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 Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.

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Syssoï
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MessageSujet: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyLun 13 Fév 2012 - 4:06

SOLDAT SIXTINE

«Sixtine...» Je chuchote à dix centimètres de son oreille, mais y a rien à faire, elle reste de marbre. «Camarade !!» J’hausse un peu plus le ton, mais la seule réaction que je récolte c’est Connor se levant d’un bond en position assise sur le lit. Il tourne un regard ensommeillé vers moi... «Cherche pas, tu dors, mec. T’es entrain de rêver qu’un putain de Bolchevik est venu t’arracher ta partenaire en pleine nuit. Impossible que ce soit réel, n’est-ce pas ?» Mon explication semble le satisfaire puisque je l’observe se laisser tomber à la renverse sur le matelas, et deux secondes plus tard, son ronflement régulier me parvient à nouveau. Sauf qu’on est pas au milieu de la nuit, mais ça, il a du l’occulter. Sixtine, elle, a ouvert un oeil et me regard étrangement. «Opération commando, ma belle.» C’était prévu. On a eu une longue conversation à ce sujet, et on en était arrivé à la conclusion qu’il fallait que nos exigences soient entendues, parce que merde, y en a marre de cette dictature. «T’es nue, là-dessous ?» Je demande en surélevant la couverture pour y jeter un coup d’oeil. Je sais bien qu’elle n’est pas nue, mais ça me fait marrer d’entrevoir son indignation. J’ai l’impression, ces derniers temps, de ne vivre que pour ses airs indignés qu’elle affiche chaque fois que mon comportement lui déplait. «Allez, bouge ! J’ai trouvé comment on allait pouvoir s’adresser à lui.» Ma voix se fait murmure pour ne réveiller personne, mais elle est suffisamment ferme pour faire speeder la blonde. Elle se lève, ce qui lui laisse tout le loisir d’observer ma tenue de commando d’élite, treillis noir et toute la panoplie qui va avec. Oui, j’ai ça dans mes affaires. Pas vous ? «Je t’attends dehors.» D’un geste de tête, je lui désigne la porte de la chambre, et je m’en vais patienter dans le couloir. Elle me rejoint quelques minutes plus tard, toute aussi vêtue de ténèbres que moi. J’apprécie, je souris. Je n’attends pas plus, et je pars au pas de course en direction des escaliers. Yeah, j’ai l’impression d’être dans un call of grandeur nature. En bas des marches, je m’immobilise, et d’un bras, intercepte Sixtine et la colle contre le mur. Je jette un coup d’oeil rapide par la porte du salon. C’est blindé de corps inanimés ronflant dans des positions assez étranges sur tout ce que la pièce compte de divan et sofa. Pas d’emmerdeurs en vue. Enfin pas d’emmerdeur conscient, du moins. Je reprends mon allure rapide jusqu’à la porte d’entrée, et lui fais signe de me suivre. J’ouvre, le froid me fouette les joues, je kiffe. Une fois dehors, la porte refermée derrière nous, je lui désigne le fond du parc, là où on ne distingue absolument pas la cabane, mais dont elle connait l’emplacement. Le confess, il suffisait d’y penser. Je m’étonne qu’on y ait pas pensé plus tôt d’ailleurs, on avait tout envisagé, hurler sur une caméra, kidnappé un candidat et réclamer une rançon et un hélicoptère, tagguer les murs, boucher les chiottes, torturer un cadreur... Vraiment tout. Elle a l’air de percuter, enfin. «Une petite course te ten...» Putain j’ai pas le temps de finir ma proposition qu’elle s’est déjà barrée comme une tarée en direction de la cabane. Tricheuse ! Je la rattrape rapidement, et la pousse, d’un coup d’épaule, dans un buisson. Voilà qui devrait la ralentir. J’aurais du me douter que je venais de donner le signal de «tous les coups sont permis», une minute plus tard, je me retrouve nez contre gazon, après une nouvelle traitrise de la douce blonde. Je me relève, la rattrape tant bien que mal, et la tire par la capuche. J’en profite pour gagner quelques mètres sur elle. Finalement, le chemin est long jusqu’au confess, et on y arrive essoufflé, les vêtements constellés de boue, les cheveux en vrac, mais le sourire aux lèvres. On ne sait même pas qui a gagné, techniquement c’est elle, puisqu’elle a touché la porte en premier, sauf qu’elle se trouvait sur mon dos à ce moment-là, donc je ne sais pas vraiment si ça compte. On se vautre lamentablement dans le canapé qui ne sera plus beige après notre départ, et on appuie ensemble sur le buzzeur, de toutes nos forces, au point qu’on manque de bousiller le matériel. «On exige de parler à Cupidon !!» Je tonne en croisant mes bras sur mon torse, allure sévère et déterminée. Ouai, ouai, mon pote, ça rigole plus, là, maintenant.
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Sixtine
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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyLun 13 Fév 2012 - 11:45

