The drum beats out of time ~ 31/05 | 14h05

W/sandro

— vendredi, quatorze heures cinq —

Sully avait toujours été particulièrement autonome. Très tôt, il avait effectivement été capable de se débrouiller pour effectuer un certain nombre de choses, et la lessive en avait justement fait partie. A un âge où beaucoup de jeunes garçons avaient probablement eu tendance à laisser trainer leurs fringues et à compter sur leur mère pour se charger de les mettre à laver, Sully avait plutôt aidé la sienne à s'occuper du linge de toute la famille. Car quelques années avant qu'il tourne relativement mal en s'étant laissé influencer par un ainé peu fréquentable, Sully avait été un enfant serviable et agréable à vivre, souvent disposé à faciliter la vie de ses parents, à les soulager de certaines tâches, loin pourtant de se douter qu'il aurait davantage à le faire une décennie plus tard, quand sa mère aurait d'autant plus besoin de sa participation. Toujours est-il que faire sa lessive était depuis devenu une formalité, quelque chose qu'il faisait sans même tellement y penser, sans doute par habitude. Le jeune homme se rendit alors dans la laverie automatique, son panier de linge entre les mains, et ne tarda pas à s'approcher des machines. Après quelques instants, il ouvrit le hublot de l'une d'elles et déposa son linge à l'intérieur du tambour. Il récupéra ce dont il aurait besoin pour rendre cette lessive efficace, et put bientôt mettre la machine en route. Maintenant, il ne lui restait certainement qu'à patienter. Il ne se voyait pourtant pas quitter les lieux, histoire de pouvoir rester près de l'appareil si celui-ci rencontrait un problème. Sait-on jamais. Même si le parfait état de l'équipement rendait tout incident peu probable, hm. Sully prit alors place sur l'un des sièges mis à la disposition des candidat, se permit même de saisir un magasine au passage, puis nota bientôt la présence de l'un de ses camarades, qui venait probablement d'arriver. Il semblait s'agir de Sandro, qu'il ne connaissait techniquement pas mais avec qui il pourrait peut être converser entre deux machines. « Ce magasine semble dater d'une autre époque » lui adressa-t-il alors, parce qu'il fallait bien lancer la conversation sur quelque chose et que ce fut la première chose qui lui traversa l'esprit, tout simplement. « Si tu as besoin d'un coup de main, je n'ai rien à faire dans l’immédiat, donc ... » Donc il pourrait aider toute personne pouvant avoir besoin d'aide dans la réalisation d'une lessive, oui. Disons qu'il avait envie de faire quelque chose d'un peu plus utile que de rester assis à lire une revue, hm.

Maintenant que ça faisait plus d'une semaine que vous étiez ici, tu étais à court de vêtement. Il fallait donc penser à aller se rendre à la laverie. Il ne te restait plus qu'un jogging et un t-shirt. Vêtements que tu portais actuellement. Donc t'étais obligé d'y aller aujourd'hui. Genre maintenant. C'est donc avec un panier rempli de vêtements sales que tu te rends dans la laverie automatique. Autant dire que t'as mis un certain à trouver l'endroit, puisque c'était la première fois que tu te rendais dans ce coin là. Pas pratique, pour trouver le chemin. Bref, une fois l'endroit trouvé, tu ouvres la porte. Et tu n'étais pas seul. Un blond. Sully. Quelque chose comme ça. Tu ne lui avais pas vraiment parlé. Il était juste un autre homme avec le prénom commençant par S. Autant dire qu'il y en avait beaucoup cette saison : Sega, Sig, Sandro, Sully, Seth, ... M'enfin. Il t'adresse la parole et te parle du magazine qu'il a entre ses mains. Ah. Qu'est-ce que tu pouvais répondre à ça, toi ? Rien. Du moins, aucun mot utile ne te venait à l'esprit, là, maintenant. Pas à ce sujet. Alors tu te contentes d'hausser les épaules, tout en installant tes fringues sur une des machines à laver. « Je t'en prie, si tu veux faire la lessive à ma place, je t'en empêcherai pas. » réponds-tu alors. Autant en profiter, non ? Tu ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi il se proposait, mais bon. Enfin, si, il venait de dire qu'il n'avait rien autre à faire. Mais tout de même. Il y avait être gentil, et être gentil. C'était deux choses assez distinctes. Toi, tu n'étais aucun des deux.

