La soirée battait son plein, mais je n'avais qu'une envie : celle de prendre la fuite. Pourtant, Cupidon avait sorti les grands moyens pour nous satisfaire et c'était d'ailleurs en grande majorité réussis. Disons que depuis le début de l'aventure, ça n'était pas les soirées mes moments préférés. Je ne dis pas que je les boycottais immédiatement, mais disons que la plupart du temps, je les passais dehors, avec mon paquet de clope. Heureusement qu'il était là, lui. J'exagère un peu tout de même, après deux semaines d'aventure, j'avais tout de même fait de belles rencontres et je commençais à m'y plaire véritablement. Je côtoyais des gens que je n'aurais pas spécialement eu l'occasion de rencontrer en temps normal et c'est ce qui fait aussi le charme de l'émission. Je crois qu'il faut vraiment le vivre pour y croire.. cette phrase est bateau mais elle est plus que véridique je t'assure. Je pense que je reverrais certaine personne. Enfin j'imagine. Mais ici, tout est tellement surdimentionné qu'au final, on ne sait pas à quoi s'attendre à la sortie. Il vaut mieux ne pas penser à la suite et vivre au jour le jour. Carpe diem mon ami. J'allais d'autant plus profiter de ma semaine, car je ne faisais pas partie des nominées. Coup de chance, très certainement, mon équipe a été épargnée du banc des nominés. Honnêtement, j'ai beau dire tout ce que je veux, ça me fait vraiment plaisir, c'est déjà une petite angoisse en moins. Il y en a bien assez comme ça pour en rajouter.. enfin, passons. J'avais pris quelques toasts -car faut pas s'le cacher, les buffets sont toujours extras- et je suis montée à l'étage, dans les chambres. Pourquoi me renfermer alors qu'il fait beau dehors? Tout simplement parce qu'une candidate, malade depuis la veille est restée seule en haut et même si je ne suis pas particulièrement sociable et d'autant plus quand je ne connais pas, cette jeune blonde me fait de la peine... je m'approche donc d'elle, elle était assise, un bouquin à la main. «je viens t'apporter un truc à manger» bon, d'accord ça n'allait sûrement pas lui procurer une immense joie, mais il fallait aussi qu'elle mange, grippe ou pas. Je lui tends donc le toast tartiné de foie gras. «c'est pas une mission si c'est ce que tu penses.» effectivement ça paraissait assez gros venant de ma part et assez flagrant, mais non, c'était seulement un élan de bonté.. ou peut-être une raison pour m'évader de cette putain de soirée. Je m'assois donc à côté d'elle sur son lit.. j'imagine. «juste un besoin vital de m'isoler de la soirée.» je lui souris sur cette dernière réplique. Elle avait l'air d'avoir repris un peu de couleur, heureusement pour elle car hier soir ça n'était pas la grande forme.

"Tu est sur que tu vas pas mourir ?" Sochanna se redressa, enveloppée étroitement dans une seconde couverture elle fusilla son partenaire du regard. Sochanna avait horreur d'être malade, de se sentir faible et de passer sa journée à dormir. Elle était reconnaissante à son partenaire de lui changer les idées lors de ses moments de veille pourtant ce soir elle avait envie de le voir sortir de cette chambre, d'aller se changer les idées avant d'attraper ses microbes. Il s'était replié sur lui-même depuis le soir du prime, il avait besoin qu'on le pousse à renouer avec les autres. "Hamad, j'ai survécu au Rwanda, à une dysenterie et à deux guerres civiles, je crois que je survivrais quelques heures sans un infirmier à domicile pour une malheureuse grippe ou d'un malheureux rhume. Va profiter de ta soirée. Je t'assures ça va déjà mieux." Un demi mensonge. Elle fut cependant soulagé qu'il s'éloigne quelques heures, elle n'était pas de la meilleure compagnie qui soit. Elle se blottit dans les oreillers et ramena ses jambes contre sa poitrine, ainsi installée elle ouvrit le livre qui lui servait de lecture du soir. Elle reposa Bel Ami en constant qu'elle avait de la visite une heure plus tard. Je viens t'apporter un truc à manger. Une initiative fort sympathique. Sochanna lui souris. "Merci c'est gentil." Elle accepta le toast que lui tendait la jeune femme et mordit dedans. Elle avait toujours apprécié les mets de qualité, un petit soupir de contentement lui échappa. C'est pas une mission si c'est ce que tu penses. Sochanna fronça les sourcils. "Non ce n'est pas ce que je pense. Mais je t'accueille avec plaisir dans ma zone de quarantaine si tu ne crains pas les microbes." La jolie blonde se redressa et posa son livre sur la table de chevet. "Ils sont ivres morts ou excités ou peut être les deux ?" Demanda t-elle en souriant.

