aj x adie

Il fallait bien avouer que dans son genre, la production était plutôt bien organisée. La répartition des chambres en était d'ailleurs une bonne preuve et Adie avait été bien soulagée d'avoir eu la chance d'être la première à choisir son lit. Mais s'il y avait un endroit dans cette maison où le chaos régnait, c'était bien dans le dressing. Des valises ouvertes ici et là, des casiers ne fermant même plus et des cintres... partout. Pourtant, il y avait bien des noms ici et là, calligraphiés sur des jolies petits morceaux de papier mais le comportement bordélique de certains avait pris le pas sur les efforts de la production. Adie n'était d'ailleurs pas en reste, on avait largement squatté sa penderie et il ne lui restait à présent que 5 cintres et une étagère... Il faut croire que lorsqu'elle choisissait son lit, d'autres s’étaient chargés de ranger leurs affaires et ce, vraiment n'importe comment. « Put*in, ça me soûle ce bordel, voilà pour toi tiens... » Légèrement énervée sur les bords, la jeune femme commença à prendre les cintres et à les disposer dans la penderie d'à côté, tant pis pour le voisin malchanceux... Elle rangeait ses affaires alors que sa première journée dans le nid commençait à prendre fin, calmement, entendant ici et là des rires et autres passages des candidats. C'est alors qu'une rousse fit son entrée dans le dressing. Adie l'avait bien évidemment déjà vu mais elles n'avaient encore échangé aucun mot et encore moins leurs prénoms. La rousse s’avançant devant son étagère, Adie pu découvrir le nom de cette dernière, AJ alors qu'elle sortait une tee-shirt de sa penderie. « AJ, c'est ça ? » dit-elle alors en souriant à la jeune femme tout en montrant du doigt l'étiquette. « Je me trompe peut-être en fait, j'ai l'impression que chacun a pris place n'importe où dans ce dressing, c'est l'anarchie ! »

Lendemain du prime, j'ai une gueule minable, et des yeux de shootés, enfin, cela ne change pas vraiment ça. Je pense qu'il est temps que je m'installe définitivement et que je vide ma valise une bonne fois pour toute, je l'attrappe donc par la poignée et la tire jusqu'au dressing, elle est lourde, je me souviens plus trop ce que j'ai foutu dedans, ça va être la surprise. J'entre dans le dressing, y a déjà une petite brunette qui s'affaire, elle m'a l'air bien agacée, zen petite. Elle m'adresse la parole, elle devine sans mal mon prénom, c'est un peu inscrit au dessus de ma tête aussi. Je tente l'ébauche d'un sourire, sans plus. « Exact, Adie. » lançais-je en regardant son prénom inscrit sur son placard, puis elle me parle de fringues. Et mon sang ne fait q'un tour, avant que je réalise que c'est un peu le bordel dans la pièce. C'est dur pour une maniaque obsetionnelle telle que moi. Je tente de rester calmer, je lâche ma valise, je file dans la cuisine, et je ramène un gros sac poubelle en plastique noir. « Toutes les vêtements qui ne sont pas à toi, mais qui squattent ta penderie, tu les fous là dedans. » je lui annonce. D'ailleurs, je vois un tee-shirt qui traine au bas de la mienne, je le roule en boule et le jette, panier ! Je laisserai le sac en plein milieu de la pièce, pour ceux qui veulent récupérer leurs fringues.

