Nora ~ La Plage - 14h03

La nuit, j’ai pas dormi. Je jouais du violon, à 3h… Non je ne suis pas un malade, non, c’est juste que j’ai des habitudes un peu… comment dire… déséquilibré. Sans vous dire que quand je joue le violon, c’est pire lorsque un prof plante sa craie exprès pour écrire la date d’Aujourd’hui. Le son est atroce, et les notes sont carrément fausses. Y’a rien qui tienne quand j’attrape un violon, et quand on me voit avec, on fuit direct ou on met un casque avec je ne sais pas quoi : Volume à 12 ? Bon. Je dors pas. Remarque, je dors plus. Mon système s’est déréglé dès le premier jour et je distingue plus le jours de la nuit, mais ça ne m’empêche pas de garder ma force habituelle. Tout seul, dans le salon, on vient me crier d’arrêter ce boucan à la noix, mais non, ce nid des coloc' non, et vous êtes mes meilleures amis maintenant, donc limite, je n’ai fait du mal à personne. Donc j’arrêterais de jouer lorsque mon cerveau me le dira. D’ailleurs, il est temps de manger, mais je sais pas cuisiner et j’ai peur d’allumer un truc de crainte de foutre le bordel ou cramer les cheveux d’une candidate. Donc j’attends sagement, assis dans la table, à compter les miettes de pains microscopiques qu’une conne n’a pas su ramasser en entier avec son torchon, jusqu'à ce que la Tweedy débarque et me prépare mon petit-déjeuner… J’réceptionne le repas et je ne partage avec aucun abrutis, la Tweedy, cette tartine, elle l’a faite pour moi, donc dégagez bande de noob. Je termine, puis, me laissant guider vers ma chambre, je me désape pour finir avec un bermuda tamaroa, ouais il est bien ce foutu short. Bref, j’ai plus qu’a me diriger vers la plage, là ou j’ai prévu de ne… rien faire. Torse nu, je vogue librement vers ma destination que mon cerveau, tel un Gps m’indique. Tourner à gauche me dit-il… Je tourne à droite gros con essaye pas de m'embrouiller foutu cerveau de merde et j’arrive enfin, oui enfin après… 3 minutes et 16 secondes de route… Y’a une conne étendue qui est entrain de se bronzer, non loin de là. Je vais pas me la jouer solo, même si j’aurais aimé, mais là, je vais me jeter sur elle et lui planter mon parasol au cul. Enfaite non, je vais simplement m’allonger prêt d’elle, sans lui faire de bobo. Donc la jeune femme étendue n’a pas le temps de remarquer ma présence que je me pose dangereusement à, un mètre, voir moins d’elle. Je me crash sur le sable, comme une vulgaire météorite… propulsant ainsi des grains de sable par-ci et par-là… « Ezéquiel est mort. » Ouais bah… Cette conne peut se faire passer pour Oscar dans Gang de requin si ça l’enchante… J’ai tué un requin !!

Tantôt j’arrive, tantôt elle ouvre sa bouche. Rapide votre truc. Moi limite j’ouvre ma putain de gueule que j’ai hérité de mon connard de père après… disons… cinq minutes ? Ouais c’est ça. Mon cerveau avait tendance à réfléchir un peu trop avant de fabriquer ses phrases, alors du coup, lorsque cette conne prit la peine de l’ouvrir pour me sortir sa phrase qui cachait derrière elle un sens figuré, mon cerveau prit la peine d’analyser le sens plusieurs fois avant de comprendre finalement le vrai sens. Ouais ça travaille toujours à l’intérieur, vous imaginez pas. Non mais me tenir à carreau ? J’ai toujours étais réglo moi, j’ai jamais fait de mal à personne… Car faire du mal à quelqu’un pour moi, c’est... c'est lui enfoncer un scalpel et le lui tirer avec férocité sur l’abdomen pour le saigner comme un porc. Bref, je lui dit qu’Ezéquiel est mort, elle me sort ça, du coup, je sais pas quoi lui dire… Elle a plombé mes idées cette grosse conne. Moi je voulais insinuer que Archibi a tué Ezéquiel pour se venger de Bibi le papillon de la soirée n°2, et qu’il l’a jeté son corps sur la plage, c’était pas clair ça ? Fin euh, je suis le seul à le comprendre, donc m’ouais je conçois sa stupidité… J’te pardonne lolita pour cette fois. « ça dépends, selon le jour, le contexte, le lieu, la semaine, le mois, la personne… » ça veut dire que… Bah ça veut dire que ça dépends, donc si j’ai besoin de faire des expérimentations sur des personnes pour ma quête perso’, bah je le ferrais, je ne recule devant rien et je n'ai aucune limite, et tout le monde à eu malheureusement l'échantillon la semaine dernière,et il n’est pas nécessaire de gonfler les événements pour rien, franchement je trouve qu’ils en font un peu trop les p’tites candidates comme elle. Je suis pas un mec violent, mais quand on m'ordonne de faire quelque chose, je m'exécute, y'a pas de topo à faire là-dessus, j'ai été conçus pour ça en plus. Je me tourne donc vers elle, plaçant ma joue creuse profondément dans ce sable chaud, me rinçant l’œil au passage sur son corps lilliputien… « Pourquoi tes seins sont petits ? » Je me pose la question si souvent donc bon, je voulais vraiment la lui poser une fois que j’allais la rencontrer et disons que, c'est le moment quoi...

