Irène ~ Les cachots - 15h03

C’est l’heure de ma sieste. La Tweedy vient de me préparer son plat à base de salade vierge, et ça m’a suffit avant que j’avale deux nouveaux steaks que je me suis moi-même préparé. J’en ai brûlé un d’ailleurs, il était immangeable mais je l’ai quand même avalé ce gros con, et j’ai pas de goût enfaite. Pour moi, tout les aliments ont le même goûts. Bref, les deux steaks, c’était pas suffisant, j’ai donc absorbé deux litres de jus de citron. D’un coup. Après, des bananes, trois. J’en ai gardé une avec moi. Donc voilà, je suis rassasié, comblé. J’ai rien de prévu cet après-midi, hormis ma sieste habituelle. Je sens que la chemise que j’ai chopper à Keely va exploser – déjà j’étais serré dedans tellement ce mec est mince pour moi- donc là, avec un ventre tracé aux abdos fins, je crois pas que Keely sera content. Donc je la balance, je sais pas ou elle échoue, je suis Proudhon où l’anarchisme, vous connaissez non ? Donc voilà, torse nu, un beau torse, noir et laiteux, avec des impacts, des blessures cicatrisés et des bleus par-ci et par-là, sans pour autant altérer sa beauté. J’arrive au cachot. Mes cachots. Mon antre à moi. Les cachots, c’est mon lit n°2, ma seconde maison. Y’a souvent personne et l’odeur de la rouille ne me dérange pas, loin de là. D’habitude, je me pose par terre, là ou jadis de pauvres criminels siégeaient. Mais là, je viens de réquisitionner le gros morceau de granit ou de marbre ou je ne sais pas quoi. Ma pièce à moi, c’est huit pieds carré, quatre murailles de pierre de taille et une botte de paille où les prisonniers étaient censés reposer et dormir. Je pose ma banane et je m’étends, prêt à voyager à Jothun quand une femme pénètre mon rayon. Oula elle fout quoi là. On était bien clair les gars, dès la première semaine : Quand l’horloge arrive à 15h, personne ne vient me déranger au cachot… Et jusqu'à maintenant, il n’y’a eu jamais de connards pour oser me dévisager… Je lève la tête et je regarde une… la newnew, elle est belle, elle m’attire, mais ça s’arrête là, et ce n’est pas un prétexte pour qu’elle reste ici, ni dans ce jeu. Mais je comprends, elle est pas au courant des règles, MES règles. Je vais pas lui expliquer, j'aime pas me répéter, fallait être présent dès le départ ma jolie. Et puis, formuler des phrases, c'est pas trop mon truc. Bon. « Non » Elle le sait déjà ça ? Je préfère le lui rappeler, pour qu’elle se barre. J'aime pas le changement, j'aime pas du tout ; et cette fille m'inspire le changement vu que je m'étais habitué à trente têtes, et en rajouter une autre à mon mémoriel virtuel, ça m’intéresse pas vraiment...

Normalement la curiosité et l'inconnu ne m'excitait pas plus que ça. C'est vrai que mis à part ma petite personne et peut-être les quelques personnes intéressantes ici - s'il y en a vraiment - rien d'autres ne m'intéresses réellement. Pourtant, pour une fois, j'avais cette envie de découvrir ce château dans lequel je savais qu'une place, aussi petite soit-elle, était faite pour moi. Bref, ce coin que je voulais voir de mes propres yeux et non plus à travers un écran, cette horrible chose qu'était le cachot. Vêtue d'une robe en dentelle crème, on me dirait tout droit sortit des cieux, telle une petite vierge. On pourrait presque y croire hein, si ce décolleté ne plongeait pas jusqu'à mes seins, toujours pour cette touche que je qualifierais de sexy, quand d'autres trouveraient ça plutôt vulgaire. Au sous-sol, je me retrouvais devant une lourde porte, lourde parce que j'eus presque du mal à l'ouvrir, quand une odeur vint remplir directement mes narines, me faisant faire une grimace. OUTCH, y'a quelque chose qui bougeait au loin. Pas du style peureuse, je me reculais tout de même, avant de remarquer que ce n'était pas une chose. Quoique... mais plutôt un homme, noir de peau, Ezéquiel si ma mémoire est bonne. « Non » La voix du bonhomme m'atteignait comme s'il était à côté de moi. C'est qu'il m'en foutrait la chair de poule en plus. Bras croisés sous ma poitrine, j'avançais vers la chambre de notre ami - puisqu'il semble y être bien installé - restant dans l'encadrement de la porte. Puis je soulevais le bas de ma robe, me rendant compte qu'elle traînait sur ce sol trop poisseux pour cette beauté. « Qu'est-ce que je peux faire pour avoir un oui ? » Lui demandais-je d'une voix suave, sur un ton de compromis. Je m'approchais encore un peu de lui. Visiblement, il ne doit pas avoir l'habitude qu'on lui résiste. Visiblement, il ne sait pas que ce n'est pas un mec comme lui qui me fera peur. Personne ne me connait ici, personne et personne ne sait de quoi je suis capable...