AJ, vu qu'il s'agissait bien de son nom, semblait assez peu réceptive aux élucubrations d'Adie. Après tout, elles ne se connaissaient pas et vu le teint plutôt miteux de la jolie rousse, il était clair qu'elle n'avait pas bu que du jus d'orange la soirée dernière. Pour toutes ces raisons, Adie ne se formalisa pas et continua à ranger ses petites affaires tout en dégageant celles des autres dans les casiers adjacents. Mais tout d'un coup, en une fraction de seconde et ce juste après qu'Adie eu terminé sa phrase, AJ sortit d'un seul coup de sa léthargie ouvrant les yeux de façon tout à fait surprenante et décampant aussi rapidement que l'air ! Pensant avoir dit une connerie, Adie s'approche lentement de l'entrée du dressing, espérant trouver AJ du regard et comprendre la situation mais aussi rapidement qu'elle partit, AJ réapparut, un sac poubelle à la main et après l'avoir placé bien en évidence au milieu de la pièce, elle commença à y jeter tout intrus. Amusée par la scène, Adie ne put s'empêcher de rire légèrement tout en regardant AJ faire le ménage ! « Et bah, direct les gros moyens ! Personnellement, je pensais juste pourrir les placards des autres en libérant le mien mais ta technique semble tout aussi... efficace ! » Pour sur, la manœuvre allait fonctionner mais il n'allait pas non plus falloir attendre plus longtemps pour en découvrir les conséquences ! AJ s'étant déjà lancé dans son grand ménage, Adie décida de la suivre afin de prendre pleinement possession de l'espace lui étant attribué. Après tout, se laisser faire n'engendrerait rien de bon non plus... « A mon avis, ça va chauffer quand certains découvriront le sac poubelle ! Imagine s'il s'agit des fringues d'Andreas, le grand blond qui gueule quand une mouche lui passe devant ! On est pas rendus ! » continua-t-elle en riant.

J'ouvre bien grand le sac poubelle, et je le pose au milieu de la pièce, que le rangement commence! Non mais plus sérieusement, je trouve ça crade de laisser trainer des vêtements au sol alors qu'on te donne un placard justement pour toi. Pourquoi font t-ils cela ? Pour exiter les grands maniaques comme moi ? Je crois que ça marche. La vue de ses vêtements mal rangés affole mon esprit ordonné et rangé, quand à lui, et je me dois d'y remedier, je ne vois aucune autre solution. Comme le dit Adie, j'emplois les grands moyens, peu importe, ça fera comprendre aux autres candidats qu'on est trente-six dans cette maison, et que si on laisse le bordel s'installer dès les premiers jours, on est mal partit. Ils ont jamais vécu en communauté ou quoi ? Moi je vis en communauté depuis ma naissance, c'est surement pour ça. Adie suit mon exemple, je la regarde du coin de l'oeil, souriant légèrement quand je compte le nombre de vêtements qu'elle jette dans le sac poubelle, bah elle ne devait pas avoir beaucoup de place dans sa propre penderie, la pauvre. Elle me parle dun certain Andreas, c'est qui déjà ? « Cela lui donnera une raison valable de crier, au moins, et puis, on s'en moque de lui, il est toujours de mauvaise humeur celui-là. » je réplique en haussant les épaules. Ce type n'est pas interessant, même je trouve plus d'intêret dans l'air qu'il brasse inutilement que dans sa propre personne, c'est pour dire. « Et puis, on s'en fiche, on range c'est tout. » j'ajoute, une lueur malicieuse dans les yeux, un air faussement innocent collé sur le visage.

Cette fille était plutôt surprenante mais Adie aimait ça. Faire ce qu'elle faisait le premier jour de l'aventure était culottée et c'était ce qu'Adie appréciait. Elle-même n'aurait peut-être pas eu le culot d'y aller aussi fort, quoique, avec une pointe de mauvaise humeur en plus et surtout pas avec un sac poubelle qui symbolisait assez bien l'énervement ressenti par les deux jeunes femmes. D'autant plus que ce bordel dans le dressing n'annonçait rien de bon même si, il fallait s'en douter, le château ressemblerait bientôt à un champ de bataille, c'était classique. « Tu n'as pas tord et le pire dans tout ça c'est que je suis sûre que le public adore ça et qu'il sera sauvé facilement s'il est nominé, c'est con. » Car oui, il y avait des nominations dans le jeu et bientôt, le couperet allait tomber sur plusieurs candidats. Chassant cette idée de son esprit, la jeune brune se rendit finalement compte que son placard était désormais vide et qu'enfin, elle allait pouvoir le remplir avec ses propres fringues. Elle se pencha donc, ouvrant sa valise et commença à aligner ses tenues dans la penderie. Toujours accompagnée dans son dur labeur par la jeune rousse, Adie entama la conversation. « Dure soirée hier soir n'est-ce-pas ? J'étais bien contente de trouver mon lit après les cris des gens sur le tapis rouge, les événements d'hier soir dans la maison et l'excitation de l'aventure ! C'est toi qui est en couple avec une fille ? C'est Elise, non ? J'ai du mal avec les prénoms, faut pas m'en vouloir... » Adie se demandait alors si ce couple exclusivement féminin faisait le bonheur des deux parties ou s'il s'agissait là d'un mauvais tour de Cupidon qui était devenu expert en la matière. Pourtant, n'arrivant pas à formuler sa question de manière à éviter de froisser, d'une façon ou d'une autre AJ, la brune préféra reporter sa question à plus tard, espérant même que sa voisine lui épargne la chose. « En tout cas, j'adore ta robe ! Celle que tu viens de ranger. Si tu veux, je pourrais te prêter un collier qui mettrait super bien en valeur la dite robe et ta chevelure de feu ! » La tournure sonnait un peu désuète pour sur mais Adie avait l’œil pour ces choses là et était toujours ravie de prêter ses créations (sans parler de la pub que cela lui faisait en même temps!).