Sully avait toujours été du genre serviable. On lui avait appris à se rendre utile, à aider les autres, ainsi il mettait souvent cela en pratique et n'hésitait jamais à proposer son aide, même à une personne dont il ne savait a priori rien du tout. Car oui, il avait beau savoir qu'il avait ici à faire à Sandro, son nom était très certainement la seule chose qu'il savait précisément de ce jeune homme. En soit, ce n'était pas bien dramatique, car ça ne l'empêcherait pas de lui fournir un coup de main si ce dernier en avait besoin, mais il est vrai qu'il serait tout de même préférable d'apprendre à se connaitre, et il avait ainsi tendance à partir du principe qu'aujourd'hui en serait justement l'occasion. Alors oui, il se manifesta dès l'entrée de son camarade, d'abord pour lui parler du magasine qu'il avait pris mais qu'il ne lisait pas tellement - ainsi donc, son commentaire lui fut plus utile à prendre la parole qu'autre chose - puis pour lui proposer de lui venir en aide s'il avait envie d'aller plus vite et de vaquer à d'autres occupations. Car Sully, lui, n'avait pour le moment rien à faire de très précis, et vu qu'il avait décidé de rester dans cette laverie pour pouvoir intervenir auprès de sa lessive si besoin, il ne lui coûterait rien d'aider son camarade. Mais la réponse qu'il obtint le déstabilisa peut être quelques peu, car il n'avait pas non plus pour optique de laver le linge de tout le monde. Lui, il s'était surtout proposé de lui filer un coup de main si nécessaire, mais semble-t-il que son camarade avait envie de jouer sur les mots, ou de tirer un maximum de bénéfice de la proposition de Sully. Allez savoir. « Hm, non, ça n'est pas exactement ce que j'avais en tête lorsque je t'ai proposé mon aide » qu'il énonça alors, avant de se lever et de s'approcher de son camarade. Il voulait bien la jouer serviable, mais si c'était pour que son camarade aille s'assoir et le regarder trimer à sa place, ça n'était peut être pas la peine de se donner du mal. Du moins, ça le motiverait beaucoup moins. « Je me rends compte que je ne sais rien de toi, à part peut être qu'une jolie brune est plutôt à ton goût » qu'il reprit, plus pour le taquiner qu'autre chose. En soit, ça ne le regardait pas, mais comme tout le monde, il avait plus ou moins suivi la rubrique de Sydney et donc la scène au club de strip-tease avec Monroe. Libre à son camarade de lui signifier qu'il ferait mieux de se mêler de ses affaires, évidemment. Il était lui même plutôt de cet avis, à vrai dire.

Il s'avérait que non, il n'avait pas envie de laver ton linge à ta place. Dommage, vraiment. Parce que tu lui aurais refiler volontiers cette tâche qui t'ennuyait plus qu'autre chose. M'enfin. Tu n'allais pas pleurer non plus parce qu'il refusait. Tu commences donc à faire toi-même la chose. Parce que bon, tu voulais vite en finir avec cette lessive. « Bon bah tant pis.. je suis sûr que tu le regretteras toute ta vie » Bien sûr, ça te paraissait évident. Ou pas. Parce qu'en soit, tu n'avais pas vraiment besoin de son aide pour faire tourner une machine, tu savais comment il fallait s'y prendre. Tu avais, comme tout le monde, deux mains. Et t'étais loin d'être le premier homme à aller laver ses vêtements. Bref. Le blondinet te parle ensuite d'une prétendue jolie brune étant à ton goût. Un sourire amusé se dessine sur ton visage. Un tout petit sourire. Et même si il y a plusieurs jolie brune dans l'aventure, comme Thelma ou encore Opaline, tu sais qu'il parle de Monroe. Cette chieuse de Monroe. Cette remarque est sûrement à cause de ce qui a été diffusé au prime. T'en es même sûr, en fait.« Elle est au goût de tout le monde, cette jolie brune.» fais-tu tout simplement remarquer. Parce que Marilyn était l’archétype de la femme qui plaisait à tout les hommes. Physiquement parlant, du moins.

