupler l'atmosphère d'images que lui seul pouvait distinguer. Il se sentait bien, au sein du nid, bien comme toujours, mais jamais véritablement lui-même. Il lui manquait éternellement quelque chose, comme une partie de lui qu'il aurait laissée quelque part dans le passé – un passé qui n'avait pas sa place dans le jeu. La porte du sauna s'ouvrit doucement, il n'en croyait pas ses oreilles. Qui donc avait bien pu avoir la même idée que lui, à la même heure, au même endroit? Curieux, il se tordit en arrière, ramenant par réflexe sa serviette contre le bas de son corps, seul tissu capable de préserver ce qui ne regardait que lui, et son cœur se figea dans un gros « bom ». Madeleine, qui était entrée dans le nid en même temps que lui et tous les autres, venait d'apparaitre dans l'embrasure, seins nus, un seul bas de maillot de bain sur le corps. La pénombre de la pièce ne permettait certes pas d'observer les détails, mais c'était beaucoup trop suffisant. Il eut à peine le temps de voir ses cheveux blonds relevés en un chignon rapide dont dépassaient des mèches rebelles, qu'il se retourna pour ne plus la regarder. La situation devait être horriblement gênante pour elle qui, comme lui, se pensait seule. Brusquement, au moment même où il tourna résolument son visage contre le mur blanc, son cœur recommença à battre avec force. Ce genre de situation n'aurait pas du arriver à quatre heures du matin dans un sauna.
Madeleine

Madeleine
MESSAGES : 1163
LOCALISATION : SARCELLES. (FR)
EMPLOI : INTERNE, FUTURE INFIRMIERE.
POINTS : 8

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 10,000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: BAPTISTE.

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: Re: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  EmptyLun 23 Jan 2012 - 21:19

    Je ne sais ni comment trouver le sommeil ni pourquoi je ne parviens pas à le trouver ce soir. J'ai cru toute la journée que la fatigue accumulée ces dernières heures par les mauvaises nuits successives que j'ai subis me ferait tomber dans les bras de morphée, et pourtant je suis postée devant la baie vitrée du salon depuis dix bonnes minutes, à observer d'un air hagard le jardin en contre-bas et la falaise masquée par la nuit noire. Je ne suis pas sûre de grande chose, je me sens comme hors de portée, hors de l'espace-temps, du nid, et mon horloge interne me semble plus déréglée que jamais à cet instant. Peut-être est-ce une phase d'adaptation, celle dont chaque candidat est la victime à son entrée dans le nid. La retombée de l'excitation, la pression qui s'installe, l'anxiété de ne pas réussir à aller jusqu'au bout. Ce proche qui vous manque, inexorablement. Je n'ai pas voulu rester dans mon lit à observer Baptiste dormir parce que je me sens voyeuse, de trop. Je déteste gaspiller mon temps alors que je pourrais profiter de ces précieuses heures de gagnées pour les dépenser de manière intelligente. Je sais que je ne suis pas la seule à tourner en rond dans mon lit, mais je préfère de loin me dépenser plutôt que de ruminer sous mes draps. Loin de cette chambre. Seulement ici, dans le nid, je ne vois pas quoi faire pour m'investir utilement. Faire le ménage? Il est malheureusement trop tard et je risque de réveiller la plupart des habitants. La maison est plongée dans un silence, un silence qui me pèse et dicte mes pas jusqu'au dehors. Je suis pieds nus, les cheveux au vent et mes jambes ne sont pas couvertes. Pourtant je continue de marcher jusqu'à la grange, ce lieu pour lequel j'ai eu un coup de cœur et qui, paradoxalement, m'éloigne du luxe qui règne dans le petit château de l'émission. J'en pousse la lourde porte et m'y engouffre sans m'annoncer, il est 4h00 du matin et je ne crois pas que quelqu'un s'y trouve à cette heure-ci. Cette solitude et l'obscurité dans laquelle est plongée l'endroit me met à l'aise, en confiance, et j'ose même me débarrasser de mes habits pour me retrouver en sous-vêtements face à la porte du SPA. Plus je m'avance vers elle et moins j'ai froid, j'ôte ainsi mon soutient-gorge avant de pénétrer dans la petite boite exiguë d'où s'échappent des gerbes de vapeurs chaudes. Je m'arrête soudainement, la gorge prise, et la porte claque en même temps que cette petite voix dans ma tête qui me hurle de me couvrir. Pourtant je reste figée face à ce corps étendue sur le banc, le visage de Clément se tourne dans ma direction et j'ouvre la bouche sans pouvoir articuler un mot. Il partage la même chambre que moi, pourquoi n'ai-je pas remarquer son absence dans celle-ci tout à l'heure? Le rouge qui colore mes jours ne s'explique pas seulement par le gêne et l'embarras que je ressens d'être presque nue face à lui, c'est au-delà de cela. Je sens que je suis de trop ici aussi, que j'ai brisé un moment qui se voulait intime, et je lis sur son visage ce gêne similaire au mien. Devrais-je sortir? Je le vois se retourner, je n'ai toujours pas couvert mes seins, j'ai sûrement laissé mon cerveau à l'entrée. « Pardon, je ne voulais pas te déranger, je pensais qu'il n'y aurait personne... Je... Je peux partir si tu veux rester seul encore un moment... » Je bafouille en croisant mes bras sur ma poitrine. « Non, je vais rentrer au nid plutôt, te fatigue pas, je suis désolée. »
avatar
Invité