« Tu n'as pas tord et le pire dans tout ça c'est que je suis sûre que le public adore ça et qu'il sera sauvé facilement s'il est nominé, c'est con. » Elle met le doigt sur quelquechose d'important, et je suis tout à fait d'accord avec la brunette. « C'est exactement cela. Les grandes gueules restent toujours, le public aime ça, faut pas chercher à comprendre. » Je vide mon placard, un tee-shirt plus tard, je suis satisfaite de mon boulot, mon regard se baisse vers le sol, plus rien ne traine. Mon esprti de manique nerveuse peut se calmer désormais, c'est cool. J'observe Adie qui range ses affaires, j'en fais de même. Je pose ma valise sur le sol, et je l'ouvre en ouvrant la fermature, en zwippant, un peu trop brutalement, je crois, j'aurai du prendre un gros sac de sport, à la place de cette foutue valise. Je commence par déplacer ma pile de tee-shirt, et je fais de même avec mes jeans, j'ai presque finis, puisse que les robes occupent genre quatre pourcents de ma garde-robe. La plupart de mes fringues sont simples, et classes, tout en restant pratique, vous ne me verrez jamais avec des talons de douzes, à part pour le prime, mais on m'a forcé aussi, ça ne compte pas alors. Elle me parle du prime, et du reste, de ma partenaire, Elise, oui, on est le seul duo féminin de la saison. « Oui, c'était une longue soirée. Ca se voit sur mon visage non ? » je lui demande en désignant d'un vaste geste ma figure, en souriant légèrement. « Oui, je suis avec Elise. Et toi ? » je lui confirme avant de me saisir d'une de mes rares robes, et de la mettre sur un cintre, elle ne manque pas de me le faire remarque, en complimentant ma robe, elle me parle de mes cheveux de feu, ça fait pas un peu pompeux comme expression ? Elle me propose des bijoux. « Je ne suis pas très collier, mais pourquoi, c'est gentil. » je tente, en esquissant un léger sourire.

Et c'était bien là le soucis pour les autres habitants : devoir se coltiner le ou la grande gueule de la saison à longueur que les semaines passent. A croire que c'était drôle, de les voir se prendre le chou... AJ n'avait donc pas tort mais en ce qui concernait Andreas, on ne pouvait pas non plus l'affubler du terme de grande gueule. Plutôt de gros chieur en fait. « Et encore, s'il gueulait pour une raison sensée... On dirait presque qu'on l'a obligé à venir... Il peut repartir si il veut ! » Mais ce serait trop beau pour être vrai et Adie espérait ne pas avoir à le supporter longtemps. Ou le contraire. Tout dépend de quelle élimination on parle. Continuant de ranger ses affaires, la jeune femme écoutait tranquillement les réponses de la rousse qui semblait se calmer au fur et à mesure que l'ordre revenait en place. Serait-elle légèrement maniaque ? En tout cas, c'est ce dont tout ça avait l'air. Chose à savoir j'imagine. « Ça se voit sur le visage de tout le monde j'imagine et pas sûre que ça s'arrange avec le temps ! » Car vu les soirées organisées lors des saisons précédentes, les candidats n'étaient pas prêt de se coucher tôt... Mais ce que nota Adie, c'est que finalement, elle n'avait pas eu plus d'informations sur la nature du couple qu'AJ formait avec Elise. Tant pis, elle allait donc se jeter à l'eau. « Avec Slavin, le gars qui a les cheveux un long et souvent une clope au bec ou à l'oreille. Mais du coup, t'es gay ou c'est une petite blague de Cupidon ? » Elle espérait ne pas avoir froisser les sentiments de la jeune femme, après tout, certaines personnes pouvaient être tellement susceptibles. « Oh et bien, n'importe quoi d'autres alors, hésites pas si tu veux, je suis créatrice de bijoux donc j'en ai ramené pas mal en fait ! » Elle marqua une pause, fermant sa valise qui était à présent vide. « Tu fais quoi toi dans la vie ? »