Elle approche. Faut pas, faut pas. Donc moi, quand elle ose pénétrer le périmètre que j’ai réglé à cinq mètres, mes sens primitifs se mettent au travail pour pouvoir décoder sa fréquence. Faut pas qu’elle approche, car dès qu’on dépasse le cadre des barreaux au-delà de 15h, ça risque de merder. J’ai déjà prévenu le staff, et aussi les candidats, donc on était clair. Avec sa robe de merde, je sais pas ce qu’elle me veut. Franchement cette fille, c’est un mystère que j’ai pas envie de connaître. J’étais clair non ? J veux pas la voir, et je ne veux pas la voir prochainement. J’ai mes propres arguments pour ça, mais quand elle s’approche encore plus, je perds ma position ‘d’étalement’ et je me retrouve sur mes deux coudes. Elle veut quoi bordel ? C’est la question N°1 que je me pose… Je la connais pas, elle est nouvelle, elle est pas dans ma base de donnée, et ça m’emmerde vraiment ça. J’ai rien contre elle, vraiment, j’ai juste pas envie de faire l’effort de la rajouter à mon cercle. Ce que je connais sur elle : peut être une attitude hautaine largement perceptible, de petits différents avec les autres lors du prime, mais à part ça, c’est quedal, rien, niet, nada ! Un autre argument pour la virer avant que je commence à la connaître. Les postes sont pleins. J’ai recruté tout mon monde, y’a plus de place pour une future postulation. J’ai mon moyen de divertissement n°1, ma newbie (divertissement n°2), mon ornithorynque apprivoisé, ‘baignoire’, ma scientifique, la Tweedy et ma colonisation Ariana que j'ai annexé par simple envie absurde. C’est tout, et ça me suffit. J’ai pas envie d’en rajouter une autre… Je suis zen dans mon groupe qui a appris à me connaitre et a appris le mode d’emploi. Quoique je ne suis pas obligé de l’ignorer après tout, vu qu’elle s’approche encore plus, et qu’elle semble ignorer mes regards froids et percutants. Ok. J’comprends le style. Elle se prononce avec sa voix de piapia horrible. Lorsque le son d’une voix atteint mes oreilles, je ne réponds pas sur le coup. Une fois que mon cerveau reçoit l'information que quelque chose à l'extérieur veut communiquer avec moi, je commence à préparer mes phrases longuement, à l’intérieur de mon encéphale. Et ma tête s'incline sur la gauche en la direction de celui qui a commit l’acte suicidaire de me parler. Toujours étalé, mes coudes sur le sol, je la regarde. Genre elle veut acheter ma voix cette conne ? Faut voir après ce qu’on me propose, car c’est pas de la purée quand même. Je suis peut être pas dur en affaire, mais les comptes d’épicier, ça me connait largement ça. Y'a planète XX qui défile dans mon esprit là... « Genre. » Il y’a la possibilité d’inclure un point d’interrogation à la fin, mais vu que j’ai pas trop envie, je laisse l’intonation comme ça. Et puis, elle le sait pas ça, mais ceux qui m’ennuient, finissent toujours par se faire éjecter par une fenêtre… Qu'elle évite de m'ennuyer alors, car dès qu'on plonge dans mon bassin, y'a plus moyen de rebrousser le chemin, malheureusement...

