L'amitié sans confiance, c'est une fleur sans parfum. [08.01 - 20h04]

( Matthew )

A vrai dire, Betty n’avait pas prévus de venir là. De toute façon, est-ce que ça se prévoit ce genre de choses ? Personne ne prévoit vraiment de passer la soirée dans la cave, si ? La jeune blonde était assise sur les dernières marches de l’escalier de la cave. Il faisait noir, elle n’avait pas allumé la lumière, elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle était là. Le noir ne lui faisait pas tellement peur. La tête posée sur ses mains, Betty restait là, pensive et silencieuse. Elle trouvait que tout ce jeu la bouffait plus qu’autre chose. Au final, il n’y avait rien de plaisant à être enfermé pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, avec des inconnus, du mensonge, de la manipulation, des fausses amitiés, tout ça pour du jeu. Elle avait un rôle hein ? Quel rôle ? Mettre en danger les secrets des candidats. Betty n’était même pas bonne à ça. Dès le début elle avait essayé, lançant des indices à droite à gauche, et certains candidats avaient juste eu peur, tandis que la production avait avertit Alcéo et elle de faire plus doucement. Alors la jeune blonde avait ralentit les choses. Au final, elle s’était liée à certains candidats, laissant de côté sa mission et son rôle. Elle avait perdu son petit ami et l’ami qui se cachait en lui. Elle avait perdu du temps et de la force. Tout ça pour pas grand-chose.

Ce que m'avait confié Leone après le prime ne cessait de me tourmenter. Je comprenais pourquoi BJ n'allait pas bien l'autre fois. Ce n'était pas qu'à cause du départ de son partenaire. J'étais certain que Leone y était pour quelque chose aussi. Je sais que je ne devrais pas me mêler de leur affaire mais le New Yorkais n'allait jamais dire à BJ ce qu'il m'avait dit et elle allait être tourmenté pendant un long moment si je ne m'en mêlé pas.. Je ne savais pas quoi faire. La seule personne qui aurait pu me conseiller était la seule personne à qui je ne pouvais rien demander. J'avais besoin de m'isoler pour réfléchir à tous ça. Et le noir m'aidait beaucoup à réfléchir. C'est pourquoi je décidai de rentrer dans la cave, espérant qu'il n'y aurait pas un couple qui se bécote. Heureusement il n'y en avait pas. Par contre, il y avait BJ. C'était un signe, je devais lui parler. L'ampoule faiblement allumée, je descendis les escaliers pour rejoindre la jeune femme, l'incitant à s'assoir sur le matelas à terre. « Je.. Je sais ce qui s'est passé entre toi et Leone.. » lui avouais-je en la serrant dans mes bras.

Les pensées fusaient dans l’esprit de Betty, la faisant partir loin, très loin de cette île déserte. Elle s’était elle-même entrain de penser qu’elle quitterait bien le Nid. C’est alors que la porte s’ouvrit, la lumière s’alluma doucement et la jeune blonde fronça les sourcils avant de voir Matthew apparaître à ses côtés. Ils avaient dormis ensemble il y a quelques jours. Matthew lui avait demandé avec tellement de légèreté qu’elle n’avait pus refuser. Elle l’appréciait et elle avait confiance en lui, c’est pourquoi elle avait partagé son lit avec lui. Ils avaient simplement dormis. Rien d’autre, malgré tout ce que certains pourraient penser, Matthew et Betty étaient de simples amis, si toute fois ce termes pouvait être utiliser dans cette maison de fous. Il l’incita à le rejoindre sur le matelas, elle le suivit, silencieuse. C’est alors que des mots sortirent de sa bouche et Betty se figea sur place tandis qu’il la prenait dans ses bras. Que venait-il de dire ? Comment pouvait-il être au courant ? Les autres habitants savaient aussi ? Non elle ne voulait pas, elle ne voulait pas que tout se sache. Elle se dégagea de l’étreinte de Matthew avec douceur, le regardant un moment avant de baisser les yeux. « Non. Non tu ne sais pas. Oublie ça. Oublie ce que tu crois savoir. Je ne veux pas que tu me regarde en y pensant. Je ne veux pas que tu le juge pour ce qu’il a pus ou non me faire. »

