anabel & adie

Si le prime n'avait pas été franchement clément avec Adie, il ne l'avait pas plus été avec Anabel même si, elle, elle n'était pour rien dans son sort. La révélation de son secret avait été très émouvante en un sens et Adie, qui s'était mise à l'écart elle-même, avait été touchée par le sort de la jeune femme. Mais elle n'était pas vraiment en position de réagir. Déjà, à cause de son cas et ensuite parce qu'elle connaissait assez peu Anabel au final et cette dernière devait certainement préféré le soutien de ses amis plutôt que d'une inconnue. Du coup, Adie ne dit rien et resta dans son coin, ce qu'elle savait faire de mieux récemment. Et puis, les jours passèrent sans vraiment se ressembler et en amenant quelques nouveaux rebondissements ici et là. Ce jeudi donc, Adie se demandait ce qui allait lui tomber sur la tête, outre les nominations bien sûr. Elle venait juste de se lever et après une longue douche chaude, elle se rendit au dressing pour choisir une tenue confortable pour la journée. Et c'est là qu'elle se trouva nez à nez avec Anabel qui avait franchement une sale tête. Il faut dire qu'en plus d'avoir perdu son secret, certains s'étaient bien déchaîné sur elle et ce sans aucune raison. Adie s'approcha de son placard et sourit à la jeune femme. « Ca va ? » lui demanda-t-elle d'un air bienveillant. Elle aurait bien aimé lui dire qu'elle était désolée pour ce qui lui était arrivé mais en général, ce n'était pas ce que les gens dans ces situations préféraient alors elle se tut. « Bien dormi ? » Ouais, c'était légèrement bateau...

Même les plus petites choses me semblaient être une conversée, et pourtant… et pourtant, au moins pouvait-elle m’occuper un peu les mains, pendant que mon esprit tourmenté fourmillait dans ma tête. Jeudi, jour de lessive. Je venais de passer un bon deux heures à regarder tourner les tambours dans la machine, après m’être levée de bien bonne heure pour fuir une nuit agitée par des cauchemars interminables. Andreas aurait dû m’étouffer la première fois que j’ai criée, mais il ne l’a pas fait. Les autres fois, il s’est simplement contenter de soupirer et de me tourner le dos, alors que je tentais aussi de retrouver le sommeil de mon côté. Pour que le cycle recommence à nouveau. En bref, j’avais mauvaise mine, mais ça, c’était mon lot quotidien, surtout cette semaine. Mes vêtements bien propres, c’est vers le dressing que je m’étais dirigés afin de ranger tout ça, de quoi m’occuper pour la prochaine heure, donc au moins jusqu’au dîner. Presque rassurant de savoir que quelque chose m’attendait, après. Ça me permettait de ne pas trop sombrer. Dans l’ennui ou la tristesse, à vous de voir. Première priorité : me changer. Non, parce qu’il commence à se faire tard pour porter son pyjama. J’enfile les deux premiers trucs à me tomber sous la main, et au diable que tout ça ne concorde pas ensemble. Je veux juste m’habiller, moi, pas faire la Fashion Week. Je dois bien avoir la tête fourrée dans mon placard lorsque des bruits derrière moi me font sortir de mon trou. Je croise le regard d’Adie. « Ca va ? » Je vais pas lui mentir en disant que tout va bien, ça serait hypocrite de ma part… et ça donnerait raison à Andreas. « Bof. » fit-je simplement en haussant des épaules. Tiens, ça semble être ma réponse à tout, cette semaine, ce simple geste. Ça va devenir une habitude. « Bien dormi ? » Nouveau haussement d’épaules. À croire que j’ai un TOC, ça va pas. « Comme quelqu’un qui s’éveille à chaque heure, terrassé par un nouveau cauchemar… » Je suis vraiment sympa, vous trouvez pas. Et j’ai clairement une tête d’enterrement. Mais je suis d’humeur noir, et tout ce qu’il y avait d’amiable en moi semble avoir trouvé ce prétexte pour déguerpir à toute jambe. Je me déteste, quand je suis comme ça, mais j’y peux rien. Mon psy n’arrêtait pas me dire qu’il s’agissait seulement d’une phase post-traumatique. Il doit surement avoir raison. Avec le dernier prime, pas étonnant que j’ai perdu la tête.