Invité

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: Re: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  EmptyMar 24 Jan 2012 - 0:57

Mais pourquoi, mais bon sang, pourquoi n'avait-il pas fait attention à Madeleine, dans le nid? Il aurait pu lui parler, lui poser des questions, instaurer un lien amical avec elle depuis la première soirée, histoire que la scène en train de se dérouler devienne plus flexible, se change en rire complice et en nuit blanche entre copains. Non. On aurait dit Ken et Barbie, fraichement débarqués dans la maison de plastique d'une petite fille, glissés malgré eux dans les mêmes draps – et maintenant, on fait quoi? Stupidement, il se bornait à ne pas la regarder, fixant son regard sur le mur dénué d'intérêt, dénué d'yeux bleus, de lèvres roses et de cheveux blonds. Comme toujours avec ce genre de présence, il avait beau s'en détourner, il pouvait sentir le moindre souffle qui émanait d'elle, il aurait capté le moindre mouvement, qu'il soit dirigé vers lui ou vers la sortie. Tout ça était ridicule, ils n'allaient pas rester là indéfiniment, et il plongea une main dans ses cheveux blonds en l'écoutant se répandre en excuses inutiles. Ce ne fut que lorsqu'elle lui proposa de faire demi tour qu'il haussa le ton en lui coupant la parole – un peu trop rapidement, peut-être, et un peu trop fort, surtout. « Non. » Respiration. « Ne pars pas à cause de moi. » Ah? Et pourquoi ne partirait-elle pas à cause de toi, sombre abruti? Après tout, qu'est-ce qui aurait pu te valoir l'honneur de rester en la présence d'une Madeleine dénudée? Et qu'est-ce que Proust venait foutre dans cette histoire? Il sentit le poids des caméras et des micros le cerner de toute part, et il se reprit, se redressant sur sa serviette. Madeleine n'était qu'une fille, non? Et des filles, il en avait déjà regardé, merci. Au prix d'un effort psychologique qui relevait presque du miracle, il tourna son visage vers elle. Ses bras en croix cachaient ce qui ne devait surtout pas se voir, et un demi sourire s'esquissa en coin de ses lèvres. Aussi étonnant que cela lui parut à cet instant, il ne fut pas difficile de concentrer son regard sur le visage de Madeleine. Avec un peu d'imagination, on aurait pu croire qu'il connaissait déjà par cœur ce qui s'offrait à sa vue, avec un peu d'inventivité, on aurait pu penser que l'excitation bien normale qui aurait du résulter de cet échange avait laissé place à une tendresse inexplicable. Il haussa ses sourcils blonds. « J'en ai vu d'autres... » Avec un sourire, il rajusta la serviette autour de sa taille et se poussa le long du banc de pierre recouvert de mousse chaude et confortable pour lui faire de la place. Sa main vint tapoter la mousse à ses côtés, comme pour l'inciter à briser les barrières invisibles qui les séparaient et à venir s'assoir près de lui. Les caméras devaient se régaler, et, dans une prière mentale, Clément se mit à supplier la prod de couper les images de Madeleine nue au montage.
Madeleine

Madeleine
MESSAGES : 1163
LOCALISATION : SARCELLES. (FR)
EMPLOI : INTERNE, FUTURE INFIRMIERE.
POINTS : 8

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 10,000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: BAPTISTE.

