Sorchanna ~ La plage - 17h06

Je me retrouve à la plage, à ne rien faire, mon carnet et mes feuilles à la main. Je vogue comme une épave, une épave vide de sens, un électron libre et faut dire que ça m’arrange. J’ai pas envie de parler, ni de communiquer ou me sociabiliser avec quelqu’un ce matin, car j’aime plus le faire. Voir un con me parler, ça me fait mal à la tête, car comparé à vous, je dois faire un effort de malade pour construire mes phrases, les adapter au contexte et veillez la plupart du temps à ce qu’elle soit logique… Mais c’est trop pour moi. Donc pour évacuer ça, cette merde qui se coagule dans mon esprit, je me retrouve à la plage, étendu sur le sable, torse nu et bermuda blanc avec motif tribal pour recouvrir ma partie inférieur, appuyé sur un rocher, mon carnet et mon stylo à encre à la main. Je dessine. Depuis que ce connard de ‘Baignoire’ (Ouais Loxias, c’est le surnom que je lui ai attribué, cherchez pas à savoir c’est par visualisation perso’) m’a donné un dessin, dessiner et devenu une activité pour tuer le temps. Ouais j’aime cette expression. Bon, maintenant, je commence à dessiner. Je dessine quoi enfaite ? Enfaite, ce connard de Baignoire m’a dit de représenter les choses comme je les voyais, donc y’a pas intérêt à ne pas suivre ces conseils, ce mec à l’air d’un pro dans tout ce qu’il fait. Donc je commence à dessiner ceci, sans me soucier de celle ou celui qui va venir. Ouais bon, la plage est assez vaste non ? Je lève la tête de ma feuille. C’est newbie. Sérieux, on est seul là, et dans deux minutes, je risque de lâcher mon dessin et virer au rouge, donc je dirais que… M’ouais c’est le moment de précis de l’histoire ou tu te barres en courant…

Elle avait besoin d'air. Une envie constante en ce moment. Depuis deux jours elle se forçait à passer quelques heures par nuit auprès d'Hamad afin qu'il ne s'inquiète pas inutilement pour elle mais, elle ne dormait pas. Le sommeil lui échappait. Elle finissait par sommeiller quelques heures dans un canapé ou sur un fauteuil afin de maintenir suffisamment d'énergie mais, elle ne dormait plus. C'était une mauvaise semaine comme elle en connaissait régulièrement, une attitude qui ne manquait par d'alerter ses proches dans l'aventure. Elle n'avait malheureusement aucun contrôle sur cette variante, elle subissait ses insomnies comme tout le reste. Elle avait simplement besoin d'air. Elle qui avait évité l'eau depuis son arrivée passait le plus clair de son temps près du lac ou de la piscine. Elle y trouvait un calme qu'elle ne s'expliquait pas. Elle n'était pas seule aujourd'hui sur la plage mais c'était comme si Ezéquiel se tenait assit sur un rocher, un carnet à la main. Elle ne sourit pas, ne lui adressa aucun signe. Elle n'avait ni envie de parler, ni de se faire rabrouer par le géant connu pour effrayer la plupart des candidats. Il ne l'effrayait pas. Elle avait connu des monstres, des vrais. Il n'était pas l'un d'eux. Elle portait un jean et une large tunique blanche, elle avait chaussé une paire de lunette de soleil. Elle se laissa tomber sur le sable sans un mot. Non elle ne le dérangerait pas. Et non elle ne partirait pas. La plage appartenait à tous. Et elle n'était pas d'humeur. Elle sortie un paquet de cigarette de sa poche et alluma une cigarette. Elle ne disait toujours rien pourtant elle sentait son regard lourd de reproches sur elle. Elle ne partirait pas. S'il voulait gueuler il était libre de se défouler, cela ne changerait rien. La Newbie n'était pas d'humeur.

