« Harry Potter sans son balai, c'est comme Cassandre sans ses orteils. » (07.12.10 - 15h34)

♦ Pour Leone

La soirée de la veille s'était plutôt bien déroulé contrairement à la dernière. Quoi que, à part, le coup de Leone, rien n'était à redire de cette soirée à la cour de roi. J'avais eut la grande chance d'embrasser Barbara avant son départ ainsi que Franz, toujours présent dans la maison. En attendant, je revenais de la cuisine et je montais dans ma chambre, histoire de prendre le bouquin que j'avais commencé il y a peu : Harry Potter à l'école des sorciers. Je ne l'avais jamais lu, je n'avais jamais vu les films. je savais seulement que la première partie du dernier opus était actuellement au cinéma. Vu le grand nombre de fan, je m'étais décidé à commencer cette saga. Livre en main, je décidais de retournais dans le grand salon afin de m'installer sur l'un des fauteuils face au jardin. Je descendais les premières marches jusqu'à ce que le bouquin s'envole dans l'escalier. En effet, c'était la conséquence d'un geste non voulu : pied nu, je venais de frapper le mur avec une force accru. J'avais mal. J'avais très mal que j'en avais lâché mon livre pour enfant. « Aaaaaiiiiiiiiieeee !! » Hurlais-je dans cet espace de transition en sautillant légèrement et en attrapant mon pied dans les mains.

Le jeune homme avait terminé de déjeuner, et avait l'intention de faire une petite sieste dans sa chambre. Il s’apprêta à emprunter l’escalier lorsqu’un livre atterri malencontreusement à ses pieds suivi d’un profond cri de douleur. Il était entouré d’empotés. Ce n’était pas Nolan qui aurait dû faire équipe avec Alice mais bien Cassandre. Le beau brun jeta un coup d'œil furtif à la couverture mais ne le ramassa pas, évidemment. En montant les marches, il ne put s’empêcher d’adresser un sourire moqueur à son colocataire.

« Heureusement que Harry Potter a des lunettes. Tu devrais en faire autant, quoi que tu verrais peut-être mieux le mur si je t’encastrais dedans ? Dégage. » Déclara-t-il une fois face à lui, manifestant ainsi sa volonté de passer. L’orteil de Cassandre il en avant clairement rien à branler.

Bien évidemment, ce ne put être une autre personne que Leone qui passait par-là. Je sentais déjà son regard sur moi et son animosité qui grimpait. Je ne savais pas pourquoi il ne m'aimait pas. Mais un grand optimiste, je ne voulais voir que les bons côtés du jeune homme : son courage, son assurance. Bref, tout ce que je n'avais pas. J'aurais pu l'admirer s'il n'avait pas ce tempérament et surtout ce comportement de chien. Alors que je reposais mon pied à terre, il enchaina avec l'une de ses remarques habituelles. Mes yeux bleus se jetèrent sur mon livre qui trônait à ses pieds puis sur lui. Ces paroles me surprirent mais ne m'étonnèrent pas pour autant. Vu la manière dont il avait réagi lors de la soirée royale, je m'attendais à tout venant de sa part. Je descendis les escaliers en boitant légèrement et ramassais mon livre Harry Potter aux pieds de Leone. Je me relevais pour le regarder à nouveau. « Pourquoi être aussi cynique et sarcastique avec moi ? Je ne t'ai rien fait. On s'est presque même jamais parlé. Pourquoi ? J'aimerais comprendre. A moins que ce ne soit de la méchanceté et de la violence gratuite ? » Je déposais une main sur son épaule. Une idée venait de me traverser l'esprit. « Qui se cache derrière tout ça ? Qui est le vrai Leone ? »

Son rictus moqueur s’élargit davantage au fur et à mesure que son interlocuteur s’improvisait Sigmund Freud, célèbre psychanalyste. Cassandre pensait-il sérieusement que Leone avait choisi de participer à Fake Lovers pour s’attirer la sympathie de ses camarades ? Certes le jeune homme ne connaissait pas son colocataire, il ne s’en portait d’ailleurs pas plus mal.

« Ne sois pas si égocentrique, tu t’attendais à quoi ? Tu pensais vraiment que j’allais me mettre à quatre pattes pour ramasser ton livre avant de te sucer le gros orteil ? Va mettre de la glace sur ton pied sans oublier tes couilles et libère le passage. »

Cassandre déposa ensuite sa main sur l’épaule du New Yorkais, affirmant vouloir découvrir qui il était réellement. Le Nid d’Amour était décidemment une maison de fous. S’il espérait que Leone se dévoilerait, il avait tout faux.

Cela devenait maintenant une habitude d'entendre les réponses de Leone. Toujours sur l'offensive, il paraissait toujours paré à être attaqué. « La meilleure défense est l'attaque. » Je pense que mon colocataire l'avait très bien assimilé. Moi qui ne voyait que le bien en chacun, je constatais qu'avec Leone je le cherchais encore. « Je ne t'ai jamais demandé de ramasser mon bouquin que je sache. Alors pourquoi me parles-tu de ça ? » Je le dévisageais, tentant en vain de le comprendre par moi-même. Je capitulais. Leone était, pour moi, l'homme mystère de la saison 2 de Fake Lover. « Penses ce que tu veux même si tu te trompes sur toute la ligne. Mais comme on ne peut pas te contredire, restez enfermé dans ton petit monde aussi infime soit-il. » Je lui souris légèrement avant que mon regard se reporte sur mon livre. Je descendis les dernières marches laissant ainsi le passage libre.

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« Harry Potter sans son balai, c'est comme Cassandre sans ses orteils. » (07.12.10 - 15h34)

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