Je ne mettais pas trompée la malade en question aimait les délices du Sud-Ouest. Je ne l'avais encore jamais croisé, mais j'avais déjà eu l'occasion de passer un moment dans la cave avec son partenaire. Je commençais tout de même à bien visualiser les «couples» après deux semaines dans le jeu il était temps. Je prends une gorgée de vodka. Je lui en propose pas, je ne suis pas médecin mais je sais que l'alcool en cas de grippe n'est pas spécialement la solution. Et j'imagine qu'elle souhaite vite guérir. Enfin après tout ça ne me regarde pas, personnellement je m'en fiche pas mal, mais si j'étais à sa place, je pense que pendant quelques jours j'éviterais ses substances... "Non ce n'est pas ce que je pense. Mais je t'accueille avec plaisir dans ma zone de quarantaine si tu ne crains pas les microbes." moi peur d'être malade? Ça n'arrive que très rarement, voire jamais. Il m'arrive d'être malade, mais j'en fais pas toute une caisse. Je le suis, tant pis. Ce n'est pas parce que je vais pas m'approcher d'elle pendant quelques temps que je vais échapper au virus. Je pars du principe que si les microbes viennent à moi, alors c'est parce qu'ils le voulaient et pas par provocation. J'ai certainement un peu tord, mais si je devais faire attention à tout je m'en sortirais pas. «j'en ai vu d'autres, t'en fais pas.» je lui souris. Je sais très bien qu'ici certaine personne n'osait plus venir lui tenir compagnie, de peur d'être contaminé. Moi, ça me fait plus rire qu'autre chose. Si je suis malade, j'aurais pas besoin d'excuse pour rester dans mon lit quelques jours, au calme, loin de tous.. bon d'accord c'est chiant la fièvre, enfin la maladie en général, mais on en meurt pas. Du moins pas comme ça. Voilà que ma camarade me questionne sur l'état des candidats au rez-de-chaussé. J'hausse les épaules. «je ne dirais pas ivres morts à vingt-deux heures mais plutôt trop excités à mon goût, oui» puis je marque un temps d'arrêt. Je ne pense pas avoir été assez précise dans ce que j'entends par excité. Alors j'enchaîne immédiatement, d'un ton nonchalant, presque dénigrant. «trop de pénis agités et de chattes en chaleur.» je regarde sa réaction. C'est vrai que je suis un peu directe et que je ne passe pas par quatre chemins. Ça fait généralement fuir les gens.. l'avantage c'est que Sochanna elle était clouée au lit, et se bouger est une véritable épreuve, elle ne va pas s'y risquer.. «tu vas mieux depuis hier?» demandais-je en tout sympathie.