Je suis affalée sur le matelas, plongée dans un horrible cauchemar où je suis poursuivie par un Babibel géant. Il faudrait que je songe à aller consulter un spécialiste, parce que je ne suis pas certaine d’en trouver l’explication dans un bouquin décortiquant le subconscient. Peut-être à la lettre F, comme fromage. Je sursaute à peine lorsqu’on murmure mon prénom dans mes oreilles, je suis tellement crevée que j’aurais probablement dormi toute l’après-midi si on m’avait laissée en paix. La nuit avec jolies fesses ne s’est pas déroulée de façon pacifique. Il est moins conciliant que Milan en ce qui concerne nos places respectives, et je suis obligée de contrôler mes mouvements pour essayer d’éviter de l’assommer avec un pied ou de l’enlacer comme un nounours. J’ai l’impression d’une intrusion dans mon rêve, captant les mots Bolchevik, nuit, réel, et je comprends que ça n’a rien à faire dans mon imagination. J’ouvre un œil avec difficulté, apercevant le visage de Syssoï penché au dessus de moi, la joue collée contre l’oreiller. Non mais ça va pas de réveiller les gens comme ça ? Un peu plus et il me surprenait avec un filet de bave sur le menton. Je relève mon visage interrogatif lorsqu’il prononce des paroles qui me font l’effet d’une décharge électrique. Opération commando. Je comprends immédiatement, mais je n’ai pas le temps de bouger un orteil qu’il lorgne sous la couverture pour vérifier que je ne suis pas nue. Oh ça va, je ne passe pas non plus ma vie à poil, seulement dans le jacuzzi . . . « Ben ouais, comment tu crois qu’on occupe nos nuits avec Connor ? » Je gratte brièvement les cheveux de mon nouveau partenaire, mais pas trop afin d’éviter de l’éveiller. Je rabats le drap en me dégageant du lit et me prépare devant l’insistance de Syssoï. Visiblement, il aborde cette nouvelle semaine avec une énergie qui dépasse la mienne, et croyez bien que c’est une chose rarissime. Je pousse cependant un grognement de protestation devant son empressement ‘matinal’, remarquant qu’il a mis le paquet. Uniforme militaire, je me demande où il a trouvé ça. Peut-être chez les services secrets . . . J’enfile un pantalon, un t-shirt à manches longues, un sweat à capuche ainsi qu’une paire de gants de cuir, le tout entièrement noir. J’attache mes cheveux en queue de cheval, puis enfile mes bottes sombres. Il ne me manque que la cagoule pour incarner la parfaite cambrioleuse. Ou catwoman, au choix. Je le suis dans les escaliers, obéissant à ses ordres en contrôlant les alentours d’un regard perçant. On se croirait dans un film d’espionnage de série B. Après la team Toupou et les soubrettes de ménage, voici la team Sixtoï. Euh, ouais en fait ça porte à confusion ce surnom . . . Mais avouez que ça s’emboîte plutôt pas mal. Je pouffe discrètement à cette pensée, avançant silencieusement en direction de la porte extérieure. Je comprends rapidement où il veut en venir, et détale comme l’éclair. Je crois qu’il veut me proposer une course et que je l’ai devancé, ce qui m’arrache un rictus victorieux. Je vais le laminer à plate couture, comme d’habitude. Mon optimisme est sans compter son coup d’épaule qui me projette violemment contre un bosquet. J’ai à peine le temps de l’injurier qu’il se met à courir à toute vitesse. Pf, quel gamin ! Mais je ne vaux guère mieux, lui assénant un vicieux croche pattes qui le fait tomber aussitôt. Je jette un regard en arrière afin de vérifier que je ne lui ai pas cassé une jambe, ce qui me fait prendre un sérieux retard. Je suis trop bonne. Il m’étrangle presque en tirant sur ma capuche, je me venge en lui sautant dessus, attrapant la poignée du bout de mes doigts. Je m’exclame « PREUMZ’ ! », descendant tranquillement de son dos. Pour moi, il n’y a pas le moindre doute. Je tente d’essuyer la boue qui parcelle mon visage, mais ça ajoute sans doute à l’effet ‘commando’ de la chose, m’installant sur le canapé sans me soucier de le souiller. Je jette un coup d’œil à mon compagnon avant d’appuyer sur le bouton. « Ouais, ramène tes fesses le chéru . . . Cupidon chéri ! » Je me reprends tandis que les commandements s’imposent à mon esprit. Ne pas appeler Cupidon par d’autres noms. Salaud, il a pensé à tout. Je soupire un moment, essoufflée par cette course effrénée. Ca c’est un vrai réveil.
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Syssoï
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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyMer 15 Fév 2012 - 4:39