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: Re: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  EmptyMar 24 Jan 2012 - 1:39

Je m'apprête à faire demi-tour, je suis mal à l'aise ici. Cette tentative est vaine, je ne peux rester en sa compagnie dans une tenue pareille, pas en pensant qu'il pourrait poser son regard sur moi et à détailler un corps que je ne tiens pas à exposer aussi tôt dans l'aventure. Mais corps que j'ai pourtant bêtement dénudé face à des dizaines de caméras, sans réfléchir une seule seconde aux prouesses dont la technologie peut faire preuve face à l'obscurité. L'envie de me frapper devient plus forte que celle de fuir, je reste ainsi clouée sur place sans dire mots, avant que Clément ne réagisse finalement et s'écrit dans le silence pesant du SPA que je peux rester. Ou plutôt, que je ne devrais pas partir par sa faute. Je n'ai pas besoin d'interprétation, je n'ai pas besoin de voir son regard pour comprendre qu'il est sincère et qu'il ne désire pas mon départ de cette pièce. Que la vue de mes seins, aussi, n'est pas la seule chose qui motive sa requête. Alors sans hésiter, je me dirige timidement vers un banc sur lequel je m’assois, genoux repliés contre ma poitrine et menton déposé au sommet de ces derniers. Je n'ai rien à ajouter, rien à articuler, aucune question à formuler sur cette force qui l'incite à me faire rester avec lui. Mes lèvres se nouent, mon ventre aussi, je n'arrive pas à formuler la moindre parole, pas même celle qui lui demanderait simplement ce qui l'amène à quatre heures du matin dans la grange et s'il n'aurait pas un remède efficace contre les insomnies. Je me contente de le regarder à la lueur de la bougie, fascinée par ses traits et par ses yeux qui me regarde en retour. Je me demande si la raison de sa présence ici est un rapport à son secret. Il prend une position plus décontractée, qui lui confère une certaine confiance, un certain je-m'en-foutisme qui suppose que cette situation lui passe au dessus de la tête, à cent milles bornes au dessus même. Sa remarque pleine de suffisance me fait rire, fortement au début, puis plus discrètement après que ma bouche se soit instinctivement plaquée contre ma cuisse avec pudeur. Je lui souris avec une certaine affection et ose enfin répliquer tout en glissant mes iris sur la paroi face à moi pour la fixer. « Oh mais je n'en doute pas, il y a de très jolies filles ici et qu'en bien même aucune ne t'aurait montré ses seins comme je viens de le faire impunément, tu as bonne réputation dans la nid... » Je réponds avec une pointe d'humour. Je reporte mon attention vers le jeune homme qui m'invite à prendre place près de lui, peut-être un peu trop dans cette situation. J'hésite un instant, pèse le pour et le contre dans ma tête, me mord les lèvres et m'avance finalement vers lui pour m'installer à ses côtés, reprenant ma position précédente non sans maintenir plus fermement mes genoux contre ma poitrine. « On raconte que monsieur est un charmeur d'ailleurs.. »
avatar
Invité

Invité

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: Re: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  EmptyMar 24 Jan 2012 - 3:04

Il se contrefout de sa réputation, se contrefout des caméras qui le jugent via l'œil indiscret des irlandais, il se contrefout des seins de toutes les filles de l'univers, la véritable question est: pourquoi tarde-t-elle à venir s'assoir à côté de lui? Elle devait avoir raison, ou plutôt, le ton de sa voix devait dire vrai. Il était sûrement de ces garçons trop sûrs d'eux, qui pensaient tout déjà acquis avant même le combat entamé. Il n'avait rien d'un guerrier, c'était vrai. Tout lui avait toujours paru facile, le dialogue, le toucher, jamais il n'avait songé que tout puisse être compliqué, particulièrement le fait que Madeleine vienne s'assoir à ses côtés, le fait qu'elle se soit montrée à moitié nue sous ses yeux. Mais ce n'était plus rien: il avait déjà effacé de sa mémoire immédiate la forme de ses seins. Ils se dévisageaient – se dévoraient comme si rien dans la soirée (dans la vie?) n'avait jamais été aussi digne d'être dévoré. Clément aurait été incapable de prédire que leurs deux composés formeraient un mélange aussi étonnant. Charmeur. Il sourit à sa remarque, la regardant avec plus de tendresse qu'un inconnu digne de ce nom n'aurait du mettre dans son regard, lui répondant en un murmure amusé, « mais tu n'y crois pas du tout... » Timide, difficile à apprivoiser, ses petits pas la menèrent finalement à ses côtés, mais il remarqua qu'elle osait moins le regarder. Cette timidité avait-elle un rapport avec son secret? Il la regarda d'un air songeur, et son sourire s'effaça avec lenteur. Ici, les filles ont du caractère, les filles ne se laissent pas faire, les filles comptent bien avoir le dessus – et il adore ça. Il n'est plus habitué à la blondeur angélique de l'enfance, aux yeux fuyants et fascinés à la fois par son visage masculin et son torse intimidant, plus habitué aux lèvres à demi ouvertes, hésitantes et dociles, aux moues faussement moqueuses, où la tendresse s'échappe de la chair des lèvres dans une fumée rose et douce. Plus habitué non plus à la peau blanche – c'est la mode des filles bronzées, et celles du nid on parfaitement saisi le message – et satinée, plus habitué à ces silences dont on n'attend rien, et surtout pas qu'ils se brisent, les silences bienveillants qui nous donnent l'innocente raison de nous regarder. Elle était près de lui, et elle était crispée. Elle maintenait tout contre elle ses jambes qu'elle entourait de ses bras, elle enfonçait en leur creux son menton, elle aurait aimé disparaître comme une autruche à l'intérieur d'elle-même, elle aurait aimé se blottir contre lui, mais ses jambes l'en empêchaient. Il détailla les cordes qu'elle formait autour d'elle avec ses bras, il la regarda, elle, et posa une main le long de son bras, la caressa jusqu'aux mains, sépara ses jambes trop serrées l'une contre l'autre avec douceur. « Arrête avec tes genoux », murmura-t-il. Son regard accrocha enfin le sien, dans lequel il glissa un imperceptible sourire.
« Monsieur le charmeur aimerait que tu te détendes. »
Madeleine

