Artie au confessionnal !

Syssoï, quel secret penses-tu avoir découvert ?

Syssoï avait dû le buzzé, il était d’ailleurs un peu contrarié vu que l’ordre venait directement du chef suprême de ce nid et non de lui-même. Cela allait-il faire son bonheur et remplir sa misérable cagnotte, ou bien au contraire, allait-il la vider. Impatient, il fut convoqué au confessionnal pour connaître ce que le jeune bonhomme avait à lui proposé. Il se posa délicatement dans le canapé, attendant sagement, sans faire de bruit et sans le gêner dans ses réflexions.

Alors, finalement, il y aurait confrontation ? Cupidon avait décidé de se montrer indulgent envers moi, ou quoi ? Aurais-je aussi la possibilité de me rétracter si mes maigres espoirs se retrouvaient réduits à néant par le jeune lord ? Peut être, mais j’ai comme un doute. Je rejoins rapidement le confessionnal que je commence à connaître comme ma poche, et m’installe dans mon trône. Artie ne tarde pas à faire son apparition, aussi silencieux qu’une tombe. Mais une tombe respectueuse, comme s’il ne souhaitait pas dérange les méandres de mes réflexions dont je teste l’élasticité en tirant dessus comme un malade. Finalement je redresse la tête et pose mon regard sur l’aristocrate. « La loge des Modernes, ça te parle ou pas du tout ? » Je teste, après tout je n’ai jamais encore buzzé en étant si peu sûr de moi.

Très bien installé, le Sir attendait que le jeune homme se prononce pour finir tout ceci le plus rapidement possible, il voulait vraiment retourner à ses occupations. Pendant ce petit temps, le Lord prenait un malin plaisir à le regarder faire, il n’avait vraiment rien à faire à part le voir réfléchir, transporté par ses pensées, s’appliquant méticuleusement dans ses réflexions comme si c’était l’avenir de l’humanité qui était en jeu. Ce n’était qu’un secret après tout, il ne fallait pas en faire toute une histoire. Il se prononce finalement, enfin, ça devenait lourd toute cette attente. La loge des modernes c’est ça ? Il fit mine de réfléchir, avant de répondre « Est-ce une maison close ? » ironisa-il. Pourquoi pas un petit sarcasme pour alimenter un peu cet air maussade qui englobait toute cette salle. Il jugea néanmoins plus judicieux de reprendre son sérieux habituel, ce n’était pas le moment pour ça. Cupidon veillait. C’était d’ailleurs la première fois qu’il venait en ces lieux, et ça ne sera pas la dernière, il en était sûr et certain. Il prend son temps de rectifier sagement « Disons tout simplement que mes idées ne correspondent pas vraiment au mouvement auquel tu sembles m’attacher, si ça peut répondre à ta question» Il marque une pause, avant de poursuivre sereinement. « Et je suis désolé, mais je ne côtoie pas les loges maçonniques si c'est ce que tu semble croire, par souci de… compatibilité, c’est tout ! » Il était sincère. D’ailleurs, il pensait si cela était possible, de mentir pour protéger son secret … Il n'en avait pas besoin, il pouvait se défendre amplement en usant de la sincérité, et d’arguments solides, il espérait d'ailleurs que ce qu'il avait balancer pour se défendre l'était. Usant d’un mouvement de la main, il fit signe au jeune homme de poursuivre, si cela l’enchantait bien sûr, pour lui, il avait tout dit pour le moment.

Suite un cafouillis assez ennuyeux, Cupidon vous propose de poursuivre dans le salon, puisque de toute façon, la révélation était inévitable...