J'en ai vu d'autres, t'en fais pas. Sochanna sourit et se réinstalla contre ses coussins. Il était agréable d'avoir un peu de compagnie, même si elle n'était pas une grande fan des mondanité en général elle appréciait un peu de compagnie bien qu'elle ne soit pas réellement en état d'avoir une conversation passionnante et passionnée, ses neurones réussissaient à aligner deux phrases cohérentes mais il ne fallait pas trop lui en demander. Pour une fois la blonde avait le QI qu'on prêtait d'ordinaire, faussement, aux autres blondes. Katell, car c'était le prénom de sa visiteuse, absorba une gorgée de son verre, Sochanna se doutait qu'elle ne buvait pas de l'eau, ce qui la fit sourire. De toute évidence elle n'était pas la seule a avoir un peu de mal avec l'agitation de la maison et ses personnalités parfois un brin égocentrique... Un brin, un bouquet aurait été plus juste. Je ne dirais pas ivres morts à vingt-deux heures mais plutôt trop excités à mon goût, oui. Ah il fallait se méfier, certains en tenait parfois une couche en deux petits verres, Sochanna ne consommait d'alcool que dans de très rares cas, non pas qu'elle désapprouva l'alcool en général, elle avait simplement été élevé dans d'autres coutumes et un autre état d'esprit. On ne buvait qu'avec parcimonie dans les pays moyen orientaux, aussi avait-elle prit l'habitude de ne consommer du vin que dans le cadre d'un dîner ou du champagne pour fêter un quelconque évènement. Elle avait remarqué que les esprits s'échauffait cette semaine. Les soirées se faisaient plus ... intimes. Ce qui lui confirma la jeune femme. Trop de pénis agités et de chattes en chaleur. Un franc éclat de rire répondit à cette répartie. Oui elle pensait également la même chose, elle ne l'aurait peut être formulé ainsi mais c'était l'idée générale. "J'imagine. Deux semaines sans se faire limer ça pèse à certains. Y'a toujours le PONG si tu tiens à te débarrasser d'un ou d'une candidat(e) trop collant(e)." PONG, Plexus, Orteils, Nez, Gastagnette (... bijoux de famille). Tu vas mieux depuis hier ? "Je survie, Hamad veille sur moi comme une maman lion sur ces petits, j'ai pris des médicaments, je devrais être sur pieds rapidement. Mais je reste une très mauvaise malade. J'ai horreur de ça." Elle sourit et indiqua son verre à la jeune femme. "Tu bois pour oublier le harcèlement sexuel dont tu as été victime ?"

«c'est sûr que c'est très long pour certains» Il n'était pas question que je cite les noms, mais dans le fond j'avais pas besoin, je crois que nous pensions à cet instant précis aux mêmes personnes sans aucun doute. Il y en avait même qui n'avait pas attendu quelques jours. Je pense qu'après on ne peut pas être en manque, ou en frustration mais plutôt excité. Ça doit en exciter certains ou certaines de faire l'acte sous les caméras. Personnellement ça ne me procure rien. Je ne suis pas pour autant pudique, mais il y a des choses que j'ai du mal à accepter, voilà tout. «le pong?» je ne sais pas si ses médicaments étaient trop forts, mais alors là elle me questionnait. Qu'est-ce qu'elle sous-entendait là-dedans? J'avais assurément pas la même culture, pas les mêmes références car je reste sans voix à cette dernière réplique. Je fais mine d'être perdue, je l'étais réellement en fait. "Je survie, Hamad veille sur moi comme une maman lion sur ces petits, j'ai pris des médicaments, je devrais être sur pied rapidement. Mais je reste une très mauvaise malade. J'ai horreur de ça." je la comprenais. Habituellement on ne prenait pas soin de ma petite personne, mais il suffit d'être malade, d'avoir un accident ou toute autre chose pour qu'on se rende compte de certaines choses. J'étais bien placée pour le savoir. A priori Hamad était déjà là pour elle auparavant, c'était pas le même contexte. «ça n'est jamais très agréable tu me diras.» sourire compatissant. «Hamad m'a l'air d'être aux petits soins en effet, comme ça se passe entre vous deux?» J'apprends à la connaître, c'est pourquoi je la questionne sur son partenaire. J'ai cru comprendre qu'une bonne complicité était en train de naître, bizarrement j'aurais pas parié sur eux pour le couple crédible, mais je me suis peut-être trompée. "Tu bois pour oublier le harcèlement sexuel dont tu as été victime ?" je n'y avais pas pensé. J'hausse les épaules. «je bois pour oublier.. ouai.» je rentre dans son jeu, le sourire aux lèvres. Je n'avais pas spécialement de choses en particulier à oublier, mais l'idée me plaisait. J'enchaîne en prenant un air très sérieux, presque dramatique. «oublier certaines images, certains comportements.» C'est fou comme j'arrivais à être crédible. Je buvais surtout parce que l'alcool me permettait de moins dramatiser et de moins me prendre la tête, mais si je ne suis pas du genre à tracasser pour quoi que ce soit. Je suis plutôt posée comme nana, mais parfois, des choses peuvent vite m'exaspérer. Je bois pour protéger mon secret aussi... probablement.

