ANOTHER HEART CALLS
W/ KEELAN, 8 JUIN (21H43)

Je me balade sans trop de bruit, allant d’ici à là-bas sans vraiment m’arrêter. En fait, je ne sais pas trop où je m’en vais, et ce que je veux faire. Mais étrangement, je suis convaincu que je cherche quelqu’un. Qui? Bonne question. Il y a comme un trou dans ma mémoire, à ce niveau, justement. Je scrute les visages des candidats qui croisent ma route, les fixent avec une intensité soutenue… ils doivent me trouver étrange, aujourd’hui, mais ce détail me passe au dessus de la tête, comme beaucoup d’autre chose en ce moment d’ailleurs. J’ai dû louper quelques épisodes, depuis le début de la semaine, que j’ai traversé comme dans un épais brouillard. La fatigue, les insomnies, ça ne me fait pas clairement pas. L’humain n’est pas constitué pour se passer de sommeil aussi longtemps, ou pour dormir aussi peu, ce qui est mon cas présentement. Une à deux heures par nuit, ce n’est pas suffisant pour l’être que je suis! Pour personne, en fait. Je passe par les écuries, que je suis persuadée de trouver vide. Erreur, il y a bien quelqu’un et je le remarque à peine lors de mon premier passage. Mais quand je rebrousse chemin, je m’arrête en voyant Keelan installée sur un tat de foin, dans le coin d’une box vide – elles le sont toutes, mais passons. Je m’avance à sa rencontre, puis me pose à ses côtés en silence, ma tête allant se poser sur son épaule, lasse. Je ne dis rien, j’ai juste besoin d’être là, à ses côtés, en ce moment. Peut-être était-il cette personne que je cherchais, un peu plus tôt. De là à me souvenir pourquoi, par contre, j’ai toujours ce vide dans ma tête… ça me viendra. Plus tard.

Les écuries. Un lieu où je ne me rendais pas souvent. Y aurait des chevaux, je dis pas, mais là… C’était juste des box vides. Pas grand intérêt. Si ce n’est se trouver un coin calme, éloigné des autres candidats. Ce qui n’était pas une mauvaise chose. Quitter un peu toute cette agitation. Se retrouver avec soit même. Je ne faisais pas parti de cette catégorie de personne qui recherchait absolument la compagnie. Tout ça pour dire, qu’en cette fin de soirée, j’avais décidé de m’y rendre. Juste après le diner. Repas copieux d’ailleurs, auquel j’avais participé à la réalisation. J’aimais faire la cuisine. Plutôt rare pour un homme, mais c’était mon cas. Bref, il devait être aux alentours de 22h, et me voilà dans un box, assis tranquillement sur une botte de foin. Tranquille, je l’étais, oh oui. Ne faisant rien d’intéressant, je m’assurais ainsi que les caméras ne soient pas braquées sur moi. Evidemment j’étais filmé, mais je doutais qu’ils décident de diffuser à l’antenne, un mec assis qui ne faisait strictement rien. Contrairement à beaucoup par ici, je ne recherchais pas à attirer l’attention. L’exposition médiatique en sortant de cette émission sera pour ma part les inconvénients.
Anabel finit par débarquer dans mon champ de vision. Elle s’installa à côté de moi en silence, et se contenta de poser sa tête sur mon épaule. Toujours sans dire un mot. Mon épaule semblait être un lieu confortable à l’évidence. On resta comme ça, quelques temps, avant que finalement je ne prenne la parole. « Ça va ? » Ces derniers jours, je la sentais un peu différente.

