Il était vraiment difficile pour moi d’ouvrir mon cœur comme j’étais en train de le faire avec Lukas, oui, parce qu’il y avait bien une chose qui avait tendance à me faire fuir c’était ce sentiment étrange de dépendance partielle à une personne qui, si elle n’est pas présente dans ta vie pendant quelques jours t’entraine à te sentir vide à l’intérieur. Je n’avais jamais ressenti ça et c’était peut-être justement de ma faute, j’avais énormément de mal à donner ma confiance aux autres de manière vraiment importante, je l’avais peut-être déjà accordée à quelques personnes mais elles avaient été tellement décevantes qu’aujourd’hui je me protégeais comme je le pouvais en limitant cet attachement face aux autres. Ici il était bien plus difficile de ne pas faire confiance aux autres, tout le monde était là en permanence et chacun avait une personnalité très plaisante… Bref. « D'accord. Et je ne le veux pas non plus. Mais avec Lhoas, j'avais préféré prendre mes distances avec toi. Je, je voulais pas vous gêner. » Le voir rougir était en quelque sorte une bonne chose, ressentait-il pour autant la même chose pour moi ? J’en doutais fort après tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps. « Tu sais… Je ne passe pas excessivement de temps avec Lhoas et puis… Si tu as besoin de moi tu peux venir n’importe quand okay ? »

Je ressentais toujours quelque chose de fort pour Baptiste. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Le trouver dans les bras de Lhoas ne pouvait faire disparaître ces sentiments que je portais à son égard. Certes, j'avais eu des doutes face à tout ça, face à ma relation avec le jeune homme. Mais j'étais toujours autant attaché à lui. « Tu sais… Je ne passe pas excessivement de temps avec Lhoas et puis… Si tu as besoin de moi tu peux venir n’importe quand okay ? » Je souris légèrement. J'étais tout de même content. Mes doutes étaient retombées même s'ils étaient toujours présents. « Merci. » Lui dis-je simplement. Je me levais, canne en main, et je me penchais alors vers son visage pour déposer un simple baiser sur sa joue. Je le quittais pour retourner dans le château.

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