COOPER

Il faisait beau depuis quelques temps et comme toute personne normalement constituée, j’avais eu envie d’en profiter. Pourquoi restée enfermée alors que la température dehors était parfaite pour s’installer dans un coin et prendre le soleil. Sauf que moi, j’errais plus qu’autre chose, me demandant ce que je faisais encore dans cette maison. Je croyais au complot contre Evey et moi, pour moi, pour arriver ça ce résultat, point de hasard. Des candidats l’avaient voulus, s’étaient surement concertés avant et avaient choisis ça. C’est ce que je croyais et désormais tous ceux qui ne sont pas proche d’elle ou de moi sont suspects. Tout ceux-là, je ne veux plus les voir. Ce qui réduit la liste a quelques personnes, comme Cooper par exemple qui s’approche alors que je suis dans le cimetière. Glauque. « Salut. » je fais. Puis je me souviens d’une chose, du baiser que lui et Evey ont échangé au prime. « Tu la reverras, c’est aussi certain que moi, je la reverrai. » dis-je en souriant, j’étais a peu près certaine, connaissant la jeune femme, qu’elle ne lui avait pas dis si elle comptait ou non le revoir et que lui, toujours a cause de son caractère a elle, trop indépendante, en doutait aussi. Pour moi c’était plutôt évident, pour Esther aussi, surement.

Un beau soleil nous surplombait. Un temps pareil, ça rendait toujours de bonne humeur. Enfin... on avait de meilleures prédisposions que lors d'une journée pluvieuse par exemple. Ceci dit, ce n'était pas pour autant que j'allais me mettre à siffloter, les mains dans les poches, joyeux comme tout. J'avais toujours un peu en travers de la gorge l'élimination d'Evey. Si brutale. Provoquée par mes abrutis de camarades. Connerie qui n'était plus à prouver, puisqu'ils s'évertuaient aussi à nominer ma partenaire. Et puis fallait le faire pour mettre Evey en face de son « âme sœur », Zhara. Déjà, c'était condamner d'entrée la blondinette, et puis surtout merde, un peu de cœur. Moi même qui était à la limite d'en avoir un je n'aurais pas fait ça. Bref, en cette après midi, je profitais du beau temps. Et puis moins je voyais les autres, mieux je me portais. Seul, une clope au bec, je marchai dans le jardin. Oui, ce que les activités étaient passionnantes par ici. C'était pas croyable ce qu'on avait rien à foutre de nos journées. Même pour un glandeur comme moi, c'était trop. Je regrettais même mon job, c'est pour vous dire à quel point on s'emmerdait. Mes pieds, me conduisirent jusqu'au cimetière, sans trop savoir pourquoi. Remarquez les morts étaient de meilleures compagnies. Silencieux, comme je les aimais. Zhara se trouvait déjà là. Ah. Bon elle ça allait.  « Salut » lui dis je en retour. « Tu la reverras, c’est aussi certain que moi, je la reverrai. » Pas très difficile de savoir de qui elle parlait. Dites donc, elle attaquait d'entrée. Mais genre, comme si c'était une de mes inquiétudes. Je m'en fichais hein. Ou pas.  « Peut être. » dis je en haussant les épaules, comme si ça n'avait pas beaucoup d'importance. Fierté oblige. Ceci dit je ne devais guère la tromper.  « Alors, tu le prends comment ? T'as déjà prévu un plan machiavélique pour te venger des autres ? Parce que je peux t'aider. J'ai déjà une ou deux idées de comment les faire souffrir... » Évidemment, ceci était à prendre à la rigolade. Quoi que j'avais bien un ou deux idées oui...Pas réalisable malheureusement.

Le candidat n’avait pas encore l’air trop dépité, enfin en tout cas il cachait bien son jeu. C’était mieux ainsi, ne pas montrer aux autres qu’on était affectés parce que sinon, ils nous boufferaient. « Peut être. » je souris, haussai les épaules et répliquai. « Bah, après tout, c’est pas mes affaires. » mais si quand même un peu, tout ce qui touchait de près (ou même de loin) Evey me concernait, enfin en tout cas dans ma tête c’était le cas. « Alors, tu le prends comment ? T'as déjà prévu un plan machiavélique pour te venger des autres ? Parce que je peux t'aider. J'ai déjà une ou deux idées de comment les faire souffrir... » je lâchai un petit rire et haussai les épaules avant de m’installer sur le dossier d’un banc qui passait par là (oui, les objets passent). « Je le prends mal, très mal. En fait, ils s’attaquent a ceux qu’ils pensent faibles… C’est lâche, mais bon, c’est leurs consciences a eux… » dis-je en haussant les épaules et oui ce serait très bien si mes propos pouvaient être repris sur un prime histoire qu’ils sachent bien tous ce que je pense d’eux. « Je t’écoute ! » dis-je alors, il avait bien dit qu’il avait des idées, non ?

« Bah, après tout, c’est pas mes affaires. » Tout à fait, cela ne la concernait pas, bien qu'elle devait penser le contraire. Zhara déclara prendre très mal l'élimination d'Evey, et le fait que les autres candidats les aient mis en face. Soit disant qu'ils voulaient s'en prendre aux plus faibles. Sur ce point là, je n'étais pas vraiment de cet avis. Cela les amusait juste de vouloir confronter les deux « soeurs ». Ainsi pouf, obligés d'être séparée. Ça, ou c'était un complot contre ma personne, et on voulait m'enlever les seules candidates dont j'étais proche. Esther et Evey. Mais bon, cette éventualité j'y croyais beaucoup moins. Faudrait être franchement égocentrique pour penser une chose pareille. « Je t’écoute ! » Elle voulait connaître mes idées pour faire souffrir nos petits camarades.  « Je pensais à un petit saut du haut de la falaise, ni vu ni connu. Mais même là leur mort serait trop douce... Peut être l'empoisonnement alors, sur le long terme. Ils se verront mourir à petit feu. » Quoi c'était un peu trop ? Le châtiment était à la hauteur du crime pourtant non ? Cela allait sans dire que je n'étais pas sérieux le moins du monde. Aux dernières nouvelles je ne m'étais pas transformé en tueur psychopathe.  « Le problème c'est qu'ils sont trop nombreux pour que ça passe inaperçu » Hm mouais, c'était ça le problème dans mon plan, bien sur