Me poser là, sur son épaule, m’apparaissait comme la chose la plus naturelle à faire. C’est étrange. Keelan était un peu mon repère dans cette aventure, la personne en qui j’avais le plus confiance, celui avec qui j’avais l’impression de le plus moi-même. Je pouvais tout lui dire, je le sentais dans le fond de mon être, même si pour moi, parler n’était pas toujours facile. J’avais cette fâcheuse tendance à me refermer sur moi-même lorsque je vivais des choses difficiles, lorsque les émotions étaient trop fortes, lorsque les remords envahissaient mon esprit, et ma vie tout entière. C’était au prix de grand effort que je lui avais avoué toute cette histoire avec Ezéquiel, mais il avait fallut, tout au plus, trois semaines avant que je n’agisse de la sorte, croyant à tord que la situation se calmerait d’elle-même. Grave erreur, et ce qui s’était déroulée la veille en était la preuve. « Ça va ? » ma questionna-t-il, et toujours la tête posée sur son épaule, je la secouais légèrement. « Non. » Je ne me penchais pas d’avantage sur la question, et s’il me la posait, c’est qu’il avait compris que quelque chose n’allait pas. Il apprendrait bientôt les raisons de mon changement d’humeur, et de cette insomnie qui me tenaillait depuis le début de la semaine. Mais pas tout de suite. « Toi ? » lui demandais-je, non pas par politesse, mais par réelle sollicitude. On ne s’installait pas seul dans un box d’écuries vide quand tout allait bien. Pas dans mon monde, en tout cas.

 « Non » De ça, je m’en doutais, sinon je n’aurais pas posé la question. Au moins avait-elle le mérite d’être honnête. Elle aurait pu simplement se contenter de me dire oui et basta. Mais elle se doutait bien que je ne l’aurais pas cru de toute manière. J’étais attentif, et j’avais bien remarqué son comportement agité de ces dernières semaines. Seulement je n’en connaissais pas l’origine. Serait ce Ezéquiel encore et toujours ? Quelque chose me disait qu’il y avait de ça, mais pas uniquement. Non il y avait plus. Mais quoi ? Telle était la question. Peut être était ce en rapport avec son partenaire ? Je n’avais pu m’empêcher de constater leur attitude étrange tous les deux lorsqu’ils étaient dans la même pièce. Tant de questions sans réponses. « Toi ? » me retourna t’elle en retour. J’étais tenté de lui dire que je pétais la forme, mais ça serait lui mentir, et pas correct vis-à-vis d’elle. « ça ira. » Bon bah comme ça c'était fait. On répondait en mono syllabe. Il fallait comprendre, que non, ce n’était pas spécialement la grande forme, mais que ce n'était qu'une question de jours. Ça me passera. De toute façon, je préférais me concentrer sur son cas. Plus intéressant. Je préférais largement être celui qui écoutait, plutôt que celui qui se confiait. « Je peux faire quelque chose ? » Que voulez vous, c’était plus fort que moi, j’avais toujours envie d’aider. On pouvait difficilement m’en tenir rigueur. Croyez bien que je serais même prêt à m’auto-nominer si elle me le demandait, rien que pour tenter de virer Ezéquiel. Une bien belle connerie qu’il soit lié à moi. Sinon cela fait longtemps que je l’aurais désigné.