C’est pas qu’on se ferait chier, mais presque... On a buzzé y a un moment, et on a toujours pas de réponse. Genre, Cupidon, il nous a sentit venir, il a craint pour ses ailes, et à préféré aller trouver refuge dans les jupons de maman Aphrodite. Quel petit branleur, ce Cupidon. Tous pareils, ces chérubins... En attendant, on attend... Le silence s’est installé, on reste dans l'expectative. Moi, je joue avec mes lacets. Sixtine, je sais pas, je la vois pas, je suis penché en avant, focalisé sur mes lacets. Je renifle, j’ai l’impression qu’on entend que ça dans le silence ambiant. J’ai l’impression que ça fait un siècle que je suis là. Peut être même deux. Du coup, je relève la tête pour observer mon reflet dans la vitre sans tain. Non, ça va, j’ai toujours la même tronche. Je renifle encore. Mes doigts entame la 9ème de Beethoven sur ma cuisse. On se fait chier, non ? « Tu pourrais peut être lui faire la salutation au soleil, ça le ferait venir ? » Je propose, on sait jamais. cinq minutes plus tard... La tête en bas, les jambes sur le dossier du canapé, j’observe l’ombre d’un cadreur que je perçois derrière la vitre. Ouai, ouai, te cache pas, on t’a grillé, mon pote. J’ai le cerveau qui fait une overdose de sang. Je chantonne doucement, can’t touch this de MC Hammer. Je sais, c’est pas classe. « Et sinon, tu souffres d’une intolérance au lactose ou un truc du genre ? » Je fais la conversation, ça passe le temps. Ma partenaire de combat m’observe étrangement. « Quoi ? C’est pas moi qui rêve de Babibel agressif, hein. » Elle parle dans son sommeil. Si elle ne le savait pas encore, elle vient de l’apprendre. Je bouge les pieds au rythme de mister Hammer, puis pousse un soupir à fendre l’âme. encore cinq minutes plus tard... « J’ai faim. » dix minutes plus tard... « T’as pas faim, toi ? » encore cinq minutes plus tard... Je pousse la porte du confessionnal où Sixtine fait toujours le siège, les bras chargés de provision. Je dépose le jambon de bayonne, la baguette de pain, le pot de Nutella, les trois paquets de chips, la bouteille de coca, les pringles, le paquet d’oréo, la tablette de beurre, le gouda et les couteaux, sur la table à côté du buzzeur. On a de quoi tenir un siège. Haha, il rigole moins Stupidon ! dix minutes plus tard... J’ai fini mon casse-croûte, j’entame la 7ème de Beethoven pour Buzzeur. La main sur le champignon, j’utilise son bruit strident en guise d’instrument de musique. C’est pas trop mal réussi finalement. Par contre, à la régi, y a des chances qu’ils deviennent dingue et fomentent mon assassinat pur et simple. cinq minutes encore après... Je chante, sur l’air de «jésus reviens.» : « Cupi reviens, Cupi reviens, Cupi reviens sinon j’tue l’chien. » Je commence a craindre sérieusement pour ma santé mentale et celle de ma partenaire révolutionnaire. dix minutes plus tard... Ca va faire une heure qu’on est là-dedans, mais on tient bon. C’est l’opération commando la plus foireuse de mon existence, mais je baisse pas les bras. On les aura à l’usure. D’ailleurs, on s’est installé. On a été chercher une couette qu’on se partage, chacun à un bout du canapé, adossés aux accoudoirs respectifs, et comme un vieux couple, on vaque à nos occupations. Je relis les Fleurs du Mal. « Au fait, pourquoi Sixtine ? » Je relève la tête, posant mon regard interrogateur sur elle. « C’est un choix de prénom étrange. » Je suis mal placé pour parler, mais ça m’intrigue. Et puisqu’on est là...
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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyMer 15 Fév 2012 - 12:59