La réaction de l'ex-candidate me surpris, moi qui pensait qu'elle était remontée contre Leone, au contraire le défendait. Je m'étais psychologiquement préparé à défendre du mieux que je pouvais les actes de mon camarade, essayer de lui faire comprendre son geste ou du moins, le pardonner mais j'en avais visiblement pas besoin. Déstabilisé, je ne sus quoi dire pendant quelques minutes. « Tu te trompes. Même si.. c'est mal ce qu'il a fait, je ne le juge pas. Je ne vais pas l'abandonner » Pas au moment où il avait le plus besoin de mon soutien. Caressant son épaule, j'essayai de la rassurer, lui expliquant un peu mieux la situation et peut-être qu'en retour, elle aussi m'aiderait à y voir plus clair. « C'est Leone qui m'a expliqué.. Enfin, qui a tenté de m'expliquer.. Et je te promets que tout ça restera entre nous » Ca m'énervait de ne rien pouvoir faire pour Leone. Je n'arrivai pas à comprendre et je ne pourrai comprendre jusqu'à la révélation de son secret.

Betty ne savait pas elle-même pourquoi elle réagissait ainsi. Simplement elle ne se voyait pas insulter ou parler mal de Leone juste parce qu’il lui avait fait du mal. Matthew tenait à lui et elle le savait. Elle écouta le candidat et posant ses yeux sur lui, elle laissa le silence s’installer un moment. Se rapprochant de lui elle posa sa tête contre son torse, se blottissant dans ses bras comme une enfant. « Je n’veux pas qu’il te fasse du mal, c’est tout. » C’était un simple murmure, telle une confidence que Betty n’osait pas prononcer plus fort, de peur que cela se réalise. Qu'importait ce qu'elle avait endurer à cause de Leone, elle ne voulait pas qu'il en soit de même pour Matthew.

Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, touché de l'attention que me portai BJ. Honnêtement, je ne pensais pas que Leone me ferait du mal. Non pas que lui n'aurait pas la volonté de le faire, mais que moi aurait suffisamment de détachement pour faire la part des choses. « J'ai une âme de gladiateur et un cœur de lion. Rien ne peut m'arriver » dis-je en souriant, faussement confiant, simplement pour la rassurer. « Il est plus affecté qu'il ne le laisse paraitre » Ce n'était pas par guetté de coeur que Leone l'avait repoussé, j'espère qu'elle en avait conscience.

Les paroles de Matthew la firent sourire, et elle n’ajouta rien quant à son âme de combattant et à son cœur de lion. Elle espérait simplement que Matthew ne souffre pas. Le candidat entama finalement un sujet sensible auquel Betty ne pouvait pas vraiment répondre. Elle se contenta de soupirer doucement, s’accrochant à Matthew. « Il vit quelque chose de très dur en ce moment et il refuse de l’admettre.. Tout comme il refuse qu'on l'aide.. » Elle se tut, ne comptant pas en dire d’avantage. Relevant ses yeux vers le candidat, elle le regarda et lui adressa un léger sourire.

J'étais sur ma faim mais je comprenais que BJ ne puisse pas en dire davantage. Tout ceci avait avoir avec son secret, elle ne pouvait pas en dire plus, c'était normal. J'aurai aimé pouvoir le libéré mais je n'avais aucune idée de quoi il s'agissait. Et même si j'avais un soupçon, je n'avais pas assez d'argent pour buzzer. J'étais vraiment la personne la moins bien placée. « Je vois.. J'espère que ce moment ne durera pas longtemps alors »

Betty était là pour mettre en danger les secrets des candidats, c’est vrai, mais elle ne pouvait pas exposer clairement les choses non plus. Et dans le cas de Leone, c’était un peu plus compliqué. Elle se doutait qu’elle ne faisait que rendre d’avantage Matthew curieux au sujet du secret de Leone, mais qu’importait. « Je l’espère aussi, mais je pense qu’il ne pourra vraiment régler tout ça qu’une fois dehors.. En attendant, tu peux essayer de lui montrer que tu es là pour lui, mais fais attention a toi.. » Après tout, Betty avait tenté et elle s’était faite rejeté, Matthew n’était donc pas à l’abris de ça non plus.

Les paroles de BJ m'effrayèrent. J'avais peur que Leone pense la même chose et qu'il décide de mettre un terme à son aventure. Ce n'était qu'un jeu, moins important que la vie réelle mais je ne voulais pas qu'il parte. C'était normal de vouloir aller le plus loin possible avec les gens qu'on apprécie non ? Égoïste aussi dans ce cas là.« Je ferai attention » dis-je sans grande conviction. J'étais convaincu que Leone ne pouvait m'atteindre de toute façon.

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» « Harry Potter sans son balai, c'est comme Cassandre sans ses orteils. » (07.12.10 - 15h34)
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