Il n’est pas sans remarquer mes états d’âme et mon changement d’humeur. J’ai cette impression que depuis la semaine dernière, depuis mes confidences, il veille sur moi, qu’il prend son rôle de protecteur très au sérieux, et même si cela me fait une petite fleur, je n’aime pas toute cette attention que ce geste signifie. Dans la vie, j’ai appris bien vite à me débrouiller, à m’occuper de mes problèmes et à ne jamais, oh grand jamais, imposé ça à d’autres. Mais il y a des situations où on ne peut rien y faire. Je dois apprendre à accepter qu’on puisse vouloir m’aider, même si cela me dépasse. « Ça ira. » Nous formons un beau duo, lui et moi, deux âmes en peine, deux cœurs chagrinés. C’est peut-être ce qui me rapproche tant de lui, ce passé commun qui nous unit. Un lourd fardeau que nous portons tous les deux. Je ne sais pas ce qui l’accable aujourd’hui, mais comme il n’en dit rien, je ne cherche pas à en savoir davantage. Forcer les confidences, ce n’est pas ma tasse de thé. Je préfère que la conversation coule d’elle-même, et qu’on en vienne au vif du sujet, seulement quand il sera prêt à me dire ce qui lui tiraille l’esprit. « Je peux faire quelque chose ? » Non, il n’y avait pas grand-chose à faire. « T’es là, ça me suffit. » J’avais juste besoin d’un peu de compagnies, et sa présence rassurante à mes côtés était un baume sur mon être, un réconfort apaisant. « Tu crois… tu crois qu’il va partir, dimanche ? » que je lui demande, dans un murmure. J’aimerais tant espérer que le public soit judicieux et qu’il décide de l’évincer… mais je sais aussi que l’univers de la téléréalité est sadique, et qu’un personnage comme Ezéquiel fait mousser les cotes d’écoutes. Je ne comprends pas cette perversion, ne la comprendrai surement jamais.

Que pouvais je faire pour elle ? Telle était la question. Mis à part tuer Ezéquiel, pas grand chose surement. « T’es là, ça me suffit.» Si ça suffisait, tant mieux alors. Peut être me montrais je trop protecteur envers elle. Après tout on ne se connaissait pas depuis très longtemps. D'un œil extérieur, cela pourrait peut être paraître bizarre. Mais c'était dans ma nature. Et malgré le peu de temps dans cette aventure, j'avais appris à la connaître, à l'apprécier. C'était bizarre, mais je me sentais plus proche d'elle, qu'avec la plupart de mes amis. Peut être était ce parce que nous avions le même passé tragique...Je la comprenais, et vice versa. « Tu crois… tu crois qu’il va partir, dimanche ? » Très bonne question. Est ce que mon partenaire allait dégager de cette aventure à l'issue du prime ? Est ce que le public serait assez intelligent pour voir à quel point ce type était dangereux ? Et qu'il n'avait absolument pas sa place ici ? « Je l'espère. J'aime à croire que les gens seront assez intelligents pour prendre la bonne décision. » Peut être plaçais je un peu trop de foi envers le public... Mais quand même. Un type qui étranglait, étouffait et menaçait des jeunes femmes, je ne pouvais pas croire qu'on veuille le garder. Toutes les femmes devant leur écran de télévision avaient dû être révoltées, choquées, par un tel comportement. Il le fallait. Sinon je ne comprenais plus rien à la nature humaine. « La prod' n'aurait même pas dû lui laisser une chance...Ils auraient du l'exclure directement. Mais j'imagine que ça ne métonne pas tant que ça... » Après tout, ils l'avaient bien fait rentré dans cette emission, en sachant pertinemment qui il était. Avec son secret. Ils n'allaient pas jouer les surpris de découvrir le psychopathe qu'il était.