    Vous avez réveillé Cupidon qui s'offrait une petite sieste, il espère donc ne pas s'être déplacé pour rien...
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Sixtine
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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyMer 15 Fév 2012 - 21:19

On s’fait chier. Moi je fixe la vitre avec intensité, comme si je cherchais à la briser du pouvoir de mon regard insistant. Malheureusement ça ne fonctionne pas, alors je me contente de divaguer vers des pensées toutes plus décousues les unes que les autres. J’en arrive à la conclusion que Copernic est un sacré génie lorsque mon voisin de salle d’attente tente une percée. Je lui lance un regard choqué, la bouche entrouverte. « Ca va pas non, j’aurais trop peur pour ses chastes yeux. Puis ma salutation t’est réservée mon cher Syssoï. » Je papillonne langoureusement des cils, rapprochant mes deux sourcils en une moue de loveuse, le gratifiant même d’un clin d’œil aguicheur. Non mais attends, je ne vais pas montrer mon popotin au chérubin, il ne l’a pas mérité. En plus les téléspectateurs n’attendent que ça, j’en suis certaine. Depuis la dernière fois qu’ils les ont vues, mes formes doivent les hanter jour et nuit. Berk, je n’ai aucunement envie de satisfaire les désirs lubriques de quelques uns, et pour ça ils ont le blog de mon cher partenaire de combat. Je tends ma main devant moi afin de vérifier l’application de mon vernis. Quelques morceaux rouges ont magiquement disparu, me faisant froncer le nez. Probablement à cause de Goliath et de son idée fabuleuse d’une course au milieu de la boue ! Oui c’est moi qui ait commencé, et alors ? Le jeune homme a l’air aussi ennuyé que moi par cette longue attente, puisqu’il se met à chanter doucement un tube de MC Hammer. J’arque un sourcil en l’observant de biais. Tant qu’il n’achète pas le pantalon qui va avec, ça ne me dérange pas. « Euh, non pas à ce que je sache . . . » Je réponds à sa question avec une certaine curiosité lorsqu’il annonce la couleur. Ah ouais d’accord ! Je me demande s’il ne m’a pas regardée dormir comme un amoureux transi, avec ses yeux de biches, écoutant ma très intéressante conversation avec moi-même un air attendri sur le visage. Mais même si cette hypothèse me fait sourire, elle me paraît relativement improbable. Je ne suis pas rousse, moi. Tululu. Je commence à lorgner sur la nourriture quand le géant se fait à nouveau entendre. Je me demande si son secret n’a pas un rapport avec un certain don de médium, parce qu’il a le chic d’anticiper mes paroles. Je me contente cependant d’un « Tu me stresses ! », en lui balançant un paquet de chips en plein figure. Qu’il cesse de s’impatienter bon sang, il va me rendre chèvre. Pour une fois que je ne me montre pas la plus empressée, y’a de quoi fêter ça. J’engloutis une bonne partie du jambon que je dépose entre la moitié de baguette après avoir recouvert la mie de Nutella. Sucré salé, un mélange que j’ai toujours adoré. Ca en dégoûte beaucoup d’ailleurs, ma façon de me nourrir. Je mange mal, mais cela ne m’a jamais porté préjudice. Je suis sur le point de piquer un somme afin de terminer ma nuit, mais Syssoï n’est pas décidé à me laisser la paix. A la place il enchaîne deux chansons stupides, se sert du buzzeur pour agacer la prod’ –mais il n’énerve que moi, j’en suis sûre-, et adresse même un message à Cupidon en le menaçant de tuer le chien. Mon dieu, il a attrapé la crève ou quoi ? Je me tourne soudain vers lui, le visage crispé, les joues rouges comme une tomate. « Bon sang tu vas arrêter avec ce putain de buzzeur, ou c’est toi que je tue ! » Je le menace avec un saucisson, et je suis certaine que ça l’impressionne beaucoup. Il semble se calmer un moment, attrapant une couette qu’il installe sur nos deux silhouettes. Je m'empare de mon flacon de vernis à ongles et commence à repeindre mes doigts abimés. J’ai enfin quelques précieuses minutes de calme sans craindre une intervention de Goliath. Grossière erreur. Je le sens bouger à mes côtés, aussi je relève mon pinceau afin d’éviter un débordement inapproprié. J’ai bien fait, voilà que le bougre m’interroge sur mon prénom. Je m’approche de lui et barbouille son joli nez d’une grosse tâche rouge de vernis, pouffant devant mon acte témoin d’une rare intelligence. Ca lui apprendra à m’emmerder. « Et pourquoi pas, hein ? » Faut avouer qu'il est mal placé pour me demander ça, son patronyme est encore plus bizarre que le mien. Un pauvre type qui bégaie serait bien en peine de le prononcer. Je suis sur le point de lui répondre lorsque Cupidon fait ENFIN entendre sa douce voix, prétextant une sieste. « Mon cul ouais, t’étais plutôt en train de te farcir Cupidette. » Désolée pour la grossièreté, mais faut bien que quelqu’un remplace la Moorue pendant qu’elle est astreinte au langage châtié. L’entendre parler comme un charretier, ça me manque assez. Je me redresse, les jambes repliées sur le canapé, puis lance un regard tout excité au jeune homme. Je lui donne un petit coup de coude pour l’encourager. « On veut des prêtres nus ! » J’attends évidemment Syssoï pour expliquer nos revendications avec davantage de précisions.
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Syssoï
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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyJeu 16 Fév 2012 - 2:01

