Une annonce venait d'avoir lieu. Pas n'importe quelle annonce, d'ailleurs. Une annonce durant laquelle les candidats avaient appris que des actes violents avaient été commis au sein du château, et ce, par leur camarade Ezéquiel. Il était probable que la plupart des candidats n'aient pas été particulièrement surpris par une telle annonce. Tweedy se doutait que beaucoup d'entre eux avaient jugé Ezéquiel dès la première semaine de jeu et qu'il leur était apparu comme un être dangereux, malsain, et tout à fait du genre à martyriser ses semblables. Pour Tweedy, ça n'était pas exactement la même chose. La jeune femme avait tendance à toujours voir le meilleur chez ses contemporains, si bien qu'elle avait toujours tâché de laisser une chance à Ezéquiel, de penser qu'il pouvait être différent de l'image qu'il donnait. Et, aussi dingue cela puisse paraitre, ce fait n'avait pas tellement changé, même si l'on venait récemment d'apprendre ce qu'il avait fait. Soyons clairs, s'en prendre à des femmes, et même s'en prendre à n'importe qui, c'était odieux. La violence était tout bonnement intolérable, Tweedy était bien d'accord là dessus. Pour autant, à voir comment les candidats avaient réagi suite à l'annonce, comment ils s'étaient tous empressés de clamer haut et fort que tout ceci était inadmissible, profitant de la situation pour s'en prendre à l'accusé, pour l'accabler davantage, pour en rajouter une couche, Tweedy n'avait pu faire de même. Elle n'était pas comme ça. Et maintenant qu'elle savait de quoi il retournait, elle estima qu'elle n'avait plus rien à faire dans ce salon. Alors, après avoir échangé quelques mots avec Keelan, puis Andreas, la jeune femme quitta la pièce et ne tarda pas à partir à la recherche de Finnick, son partenaire, qu'elle avait vu sortir quelques instants plus tôt et qui avait semble-t-il pris la direction du parc. La jeune femme s'y rendit alors et ne tarda pas à l'y trouver. Un fin sourire - quoi qu'un peu forcé, pour une fois - prit alors place sur ses lèvres. S'avançant vers son partenaire, elle ne tarda pas l'encercler de ses petits bras, puis à poser sa tête contre le torse du jeune homme, définitivement trop grand pour elle. Tweedy resta silencieuse quelques instants, si bien que les soufflements du vent en étaient audibles, puis se décida à prendre la parole. « On se serait crus dans un tribunal » fit-elle tout bas, tel un constat. Un constat dérangeant, disons.

Après la convocation de Cupidon et l’annonce de ma nomination d’Ezequiel, j’avais prononcé quelques mots et était sorti du salon. Il ne faisait aucun doute qu’épiloguer sur la situation était inutile. Je me doutais déjà que la seule personne qui prendrait la défense du grand noir serait Tweedy et donc en ce moment je n’avais pas tellement envie de lui parler. Arrivé dehors, je sortis une cigarette de mon paquet qui était dans ma poche et l’allumai d’un geste rapide. Les minutes passèrent, je regardais la forêt devant moi, inquiet. J’avais toujours eu cette fâcheuse tendance à m’inquiéter pour les gens plus faibles que moi, à vouloir les prendre sous mon aile et leur apprendre à se défendre. C’était mon truc ça, parfois ça vexait les gens en question, ils estimaient pouvoir se débrouiller seuls, mais nombre d’entre eux étaient trop naïfs. Tweedy l’était un peu. Je jetai ma clope sur le sol et posai mon pied dessus juste au moment où j’entendis des pas dans mon dos, Tweedy se pointa devant moi et passa ses bras autour de moi avant de poser sa tête sur mon torse. Pendant deux bonnes secondes je fus tellement surpris que je ne su pas comment réagir, finalement je posai une main dans ses cheveux, mes doigts jouant avec ses mèches de cheveux, on resta comme ça un petit instant avant qu’elle ne lève la tête et que je laisse retomber ma main, mais elle ne bouge pas. « On se serait crus dans un tribunal » elle parle tout bas. Elle ne semble pas ravie, je fronce les sourcils, pose une main sur son épaule et la repousse doucement jusqu'à ce qu’elle se détache de moi. « Et si c’était toi qu’il avait étranglé ? » demandais-je, froid. Je voulais qu’elle prenne conscience du danger que ce mec représentait.