C'est sûr que c'est très long pour certains. De toute évidence elles partagent la même opinion au sujet de ce genre de personnage. Certains avaient à peine attendu que les portes de la maison ne se soient refermées sur eux pour basculer à l'horizontal dans les endroits les plus insolites. On retenait la Plage pour Jamie et Santiago. Un fin sourire éclaira le coin des lèvres de la malade. Oui, elle avait retenu cette information du "prime". Le pong. Ah oui elle oubliait parfois que tout le monde n'avait pas suivit des cours d'autodéfense ou simplement vu le film miss détective. "Plexus, Orteils, Nez et ... Grenade." Petit sourire expressif à la clé et levée de yeux au ciel, bref Penis quoi. Ca n'est jamais très agréable tu me diras. Ni le PONG ni le fait d'être malade c'était sur. Elle avait en horreur de se sentir si faible et si ... démunie de la moindre défense. Hamad m'a l'air d'être aux petits soins en effet, comme ça se passe entre vous deux ? Ce n'était pas de la curiosité malsaine ni des commérages, elle était sincèrement intéressé par cette information. "Bien, j'avais peur que la production me colle un mec queutard et nomrbiliste. Je crois qu'ils ont compris que j'aurais été capable de le tuer dans son sommeil du coup... Ils ont respectés mes souhaits. Hamad est quelqu'un de bien, de doux mais ce qu'il y a entre nous c'est purement ... amical. D'un côté comme de l'autre." Elle n'avait pas envie que des rumeurs malsaine face le tour du château, entre Hamad et elle les choses étaient parfaitement claires, ils étaient sur la même longueur d'onde tous les deux. "Comme le dirait Valentina l'alcool n'est pas une solution." Plaisanta la jeune femme en grignotant un nouveau toast. "Tu sais ce qui me manque le plus à être ainsi alitée, fumer la clope dehors... Je n'ai pas le droit de quitter le lit, ordre du général gardien de la malade... Deux jours que j'ai rien fumé... Je crois que je vais devenir dingue." Chacun ses vices.

