Day is done. (1er février, minuit moins une), Clément.
Les gens devaient faire la fête dans la maison, comme tous les soirs, peut-être même dans le salon. Si bien que j’étais allée dans la cuisine. Pas pour faire bande à part, mais juste pour profiter d’un peu d’air sans aller me geler dehors. Parce que, oui, il faisait vraiment froid. Et parce qu’aussi j’avais un pécher mignon : boire un verre de lait avant d’aller me coucher. Généralement, je le faisais en cachette, c’était un peu puéril comme habitude et je n’aimais pas vraiment être ridiculisée. Donc, si je pouvais éviter toute moquerie … Cependant, je me doutais bien qu’avec les caméras, cela n’allait pas rester bien vite secret. Enfin, même sans les caméras, il suffisait juste que quelqu’un ait un petit creux à cette heure-ci. Oh et puis, zut ! Roulant des yeux face à ma propre attitude, ne comprenant pas pourquoi je m’en faisais autant pour une telle question, j’ouvris le frigo attrapant la bouteille de lait. Alors que j’en versais dans mon verre, la porte s’ouvrit brusquement et la bouteille m’échappa des mains. « Eh merde ! » Magnifique vocabulaire, n’est-ce pas ? Les sourcils froncés, je me retournais. « Toi, aide-moi ! » Oui, je pouvais me montrer autoritaire. Je mis entre les mains de Clément un torchon, pour qu’il vienne m’aider à nettoyer tout ça. « Bon sang, et moi qui me vante d’être tout sauf maladroite … On est bien d’accord pour dire que c’est ta faute, n’est-ce pas ? » Je lui fis un sourire en coin, l’expression faciale assez dure pour lui montrer qu’il valait mieux dire oui. Mais je ne parvins pas longtemps à garder mon sérieux, souriant plus franchement. Pour l’instant, je m’étais très bien entendue avec Clément, discutant de temps en temps le matin, prenant mon petit déjeuner à la même heure que lui, semble-t-il.