Quelle était la personne la plus apte à lui faire oublier ce qu'il venait de se passer ? Son partenaire bien sûr. Premièrement parce qu'il était son partenaire, justement. Deuxièmement par qu'il était celui qu'elle appréciait le plus au sein de cette aventure. Et troisièmement parce qu'elle passait toujours d'agréables moments en compagnie de Finnick. Ainsi donc, Tweedy avait quitté le salon et n'avait pas tardé à se rendre jusqu'au parc, où elle avait retrouvé le jeune homme. Sans trop réfléchir, la petite brune s'était approchée de lui, puis avait passé ses bras autour de son torse, posant ensuite sa tête sur celui-ci. Elle était bien comme ça. C'était reposant, sachez-le. Les deux jeunes gens restèrent dans cette position quelques instants, jusqu'à ce que Tweedy laisse échapper quelques basses paroles, justement en rapport avec ce qu'il venait de survenir. Curieux quand on sait qu'elle était supposée vouloir ne plus y penser. C'est là que Finnick posa une main sur l'épaule de Tweedy, celle-ci ayant précédemment relevée la tête, et qu'il la poussa légèrement en arrière pour qu'elle se détache de lui. Là, il lui adressa quelques paroles à son tour. Tweedy soutint son regard un court instant, avant de baisser les yeux. Elle resta silencieuse le temps de quelques secondes, puis reporta son regard dans celui de son partenaire. « Il ... il n'aurait jamais fait ça » tenta-t-elle de se convaincre. D'un coté, elle avait tendance à être très convaincue par ses propres dires. Mais d'un autre coté, un doute subsistait toujours, et ce, malgré ce qu'elle pouvait penser de tout cela. « Est-ce que tu ... tu le vois comme un monstre ? » demanda-t-elle ensuite, les yeux toujours rivés vers ceux du jeune homme. En voilà une question légitime, une question qui avait de l'importance à ses yeux. Car elle ne sous-estimait pas la signification du terme employé. Alors, était-ce de cette manière qu'il percevait Ezéquiel ? Peut être bien. Et sans doute était-ce le cas de pas mal de monde ici. Mais l'opinion de Finnick à ce sujet l'intéressait particulièrement, vous vous doutez bien.

« Il ... il n'aurait jamais fait ça » Sa voix est hésitante, c’est l’occasion parfaite, pour moi, de me faufiler dans ses pensées et d’y mettre le chaos, de la protéger contre ce type qui, selon moi devrait être en prison est pas dans ce jeu. Pour moi, il a fait deux tentatives de meurtre, ni plus ni moins. Etrangler ce n’est pas anodin, des gens sont morts comme ça. Il faut soit être con, soit être fou. Et je ne le pense pas con, mais je le pense fou par contre. « Il l’a fait, deux fois et il a menacé une autre candidate de le faire, Tweedy. Il le ferait si ça lui passait par la tête et comme tu es souvent avec lui, ça peut tomber sur toi. » Je ne sais pas si elle sens comme je suis inquiet ou si elle sens plus la colère qui monte en moi, parce que clairement en ce moment ce que je fais le plus ressortir dans ma voix, c’est de la colère. Je n’ai pas le pouvoir de l’empêcher de le voir, j’aimerais rester tout le temps à ses cotés pour être sur qu’elle ne sera plus jamais seule avec lui, mais je ne peux pas faire ça. « Est-ce que tu ... tu le vois comme un monstre ? » Mon regard n’est plus ancré dans le sien, je l’ai reporté sur la lisière de la forêt, au loin. Je soupire, l’envie de reprendre une clope me traverse l’esprit mais finalement je n’en fais rien, je n’en ai qu’un nombre limités et plus je reste dans ce jeu plus je me rationne, ça craint. Faut que les gens de la production nous en ramène et vite. « Pas comme un monstre. Je pense qu’il est fou, qu’il n’est pas apte, mentalement parlant, à vivre en société. Je pense qu’il faut l’enfermer. » je dis simplement, je sais déjà que ça ne va pas lui plaire mais je sais aussi que si elle me le demande, c’est que mon opinion a de la valeur, alors je tente le coup, peut être vais-je pouvoir lui ouvrir les yeux ?