Madeleine
MESSAGES : 1163
LOCALISATION : SARCELLES. (FR)
EMPLOI : INTERNE, FUTURE INFIRMIERE.
POINTS : 8

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 10,000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: BAPTISTE.

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: Re: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  EmptyMar 24 Jan 2012 - 12:19

Je ne sais pas si c'est la chaleur produite par le sauna ou plutôt celle de son corps que je ressens contre ma peau, mais je ne suis pas vraiment à l'aise sous cette fine particule de sueur qui la couvre. Je sens son bras frôler le mien, ma nuque se tend à se contacte et j'ai l'impression qu'une vague de fraicheur balaye mon épiderme à la vue de mes poils qui se dressent dans un frisson. Je ne le regarde pas, figée dans les barrières que j'impose entre lui et moi, une position qui d'une certaine façon vise à me protéger de ce candidat singulier aux longs cils. « Je ne saurais dire si tu es victime de ton succès ou si tu le fais réellement exprès.. » Car c'est un fait, Clément est beau, très beau. Peut-être même l'un des plus beaux parmi l'ensemble des habitants, de ces garçons que l'on imagine nés dans les roses tant tout en eux respire la douceur et la tendresse. Son corps est musclé mais fin, ses bras sont longs et ses cheveux sont légèrement bouclés. Il a une petite fossette au menton qui ne forme qu'un simple creux sur son visage sans pli, ses lèvres pleines me sourient et je n'ai pas à tourner la tête pour le savoir. C'est comme un son dans l'air, une sensation qui vous picote la joue: je le sens me sourire, je le vois même les yeux clos. J'ai envie d'éteindre cette bougie qui nous éclaire, j'ai envie de le toucher sans qu'il ne me voit, lui parler sans qu'il ne puisse me détailler de ce regard qui me serre les entrailles. Sa main se pose sur mon bras, je me sens tressaillir alors qu'il caresse doucement celui-ci pour joindre ses doigts aux miens. Il me donne un ordre, pointe le doigt sur mon malaise. « Arrête avec tes yeux et j'arrête avec mes ge.. » Je tourne la tête, déconfite, troublée, hagarde, les lèvres entre-ouvertes dans une réplique que je n'arrive pas à formuler. Arrête, arrête de me toucher comme tu le fais, ce n'est pas correct d'être aussi beau et d'en profiter impunément. Je suis trop docile, ses mots effacent mes dernières craintes et je dénoue mon corps petit à petit. Mes yeux se baissent sur mes jambes, soutiennent son regard, s'ancrent à ses iris, je me rapproche et le frôle un instant. « Tu le fais bel et bien exprès. » Je lui souris, un sourire large, grand, mes paupières se plissent dans une expression mutine. Je détache mes cheveux, de tel façon qu'ils viennent cacher ma poitrine nue, ainsi mes doigts s'enroulent autour de quelques mèches parce que je ne sais plus où les mettre. « Peut-être que monsieur le charmeur pourrait me parler de lui, un peu... »

Contenu sponsorisé

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty
MessageSujet: Re: par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h    par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h  Empty

 

par ces nuits sans sommeil. 25/01,4.15h

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» « Harry Potter sans son balai, c'est comme Cassandre sans ses orteils. » (07.12.10 - 15h34)
» L'amitié sans confiance, c'est une fleur sans parfum. [08.01 - 20h04]
» trois nuits par semaine ☼ 20/05 à 00h58
» « Souffrant d'insomnie, j'échangerais un matelas de plumes contre un sommeil de plomb.» (28.06.11_03h51)
» sans titre (1.08 - 16h)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE DEUX :: SAISON 6 :: Extérieur-