Les cachots. Ezéquiel. Autant dire, deux éléments qui à la fois, allaient bien ensemble et pouvait foutre les jetons à toutes les chochottes du château. C’est sûrement pour ça que personne n’avait osé s’aventurer là, à quinze heures, comme il l’avait fixé. Qu’on se le dise : je ne suis pas comme les autres. Un mec qui n’hésite pas à étranger ou étouffer des filles, mine de rien, ne me fait pas peur. Je sais aussi que, avec ma chance, je ne serais jamais dans sa liste de victimes : il allait sûrement se barrer dimanche et visiblement, il n’a recourt à la violence qu’envers les demoiselles qu’il « aime bien ». Comme je sais que ce n’est pas le cas avec moi, je n’ai pas à craindre pour ma vie. Toujours appuyée sur l’encadrement d’une porte, très proche de celle de sa « cellule », je fixais longuement le mâle qui se croyait dominant, allongé à terre. Alors c’est ça son secret : se réfugier dans un endroit clos, à l’abri des regards… pour se transformer en monstre peut-être ? Je venais de le déranger et j’allais en payer les pots cassés à tous les coups ? Ou peut-être qu’il ne voyait pas ma demande d’un bon œil. Un oui de plus ou un oui de moins, je n’étais pas à ça prêt. Sachant pertinemment qu’ils m’adulent déjà tous, il me faudrait tout de même un nom pour équilibrer la balance. Après, à tous les coups, il pouvait même se barrer dimanche en même temps que moi. Les autres, après notre « convocation » le voudrait bien. Personnellement je m’en fiche : s’il n’a pas été encore arrêté par la police, c’est qu’il n’est pas dangereux. Pourtant, j’étais sûre et certaine que l’on pouvait collaborer, lui et moi. Par collaborer, j’entends un petit peu baiser, évidemment, parce que j’avais cru entendre qu’il était en manque... et moi les grosses, je les aime bien. « Genre. » Je levais un sourcil, agrippant toujours quelques pans de ma robe entre mes mains. C’est tout ? Un simple genre, sans même une intonation de la voix. En plus il parle maintenant avec des phrases d’un seul et unique mot. Très bien, j’allais « jouer » son jeu : je fis de nouveaux pas vers lui, m’arrêtant à la limite de sa cellule. Là, je crois que les cinq mètres étaient complètement outrepassé. Je levais alors ma robe de vierge pour lui laisser entrapercevoir mes jambes : longues, galbées, à peine bronzées et à faire bander plus d’un gai. Si juste après ça, il ne me sautait pas dessus…

Cette fille me propose de me divertir et me faire oublier cette nomination qui pèse sur mes épaules. D’accord, je vois le genre. Cette blondie n’est donc pas si inintéressante, en partant de ce que je peux voir actuellement. Je dirais même que cette conne me ressemble, à moitié. Si moi, je ne reculerais devant rien afin d’accomplir ce qui m’a été incombé de faire, elle, de son côté n’hésiterait pas à se faire sauter pour préserver sa présence et son temps de jeu au sein de ce nid, et ce compromis qu’elle vient de me proposer en est la preuve formelle que cette fille ne recule devant rien. Elle commence à m’intéresser progressivement au fur et à mesure qu’on s’entrechoque visuellement. Sa beauté n’est pas à négliger et son caractère, comparé à d’autre dans ce foutu nid n’est pas a chié, selon moi bien sûr. Cette fille commence invraisemblablement à m’intéresser, moi qui étais contre le changement et sa présence. Quand elle leva sa robe pour me montrer ce qu’elle cachait derrière, c'est-à-dire un morceau plus gros que je ne le pensais, elle marqua des points dont l’optique ou son envie fusionna avec la mienne. Ce geste suicidaire de sa part ne fit que réveiller la bête sexuelle qui sommeille en moi. Cet acte eu le malheureux effet d’alimenter mes membres pour qu’il se projette silencieusement vers le corps si gentiment proposé par la jeune femme. D’habitude, c’est moi qui choisi les corps photographiés sur un catalogue pour mes séances, et seulement selon mes choix et critères, je filtre d’habitude toute les pages avant de choisir, et le choix est bien loin parfois, mais dans ce nid, je suis obligé d’opter pour ce lot de divertissement qu’on vient de me parachuter du ciel, c'est le seul pour le moment et je dois bien l’avouer qu’il n’est pas si mauvais qu'il en a l'air. Désolé