→ Losing things
le 07/05 à 10h02
avec Hamad.

Bon sang ! Je l’avais y’a même pas deux secondes autour poignet. J’en suis sûre. Bon sang. Putain. Il est où. Je déglutis. Je défais le lit, secoue la couette à plusieurs reprise, passe sous le lit. Deux fois. Je commence très légèrement voire complètement à m’énerver. J’essaie de rester calme. Rien à faire. Je fouille dans le tiroir de la petite table de nuit. Je le saccage serait le bon mot. Je passe comme une furie de pièce en pièce. Ne fais absolument pas attention lorsqu’il s’agit de mes affaires que je désordonne. Au pire, une fois que je l’aurais retrouvé, je reviendrais ranger. Il n’y’a aucun problème. Mais pour l’instant, je sens les battements de mon cœur redoubler de rythme alors que je me dis l’avoir perdu. Réellement perdu. Et, que c’est comme chercher une aiguille dans une énorme botte de foin. Je cours littéralement dans les couloirs, comme si courir va rendre ma recherche plus rapide et efficace. Blague. Je ne sais combien de pièce j’ai ratissé mais là, maintenant, je déboule dans la salle de bain. Et, je commence à foutre le bordel dans la pièce. Je vide les tiroir un à un, parce que je me dis: on ne sait jamais. Je m'accroupie au sol, pose mes genoux contre le carrelage, et je me mets à chercher au sol, à tâtons. « Putain… » je marmonne entre les dents.

Je comprends rapidement qu’il n’est pas dans le bordel des tiroirs. Je commence sérieusement à m’agacer. Et, je crois que ca se traduit par mes gestes de plus en plus nerveux et brusques. Le château est si grand que je me démotive rapidement. Mon esprit s’enivre de pensées pessimistes au possible. Mais, je dois le retrouver. C’est pas une question de survie, mais en fait presque. C’est que j’y tiens beaucoup. Voire énormément. Trop de choses y sont liés pour que je puisse m’en séparer de cette manière. Une perte, sérieusement. Non. Pas question. Trop symbolique. Une valeur sentimentale comme dirait l‘autre. Mes frères me l’avaient offert. Vous comprenez. J’entends quelqu’un pousser la porte de la salle de bain, y entrer. Je ne bronche pas, toujours à genoux, attelée à tout remettre pêle-mêle dans les tiroirs. Après tout, on est pas forcé de parler. D’autant qu’il n’a pas l’air plus prédisposé que moi en fait. Je finis par me relever. Je fais face au miroir mais mon reflet ne m’intéresse franchement pas. Et, je commence à fouiller dans ma trousse. Je ferme le petit machin pour bloquer l’eau et déverse le contenu de ma trousse. C’est à ce moment là qu’Hamad me demande si je cherche quelque chose. « Oui » je fais limite plaintive en trifouillant entre les bouteilles de gel douche, shampoing. Je lâche un soupir. « Tu n’aurais pas vu un bracelet ? » je demande en vrillant mon regard vers lui. « Il est en argent tout simple et, tu vas trouver ca ridicule bref, il y’a des…comment on appelle ca déjà, des espèces de mushroom qui y sont suspendu » je détaille ensuite en parlant avec mes mains, replaçant une mèche derrière mon oreille entre temps, histoire qu’il visualise la chose si jamais il l’a vu quelque part.