Il avait semblé naturel à Sully de proposer à son camarade, fraichement entré dans la laverie, de l'aider avec sa lessive. Ce n'était pas pour se rendre particulièrement agréable qu'il le lui avait proposé, simplement parce qu'il n'avait rien de particulier à faire dans l'immédiat et qu'en cela, son camarade gagnerait un peu de temps. Mais il semblerait que ce dernier n'ait pas particulièrement bien interprété sa proposition. Car non, Sully n'était pas non plus parti du principe qu'il pourrait tout aussi bien se charger du linge de Sandro à sa place. Ça n'avait pas tellement été son idée de base, non, autant parce qu'il trouverait étrange de s'occuper du linge de quelqu'un qu'il ne connaissait pas sans que celui-ci participe à cette tâche, que parce qu'il trouverait sans doute un peu gonflé que Sandro se décharge de cette "corvée" sur lui et simplement parce que Sully avait pris la peine de lui proposer son aide. Alors oui, il se permit de laisser entendre qu'il n'était pas nécessairement partant à l'idée de tout faire tout seul, que ça n'aurait plus tellement de sens en soit. Sandro ne sembla en tout cas pas se formaliser, et c'était tant mieux. « Hm, oui, c'est certain. En tout cas, ma proposition tient toujours, mais pour t'aider, uniquement. » Car oui, autant il était toujours partant pour lui filer un petit coup de main si nécessaire, autant cette fois-ci il manqua pas de préciser qu'il n'était question que d'un peu d'aide. Finalement, Sully se permit un commentaire qu'il n'aurait jamais cru susceptible de sortir de sa bouche. En soit, il ne se mêlait jamais des affaires des autres, mais il est vrai qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'évoquer Monroe, vu que visiblement, Sandro s'était quelques peu rapproché de cette dernière. La remarque de son camarade le fit alors sourire légèrement, parce que Sandro aurait tout aussi bien pu lui demander de se mêler de ses oignons, ce qu'il aurait fait. « C'est une très belle femme, c'est vrai » fit-il alors, pouvant difficilement lui donner tort, étant donné que Monroe avait effectivement de quoi plaire, c'était indéniable. « Mais pas que » qu'il reprit néanmoins. Oui, elle était jolie, mais aux yeux de Sully, ça n'était pas nécessairement le physique qui faisait tout l'intérêt d'une femme. Mais peut être était-il décidément un peu trop vieux-jeu. On ne le changerait pas.

Tu n’avais pas vraiment besoin d’aide, de toute manière. A part si c’était pour aller plus vite. Sauf que bon, tu avais du temps à perdre, ici. Rien d’autre à faire. En tout cas, tu avais bien tenté de lui refiler la tâche, mais il n’avait pas l’air d’un de ces gars qui se laissaient faire. Alors tu n’avais pas insister, pas vraiment d’humeur à manipuler quelqu’un aujourd’hui. Un autre jour, peut-être. Hm. Tu hausses alors les épaules pour lui répondre. « Ça ira. » Oh oui, ça ira très bien. Tu pouvais te débrouiller, t’étais un grand garçon. Tu n’aimais pas vraiment être aidé, en fait. T’avais l’impression d’être un bon à rien, un assisté. Alors tu faisais toujours tout tout seul. M’enfin. Le blondinet te parle alors de Monroe, sans que tu saches réellement pourquoi. Monroe était juste… Monroe. Assez imprévisible, qui ne faisait rien comme tu le demandais. Bref. Il approuve que c’est une belle femme. Il n’avait pas vraiment besoin de le dire tout fort pour que tu le saches, elle était gâtée par mère nature, personne ne pouvait le nier. Mais pas que. Oui, mais pas que d’après Sully. Tu tournes la tête pour le regarder, t’arrêtant dans ton activité. « Elle est… spéciale. » ça ne sonnait pas forcément d’une manière positive dans ta bouche. Peut-être parce que ce n’était pas ton intention. M’enfin, il était clair que Monroe n’était pas comme toutes les autres femmes que tu avais pu rencontrer, mais elle était aussi celle qui t’énervait le plus rapidement, sûrement. Même sûr et certain.