Je regarde mon dessin, ne me souciant même pas de cette merde qu’on vient de me parachuter du ciel, putain mais la prod’ vous envoie pour me faire chier ou quoi ? Je porte mon attention vers mon beau dessin, oui, car là, je suis un peu trop absorbé par sa création, vois-tu la newbie… Si tu attends de moi que je te dise : Salut, qu’est ce que tu as, tu es triste ? T'es vraiment parashooté des narines toi...Non mais c'est sûr qu'elle n’est pas avec la bonne personne. Donc dans mon dessin, y’a un soleil qui est entrain d’ultra violé la lune. Je dessine un petit cratère à la lune pour mettre le trou afin que le soleil puisse introduire son rayon dedans. Après, j’ai envie de mettre un peu plus d’action, et j’ramène des étoiles pour se foutre de la gueule de la lune qui est entrain de se faire violé par le Soleil… Ouais ça, c’est mon monde à moi, c’est ce que je dessine depuis que le mec, ‘baignoire’, m’a foutu cette graine du dessin. Mes dessins sont simples oui, mais ils sont plus beaux. Donc dans mon dessin, je commence à colorier l’intérieur de la lune, laissant le cratère en blanc. Maintenant je fais quoi ? Je lève la tête vers la newbie. Miss newbie est seule et elle est triste. Ok moi je suis toujours seul est vide, complètement vide, alors ma fille, on est deux dans la même merde, et moi c'est pas nouveau, je le suis toujours. Je m’obstine à me pencher vers mon dessin mais cette newbie attire trop mon attention, qu’elle dégage y’a des gens qui chie des dessins ici, bordel. Attends, non, j’ai compris sa pose, pourquoi elle se met devant moi, pourquoi elle veut que je la regarde… Ah oui madame veut que je lui parle, ou bien que je la viole ? c’est bon j’ai compris. Elle veut parler, je connais une seule phrase à dire, quand j’ai rien à dire : « On baise ? » C'est ma phrase passeport. C’est ce que je fais quand je suis vide, hors je suis toujours vide les gars… ça donne une idée non ?

« On baise ? » Elle haussa un sourcil circonspect. Il venait de lui proposer de baiser où elle était encore sous l'emprise d'un vague brouillard éthylique ? Deux jours venant de s'écouler depuis sa cuite, elle doute que son cerveau eut été encore sous influence. Peut-être était-ce lui ? Non de toute évidence il était assez sérieux. De toute évidence la Newbie était à son goût ou il désirait simplement la voir fuir. Or elle n'était pas du genre à fuir. Pas du tout. "Bien sûr t'as des capotes sur toi ?" Demande-t-elle en continuant tranquillement de griller sa clope. Ses yeux sont cachés par ses larges lunettes de soleil. Il ignore donc qu'il est le premier à la tirer de l'espèce de brouillard qui enveloppe son esprit depuis plusieurs jours. Cette approche grossière l'a fait réagir. Elle écrase son mégot dans le sable et tire une nouvelle cigarette de son emballage de carton. Elle était venue ici chercher le silence mais la confrontation c'est tout aussi bien non ? Il ne la ménage pas, il n'est pas du genre à traiter qui que ce soit avec respect sans que cette personne l'ait gagnée, ça lui plait. Au moins il joue selon ses règles. Elle apprécie ça. "J'ai toujours voulu savoir si c'était vrai ce qu'on disait sur les black." Elle se doute que cette phrase sera retirée au montage même si on ne peut décemment pas envisager la blonde raciste au vu de son passé en Afrique. "Qu'est-ce que t'attends que je m'allonge et qu'on fasse ça vite fait dans le sable ?" Demande-t-elle en allumant sa cigarette. Bonne question. Qu'est-ce qu'il veut le grand ténébreux ?