pour toi blondie n°4, tu viens de mettre le bouton ‘on’ sur une partie enterré de mon corps, une partie que j’avais décidé de laisser en paix il y’a de cela deux semaines. J’attrape son morceau de chair et je nous mène contre un mur, au coin de la pièce. Ma main droite agrippe ses fesses et accentue ainsi l’effet de ‘non-retour’ et je doute fort avec le peu de logique que j'ai que cette femme ait songé un moment à cette possibilité car elle s’imagine bien ce que mon corps peut lui proposer. Ma main gauche enroule le bas de son ventre et je laisse mes lèvres tomber lourdement vers les siennes, puis rapidement vers son coup pour s’éterniser un peu sur ce dernier. D’habitude, il n’existe qu’un seul organe qui puisse m’intéresser chez elle, mais il se trouve que je viens tout juste de dépoussiérer mes envies, et que de commencer avec les préliminaires ne serait pas quelque chose en trop... un peu oui car l’excitation commence à me gagner, mais j’ai toujours été patient, toujours…

Mes techniques étaient diverses et variées, pour appâter les hommes. Certains sont plus facile à attraper – Andreas par exemple – d’autre ont besoin d’un « compromis », comme Ezéquiel si présent. C’est vrai que ma robe/grand-mère ne me m’était pas assez en valeur pour pouvoir exciter le beau mâle de devant moi, j’aurai sûrement mieux fait de venir habillée en minishort et maxi décolleté (bien que l’actuel était plutôt pas mal !). Impossible n’est pas Irène, comme on le dit très souvent. Lui montrer mes jambes avait, visiblement, suffit pour réveiller la bête. Après, je ne pouvais pas le blâmer : avec des jambes pareilles… Rapidement mon corps se retrouva pris entre l’un des murs du cachot et le corps sculptural du jeune homme. Je ne pouvais plus bouger et si j’en avais besoin, je ne pouvais pas non plus me débattre, mais sérieusement, ais-j’envie de cela ? Ce dont j’avais envie sur l’instant t était de ne faire qu’un avec lui et frissonner sous ses mains monstrueuses. Ne plus penser à rien et subir ce qu’il va suivre, un sourire à mes lèvres bientôt débordantes de gémissements. J’imaginais bien qu’il les faisait crier les filles, Ezéquiel, quand il a besoin de se vider. J’acceptais sans mal d’être une énième, mais première ici. Peu m’importait, ce qu’il avait fait et de sa sanction quelques dizaines de minutes plus tôt. À présent, son être était collé au mien, ses bras encerclant mon corps comme un étau. Bizarrement, j’avais cru qu’il était du genre à faire sa petite affaire sans ménagement et sans complaisance. Bon, il ne me ménageait pas plus que cela et on pouvait dire adieu aux complaisances, mais il n’était pas aussi sauvage que dans mes pensées les plus profondes. Bof, après tout, ça n’était pas plus mal, l’ambiance était assez glauque pour me faire accepter ses préliminaires. Les lèvres d’Ezéquiel se pressèrent alors contre les miennes sans crier garde, avant de les sentir dévier dans le creux de mon cou, que je lui offrais en le tendant sur le côté. Je fermais les yeux, tachant de garder ma robe soulevée au niveau de mes jambes, mais très vite mes mains se callèrent dans la nuque du noir de peau, quant mon corps commença à se cambrer sous ses baisers. Un sourire gaga s’installa sur mon visage, cette fois, il avait réussi à m’exciter plus que je ne l’étais. Mes doigts s’enfoncèrent en surface dans sa peau ou plutôt ses vêtements, jusqu’à atteindre ses fesses. C’est que je donnais beaucoup de signaux, lui montrant mon envie et ma disposition à lui. Mon doigt tirait sur son pantalon de trop, alors qu’à mon tour, je me laissais aller à l’embrasser fougueusement sur ses lèvres. Après, qu’est-ce que je risque à prendre des initiatives ? Encore une fois, il ne me fait pas peur. Sûrement pas comme ça. Que son corps soit monumental et massif contre le mien filiforme ne me procurait tout autre chose que de la peur. Mes mains s’agitèrent toujours contre les vêtements d’Ezéquiel. J’avais envie de le libérer de ceux-ci, comme j’avais envie de le voir m’ôter cette robe. Avec tout ça, s’il n’avait pas compris que j’étais disposer à être sienne… oh quoique, il serait plutôt du genre à ne pas attendre mes signaux pour se faire plaisir avec mon corps.