Lorsque Sully proposait son aide, ça n'était généralement ni pour jouer les fayots et brosser les gens dans le sens du poil, ni pour se sentir particulièrement utile. Non, il partait simplement du principe que ça ne lui coûterait rien, que lorsqu'il n'avait rien à faire de précis il pouvait tout à fait se proposer pour alléger la labeur de ses contemporains. Il n'attendait jamais rien en retour, ni gratitude, ni récompense. Et aujourd'hui, il s'était contenté de proposer son aide à son camarade parce qu'il l'avait vu entrer dans la laverie, qu'il s'était dit que l'aider lui permettrait de gagner un peu de temps, et que ce serait également une manière comme une autre de débuter un échange, qui pourrait hypothétiquement donner lieu à une discussion qui leur permettrait ainsi de mieux se connaitre. Mais il semblerait qu'il ne soit pas tombé sur le candidat le plus avenant du nid. En soit, Sully ne connaissait rien de Sandro, mais il avait pu remarquer que ce dernier ne respirait pas tellement la joie de vivre et qu'il n'était peut être pas celui avec qui une prise de contact était la plus évidente. D'ailleurs, il en avait quelques peu discuté avec le nouveau venu, Sega, qui se retrouvait manifestement en partenariat avec le jeune-homme. Tous deux avaient fini par en conclure qu'il fallait lui accorder le bénéfice du doute, car peut être était-il en soit adorable, mais simplement pas du genre à beaucoup extérioriser. Sandro se méprit en tout cas sur la proposition de Sully, qui n'allait quand même pas se charger de toute sa lessive à sa place. Ce serait pour le moins malvenu, disons. Et puis, il voulait bien être serviable, mais si c'était pour être à l'avenir considéré comme la bonne poire, disons qu'il s'en passerait bien. Alors il se permit de le notifier, laissant pour autant entendre que sa proposition tenait toujours, que si Sandro voulait de l'aide finalement, il pouvait toujours venir lui en donner. Mais semble-t-il qu'il n'en voulait pas, de son aide. Bien. Sully ne répliqua pas, se permettant simplement par la suite d'évoquer l'une de leurs camarades, Monroe, de qui le jeune homme s'était semble-t-il rapproché. Ce n'étaient pas ses affaires, mais il fallait bien parler de quelque chose. Elle semblait donc être au goût de Sandro, mais il est vrai qu'elle devait en soit plaire à beaucoup d'hommes. Indéniablement, c'était une très belle femme, mais il est vrai que Sully ne la considérait pas uniquement comme telle, lui. Sandro laissa quant à lui entendre qu'elle était "spéciale". Cette formulation intrigua alors quelques peu le cinéaste. « Qu'est-ce qu'elle a que tu penses ne pas pouvoir retrouver chez une autre ? » qu'il demanda alors, curieux mais craignant de l'être un peu trop. Car tout ça, encore une fois, ça ne le regardait pas, et vu que Sandro ne semblait pas rire tous les jours, il ne voudrait pas l'irriter. « Je suis désolé, je ne devrais pas te poser toutes ces questions. J'ai parfois tendance à vivre ce genre de choses par procuration, et je sais que c'est un tort. » Il ne faudrait pas qu'il soit tenté de lui mettre la tête dans le hublot d'un lave-linge, après tout, hm.