Etendu sur le sable, avec cette brune comme moyen de divertissement visuel n°1, je ne peux espérer meilleur début en matière de journée. J’ai connu mieux, mais pouvoir me délecter d’un corps si fin et si… mignon pour l’occasion, c’était peut être un instant de rêve que je voulais qu’il s’éternise. Elle me rapplique que c’est selon mes envies, j’ai envie de répondre par un ‘oui’ mais je trouve que limite, ça sert à rien. Pour l’instant, dans un contexte pareille, rare ou je compte faire des conneries. Et ça doit lui suffire je crois. Je lui pose ainsi ma question, celle qui me trottinait depuis bien longtemps et me réponds que… C’est la génétique. Ah d’accord. Je comprends donc. « Toute ta famille à de petits seins ? » Seconde question. Je crois que celle-ci est moins conne que la première. Parce que moi, quand on me dit génétique, je comprends la chaîne Père – Fils etc… Donc m’oui je suis pas prêt de passer pour un con cette fois. Après elle m’annonce que, ça lui convient. J’adhère aussi, elle est parfaite comme ça. « Oui. Tu es petite, et tes seins sont petits aussi, donc’est bien. » Limite là, c’est mes compliments, mais des compliments qui inspire tellement de fécalités qu’on croirait que c’est des insultes. Mais c’est bien un compliment, genre un compliment à la Ezéquiel. Et ce n’est pas la première à qui j’ai fait un compliment, y’a eu l’autre fois Valentina, puis la Tweedy, puis… oui c’est tout. Pour vous dire aussi, que quand je balance un compliment, c’est pas rien, et que ça vaut de l’or. Je commence à contempler profondément ses deux boules de gommes que… Bah un instant faut que ça s’arrête, et c’est bien elle qui me déchire de cette vision magnifique que, finalement, je me retrouve entrain de la sonder du regard. Je ne me gêne pas en plus. « Tes yeux sont petits aussi… » Fin pour dire que… Bah t’es toute petite ma vieille, j’ai rien à y faire, c’est encore la faute à la génétique, bordel...