"Bien, j'avais peur que la production me colle un mec queutard et nombriliste. Je crois qu'ils ont compris que j'aurais été capable de le tuer dans son sommeil du coup... Ils ont respecté mes souhaits. Hamad est quelqu'un de bien, de doux mais ce qu'il y a entre nous c'est purement ... amical. D'un côté comme de l'autre." J'avais comme l'impression qu'on était sur la même longueur d'onde. Disons que je rejoins Sochanna sur la fin de son explication. Personnellement je vois en Sami un bon pote, avec qui tu rigoles tout le temps, quelqu'un qui te soutien, quelqu'un avec qui tu aimes bien passer du temps mais ça s'arrête là. Ça sera jamais mon mec, je le savais, lui aussi d'ailleurs. Mais j'aurais trouvé une épaule sur qui me reposer. Un pilier pour moi. C'est presque plus important dans l'émission que l'amour.. je vous assure. Ça a beau décevoir les téléspectateurs, pour nous c'est plutôt.. rassurant. «bien, vaut mieux que ça se passe comme ça... enfin je dis ça..» je ne prends pas le temps de finir ma phrase, tout le monde connaissait ce dicton. J'avais horreur de parler pour rien dire et pourtant.. c'est ce que je venais de faire. N'allez pas chercher pourquoi, j'avais tout simplement besoin de conclure cette conversation sur son partenaire, j'avais disons eu la réponse à ma question et j'étais satisfaite. Je la regarde, je vois en elle la rage d'être allongée à longueur de journée. Ça me fait sourire, je savais qu'elle allait vite se rétablir et ça ne serait qu'un mauvais moment de l'aventure, rien de très grave dans le fond mais sur le moment on ne pense pas à la suite, et c'est plutôt déprimant. "Comme le dirait Valentina l'alcool n'est pas une solution." j'hausse les épaules. Elle avait raison je le savais... mais je n'étais pas alcoolique non plus. «Je sais. Mais disons que c'est ma solution... ce soir!» comme tous les autres soirs à venir fallait pas se leurrer. Peu importe. Je profite de l'occasion pour prendre un toast à mon tour. Je tenais à rester sobre ce soir et boire ses cocktails le ventre vide n'était pas recommandé. La gueule de bois c'est bien mignon mais tous les jours de la semaine ça commence à faire beaucoup. "Tu sais ce qui me manque le plus à être ainsi alitée, fumer la clope dehors... Je n'ai pas le droit de quitter le lit, ordre du général gardien de la malade... Deux jours que j'ai rien fumé... Je crois que je vais devenir dingue." j'étais pas très attentive à ce qu'elle disait, mais la fin m'interpella. Elle n'avait rien fumé depuis deux jours? Je crois que je ne pouvais pas avoir l'air plus étonnée. «t'es sérieuse?» je sors de ma poche mon paquet de clope. Habituellement je ne partageais pas vraiment les clopes mis à part avec Aj et Sami de temps à autre, mais là, sa situation de détresse me fit compatir. «qu'est-ce que tu t'en fous de fumer à l'étage.» je l'avais déjà fait.. non pas que j'étais malade et je n'avais pas le droit de quitter mon lit mais plutôt par flemme de descendre les escaliers. «tiens, prends en une.» dis-je naturellement en lui tendant mon paquet. Ça me fera une occasion d'en fumer une avec elle... à aucun moment fumer ici était interdit à ce que je sache.

Spoiler:

Certains ont l'air de penser qu'une nouvelle romance était dans l'air en observant l'attitude d'Hamad et de Sochanna. Certes entre eux il existe un lien, un lien déjà profond qu'elle ne s'attendait pas à nouer en débarquant au Château. Le premier soir il avait conquit son coeur avant d'abattre progressivement les barrières qui gardaient sa confiance. Elle se reposait sur lui, quelque chose qu'elle n'avait encore jamais fait depuis son retour en Irlande. Sa confiance elle l'accordait avec parcimonie, pour ne pas dire jamais. Hamad était une exception. La première en deux ans. Bien, vaut mieux que ça se passe comme ça... enfin je dis ça. La jeune femme sourit. "Je préfère ça que