«En te voyant manger j’ai envie de me tirer une balle dans la bouche.» Sur cette charmante répartie, je m’enfonce plus profondément dans le sofa, un pied de chaque côté de la tête de la blonde, si bien que je peux lui coller une ou deux pifles si l’envie m’en prends. Oui «pifle», j’utilise la contraction de pied et de gifle depuis que j’ai appris l’existence du verbe «bifler», lui même contraction de... Non, laissez tomber. Quelques vers de Baudelaire m’aide à m’ôter de la tête cette image de moi sortant mon engin pour le claquer sur les joues de Sixtine en beuglant à la Artie «Vous m’avez offensé, Madame ! Je vous châtie ! Prenez ça, et ça, et encore ça !». Mon épée virile regagne les confins de mon cerveau, et je m’enfile un peu de Spleen. On est entrain de vivre la prise d’otages sans otage la plus confortable et tranquille de toute l’Histoire des prises d’otages, tant et si bien que je me dis que je vais peut être en profiter pour apprendre à mieux connaître ma jumelle maléfique. Finalement je sais quoi d’elle ? Toujours rien. J’ai un peu noircie la page blanche du début, mais rien me permettant d’affirmer avec fierté «je connais sixtine». Commençons par son prénom. Quelle idée de filer un nom de chapelle à une enfant ? Bon, d’accord, moi je m’appelle «marbre blanc», mais au moins j’ai pas des cars de touristes japonais qui me visitent chaque année. Alors je l’interroge sur son prénom, et sa réponse ne tarde pas. Elle se penche vers moi, et sans que je comprennes quoique ce soit, comble la distance nous séparant pour venir aplatir son pinceau sur mon nez. Hou putain, ça mérite une bifle, ça ! Dans ma tête, je me vois ouvrir ma braguette, alors que dans la réalité, je me contente de me frotter le nez frénétique. Mais mon regard ne trompe pas. «Dans ma tête, je suis entrain de te faire des trucs de dingues en cet instant. C’est sale, c’est très sale !» Ouais, tremble ! Dans ma tête, tu vis l’humiliation suprême. Je suis sur le point de lui sauter dessus pour récupérer son flacon de vernis de le repeindre la tronche façon grotte de Lascaux, lorsqu’une voix retentit dans la petite pièce. Je sursaute, et comme un con, lève la tête vers le plafond. Oui, Dieu me parle souvent. Sixtine beugle un truc digne de Moore alors qu’au même instant je lâche un «J’ai toujours eu du mal avec les gens qui parlent d’eux à la troisième personne.» Ce qui fait, que les deux réparties mélangées donnent un truc un compréhensible du style «Mon cul a mal avec Pluto qui parle de farcir cupidette en personne.» Mais ça nous échappe et on reste digne et fier comme les révolutionnaires que nous sommes. Sixtine lâche la bombe, enfin un très bref résumé de la bombe. Du coup je plaque ma main sur sa bouche histoire de l’empêcher de nous priver de toute crédibilité. «Nous exigeons un retour aux sources !» dis-je en tentant d’ignorer la langue qui me lèche la paume. C’est dégueulasse ! «En fait, nous ne sommes pas contre la tradition de la Saint Valentin, mais nous souhaiterions célébrer cette fête avec le faste d’antant...» Je poursuis, en ôtant ma main de la bouche de la blonde pour l’essuyer dans ses cheveux que je caresse de haut en bas. «Dans la Rome antique, le jour du 14 février était nommé les Lupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la fertilité. En l’honneur de ce dieu, les prêtres de Lupercus sacrifiaient des chèvres et, après avoir bu du vin, ils couraient dans les rues de Rome à moitié nus et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de chèvre à la main. Les jeunes femmes s’approchaient volontiers, puisqu’être touchée ainsi était censé rendre fertile et faciliter l’accouchement. C’est ça, la véritable Saint Valentin, et avouez que ça a plus de gueule qu’un bouquet de roses moisies, une boîte de chocolats dégueulasses qui finissent en vaguelettes sur les cuisses, et des connards illettrés qui s’essayent aux alexandrins en se prenant pour Baudelaire croisé Verlaine !» Je me remet bien droit, face au miroir sans tain, affichant l’air sérieux qui me colle à la peau 22h/24. « Donc, nous exigeons, des chèvres et des prêtres à poils et ivres mort. Par soucis de praticité, Sixtine et moi-même nous proposons de sacrifier nous-mêmes les bestioles, les couteaux de cuisine suffiront. Fournissez-nous les prêtres à poils et on s’occupe des morceaux de barbaque à jeter à la tête des gueuses à la culotte légère qui peuplent ce si charmant nid.» Je fixe ce que j’imagine être la caméra un instant, puis je me tourne vers la blonde. «C’est bien ça, partenaire ?»
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Sixtine
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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptyJeu 16 Fév 2012 - 22:06