J’attendais ce moment avec impatience. Je me libère moi-même et je libère ce géant primitif dont l’une de ses premières occupations est bien évidement le sexe. Après le boulot, l’institut m’offrait toujours un trophée de victoire pour la nuit, et ce n’était sans honte que j’acceptais ces cadeaux cherchant principalement à me récompenser et à me motiver encore plus pour la suite. A la venue dans ce jeu, on m’a promis une grosse récompense, sans oublier les bonus de signature qu’étaient les femmes de ce nid. Pour l’instant, cette newbie vient d’apparaitre au bon moment, à un instant X ou j’allais surement foutre une connerie avec une candidate au pif, avec la plouf-plouf ou bien la bouteille peu importe, ça aurait été un procédé de hasard, ouais de hasard car je n’avais plus rien à perdre, en étant nominé de la sorte. Autant cramer une conne avant mon départ. Après cette nomination que je pressentais l'arrivée, je peux finalement me divertir et m’occuper pendant un long moment de ...plaisir. Cette fille ne recule devant rien, et la voir me laisser l’exploiter dans tous les sens propres du terme amplifie cette excitation qui parcoure mon corps, étonnante machine de guerre. Devant ses baisers profonds et provocateurs, je ne pouvais m’abstenir de lui répondre, à ma manière, c'est-à-dire en lui caressant ses formes cachées par une robe blanche à la qualité médiocre, doucement, puis frénétiquement sans pour autant laisser mes lèvres explorer d'une manière bestiale et accentuée ses lèvres plates et finement dessinée. Le fait de voir son obstination explicite à vouloir me débarrasser de mon jean multiplia mon envie de sauter les étapes et de passer directement par la case la plus importante, c'est-à-dire la fusion extrême, mais non, la patience faisait des ravages sur mes pulsions, et ça avait en quelque sorte un effet d’anabolisant qui rendait le moment encore plus jouissif. J’arrête de faire travailler ses lèvre un moment et je l’épluche de sa robe de merde, franchement à chié que je jette non loin de là, si l’envie de déguerpir lui venait par la tête, acte qui serait malheureusement suicidaire… Ce truc est d’ailleurs plus long à enfiler qu’à enlever, donc si quelqu’un passait par là, il aurait surement l’occasion de jouir de ce qui se cache derrière sa robe, c'est-à-dire un corps de rêve, un corps qui maintenant, est à mon entière disposition, entouré de deux bras imposants. Mon emprise tentaculaire et insidieuse n’est qu’un avant-gout de ce qu’elle endurera avec moi, et j’en doute fort qu’elle ait un jour rencontré une chose qui me ressemble... Je serais son meilleur coup, c’est sûr. Enfaîte non, personne ne viendra nous déranger dans ses cachots ma belle, il est que quinze heure, donc nous serrons seuls un bon moment, ce qui accentue beaucoup plus les frémissements qui se font sentir dans le bas-ventre. Mon corps n’a pas perdu sa froideur qui le caractérise, même durant des instants pareils, et lorsque sa peau blanche entre en contact avec la mienne, celle de mon torse nu, je ne peux dire qu’elle paroxysme elle devrait être entrain de vivre, en ce moment. Une froideur cruelle, voir percutante selon les dires de mes précédentes rencontres. Je déboutonne finalement mon jean avant de le laisser tomber par terre, ne laissant plus qu’une seule barrière avant de lui laisser découvrir ce que la nature m'a offert de si beau. Cette conne vient de me prodiguer des sensations analogues à celle de l’héroïne, et lui laisser l’ultime tâche d'inaugurer le spectacle et de libérer mon oiseau en cage, ne faisait qu’intensifier cet effet…