Il est tout à fait naturel que je m’inquiète du sort que l’on réserve au partenaire de Keelan, non pas car je me préoccupe de lui, mais plutôt parce que je m’inquiète de ce qui pourrait bien se produire si les téléspectateurs décident de le garder dans le château. Rien que d’y songer, je sens une boule se former dans mon estomac… mais il faut que j’arrête de songer à ça. Ils ne sont pas idiots, quand même, au point de laisser un tel psychopathe roder dans les parages, quand même? Mon voisin semble partager mon avis. « Je l’espère. J’aime à croire que les gens seront assez intelligents pour prendre une bonne décision. » Faire confiance au public, c’est le seul espoir qu’il me restait. « La prod’ n’aurait même pas dû lui laisser une chance… Ils auraient du l’exclure directement. Mais j’imagine que ça ne m’étonne pas tant que ça… » Il n’a pas tout à fait tord. Mais je sais que ces émissions sont souvent là pour faire parler d’elle, pour faire les premières pages des journaux à potins, pour créer une espèce de buzz. Un fou furieux qui s’amuse à étrangler des jeunes filles sans décence, pour sûr, ça attirera l’attention des médias. Je suis même prête à parier que dimanche, ils seront plus nombreux devant leur téléviseur pour connaître le résultat du vote, rien que pour savoir si Ezéquiel resta, ou non, parmi nous. Faites que non, par pitié. Un moment, je ferme les yeux, comme si j’adressais une prière à qui voudra bien l’entendre, puis, alors que je retrouve l’usage de la vue, je me redresse, tournant la tête vers mon protecteur. « Il faut que je te dise quelque chose… » J’ai souvenir, maintenant, de ce qui m’avait poussé à le chercher pendant un bon moment. Certains remords, notamment. Mais aussi, et surtout, car j’ai besoin de me confier à quelqu’un, et qu’il m’apparait comme la personne la plus compétente dans ce domaine. « Je crois… je crois que j’ai fais une connerie. Mais… s’il te plait, me juge pas. Je le fais déjà assez pour-moi-même… » Il doit bien se demander ce à quoi je fais référence. Je ne vais pas tarder à lâcher la bombe, et j’ai peur des dommages qu’elle pourrait causer. Mon regard se détourne, alors que je m’apprête à lui révéler l’abominable vérité. « J’ai… couché avec Andreas. » Ouch, ça fait mal. Dans la bouche, j’ai toujours ce relent de dégout qui se fait sentir, comme à chaque fois que j’y songe. C’est pas possible d’autant détester quelqu’un et, à la fois, d’avoir été incapable de résister à une pulsion aussi… malsaine que celle-ci. Je me déteste, intérieurement, physiquement, totalement.

Ezéquiel devait partir, c'est un fait. Pour le bien de tous les habitants dans ce château. Seules Tweedy et Valentina, bien trop gentilles, devaient désirer que le grand black reste. Trop naïves. J'avais juste envie de la secouer la Tweedy pour qu'elle se réveille, et prenne conscience de la dangerosité de ce type. On pourrait croire que tenter d'étrangler une candidate, en étouffer une autre, et menaçai la dernière, lui aurait ouvert les yeux, mais non. Elle traînait encore avec lui. Bref, le sujet Ezé était clos. Que dire de plus de toute manière ? On espérait juste que le public saura prendre la bonne décision. Je comptais sur eux, ils n'avaient pas intérêt à me décevoir. Anabel ferma finalement les yeux avant de les rouvrir quelques instants plus tard, et sortir une phrase perturbante. « Il faut que je te dise quelque chose… » Ah d'accord. Au vu de son ton, j'avais comme un mauvais pressentiment. En tout cas, peut être allais je enfin savoir ce qui la perturbait durant cette semaine.  « Je crois… je crois que j’ai fais une connerie. Mais… s’il te plait, me juge pas. Je le fais déjà assez pour-moi-même… » Bon là, elle m'inquiétait clairement. Que pourrait elle avoir fait ? A mon avis, elle devait sûrement grandement exagérer. Mais quand même...Au vu de son attitude, ça devait être sérieux. Elle n'osait pas affronter mon regard. Et puis elle lâche la bombe. « J’ai… couché avec Andreas. » QUOI ? Non j'avais mal entendu. Elle ne venait pas de dire ce que je croyais... Ou alors c'était une blague, de très mauvais goût. Elle ne pouvait pas être sérieuse...Mais si. Il n y avait qu'à la regarder pour ne pas douter de la véracité de ses propos. Elle avait couché avec Andréas. ANDREAS ?!  « Attends...On parle bien de la même personne ? Andréas, le grand blond que tu détestes ? Le connard de service ? Celui qui s'est donné comme objectif de se taper le plus de filles dans ce château ? CE ANDREAS ? » Allez, dis moi que tu te fiches de moi, et je te décerne ensuite l'oscar de la meilleure actrice. Pas sur que c'était la réaction à laquelle elle s'attendait, mais comprenez moi quand même. ANDREAS ?!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J’aurais mieux fait de me taire. C’est sans cesse ce que je suis en train de me dire alors que je scrute en silence le visage de Keelan, qui semble se décomposer sous le coup de la nouvelle. Non, non, j’aurais vraiment mieux fait de garder ça pour moi… Mais du coup, je me demande si ça n’aurait pas été pire s’il l’avait appris en même temps que les autres, lors du prime – parce que soyez-en sur que Miss Sixtine se fera un honneur d’en glisser quelques mots, on commence à la connaître celle-là. Je préfère encore qu’il me juge ici et maintenant, que devant un ordre de candidats vicieux et avide du moindre ragot à se mettre sous la dent. « Attends… On parle bien de la même personne ? Andreas, le grand blond que tu détestes ? Le connard de service ? Celui qui s’est donné comme objectif de se taper le plus de filles dans ce château ? CE ANDREAS ? » Oh, je sens tellement la déception dans ces paroles, elles me font mal à entendre, mais… je l’ai cherché, n’est-ce pas. Et pourtant, j’aurai encore préféré qu’il s’en aille en me laissant toute seule, qu’il m’évite, je ne sais pas… mais pas qu’il réponde de la sorte. « Arrête, s’il te plait… » fit-je en me refermant sur moi-même, mes bras m’entourant comme si je tentais moi-même de me rassurer. Tactique peu concluante, au final. « Je sais qui il est… ça… ça n’a rien changé. Je le déteste toujours autant… encore plus aujourd’hui. » me sentis-je le besoin de lui faire savoir. Car non, les sentiments que j’éprouve pour Andreas sont loin de ceux qui justifieraient qu’une telle chose se soit produite. À leur total opposé, tout compte fait. « Et je me déteste encore plus. » D'être faible, d'avoir fait une erreur, d'être tout simplement humaine.

