Deuxième jour au sein de l’aventure, deuxième jour de découverte. Après avoir passé du temps hier avec les candidats, et à découvrir les pièces du château, Kon reparti en découverte seul, en fin de journée. Il était étonné du cadre du nid d’amour. Il s’était fait pleins d’idées quand il avait reçu la lettre lui disant qu’il était pris pour le jeu : une île, ou une villa luxueuses en bord de mer... mais un château, pas du tout. En plus, bizarrement, c’est comme si il faisait toujours froid. Enfin, c’était son impression. A sa plus grande surprise, il trouve une chapelle, ici, dans ce lieu. N’était-ce pas un peu déplacé pour ceux qui ne partageait peut être pas cette religion? Qui sait. En tout cas, l’irlandais s’avança pour admirer les lieux. C’était sobre. Mais il sentait un regard sur lui, comme si on l’observait, et ce n’était pas du aux caméras certainement présentes dans la pièce. Il leva les yeux et croisa la croix imposante au fond de la salle. On aurait dit que le Christ le regardait d’en haut.

__Quoi? Qu'est-ce que tu regardes toi?

Nan, ces trucs, ça a jamais été son kiff.

La chapelle. Y’a pas à dire, c’est carrément mon lieu préféré dans le château. Je suis certaine qu’elle est là juste pour moi, pour que je puisse venir y faire ma prière quotidienne et que je me confesse envers dieu. Foutaise. Non mais c’est carrément le genre d’endroit qui ne sert à rien. Alors pourquoi est-ce que j’y entre en ce moment même ? Parce que je fais ce dont j’ai envie et que l’idée de visiter ce lieu m’est apparue comme censé. Ou pas. Mais bon, je ne suis pas la seule idiote qui ait décidé de m’y rendre puisqu’il y a déjà une personne, homme de toute évidence qui parle à ce qui m’apparait comme étant Jésus. Y’en a des fous dans la vie. « T’es intimidé par le christ ? T’as de quoi te faire pardonner, j’imagine... » dis-je en brisant le silence qui s’était installé. Peut-être que je le dérange, mais imaginez vous bien que je m’en balance. Je me laisse tomber sur un des bancs dur comme le roc, portant à mon tour mon regard sur la croix. « Laisse moi deviner... T’as tué quelqu’un ? T’as fait de la prison ? Tu es un trafiquant de drogues... ? » demandais-je comme si j’essayais réellement de découvrir son secret. J’avais dit les premiers trucs qui m’étaient passés par la tête, le genre de chose que nous avions déjà vu à l’intérieur de cette émission. « Tu crois en Dieu ? » ajoutais-je par la suite, aucunement en rapport avec le sujet précédent. C’est une question comme une autre, libre à lui d’y répondre.

Oui, c’était plutôt caucasse de voir quelqu’un parler à une statue, mais cela ne parut pas étonner la blonde qui venait de pénétrer dans la chapelle. Elle s’est avancée jusqu’à Kon, émettant des hypothèses improbables sur le trentenaire. La jeune femme fini par s’installer sur un des bancs en granit et l’irlandais se permit un petit rire sec.

__Cherche encore, t'y es pas.

Kon n'arrivait pas à m'être un nom sur son visage. Il ne se souvenait même pas sa tête en réalité. C'est qu'il y avait eu beaucoup de gens à découvrir dans le nid d'amour, des fois, ils se ressemblaient tous plus ou moins. Et comme ces deux-là n'avaient pas eu l'occasion de se parler jusque là, Kon ne saurait dire qui elle était. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas à lui confier ce qu'il pensait des religions, de Dieu, pour répondre à sa question.

__Je ne crois qu'en mes baskets.

Réponse simple pour dire que non, il n'avait pas besoin d'appartenir à un culte religieux. Il croyait assez en lui même pour avancer. L'irlandais quitta du regard la statue pour le poser sur l'habitante, qu'il s'empressa de rejoindre.

__A qui ai-je l'honneur? demanda-t-il d'un ton inquisiteur.

Non mais je dis un peu n’importe quoi. Je me doute bien que je ne suis pas proche de la vérité, cela serait beaucoup trop évident sinon. Mais bon, j’aime souvent parler pour parler, jouer avec les mots et le sarcasme pour me moquer des gens qui m’entoure. C’est comme ça. Alors lorsqu’il me dit de chercher encore, je n’ai soudainement plus envie de trouver. Ou tout du moins, pour l’instant. « Je m’en fous... ta vie ne m’intéresse pas. Je ne faisais que des suppositions. » Voilà, une chose de mise au clair en ces premières minutes d’échange avec le candidat. Puis, il me dit qu’il ne croit qu’en ses baskets. Ah bon, c’est une façon de voir les choses. Je ne relève pas cette phrase, après tout, il a le droit de croire en ce qu’il veut, ce n’est pas moi qui va venir le contredire ou quoi que se soit. « À qui ai-je l'honneur? » Ça c’est la question qui tue. La question qui me rend malade. Non mais j’en ai marre de devoir répéter sans cesse mon prénom tout de même. Je comprend, on est plusieurs, on arrive pas à retenir le nom de tout le monde, mais qu’il fasse comme moi et qu’ils s’en foutent, pour le peu que ça change au final. « Ta mère. Mais tu peux aussi m’appeler London... » dis-je en soupirant, ma tête se tournant en sa direction pour lui offrir un sourire forcé. « La politesse veut que je te demande ton prénom en retour... Alors ?» demandais-je en faisant un effort. Je ne suis peut-être pas fait pour ce genre d’émission finalement. Pourtant, je suis vraiment heureuse de me retrouver ici. Simplement, ça ne paraît pas vraiment dans ma façon d’agir.