d'avoir à me défendre contre l'épée de mon partenaire au milieu de la nuit. Quoi qu'Anabel a une technique imparable à ce qu'il parait." On apprenait beaucoup de choses dans les primes. Vraiment beaucoup de choses. Elle avait prit goût aux petits jeux de Syssoi et de Connor, elle riait beaucoup, parfois un peu jaune il fallait l'avouer. Elle appréciait cependant ces allocutions, jusqu'à ce qu'elle soit la cible de leurs plaisanteries, quoi qu'elle était capable d'une certaine auto-dérision. Je sais. Mais disons que c'est ma solution... ce soir ! "Je ne critique pas t'inquiètes, je suis loin d'être moralisatrice, surtout lorsqu'il s'agit de supporter des gens en chaleur, dans tous les sens du terme." Oui Sochanna avait du mal avec le concept du 20ème siècle qui consistait à dire qu'une femme et un homme pouvait s'envoyer en l'air comme des chiens en chaleur sans que cela porte à conséquence. Question d'éducation probablement. T'es sérieuse ? Bah oui, elle avait été malade durant deux jours, Hamad ne la quittant quasiment pas elle s'était retrouvée privée de son paquet de cigarette, resté en bas. Qu'est-ce que tu t'en fous de fumer à l'étage. Pas faux, de toute façon ils resteraient tous en bas encore plusieurs heures, d'ici là le fumet de cette simple cigarette serait à peine perceptible. Pourquoi se soucier des détails ? Tiens, prends en une. "Tu viens de gagner le statut de sainte à mes yeux." Commenta t-elle en récupérant une cigarette, elle accepta le briquet et alluma le cylindre avec un petit grognement de plaisir. La première bouffée lui fit l'effet d'un shoot de cocaïne. Divin. "J'apprécie de plus en plus cette visite... Casse croûte, conversation franche, cigarette. Tu veux pas qu'on se Pacs ? Ca serait idéal si tu étais tout le temps comme ça non ? Je fais la cuisine, le ménage quand c'est nécessaire et j'embrasse bien parait-il." Plaisanta t-elle en fumant. Bah quoi ?

Je vois Sochanna accepter la clope avec plaisir, comme si l'allumer était signe de délivrance de résurrection (j'exagère à peine). Je continue de la regarder, d'examiner ses faits et gestes. Ça n'avait rien de surprenant, j'avais pour habitude d'observer les gens silencieusement. Elle prend mon briquet et lâche un petit gémissement lorsqu'elle prend sa première bouffée. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ce manque. Ici, plutôt mourir que d'être en manque, je vous assure. Suite à ce premier tire, la jeune blonde me propose le PACS. Je n'ai pu m'empêcher de pouffer, comme pour montrer mon étonnement. «tu ne sais pas à quoi tu t'engages..» effectivement, je ne pense pas être une agréable compagne de vie, tout simplement je ne suis pas de bonne compagnie. Après, j'imagine que quelqu'un m'attend quelque part, mais avec tout le respect que j'ai pour Sochanna, je ne pense pas que ce soit elle, cette personne tant attendue. Enfin tant attendue.. pas tant que ça dans le fond.. Je réponds, allant dans son jeu «tu me donnes le temps de réfléchir? C'est pas souvent qu'on me fait une proposition aussi cruciale.» Pour dire vrai, on ne me l'avait encore jamais proposé... bon, même si ce soir c'était qu'une bourde, ça avait son importance.. surtout avec quelque gramme d'alcool en trop dans le sang. «bien qu'avec l'argument du baiser j'hésite pratiquement plus.» J'avais rigolé quant à son dernier argument. Un argument qui à mes yeux n'avait pas tant de valeur que ça, mais qui se devait d'être dit. Du coup, c'est plutôt avec ironie que je lui montre toute cette envie qui me dépasse. «je te regarderais avec des yeux amoureux faire le dîner tout en te composant un morceau romantique au violon.» Je regardais vers le ciel -enfin ici je regardais plutôt le mur des chambres- comme pour y trouver une petite étoile étincelante, signe de notre amour éternel. C'est seulement quelques secondes plus tard que je me rends compte de ma