Finnick semblait angoissé. Non, en fait, il semblait davantage énervé. Oui voilà, énervé. C'est ce qu'elle pouvait semble-t-il ressentir dans le ton qu'il employait. Mais c'était sa faute après tout, puisqu'elle était arrivée en remettant ce sujet fâcheux sur la table. Sans doute aurait-elle du s'abstenir. Parce qu'elle avait l'impression que ça ne lui faisait pas du bien, à Finnick, de prendre tout cela tant à cœur. Cette conversation serait sans nul doute bien moins plaisante que toutes celles qu'il avait pu partager jusqu'ici, et cela lui faisait peur. Elle n'avait pas peur d'Ezéquiel, pas peur de ce dont il pouvait être capable, par contre, Tweedy avait peur que sa relation avec Finnick soit entachée par la présente discussion. Elle ne voulait pas qu'une telle chose arrive. Non, clairement, elle ne voulait pas. Et si cela arrivait, elle en porterait d'autant plus la responsabilité qu'elle était venue vers lui pour lui parler de quelque chose qui, à coup sûr, créerait encore bien des remous au sein de l'aventure. Lorsque son partenaire souligna l'hypothèse qu'Ezéquiel aurait pu l'étranger, elle, la jeune femme prétendit savoir qu'il ne l'aurait pas fait. En réalité, un certain doute était audible dans le ton de sa voix, car un certain doute était tout simplement présent dans son esprit. C'était bien naturel. Les nouvelles paroles de son partenaire l'embarrassèrent légèrement. Il semblait vouloir lui faire prendre conscience du danger que représentait Ezéquiel. Mais avec quelqu'un comme Tweedy, c'était quelque chose qui pourrait rapidement s'avérer vain. « Je pars du principe qu'il peut se contrôler, même si les récents évènements semblent prouver le contraire » annonça-t-elle alors, d'une petite voix, contrastant avec le ton que prenait celle du jeune homme. Maintenant, Tweedy voulait savoir si Finnick voyait Ezéquiel comme un monstre. Visiblement, non. Par contre, il semblait le voir comme un fou, un malade mental, un gars à enfermer. Tweedy grimaça légèrement. « L'enfermer ? C'est probablement la pire chose qu'on puisse faire à un individu, quel qu'il soit » formula-t-elle alors, une certaine émotion dans la voix. N'oublions pas que Tweedy défendait de nombreuses causes, alors ce genre de détails avaient tendance à l'interpeller quelques peu disons. Mais soit, si telle était l'opinion de Finnick ...

« Je pars du principe qu'il peut se contrôler, même si les récents évènements semblent prouver le contraire » la voix qu’elle utilisait n’était pas celle de la jeune femme assurée que je connaissais en temps normal mais il est vrai que j’étais clairement en train de lui passer un savon. J’étais certain que si son père nous regardait, il serait d’accord avec moi. Quel parent ne voudrait pas voir son enfant protégé de tout danger ? « Ouvre les yeux ! » je fais, finalement je m’éloigne d’elle, je lui tourne le dos et je commence à marcher, je sais qu’elle se met à me suivre parce que je l’entends derrière moi. Elle me donne même son avis sur ce que je viens de dire à propos de la liberté d’Ezequiel. « L'enfermer ? C'est probablement la pire chose qu'on puisse faire à un individu, quel qu'il soit » Je tourne la tête vers elle et m’arrête à nouveau en plein milieu du parc, finalement tant pis je sors mon paquet de cigarettes de ma poche, j’en prends une, je la coince entre mes lèvres et je l’allume. « Ouais je sais, je vais mourir. » je fais en hochant la tête. Merde on allait tous mourir et se truc calmait vachement mes nerfs. Finalement je tire sur ma cigarette deux trois fois, en prenant soin de ne pas l’emmerder avec la fumée et quand j’arrive presque à la fin de la clope je tourne à nouveau la tête vers elle. « Parfois, l’enfermement c’est ce qu’il y à de mieux pour protéger la population. » Et ici, je parle d’elle, d’anabel, de laoise, de swann aussi même si je ne la connais, je la vois comme une de ces femmes, faibles et à la merci de ce fou. Je me sens obligé de faire quelque chose mais je ne peux rien faire de plus que ça, je ne peux pas l’aider plus que je suis en train de le faire. J’aimerais qu’elle comprenne que je ne suis pas seulement en train de l’engueuler. « J’ai du mal avec ça, la violence, surtout envers les femmes. » Les enfants, les personnes âgées, les handicapés.