Cette fille est petite, c’est tout ce que je retiens. Comparé à moi, elle a rien de grand, même son col V à l’air de pas être si profond que ça donc bon ; je dois lui dire qu’elle a un argument de taille pour pas que je la plante, au risque bien sûr d’esquinter son anatomie intérieure ou bien de toucher les intestins ou un truc du genre. Fin pour l’instant j’évite de laisser planer des idées noirs au fond de mon esprit car la suite peut pas être cool, ni pour moi, ni pour elle donc de préférence, je ne préfère pas faire travailler mon cerveau qui risque de me lâcher un scénario périlleux, fin il a intérêt à pas merder mon cerveau. Donc quand je pars à la conquête de son corps, visuellement bien sûr, j’essaye à tout prix de rester dans le domaine physique et ne pas trop me poser de question sur sa date de naissance, son état de santé ou bien si son papa est pompier ou pas, car limite ça m’intéresse pas, donc je me vois rester à la contempler, car faut pas mentir, c’est le seul divertissement dans cette plage – les vagues ça saoule après.- A quoi je la compare ? Fin rien, je dirais que c’est la plus petite personne que j’ai vu jusqu'à l’instant donc c’est avec elle que je compare. « Je compare avec rien. » Ouais, super réponse, je suis fier de moi, d’avoir su lui répondre de cette manière, ça fait classe je crois… ou pas fin’ c’est ce que je vois quand les autres parlent avec cette même aisance, et cette fluidité, comme elle d’ailleurs. Je me tourne sur mon dos en déposant sur mon nez mes lunettes de soleil, reportant mon attention vers cette étendu de gaz naturelle bleu qu’est le ciel, pour éviter de virer au rouge à force de plonger mes yeux vers son corps de brebis… Là j’ai une idée… creuser un trou, et l’enterrer dedans comme le font les gens pour s’amuser, mais ça risque pas de passer avec moi, ouais on risque de trop pense à autre chose donc je vais mieux faire de la fermer, du coup. « Bon maintenant, fini la minute sociabilité. » D’un coup, ouais c’est brusque, mais voilà, c’est fini, t’as eu ton heure de gloire bella, maintenant tu bronzes, et tu la fermes… Et ça s’applique aussi sur moi, sauf que moi, c’est toujours comme ça, alors que l’inconnue dans l’équation – c'est-à-dire elle- risque de ne pas trop s’y habituer.

Euh je sais pas mais je crois que cette brune n’a franchement rien comprit dans ce jeu… ou bien c’est soit moi qui n’ai pas capté le but de cette foutue émission ? Bien parti ? Est-ce-qu'elle pense que dans son jeu, il faut parler et gâcher sa salive tout simplement et faire connaissance avec des personnes qui nous intéresse pas ? Peut-être oui, mais c'est pas vraiment ce qu'on m'a expliqué à moi. Avant d’arriver, y’a eu un gros con qui m’a largement expliqué que je devais sauter le plus de femme possible, et que je devais essayer de me positionner au centre des pièces pour que les caméras puissent capter le maximum de la scène… Ouais c’est le livret des règles qu’on ma fourni à moi, et je sais qu'il est pas le même que celui de la Tweedy ou celui de Valentina, mais les producteurs ont cru que j’étais trop con et que je ne savais que baiser, donc du coup, je fais parfois le contraire de ce qu’ils veulent de moi. Quand j’ai baisé l’autre chaudasse dans les cachots, j’ai tâché de la prendre dans le coin pour que la caméra n°3 ne me chope pas assez, fin’ ne chope pas l’essentiel. Du coup moi je fais ce que j’ai envie de faire et on m’emmerde pas. Elle, cette brune aux seins quasi-inexistants, on a dû lui expliquer qu’il fallait essayer d’emmerder les gens et les pousser au crime, oui à chacun son truc et chacun son rôle je dirais, mais elle semble avoir oublié un truc la jolie, c’est que je suis pas un mouton, donc si elle veut que je vire au rouge, ça sera en deux secs grand max, le temps que je lui plante la tête comme une autruche dans cette large étendue de sable. Lorsque elle essore ses cheveux sur mon armure noire, j’ai juste envie de lui sauter dessus mais mon corps reste zen, ouais c’est mon cerveau qui est malsain, le reste c’est du gentil j'vous dis. Je me relève donc à moitié, plantant mes mains dans le sable chaud le plus profond que possible pour les bloquer au fond et éviter de faire une connerie avec. M’appuyant sur mes deux bras, je lève la tête vers elle et nos deux regards s’entrechoquent une nouvelle fois, le miens protégé par une épaisse paire de lunette de soleil. Face à ce geste si petit, je ne peux qu’espérer qu’elle se casse vu qu’elle a terminé sa baignade on dirait. J’ignore ce qu’elle vient de faire, je ne vais pas trop cautionner sur ce coup, car dans ce contexte, et à ce moment, ça n’a rien de dramatique, et ça n’a pas vraiment aucune importance, fin pour l’instant, ses débordements sont passables, oui, passables… Et puis elle va pas quand même se mettre à me taper sur les nerfs ? Quoique il lui faut bien plus pour y arriver...

(désolé c'est laid, je me rattraperais la prochaine fois.)