connerie. Je crois que j'avais réellement abusé de l'alcool ce soir et je commençais à fabuler.. rien de bien méchant en soi, mais à ce moment précis on aurait pu me prendre pour une folle tout de même, faut pas se le cacher. Bon dans un sens, Sochanna m'avait tendu la perche avec son histoire de PACS. Je repose mes yeux sur ma cigarette. À croire s'il y avait bien que de la nicotine dedans. J'étais assise à côté de la fameuse malade, mais mon dos commençait à me tirer, je décide alors de m'étendre et de m'allonger en biais posant ma tête sur la couette de Sochanna, indirectement ma tête était posée sur ses jambes. Je ne voyais rien de mal là-dedans, j'aurais très bien fait ça avec n'importe qui. Ça n'était pas spécialement un geste affectif, ça se serait, c'était plus une façon de me mettre à l'aise tout en continuant à apercevoir mon interlocutrice, tu connais? Prenant un ton des plus nonchalant, je la questionne sur son avant fakelover. «comme ça je dirais que tu...» J'avais à ce moment précis aucune idée quoi ajouter jusqu'au moment où j'ai vu traîner un appareil photo sur sa table de chevet et immédiatement j'ai fait le rapport avec les nombreuses photos postées sur son blog. «que tu aimes la photographie, je me trompe?» Vous allez me dire que je ne prenais pas beaucoup de risque, c'est vrai, mais c'était un moyen comme un autre d'engager la conversation. Je n'avais pas spécialement envie d'aller le pieuter.. alors j'allais rester ici encore un petit moment..

"Oh je vois en gros ce que ça donne. Tu aimes la bonne bouffe, je suis dans le même cas. Tu bois donc je n'aurais pas à craindre de boire un verre de vin sans me faire chapitrer sur les dangers de l'alcool. Tu fumes, j'aurais pas à craindre de sermons sur la santé de mes poumons. Ainsi que de grandes tirades sur comment je risque de finir flétrie et malade à cause de ses deux petits "vices". Du coup je pense que je ne prends pas trop de risque en te proposant un PACS sauf si bien sur tu m'avoues que tu t'es amusée à tuer des animaux quand tu étais gosses et que tu as ensuite tué ton voisin..." Bah oui pas folle la guêpe, quitte à épouser quelqu'un, autant s'assurer avant qu'il ne soit pas un tueur en série sadique. Whaou ils étaient drôlement forts ses antibiotiques non ? Tu me donnes le temps de réfléchir? C'est pas souvent qu'on me fait une proposition aussi cruciale. "Bien sûr, tu me rappelleras cette conversation dans un jour ou deux. Je crois que ça risque de me faire franchement rire." Répondit la jeune femme tandis qu'elle exhalait un peu de fumée. Bien qu'avec l'argument du baiser j'hésite pratiquement plus. "Tu as raison de douter, si j'ajoute que j'étais pas mauvaise au lit ça joue pour ou contre moi ? Ça fait un peu vantarde dit comme ça mais c'est la vérité." Elle rit franchement cette fois en entendant la version édulcorée de leur romance : je te regarderais avec des yeux amoureux faire le dîner tout en te composant un morceau romantique au violon. "C'est une possibilité. J'aime beaucoup le violon d'ailleurs. On pourrait adopter un chien avant de penser aux enfants. Et acheter un appartement." Note pour plus tard, cigarette plus antibiotique = mauvaise idée. Au moins la conversation avait le mérite d'être drôle. Elle se demandait ce qu'en penseraient les téléspectateurs, les deux blondes parlant de se mettre en ménage et de vivre the romance. Un peu éméchée la blondinette s'installa confortablement sur le matelas, la tête posée sur les jambes de Sochanna. Celle-ci se mit à sourire un peu plus. Comme ça je dirais que tu aimes la photographie, je me trompe ? "Oh seigneur tu n'es pas une tueuse en série mais Médium, c'est ça ?" Plaisanta la blonde en riant. "Je suis reporter photo." Ajouta-t-elle in petto. "A mon tour ... Je dirais que tu es ... Violoniste ?" Bah quoi c'était elle qui avait parlée de violon, suivez un peu !