De ce qu'elle pouvait constater du comportement de son partenaire, Finnick cherchait à lui ouvrir les yeux. Ah mais, attendez, n'était-ce pas ce qu'il venait de lui dire, justement ? Ah bah si. Comme quoi, Tweedy n'avait plus la moindre raison d'en douter désormais. La jeune femme poussa alors un doux soupire, tandis qu'elle le vit lui tourner le dos en s'éloignant quelques peu d'elle. Il se mit alors à marcher et, sans réfléchir, Tweedy fit de même, le suivant de près histoire de pouvoir poursuivre cette conversation. Car ce qu'elle redoutait semblait imminent, alors elle tâcherait d'éviter que cela se produise. Lorsque la petite brune donna son avis à Finnick au sujet de l'enfermement auquel il venait de faire référence, son partenaire s'arrêta de marcher et tourna la tête vers elle. Là, il n'eut pas d'autre réaction que de sortir son paquet de cigarettes pour en allumer une et rapidement la porte à sa bouche. Second soupire. Il lui adressa une remarque qu'elle jugea quelques peu sarcastique. Tweedy se contenta alors de le regarder fumer. Est-ce que cela la dérangeait de constater que Finnick fumait ? Non, car elle l'avait toujours su. C'était le genre de choses qui se savaient, sachez-le. Et donc, elle préférait ignorer le fait qu'il se bousille la santé à coup de nicotine en pensant à autre chose. Et justement, le jeune homme reprit la parole, lui signifiant que, parfois, l'enfermement est ce qu'il y a de mieux pour protéger la population. Tweedy hocha alors la tête en signe d'approbation. « Certes. Mais on a tendance à penser que c'est facile de se débarrasser d'un individu considéré comme "nuisible" en l'enfermant, simplement pour épargner le plus grand nombre. » Si l'on suivait le raisonnement de Tweedy, c'était une bonne chose de protéger la population, mais une moins bonne chose d'enfermer quelqu'un sous prétexte qu'on le considère comme hypothétiquement dangereux. Il faudrait, à ses yeux, plus de prise en charge et moins de banals enfermements. « Tu crois peut être que ça ne me révulse pas, moi ? Je suis la première à dire que la violence est inadmissible, qui plus est vis à vis des individus qui peuvent le moins se défendre contre celle-ci » reprit-elle, d'une voix plus calme qu'elle y paraissait. Finalement, Tweedy fit quelques pas supplémentaires en direction de Finnick. « Je n'ai pas trouvé très correct que les trois quarts de nos camarades sautent sur l'occasion de tout à l'heure pour s'en prendre à lui, tu sais. Ils y sont tous allés de leur petit commentaire. J'ai trouvé ça facile, trop facile. » Telle était son opinion. Mais n'oublions pas que Tweedy ne défendait aucunement les actes de leur camarade. Non, ce serait mal la connaitre que de s'imaginer une telle chose.

La jeune femme ne répondit rien quand je lui lançai ma remarque sarcastique sur la cigarette, par contre je l’entendis soupirer. Bah qu’elle soupire, c’était pas ça qui allait m’empêcher de fumer cette clope jusqu’au filtre. « Certes. Mais on a tendance à penser que c'est facile de se débarrasser d'un individu considéré comme "nuisible" en l'enfermant, simplement pour épargner le plus grand nombre. » Je suis d’accord avec elle, il ne suffit pas d’enfermer les gens, à vrai dire seuls les plus dangereux devraient bénéficier de ce traitement. « C’est pas la question Tweedy ! » je fais, énervé, j’suis pas d’humeur à me lancer dans un débats pour dire que oui il devrait sans doute recevoir une aide psychologique, j’en ai rien à foutre désormais, il a touché deux femmes que j’apprécie et tant qu’il ne puisse plus le faire, ça me va. « Tu crois peut être que ça ne me révulse pas, moi ? Je suis la première à dire que la violence est inadmissible, qui plus est vis à vis des individus qui peuvent le moins se défendre contre celle-ci » Ouais c’est pour ça qu’elle à totalement l’air de prendre son parti. Pour le coup je la trouve vraiment contradictoire. Finalement je termine ma clope, je la laisse tomber au sol et je met mon pied dessus, y’a aucun cendrier dans les environs, c’est pas comme si j’avais pas le choix de toute manière. Bref encore une fois c’est hors sujet. « Tu te contredis. » je fais, ouais parce qu’elle n’accepte pas la violence, mais là ça ne la révolte pas ce qu’il a fait, plus le temps passe, plus mon opinion sur la jeune femme change. Elle se met dans la position de l’avocat du diable et ça ne me plait pas, elle n’a pas à défendre un mec comme lui, pour moi c’est un fou, il a presque tué deux femmes quand même ! « Je n'ai pas trouvé très correct que les trois quarts de nos camarades sautent sur l'occasion de tout à l'heure pour s'en prendre à lui, tu sais. Ils y sont tous allés de leur petit commentaire. J'ai trouvé ça facile, trop facile. » J’ai même plus envie de répondre, je sais pas quoi lui dire de plus, alors je ne dis rien et je fourre mes mains dans mes poches, qu’elle continue à argumenter, ça m’énerve de toute façon. Le jour où ce sera elle la victime, faudra pas venir pleurer dans mes bras.