Là, dans cette plage, la newbie réceptionne ma demande franchement burlesque. Ouais c’est baroque, c’est pas logique. Mais j’ai cru que le sexe pouvait apaiser ses tensions, ça le fait non ? Bref je me pose pas de questions et je récupère mes yeux pour les mettre devant mon dessin. Ouais car j’ai besoin de toute mon attention dissipée par elle pour poursuivre mon chef-d’œuvre. Mais non, faut que cette conne l’ouvre et… Me parle de capote. Sérieux ? « C’est quoi les capotes ? » Je sais déjà ce que cela veut dire, je suis un pro de la sexualité bestiale, et un pro de la sex’jungle n’utilise pas de ‘capote’, ça se fait au naturel. Allez le lui faire comprendre. Dans ce continent, les femmes... m'exaspère... voilà. D’ailleurs, je ne pense pas qu’il existe des capotes à ma taille, je ne le pense pas, non. Pas vraiment. La newbie semble être sortie de son état dépressif, comme Valentina me l’a expliqué l’autre jour en géneral. Franchement, je sais pas comment vous faite pour passer d’un état à l’autre, moi j’en ai qu’un seul, et faut dire que parfois, ça m’arrange. Donc madame la newbie parachutée veut savoir si mes coreligionnaires avait su garder cette caractéristique… Si elle veut voir, je pourrais le lui montrer, sous tous les angles, d’en haut, d’en dessous, d’en dessus et, de l’intérieur même si ça l’enchante. « Toi. Tu crèves. » Direct. Elle résiste pas. Pour moi, elle est fragile, elle n’est pas assez solide pour pouvoir résister à une charge si élevée et à un gros volume. Après, je sais pas, je me fie à son corps, et son corps, taillé en coton-tige me dit qu’elle ne pourra jamais sortir vivante de ce qui peut se passer si elle continue à me chauffer de cette manière. Puis elle continue, avec le même ton, le même débit, m’empêchant cette fois de porter une dernière touche à mon dessin. Qu’elle se barre cette conne, franchement. Non pas le sable, j'aime pas. « Non. Le rocher. » Derrière moi, le rocher. Maintenant, elle fait quoi ? Elle se barre ? Elle baise avec moi ? Ou je me barre. Trois solutions.

L'attitude du géant ne la dérange pas. Elle en a connu des plus mal élevés et des plus vulgaires. L'inconvénient et l'avantage de suivre parfois un groupe de militaire en pleine opération. Son physique de blonde pulpeuse lui ayant valu des attentions parfois déplacées. "Un truc qu'on a inventé histoire d'éviter qu'une blonde se retrouve enceinte d'un illustre inconnu sauf si ton objectif dans la vie c'est de repeupler la terre après avoir exterminé tes congères sauf une ou plusieurs femmes, tu devrais en chercher à ta taille." Commenta-t-elle sarcastiquement en agitant les sourcils. Elle apprécie ce petit combat verbal, aussi étrange que cela semble. Il la prend pour une conne, cela la fait rire puisqu'elle a rarement été aussi ramenée à son physique qu'en mettant les pieds dans cette aventure. « Toi. Tu crèves. » Nouveau haussement de sourcil. "Si grosse que ça ? C'est là où je suis censé applaudir et demander à voir selon ta logique ?" Il répond alors à sa demander concernant l'attitude qu'elle est censée adopter. Par pur provocation, une attitude qu'elle ne se rappelle pas avoir adoptée depuis des années. Quatre ans exactement elle écrase sa clope dans le sable, se lève et vient s'installer à côté de lui sur le rocher. "Y'a vraiment que le cul qui t'intéresse où c'est juste les blondes qui te font de l'effet ?" Nouveau haussement de sourcil, celui-ci est interrogatif. "Qu'est-ce que c’est ? Le soleil qui baise la lune ? Se serait pas mieux les étoiles et la lune et le soleil qui regarde ?" Demande-t-elle en se penchant sur le dessin. Elle a bien comprit que sa présence l'énerve et cela l'amuse. Elle a envie d'être secouée, de se disputer. Cependant, elle n'apprécie pas qu'on la touche quand elle ne l'a pas autorisé