Lorsqu'elle croisa le regard d'Anabel, Adie eut envie de lui dire qu'il était inutile qu'elle réponde à ses questions, elle avait compris. En un seul regard. En même temps, le contraire aurait été compliquée vu les cernes et le regard vide, triste de la jeune femme. Elle n'en était pas vraiment sûre mais Adie se doutait que la révélation de son secret lui avait mis un coup là où il ne fallait pas, ce qui n'était pas compliqué à deviner. Anabel avait toujours été une candidate assez discrète mais elle était gentille et souriante, et depuis quelques jours, elle n'était plus la même. Quand elle lui répondit, Adie se sentit un peu idiote. Peut-être qu'elle aurait mieux fait de la laisser tranquille, après tout, la jeune femme n'était pas la mieux placée pour rendre le sourire à Anabel. Mais maintenant, elle était là et elle n'allait pas la laisser en plan, ça ne se faisait pas. Adit lui sourit, un peu timidement, ne sachant pas trop ce dont Anabel avait besoin. Avec d'autres candidates, ça aurait été bien plus simple mais là, c'était l'horreur. D'autant plus que chaque phrase qui lui venait à l'esprit comportait un ou plusieurs détails pouvant aggraver la situation, ce qu'Adie cherchait à éviter à tout prix. « Ah en effet, ça doit vraiment être éreintant... Tu veux... Tu veux en parler où tu préfère que je te laisse tranquille peut-être ? Te gènes pas si c'est le cas, je comprends. » Oui parce qu'Adie de mauvais poil, mieux valait la laisser dans son coin. Adie aurait aimé sortir quelque chose de plus consistant mais elle avait toujours été nulle pour réconforter les gens, surtout quand elle ne les connaissait pas beaucoup. Et puis, elle se dit qu'elle n'avait finalement pas grand chose à perdre, alors elle tenta l'humour. Enfin, en quelque sorte. « Jsuis sûre que c'est Andreas qui te fais faire tous ces cauchemars, faut dire que l'autre jour je l'ai croisé au spa avec son petit slip de bain et... c'est à faire des cauchemars. » dit-elle en lui souriant de façon amusé, essayant de lui extirper le même. Punaise, c'était nul... Au moins, elle aura essayé.