Et toi qui croyais qu’il n’y avait que les femmes qui étaient trop curieuses… Apparemment, même les hommes s’y mettaient. Et bah. Ou peut-être qu’il n’était pas un homme… C’était une assez bonne théorie, qui pourrait être fondée avec toutes les questions qu’il te posait. M’enfin. Tu n’étais pas d’humeur à t’énerver, ni à envoyer bouler quelqu’un. T’étais là juste pour laver tes vêtements, tu ne t’attendais seulement pas à une interview. T’as l’habitude de rester dans le silence, toi. Tu ne parles pas beaucoup, t’es loin d’être un mec sociable. T’es juste le mec tout le temps en colère, qui est pas heureux, et qui ne diras jamais pourquoi c’est le cas. Les gens te prennent pour un fou. Tu ne l’es pas trop. Tu ne crois pas. T’as juste vécu des choses que personne n’aurait voulu vivre, c’est sûrement pour ça que t’es comme ça. Sûr et certain, même. Tu hausses les épaules, alors à sa question, ainsi que lorsqu’il s’excuse, entre autre. « Ça va, je m’en remettrai pour cette fois. » réponds-tu alors quant au fait qu’il posait beaucoup trop de question. Puis finalement, tu rajoutes, sans vraiment savoir pourquoi. « Elle parle beaucoup trop. » Tu préférais quand elles se taisaient, ouais. Ca rendait une image vraiment macho de toi…. Mais sûrement parce que c’était le cas. Tu étais macho, et ce n’est pas maintenant qu’on te changerait.

Manifestement, Sandro n'était pas tellement plus sympathique que ce que l'image qu'il renvoyait pouvait laisser penser. Sully n'aimait absolument pas juger un livre à sa couverture, alors il avait tenu à passer un peu de temps avec son camarade pour ne pas avoir à se fier uniquement à ce qu'il pouvait laisser transparaitre, mais le fait est qu'il ne semblait quand même pas tellement avenant. Ce n'était certes pas suffisant pour que Sully se fasse une opinion officielle à son sujet, mais c'était quand même relativement mal parti. Voilà pourquoi il craignait de lui apparaitre comme quelqu'un d'un peu trop curieux. Si la curiosité d'autrui ne l'avait personnellement jamais dérangé, il se doutait que certains pouvaient ne pas tellement apprécier cela. Et Sandro ici présent ne lui paraissait pas particulièrement du genre à s'en satisfaire, justement. Il serait alors regrettable qu'il se braque ou qu'il devienne menaçant, simplement parce que Sully tentait de lui faire la conversation. Une tâche possiblement risquée et qui lui coûterait peut être son nez. Allez savoir. Mais son camarade sembla ne pas lui en tenir véritablement rigueur. Bon, c'était au moins ça. Sans doute le pire venait-il d'être évité. Son camarade laissa ensuite entendre que Monroe parlait beaucoup trop. Instantanément, cela le fit sourire. Il n'était pas très certain de savoir ce que Sandro voulait exactement dire par là, mais il semblait comprendre que c'était plutôt à considérer comme un regret, comme si le jeune homme aurait finalement préféré que leur camarade soit un peu moins pipelette. Dans un sens, c'était son droit, mais il est vrai que Sully ne partageait pas nécessairement ce genre d'idées. Car il se doutait que ça reflétait indirectement un certain machisme, une chose qu'il se garderait pourtant bien de commenter. « Une femme aussi spirituelle que Monroe ne parle jamais assez, voyons » qu'il tenta alors, le sourire aux lèvres, histoire de le contredire légèrement sans pour autant l'irriter. « Elle pense parler pour ne rien dire, or je le trouve très pertinente dans ce qu'elle dit. Donc évite peut être de vouloir la modérer, je pense que ça n'est pas une chose à faire. » Ce n'était pas un ordre, plutôt un conseil. Monroe n'avait visiblement pas confiance en ce qu'elle disait, à tort d'après lui, alors il serait malvenu que Sandro en rajoute une couche. Enfin, c'est tout ce qu'il en disait. Il ne faudrait pas qu'il se sente obligé de l'écouter, c'est clair.

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