La peur était quelque chose que je connaissais depuis maintenant des années. Après avoir vécu ce sentiment avec mes camarades de classe et mes anciens amis, je maîtrisais la notion. « Mais mec, t'as pas d'idée du corps que t'as, t'es genre hyper bien foutu ! T'as réellement rien à cacher, et je peux t'assurer que tu as même plus de muscles que moi, je t'envie ! » Ma gêne ne s'envolait pas. Le candidat faisait même tout pour qu'elle reste. Je restais donc dans mon bain sans bouger. Je préférais ne pas sortir de l'eau alors que nous avions cette conversation. « Sérieusement et il faut que tu me croies, tu n'es vraiment pas à plaindre au niveau physique alors ça me ferait plaisir si tu prenais un peu plus confiance en toi, au moins pour cette soirée. » Confiance en moi ? Il ne savait pas qui j'étais pour me dire ça. Je n'étais que Lukas et non pas un superhéros ou une personne comme Lhoas. « On va faire un test, tu vas pas apprécier mais ça va t'aider à surmonter ça, sors de ce bain et affiche toi, tu n'es même pas nu, tu es juste en caleçon, y aura rien à voir si ce n'est ton torse et tes jambes qui je peux te le dire sont magnifiques » « Heu... » Ma première réaction n'était pas réellement celle qu'il aurait espéré. Mais c'était déjà une bien trop grande étape pour moi. « D'a, d'accord. » Je repris ma respiration et je me redressais dans mon bain, dévoilant le haut de mon pectoraux. Je me levais pour sortir de la douche. Je n'étais pas à mon aise surtout après que le jeune homme m'est révélé que j'avais un beau corps que je devais montrer. Je croisais alors les bras contre mon torse, le recouvrant, le cachant aux autres. Je ne bougeais plus et j'attendais alors que je commençais déjà à avoir froid.

"Heu.. d'a.. d'accord" dit-il finalement après moult réflexion. Le jeune homme, doté d'un corps dont tout le monde rêverait se leva alors petit à petit dans la baignoire puis, une fois debout, affichant tout son corps nu excepté son petit caleçon vert - qui semblait d'ailleurs bien mouler - mais bien vite il referma les bras sur son torse, signe de repliement sur soi dont Lhoas fut un peu déçu. Mais tout de même, quel effort il avait fait, tout cela parce que Lhoas lui avait demandé! Lhoas souriat, tellement il était fier de son camarade. "Mec, t'y es arrivé, tu m'as montré que tu pouvais vaincre ton malaise!" s'écria Lhoas, ravi de l'apprentissage de son pote. Il se rapprocha alors de la baignoire pour serrer Lukas dans ses bras, qui était d'ailleurs encore tout trempé, et lui tapa la main délicatement dans le dos pour le féliciter. Lhoas était vraiment content de cette prouesse, il voulait vraiment faire avancer Lukas, lui faire prendre confiance en soi bien qu'il se doutait que cela devait être différent et très difficile. "T'imagines pas comment tu m'fais plaisir là, je croyais que tu allais simplement refuser et te refermer sur toi-même, mais wow!" Lhoas était réellement content, peut-être pour peu mais il voulait vraiment faire passer son contentent et sa satisfaction à son camarade. Que lui aussi en soit fier. "Et dégage-moi ton sublime torse, quel gâchis de le cacher!" dit-il avec la plus grande attention, amical, à son ami dont il était vraiment fier tout en se tenant désormais juste devant la baignoire où Lukas était dressé.

Nu, enfin presque, je cachais mon torse. Mais j'étais sorti de la baignoire pour me montrer comme jamais je ne l'aurais fais avant. C'était déjà un grand pas pour moi. « Mec, t'y es arrivé, tu m'as montré que tu pouvais vaincre ton malaise ! » Il me serra alors contre lui. Il était toujours complètement nu, n'est-ce pas ? J'étais gêné. « Heu, bas, parles pas trop vite car je retournerais bien dans l'eau... » Lhoas semblait bien plus emballé que moi. Je ne le comprenais pas. Il ne faisait rien d'exceptionnel et il m'aidait. Ok, c'était surement une tâche difficile vu la médiocrité d'où je venais. « T'imagines pas comment tu m'fais plaisir là, je croyais que tu allais simplement refuser et te refermer sur toi-même, mais wow ! » Je ne disais rien mais je souris quand même au candidat. Un petit sourire presque invisible qui ne dura que quelques secondes. « Et dégage-moi ton sublime torse, quel gâchis de le cacher ! » Je resserrais alors mes bras contre mon torse. Je ne pouvais pas. Pas encore. « Je, je... » Je commençais alors à marcher sans l'aide de ma canne. Je voulus attraper une serviette mais elle n'était plus à sa place. Quelqu'un me l'avait prise. Lhoas ? Peut-être. Aux dernières nouvelles, seul ce candidat était entré dans la salle de bain. En me retournant, je glissais sur le sol trempé de la pièce pour finir une nouvelle fois sur le cul. J'en avais marre. Je restais à terre.