Est-ce que Tweedy avait une attitude pour le moins paradoxale ? Sans doute. Il faut dire que tout cela relevait pour elle d'un certain paradoxe, à la base. Elle était formellement contre toute violente, et l'avait toujours été, et ce, que la violence soit faite à l'égard des femmes, des enfants ou même des hommes. C'était pour elle quelque chose de tout à fait inadmissible. Pour autant, dans cette situation pour le moins particulière, elle avait tendance à ne pas vouloir jeter la pierre à Ezéquiel. Pourquoi ? Et bien parce qu'elle avait commencé à comprendre qu'il n'était pas comme les autres, que ce jeune homme était peut être en partie malade - on dit bien "en partie" - et donc que s'acharner sur lui comme ils l'avaient tous fait quelques minutes plus tôt n'était même pas une solution. Comme elle venait d'ailleurs de le dire, Tweedy trouvait regrettable que la plupart de leurs camarades - qui plus est certains qui n'auraient peut être jamais osé adresser la parole à Ezéquiel en temps normal - ce soient mis en tête d'enfoncer le couteau dans la plaie en l'enfonçant lui. Oui, ce qu'il avait fait était grave - et merci de prendre en considération le fait que Tweedy n'avait jamais défendu ses actes en eux-mêmes - mais de là à prendre le relai des uns et des autres pour au final se retrouver à on-ne-sait-combien pour cracher du venin qui, de toute manière, ne l'intéressait probablement pas, c'était effectivement regrettable, oui. Mais voilà que Finnick insinuait qu'elle se contredisait. Okay, si il veut. Après tout, il était libre de lui dire ce qu'il pensait de son attitude. Bien sûr, cela avait tendance à la blesser, que personne ne semble être capable de comprendre pourquoi elle ne pouvait pas rejoindre la bande pour faire savoir à Ezéquiel qu'il serait bien mieux à l'extérieur de ce jeu, ou même mieux, enfermé quelque part loin de la population. Oui, cela la blessait, d'une certaine manière. Tweedy observa alors silencieusement son partenaire, qui venait de mettre les mains dans ses poches et qui semblait présentement énervé. Ce se lisait sur son visage, et elle dépréciait de le voir comme ça. Alors, la jeune femme vint saisir la main de son camarade, plantant son regard dans le sien. « Je te déçois ? Je veux dire ... en réagissant de cette manière face à tout ça, est-ce que je te déçois ? » Une question dont la réponse semblait évidente. Mais l'entendre de sa bouche, ce serait plus clair disons.

Finalement je sens la candidate s’approcher de moi et me prendre la main que je retire bien sur de ma poche. Elle se met un peu plus face à moi et me demande avec ses yeux de cockers « Je te déçois ? Je veux dire ... en réagissant de cette manière face à tout ça, est-ce que je te déçois ? » Putain pourquoi elle me demandait ça ? J’aimerais lui mentir, lui dire que non et effacer toute cette histoire comme ça mais je suis tellement nul pour mentir qu’elle le verrait tout de suite. Je détourne mon regard du sien, je veux pas voir la tristesse ou la colère envahir ses yeux quand je lui aurai répondu « Oui. » je pose mon regard sur le sol, puis à nouveau sur elle. Je peux pas continuer à jouer le type froid comme ça, elle va finir par m’en vouloir et par partir, faut que j’arrête, que je redeviennes celui que tout le monde voit que je suis dans cette maison. C’est pas facile en fait, pas aussi facile qu’on pourrait le croire. « J’admire ta manière de toujours croire qu’il y a du bon en tout le monde mais le fait est que parfois, il faut laisser tomber. Je ne le connais pas, mais j’ai peur qu’il te fasse pareil. » je fais, avant de passer mes dents sur ma lèvre inférieur, peut être que j’ai parlé un peu trop, un peu trop vite, mais je ne pense pas qu’elle va s’énerver parce que j’insinue clairement qu’elle ne peut pas se défendre face à Ezéquiel – qui le pourrait de toute façon ? -. Je pense qu’elle ne va juste pas me comprendre, et qu’on va tourner en rond, comme depuis le début de cette discussion.