« Et encore, s'il gueulait pour une raison sensée... On dirait presque qu'on l'a obligé à venir... Il peut repartir si il veut ! » J'approuve tout ce qui sort de la bouche de cette fille depuis quelques instants. « Je suis pas contre, ça fera un concurrent en moins, et du calme en plus. » dis-je tout simplement. S'il part, je crois que je serai capable de bouger pour danser la fête de la joie, tellement il m'exaspère. C'est triste d'en arriver à ce point, je sais, mais j'ai du mal avec ce mec. C'est un jugement hatif, je le conçois, mais bon. Je pense avoir raison. « Ça se voit sur le visage de tout le monde j'imagine et pas sûre que ça s'arrange avec le temps ! » C'est clair. « C'est va se détériorer, moi je pense que dans deux semaines, j'aurais de belles cernes violacées, pas très glamour. » j'ironise tant que je peux, mais la vétiré est là, j'arrive pas à dormir dans cette maison, déjà parce que le lit, je dois le partager. « Avec Slavin, le gars qui a les cheveux un long et souvent une clope au bec ou à l'oreille. Mais du coup, t'es gay ou c'est une petite blague de Cupidon ? » J'arrive pas à voir physiquement son partenaire, je crois que je ne l'ai pas encore croisé, quand à la deuxième partie de la phrase, je suis surprise. Et quel manque de tact aussi, pire que moi, mais ça me fait sourire. « Mauvaise blague de Cupidon, je crois qu'il savait pas trop où me mettre donc.. » j'hausse les épaules, en fermant définitivement la porte de mon placard. Adie m'annonce qu'elle est créatrice de bijoux, interessant. J'y aurai jamais pensé. « J'viendrai te voir avant les primes alors. » j'ajoute en souriant. « Prof de self défense. » je lui réponds doucement.

Elles étaient sensiblement d'accord sur au moins un point ce qui n'était pas pour déplaire à Adie. Son rangement terminé, la jeune brune s'adossa contre son casier, se retrouvant face à AJ. Elle qui avait été comme une furie quelques minutes auparavant s'était à présent assagie. « Oui enfin, ne lui donnons pas le plaisir de parler de lui, c'est ce qu'il cherche non ? » dit-elle en lâchant un léger rire. A croire que son comportement avait bien fonctionné, la maison ne parlait plus que de lui. Et donc, il en était certainement de même à l'extérieur. « Violacées ? A ce point ? A moins de te faire battre, je vois pas pourquoi tu aurais des cernes violacées ! » s'étonna-t-elle. Le manque de sommeil, la fatigue, ok mais à ce point ? Bizarre. Puis finalement, Adie eut sa réponse quant à la formation du couple d'AJ avec Elise. Comme elle s'en doutait, il ne s'agissait pas là de quelque chose de consenti, Cupidon était légèrement sadique parfois... Quoique, tout le temps plutôt. A ce jeu, Adie s'en était bien tirée finalement. Tout du moins, pour le moment. « Ah ok, je vois. Et du coup, vous êtes toutes les deux hétéros ou pas Elise et toi oui ? » Imaginant Cupidon, il aurait très bien pu mettre une homo avec une hétéro, ça n'en aurait été que plus amusant... pour lui et les téléspectateurs tout du moins. « Avec plaisir, n'hésites pas ! Et à d'autres moments qu'avant les primes aussi hein, enfin, si tu ne me trouves pas trop chiante... » dit-elle en riant tant la réplique d'AJ avait, en un sens, laissé entendre qu'elle ne viendrait QUE dans ces moments là. La jeune femme lui dit alors quel était son métier et Adie eut du mal à y croire. Elle était si fine, si fluette et... elle tapait sur des gens. « Je comprends mieux les cernes violacées du coup ! » Adie sourit, amusée. « Au moins, tu es sûre qu'on ne viendra pas t'embêter ! T'es super fine, j'aurais jamais pensé à ça honnêtement ! »