Je commence à trop parler moi, et quand je parle, mon cerveau travaille, et ça me dérange. J’aime pas que mon cerveau se prenne la tête sur des choses qui n’en valent pas la peine, et cette newbie n’en vaut vraiment pas la peine tellement elle est inutile dans toute cette histoire. Moi, je différencie les gens en deux catégories : Les cerveaux et les culs. Ceux qui ont un cerveau, à l’image de Valentina, la Tweedy et genre, ‘baignoire’ peuvent être intéressant dans l’optique où je peux pomper leur savoir-faire, leur plagier leurs caractéristiques et apprendre à travers eux car je suis en quelque sorte un parasite qui ne vit qu’a travers la vie des autres. Je mange autrui pour avancer, si c’est plus clair. Quand au deuxième groupe, c’est les culs, ceux qui ont un cul a proposé, et donc m’aide à combler mes désirs. C’est clair au moins. Dans cette catégorie, y’a Anabel, la nouvelle de cette semaine et la newbie, qui sont tous des lots de divertissement, rien de plus. Ceux qui appartiennent à cette catégorie n’ont vraiment rien à se reprocher, ou bien envier le groupe des intellos, non, je les mets dans un même piédestal, donc rassurez vous. Cette fille vient de sortir de la catégorie des culs malheureusement, et vu qu’elle ne peut être logée dans la catégorie des cerveaux, bah elle m’intéresse plus. Désolé la newbie, mais tu viens de perdre ton titre de moyen de divertissement n°2 et sans compter ton valeureux surnom de newbie, te rétrogradant ainsi au rang de ‘ex-newbie’ et vieille conne déchue. Le titre, je le céderais peut être à la nouvelle newbie de cette semaine, faut voir. Bon maintenant, vu qu’elle ne me servira plus à rien, je juge nécessaire de l’envoyer se balader ailleurs. Ces commentaires sur les capotes ne m’intéresse pas aussi, à l’image de sa personne, je dois dire. Hum. Après, elle essaye une tentative franchement stupide de faire la mariolle, ouais d’accord je viens de comprendre, mais c’est quoi ton problème au juste ? Tu veux imiter ‘Baignoire’ ? Au moins lui, il le fait bien, toi, c’est pas vraiment ton truc désolé de te décevoir. « J'ai pas de logique » Y’a pas de logique chez moi, y’a que de l’absurde vieille conne donc ta phrase elle tombe à l’eau, eh oui. Elle s’approche et se met à côté de moi. Ok, si c’est pas un signe pour qu’elle se fasse pénétrer ça… Bon. Elle essaye de donner une explication à mon dessin… Enfaite, comment elle a foutu pour comprendre mon truc là ? Pas mal ‘Ex-newbie’, mais ça suffit pas, j’dirais. « Ex-newbie. » Je t’informe de ton nouveau statut, et il n'est valable que pour aujourd'hui, car après, tu deviendras personne pour moi. « Casse-toi. » C’est clair là ? Faut rajouter un truc je crois... « Ou je te viole. » Toujours calme, froid et indifférent. Enfaite je voulais exprimer de la colère là, comme ce que j’ai pu voir avec Laoise cette semaine et son attitude percutante, mais je n’y arrive pas bordel, du coup, ma phrase n’a pas le même impact, et l’effet est encore plus pire que cette fille risque de changer de lieux dans les minutes qui viennent. Je rigole pas. Puis j’ai prévenu la production à l’avance que j’allais sortir un jour ce groupe de mot, on m’a demandé d’alléger le ton avec ‘Je peux te violer ?’ ou bien 'Je te viole ?’ avec un point d’interrogation à la fin pour faire la déco et atténuer le truc, mais avec cette conne, mieux vaut ne pas demander ou suivre leurs conseils à la con...

"Casse toi ou je te viole." Cela avait le mérite d'être clair. Si la jeune femme appréciait de prendre des risques, il y avait des limites à ce que son esprit pouvait supporter. Surtout en ce moment. "D'autres on essayés et se sont cassés les dents, au sens propre du termes." Le sourire glacé qui flotta sur ses lèvres aurait glacé un autre que lui mais Ezéquiel ne craignait rien, ni personne de toute évidence. L'attitude de cet homme lui rappel d'autres hommes dont les souvenirs sont stockés quelque part dans sa mémoire. Elle ne l'apprécie pas. Elle n'apprécie pas son attitude. Ses manières. Ce n'est pas faute d'avoir essayé mais, il aime faire le vide autour de lui. Il se croit supérieur à eux. "Je ne vais nul part." Annonce t-elle pourtant en se levant du rocher pour retrouver le sable de la plage. "Je n'ai pas peur de toi." Grogne t-elle. Elle a conscience que ce n'est pas totalement à lui qu'elle tient tête mais à tout les hommes avant lui qui ont eut cette attitude. Assise dans le sable la blonde allume une nouvelle cigarette, elle n'ira nul part. Par défi. Pour se prouver quelque chose. Elle ne recule plus désormais. Cette période de sa vie où elle s'était transformée en petite souris est terminé. "Tu n'es pas le seul monstre qui hante cette terre." Marmonne t-elle la cigarette entre les lèvres. Non, il y en a des pires. Elle le sait d'expérience.