Même dans un moment pareil, de liberté totale, je savais que les caméras étaient en train de nous épier. Que tôt ou tard, cette « association » avec Ezéquiel sera sûrement révélée au grand jour et que les autres iront jusqu’à me jeter de plus grosses pierres, par rapport à celles qu’ils me jetaient déjà. Ils : les autres candidats, le black comprit. Cette idée me fit d’autant plus sourire, que tout cela se passait dans les cachots, pas forcément le lieu d’un pur romantisme, mais un lieu qui collait bien à la personne d’Ezéquiel (une peu glauque). Callée comme je l’étais, je ne pouvais plus revenir en arrière. Je ne pouvais plus me rétracter sur mon envie de « collaborer » avec lui. Sérieusement, allais-je le faire ? Evidemment que non : Irène n’est pas du genre à passer à côté d’une partie de jambes en l’air, peu importe ses « crimes ». Ouai non, je ne pouvais pas dire ça. Je ne pourrais pas baiser avec un violeur ou un tueur, mais malgré la grande convocation de Cupidon, je ne considérais pas le jeune homme dans l’une des deux catégories. Cette masse de muscles et de bizarreries devait être autre chose… et sûrement un bon amant. Cela commençait bien d’ailleurs : des préliminaires que je ne côtoyais même pas tout le temps et qui me laissaient présager un bon moment à venir. Oui, dans ce coin de cachot ; dans ce coin même où la pénombre étaient presque reine et où le corps sombre d’Ezéquiel se mêlait presque à la mienne, blanche impure. Nu contre nu, je sentais la peau étrangement froide du jeune homme. En fait, ce n’était pas une découverte, puisque celle-ci avait été abordée avec Tweedy ou une autre de ces minettes, je ne sais plus. C’était tout de même la première fois que j’étais confrontée à celle-ci. Contrairement aux corps bouillonnant de mes autres conquêtes, son corps était froid, presque glaciale, mais néanmoins, pas moins excitant que les autres. Au contraire, une fois son corps dévoilé, je pouvais entièrement m’exprimer sur son physique qui, comme je l’avais « imaginez » était plus qu’excitant. Mais la question de mon jugement sur son physique n’était pas à l’ordre du jour. Peu importait qu’il soit beau ou non, je me devais à présent de satisfaire et son envie et le mien, en passant par le séparer de ce sous vêtement de trop. Mes mains longèrent son corps en ses côtés, afin de l’atteindre, mes doigts légèrement fins passant dans celui-ci et se plaquant des un premiers ses fesses, avant de deviner, yeux fermer, son anatomie frontale. Contrairement à lui, la patience me faisait défaut. Sans tarder plus longtemps, mes doigts le débarrassèrent de ce bout de vêtement entravant à leur moment de dépravation, qui rejoignait son jean à ses pieds. Un coup d’œil vers la « bête » et un sourire s’installa sur mon visage. L’une de mes mains s’en chargea, alors que j’écartais les jambes et l’incitait à venir se coller à moi plus encore, en enroulant une de celles-ci autour de sa taille. Que faire d’autre ? Ezéquiel est le mâle. Le mâle dominant ici. J’étais à l’origine de ce moment et, même s’il m’avait donné la faveur de le découvrir entièrement, il devait me posséder ici, maintenant, dans la seconde qui suivait.