Je tire la langue à Syssoï comme une gamine de six ans quand il critique ma façon de manger. De toute manière, j’ai l’habitude. Je ne m’encombre plus de sa présence lorsque sa voix se fait de nouveau entendre pour une précision dont je me serais volontiers passé. Une petite trace de pinceau et le voilà déjà en train de s’inventer des trucs sales. Je suis à mille lieues d’imaginer ce à quoi il pense, moi et mon esprit chaste sommes loin d’avoir les mêmes connaissances. Tout ce que je peux me représenter de plus dégradant est l’usage d’un fouet, ou à la limite d’un objet censé remplacer l’appareil sexuel masculin, un peu comme Harry la hache du film « Arnaques, crimes et botanique. » Finalement, mes pensées sont assez proches de celles du brun. « J’crois qu’il vaut mieux pas que je sache. » Je lui rétorque d’un ton autoritaire, alors que je crève d’envie de connaître les méandres de son imagination tordue. Je me recroqueville sur moi-même pour éviter toutes représailles, plaquant mes genoux contre mon buste au moins pour protéger une partie de mon corps, cependant l’angelot intervient. Il me sauve la mise, en quelque sorte. Je rebouche mon vernis, pour contenir toutes dérives ultérieures, et écoute le pseudo-russe lui étaler nos revendications. Il ne manque pas de plaquer ses doigts poisseux sur ma bouche de colombe, alors je lui répands ma bave un peu partout pour le contraindre à la retirer. Je hoche cependant la tête d’un signe affirmatif à chacune de ses phrases, comme un conseiller de campagne présidentielle qui écoute le discours de son candidat. Ouais, ouais, bravo mon petit. Il s’essuie finalement la main dans mes cheveux, et je décide d’ignorer cet affront en le mettant sur le compte de l’émotion. Je me vengerai plus tard, pour l’instant le sujet est sérieux. Je brandis une pancarte digne de celles que j’ai l’habitude de peindre pour mes manifestations écologiques, avec un schéma représentant la Saint-Valentin dans notre esprit, dessiné sur un fond blanc. On y trouve deux bonhommes avec une bouteille d’alcool dans la main, courant après une pauvre blonde, leur peau de chèvre entre les doigts. Mais elle n’a pas l’air malheureuse, au contraire elle réclame ce contact. Et pour plus de facilité, afin que Cupidon se fasse une idée, j’ai inscrit les prénoms des protagonistes potentiels. Non mais honnêtement, je me suis donnée du mal. « C’est tout à fait ça partenaire ! » Je confirme en acquiesçant, brandissant toujours mon bien. Si avec ça on ne l’a pas convaincu, je me demande ce qu’il faut . . .
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Syssoï
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CITATION : « Des morsures de feu, derrière les oreilles, lui trouaient la tête, gagnaient ses bras, ses jambes, le chassaient de son propre corps, sous le galop de l'autre, la bête envahissante. »
POINTS : 1080