J’ai été bien clair. Je ne voulais plus la voir, ni elle ni n’importe qui d'autre. Dès qu’on me voit avec une femme, on me soupçonnera d’avoir foutu quelque chose de mal. Hors ces femmes, si je ne peux en soutirer quelque chose de bénéfique pour mon être, c'est-à-dire physique ou moral, alors je ne vois pas l’intérêt de continuer à rester avec elles. Celle là en fait partie. Je lui fais part de ce qui trône dans mon cerveau le plus sincèrement possible et au lieu qu’elle se barre, elle fait sa blondie collante, genre j’écoute pas le monstre et je ne fais qu’a ma tête. J’ai compris le message subliminal blondie, c’est juste que… Dans ce contexte, c’est soit je la viole, soit je me barre en lui défigurant le visage, mais en vue des sanctions qui planent sur ma tête, bah mes deux options sont réduis à une seule : Patience. Je dois patienter cette semaine, car je suis dans une zone de danger ou une seule boulette de plus et ça serait fatale. J’ai compris le message, mais vous ne savez pas que réprimer mes envies ne font qu’accoucher de nouvelles, encore plus pire. Blondie se révolte, elle a pas peur. Ok je comprends, mais pour combien de temps ? Ne sait-elle pas que si le public tranche pour ma part, elle risquera, ainsi qu’un bon nombre de candidats ne me désirant pas rester en vue de mon statut d’ennemi public numéro 1 , de me retaper une autre semaine ? … Est-ce que son courage héroïque et exemplaire perdurera-t-il lorsque j’aurais en ma possession une nouvelle fois tout mon arsenal offensif ? Faut voir, à mon avis, son état stoïque n'est que provisoire... « Que ressens quelqu’un lorsqu’il se fait violé ? » Je ne me suis jamais posé cette question. Je parle comme si cette dernière a vécu un événement tragique par le passé, carrément tragique ou similaire à celui que j'ai énoncé en vue de son attitude. Je ne me suis jamais projeté dans l’esprit de mes victimes, jamais. « De la tristesse ? De la joie ? De la colère ? » Aucune idée. Jusqu'à maintenant, dans cette aventure, je n’ai appris que la définition de ces trois là, par trois personnes différentes, c'est tout. Je connais leurs définitions oui, mais les sentir, je n'y suis pas encore arrivé. Est-ce que cette dernière m’en rajoutera une autre définition que j’ajouterais à mon esprit vide qui n’attend plus que le retour de ses émotions ? Faut voir ; elle se peut qu’elle ait vécu cette sensation, et ça me faciliterais la tâche dans l’optique ou je n’aurais point à la violer pour qu’elle me décrive ce qu’elle pressent…

(désolé pour le retard)

Comment lui expliquer ... Comment décrire. "C'est comme être envahit au plus profond de soit. De ne plus s'appartenir. D'être dépossédée de son identité, de son honneur, de sa fierté. On t'arraches tout. Ta vie, ton présent, et une partie de ton future. Tu n'es plus rien. Vide. D'émotions, de pensées, de souvenirs." Elle joue avec la bague qui orne son doigt, tirant nerveusement sur sa cigarette. "Et pendant le viol... Tu ne ressens plus rien. L'abandon arrive progressivement. Au début tu te bats, tu te bats pour que cela s'arrête et tu finis par comprendre que cela ne prendra jamais fin, parce que c'est de tes sursauts que se nourrie l'agresseur alors tu renonces, tu t'isoles dans une partie de ton esprit que personne ne peut atteindre. Tu n'as plus l'impression d'être dans ton corps, comme si tu flottais au dessus de la scène... Et après vient la souffrance. La honte. La haine. L'envie de tuer. De te venger. Jusqu'à ce que ta soif de justice, de haine, de destruction." Pourquoi lui répond t-elle ainsi. Pourquoi lui livre le compte rendu de ce qu'elle avait pu voir, vivre, ressentir. Pourquoi ? "Tu ferrais un violeur excellent...." Souffle t-elle en glissant ses cheveux derrières ses oreilles. "Vide d'émotions, insensibles aux autres, à ce qu'éprouve sa victime...."