« Arrête, s’il te plait… » Que j'arrête ? Mais non, je n'avais même pas commencé ! Je n'en croyais pas mes oreilles. Choquées, voilà ce qu'elles étaient. Comment avait elle pu laisser une chose pareille arriver ? ANDREAS quoi ! Punaise, je restais bloqué sur cette information. Le mec l'avait traité de baisable et hypocrite. Il n'avait aucun respect pour la gente féminine, les traitait comme des objets sexuels, et elle... Elle venait juste de contribuer à son tableau de chasse. Monsieur aura encore plus de quoi se pavaner. Il n'allait plus se sentir celui la. «  Je sais qui il est… ça… ça n’a rien changé. Je le déteste toujours autant… encore plus aujourd’hui. » Ah bon, si elle le déteste toujours alors, m'en voilà rassuré. Même si je le voulais, je n'arrivais pas à cacher ma déception. « Et je me déteste encore plus. » Et voilà, non mais c'était ça le pire je crois. Comment elle s'était plainte de son partenaire durant tout ce temps, ses histoires avec Ezéquiel...et elle, non contente de tout ça, elle en rajoutait une couche pour se sentir encore plus mal ! Ras le bol !  « Ah bon, si tu le détestes encore plus alors...Vous devriez remettre ça dans trois jours ? » Si vous m'aviez dit que les deux coucheraient ensemble dans cette aventure, je vous aurez ri au nez, face à cette situation improbable. Comme si Anabel était de ce genre de filles. Pas du genre à se rabaisser à ça. Fallait croire que je ne la connaissais pas tant que ça.  « Ecoutes, je suis désolé, je n'ai pas envie de t'accabler encore plus...A l'évidence tu le fais déjà très bien toute seule. » repris je plus doucement, me rendant compte que je devrais me montrer plus compréhensif.  « J'ai juste du mal à comprendre comment ça a pu arriver... » Et ce qui lui était passé par la tête à ce moment là. Rien du tout probablement.  « Quand ? »