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 145 000 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: GABRIELLE

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MessageSujet: Re: Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15.   Heartbreak hotel - lundi 13 février, 14h15. EmptySam 18 Fév 2012 - 3:03

Je viens de vieillir de cinquante ou soixante ans en dix secondes. A un moment j’étais avec Sixtine, j’avais approximativement six ans d’âge mental, peur être un peu plus lorsqu’elle me colle son décolleté sous le nez, et la seconde suivante, après l’intervention de Cupidon, j’ai quatre-vingt ans, je suis un vieux sage type Jean d’Ormesson, et quand je parle, on se tait et on écoute, parce que ce que je dis est d’une profondeur exquise, même lorsqu’il s’agit de réclamer des prêtres nudistes et ronds comme des queues de pelles. Rien à foutre, j’ai pour moi de respecter une tradition ancestrale et séculaire. Ma culture m’apporte crédibilité et aura de puissance intellectuel. Ok, pour la puissance intellectuel, j’ai surement rêvé l’aura. En tous cas, je déballe mon explication de la manière la plus sérieuse qui soit, avec force de conviction et tout et tout, parce que j’y crois à mort à notre projet. Après tout, des types ivres morts qui courent à poil après des filles, c’est pas un peu ce qu’on voit tous les jours sur ce programme ? Je me tourne vers Sixtine pour obtenir son approbation, et c’est là que je découvre la pancarte préparée par ses soins. Elle est sérieuse, là ? Je devrais me retourner vers la caméra pour appuyer notre revendication et faire front comme un seul homme, sauf que j’arrive pas à détacher mon regard de cette magnifique oeuvre picturale. Ma main se tend. Non, sans déconner, elle se tend malgré moi, et mes doigts tentent d’effleurer la toile rupestre qui ne l’est pas, rupestre, bien que ça équivaut quand même à l’art dans sa définition primale, lorsqu’elle était conçue par des Homme au cerveau quelque peu limité. C’est dingue, c’est tellement moche que ça pourrait être de moi ! Mon index tente de glisser sur la surface, mais le dessin se dérobe. Oh la gueuse, elle veut pas que je touche ! Je fronce les sourcils et tentent de lui envoyer télépathiquement toutes les vilaines choses dont je la gratifie dans ma tête, puis je reporte mon attention sur le miroir, celui-là même où des dizaines de candidats se sont recoiffés, remaquillés, percés les points noirs en oubliant qu’une caméra se planquait juste derrière. Sauf que Cupidon reste silencieux... « Il a du se rendormir... » Je souffle, pour moi-même. « A moins qu’il soit subjugué par tant de beauté, qu’il n’arrive plus à aligner trois mots. » J’ajoute, cette fois pour Sixtine, en désignant le reflet de son dessin dans le miroir. « J’admire le travail de perspective au niveau des zob, brusquement je ressens clairement la suprématie de ma virilité personnelle... Et le réalisme capillaire est pas mal non plus. » Je me retourne vers son oeuvre, c’est plus fort que moi, elle est captivante de nullité. Je pensais pas qu’il existait, sur Terre, un adulte capable de dessiner de manière plus pourrie que moi. J’suis subjugué. « T’as un don. » J’exagère à peine. « A défaut de vendre mon cliché, tu ferais mieux de croquer chaque candidat, et de revendre les dessins sur cdiscount.com. » C’est pas une si mauvaise idée... Combien pourrait rapporter une oeuvre, même ultra moche, signée Sixtine, surtout si elle représente les autres candidats de l’émission ? « Dessine-nous...» Je ne sais pas ce qui est le pire, de formuler cette demande à voix haute, ou bien d’être sérieux en formulant cette demande à voix haute ?

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