evadne

Je me sens fatiguée, épuisée aujourd’hui. Pourtant, il n’y a absolument aucune raison valable à cette sensation, puisque je ne fais que dormir depuis que je suis dans ces lieux. Y’a pas vraiment autre chose à faire en fait. Mais bon, tout ça pour dire qu’il est plutôt tard, que je m’emmerde et que je ne vais pas tarder à aller me coucher puisqu'il est tout de même tard. Et le sommeil, c’est la clé de la beauté, à ce qu’on dit. Bah, je vais profiter de Fake Lover pour conserver ma beauté dans ce cas. Je me dirige par contre vers la salle de bain avant tout, histoire de prendre une douche. Mais finalement, rendu sur place, j’opte plus pour un bain. C’est relaxant, ça va me faire du bien. Même si je suis loin d’être la fille la plus stressée du nid, ou la plus stressante... Bref, une fois l’eau coulé à une température bien élevé, je me déshabille complètement avant de me glisser dans celle-ci en laissant un soupire de soulagement échapper de mes lèvres. Je suis bien, là. Je ferme les yeux un moment, presque sur le point de m’endormir, lorsque j’entend la porte de la salle de bain s’ouvrir. Moment de solitude et de détente terminé. Second soupire, d’exaspération cette fois-ci. Si c’est Marcus, il pourra venir me rejoindre. Mais non, c’est une blonde. Evadne, oui c’est ça son prénom. Sérieusement, je ne lui ai jamais parlé, sauf sur mon blog. Mais bon, est-ce que ça compte vraiment ? La seule chose que je sais, c’est qu’elle a aussi couché avec Andreas et Slavin. Pour ce que ça change. Je ne lui porte pas vraiment attention, je n’en ai pas envie. Je me dis qu’il faudrait peut-être que je sorte de l’eau, je sais même plus ça fait combien de temps que j’y suis. Puis je cherche mon savon des yeux pour me rendre compte que je l’ai laissé sur le comptoir. Merde, je vais devoir lui parler. « Tu pourrais me donner mon savon. » demandais-je, me rendant compte qu’un merci serrait peut-être le bienvenu. Moi et la politesse... « S’il-te-plait... » Il est forcé, mais il est là.

Evadne se sent fébrile aujourd'hui, elle ne sent pas vraiment bien, c'est pour ça qu'elle a passé toute la journée ou presque dans son lit. Ennio était malade lui aussi, mais ils n'ont pas vraiment discuté, c'est un peu décevant d'être malade en binôme. Mais de toute façon évidence, le partage de lit, implique aussi le partage de microbes et même si Eva apprécie son partenaire, elle aurait préféré éviter autant de considération à son égard. Elle n'a presque rien avalé de la journée, c'est pour ça qu'elle se relève au milieu de la nuit, enfin de sa nuit. Parce qu'il n'est que minuit et des poussières. La cuisine est vide. Heureusement parce qu'elle n'a pas prit la peine d'enfiler quoi que ce soit sur sa nuisette. Son repas de fortune est principalement constitué d'un verre de jus d'orange pour l'énergie et d'une pomme pour les fibres, elle mangé une galerie de riz aussi, pour la forme. Et puis, elle était remontée à l'étage dans l'idée de se débarrasser de cette sensation de crasse. Celle qu'on ressentait lorsque l'on passe une journée entière dans les draps. Pas très agréable. Et puis, elle rentre dans la salle de bain et remarque qu'elle n'est pas seule. Le jet de la douche et enclenché et elle constate qu'une blonde y est dessous. London, mais elle n'est pas certaine. C'est un nom de ville, ça elle le sait. Elle lui adresse un sourire dans le vide puisque juste à ce moment là, elle se retourne, elle hausse les épaules et retire sa nuisette. Elle s'apprête à retirer ses sous-vêtements lorsqu'elle se décide à lui adresser la parole. Hm. Du savon. Elle se retourne pour essayer de le chercher et aperçois un cube de savon sur le rebord du meuble. « Oui pas de problèmes. » Mais avant ça, elle retire son surplus de vêtements et se dirige vers la douche, totalement nue. Elle en profite pour tendre le savon à sa propriétaire. « Tiens le voila. » La blonde, allume le jet d'eau et ferme les yeux profitant des bienfaits de celle-ci sur son corps crispé. Elle se met même à soupirer, bien malgré elle. Elle laisse couler l'eau sur son visage un moment, puis se recule. Elle tourne la tête vers sa camarade. « T'es pas obligé de te forcer à être polie avec moi, t'as qu'à faire comme tu fais d'habitude ça me va très bien aussi. » Elle se sent obligé d'ajouter. Elle ne juge pas. Alors, elle préfère prévenir, même si la candidate n'en a que faire. Au moins, elle l'aura fait, ce geste.