Le sexe me donnait des sensations analogues à celle de l’héroïne : La jouissance que j’éprouvais était à chaque fois plus brève, avant le retour du désir toujours plus fort. L’euphorie se dissipait, mais le besoin revenait toujours, plus bestial et plus féroce que jamais. Les mégots de mes vêtements finirent par retrouver le sol, dévoilant ainsi la machine de guerre que je cachais sous mes obstacles en tissus. Ma machine de guerre. Ma plus belle création, celle que j’ai longuement entretenue et pris les soins de recharger à chaque fois, lors de mes nombreuses conquêtes, très nombreuse même. Elle jette un coup d’œil vers ce qui se trouve être le bâton nécessaire pour faire marcher sa plastique de poupée qui faut le dire, n'était pas négligeable. Elle était autant plus excités que moi. Son sourire malicieux ne servi notamment pas à décrire cette magnifique conception de la nature, ce merveilleux canon de chasse, ce pourfendeur extra puissant avec double cylindre dont la capacité de frappe est similaire à celle d’un 22 long riffle subsonique à pointe creuse, oui, je possède la meilleur des armes, alliant précision, effet, finesse et contrôle pour une durée plus longue. Je ne me trimbale jamais désarmé, car cet arme reste la meilleur, vu qu’elle est incrusté en moi et donne des effets secondaires à la victime, des effets qui s’étalent sur une longue durée, voir même éternel et qui ne sont pas éphémère, comme les armes à feu en général. Sans oublier que cette machine est extensible à l’infini… Ses caresses soigneuses alertèrent ma lance-roquette et firent croitre mon appétit de plus en plus. Ses touchés fins et précis laissèrent la bête au niveau n°1 de sa physionomie certes, mais elles restaient des caresses excitantes qui multiplièrent mes pulsions par mille, voir dix mille vu qu’a cet instant, ma patience éclata, cette patience qui s’estompa malheureusement lorsque cette jeune femme blonde et bandante m’incita à la pénétrer, chose que je n’allais surement pas m’abstenir de faire. Nous nous sommes après tout rapprochés pour cela non ? Donc à quoi bon revenir à ce stade de non retour. Ma peau noir se mêla à la sienne pour former une seule unité, dans une symbiose brûlante qui vacille entre l’extase et le paroxysme de ma victime. Mes premiers gestes sont au grand début léger et au ralenti, puis au fur et à mesure, mon canon se dilate et accède à la forme n°2, plus imposante que la première, plus féroce et plus brutale sous l'effet anabolisant des pensées érotiques qui traversent mes pensées en ce moment. Je laisse filer parallèlement par ci et par là des baisers fougueux, des caresses superficielles, tantôt sur ses seins, tantôt sur le reste de son corps, ses fesses, ses hanches… J’évite quand même de forcer sauvagement sur la chose car elle risque de crever, moi qui vient tout juste d’être nominé pour violence, mais parfois, je laisse paraître ma signature, ma marque de fabrique, et mes pulsions se déchainer violement contre ce corps qui à présent, n’a plus de réels secrets pour moi, vu que je l’ai exploité au complet…

L’excitation me brûlait la peau. L’impatience me brûlait la peau. Sa peau glaciale me brûlait la peau. Tout était tel, qu’en l’espace de quelques instants, je ne sentais que ma peau blanche devenir aussi ardente que le cœur d’un brasier. Pas même les mains puissante d’Ezéquiel m’extirpant de ma robe ne pouvait rivaliser avec cette chaleur. Pourtant, je n’étais pas restée inactive dans ce coin sombre. J’avais achevé de le déshabiller et par conséquent, de le mettre au même niveau que moi. À présent, je le laissais s’approprier mon corps comme il le souhaitait. Je restais maîtresse de mon corps, mais je le laissais décider du moment fatidique. Je le laissais décider du moment propice en accord avec son excitation. De toute manière j’étais prête à ce qu’il fusionne nos deux corps… ce qu’il fit sans crier gare quelques secondes plus tard, me décrochant au passage un râle mêlant douleur et plaisir. Le premier d’une longue série, tout comme ses vas et viens, commençant à une allure au-dessous de la normale. Finalement, ils prirent une plus vive allure, soulevant lourdement mon corps élancé, contre le mur aussi frai que sa peau ne l’était étrangement. Mes mains s’enfonçaient peu à peu dans sa peau d’ébène, tandis que mes lèvres s’écrasais tantôt sur celle-ci, tantôt sur ses lèvres, et parfois mon front s’écrasait sur son épaule, pour étouffer mes râles trop expressifs. D’ailleurs, il ne m’épargna pas des quelques coups plus rudes, plus brutaux. Telle une bête. Finalement, l’effort passé, l’extase et l’ivresse des ébats montèrent dans mon sang aussi rapidement que l’adrénaline, me faisant presque planer l’espace de quelques secondes. Mon corps se cambra aussi brusquement qu’il frissonna d’un seul coup. Mes yeux, que je tenais fermé depuis presque le début, se rouvrirent, alors que mes doigts étaient près à ensanglanter totalement le dos du mâle, à s’enfoncer un peu trop dans celui-ci. Je ne disais rien. J’attendais. À présent je me rendais réellement compte que je venais de baiser avec le grand noir. Celui là même qui s’était montré trop violent par le passé. J’en avais toujours rien à faire et pourtant, je continuais à le fixer, silencieuse. Seule ma respiration difficile se faisait entendre dans le calme plat des cachots.