Moment d’hésitation dans son visage. Je sens qu’elle regrette d’être venue me déranger, mais moi, en toute franchise, sa présence ne m’importune pas. Elle m’empêche de me plonger dans mes sombres pensées, et ça, c’est toute une libération. Je suis trop souvent seule, ce dernier jour. Volontairement, la plupart du temps, certes. Mais intérieurement, je sais que j’ai besoin de compagnie. Qu’on ne doit pas me laisser à moi-même dans un coin, et attendre que la crise passe. Elle ne partira pas en un clin d’œil, non, mais un jour, oui, un jour, elle finira bien par s’estomper. « Ah en effet, ça doit vraiment être éreintant... Tu veux... Tu veux en parler où tu préfères que je te laisse tranquille peut-être ? Te gènes pas si c'est le cas, je comprends. » En parler ? Non, non ce n’est pas nécessaire que j’en parle. Il y a des scènes horribles qui se déroulent dans ma tête, et il veut mieux que je les garde pour moi. Personne ne devrait devoir supporter ça. Personne d’autre que moi. « Tu peux rester. » Ça, par contre, c’est plutôt clair à mon esprit. Je ne veux pas qu’elle parte, même si je ne suis pas très avenante à son sujet. Mes mains s’occupent à plier mes linges propres, à ranger mes bas en duo, par paire. Ça ma fascine… je me demande lequel du lot se retrouve abandonné par son copain. Le pauvre. « Jsuis sûre que c'est Andreas qui te fais faire tous ces cauchemars, faut dire que l'autre jour je l'ai croisé au spa avec son petit slip de bain et... c'est à faire des cauchemars. » En d’autres circonstances, je crois que j’aurais franchement rit à sa remarque. Un rire franc aurait coulé de mes lèvres, et celui d’Adie se serait surement mêlé au mien en parfaite harmonie. Mais voilà, impossible pour moi d’émettre un tel son, désormais. Disons qu’il s’agit d’une disjonction temporaire de ma rate, tiens. Je me permets tout de même un commentaire, infime réparti qui sort de ma bouche. « Tu n’as pas vu ce qu’il y avait en dessous, c’est pire. » Remarque qu’elle pourra bien interprétation à sa façon. J’ignore si elle sait, pour lui et moi. Pour cette soirée, hm, torride dans le cellier. Il faut dire que mon cher partenaire ne s’est pas contenté de le dire à une ou deux personnes, non. Il s’est plutôt vanté en plein prime, devant tous les autres ET en pleine heure de grande écoute. Juste pour en rajouter une couche de plus sur la honte qui m’habite déjà d’avoir coucher avec lui.

Y'avait de l'ambiance dans le dressing et c'était peu dire. Adie, elle, était gênée, vraiment. Elle voyait qu'Anabel allait mal et malheureusement, elles n'étaient pas assez proches pour pouvoir tenter quoique ce soit surtout qu'elle ne pouvait que supposer la source de son mal-être et pouvait donc très bien foncer droit dans le mur. Attendant une réponse, si elle allait venir, d'Anabel, la brunette pensa alors au sien, de secret. Il n'avait rien à voir mais Adie savait que sa révélation n'allait pas être aussi simple. Il y aurait les réactions des candidats, d'une mais aussi les répercussions qui allaient s'abattre sur la jeune femme et ça, c'était déjà plus compliqué à gérer. Heureusement, c'est à ce moment qu'Anabel sortit de sa torpeur et qu'elle fit entendre sa voix, sortant Adie de ses pensées toxiques. Elle veut qu'elle reste, enfin tout du moins, elle ne l'oblige pas à partir. Hum, c'est déjà un bon point mais pour la parlotte, j'imagine qu'elle passe son tour. Assez logique au final et Adie lui répond en souriant. Quant à la tentative d'humour d'Adie... Échec total. Mais Anabel lui répond, c'est déjà ça. Contrairement à Adie qui a échappé au pire, Anabel semble bien au courant de ce qui se trimballe dans ce slip, tout comme certaines autres demoiselles d'ailleurs. Adie oubliait, parfois, qu'Andreas était lui aussi un tombeur de ces dames même si Anabel ne semble pas vraiment fière d'être l'une de ses conquêtes, comme l'avait prouvé son comportement lors du prime (enfin, ce qu'Adie avait pu voir de son coin tout du moins). "Je vais finir par croire que je suis la seule candidate du jeu à n'avoir vu aucune partie intime de ces monsieurs, et de ces dames d'ailleurs, depuis mon entrée ici. Je pense sérieusement à me faire nonne en sortant du jeu je crois." dit-elle riant légèrement. Non pas que ce soit bien grave, au contraire surtout vu sa situation. C'était juste un peu... vexant. De temps en temps seulement.

« Je vais finir par croire que je suis la seule candidate du jeu à n’avoir vu aucune partie intime de ces monsieurs, et de ces dames d’ailleurs, depuis mon entrée ici. Je pense sérieusement à me faire nonne en sortant du jeu je crois. » Hm. Avis personnel : mauvaise idée. Mais qui étais-je pour lui indiquer quelle bonne direction prendre. Je la connaissais à peine pour savoir son prénom, et le nom de son partenaire, mais pour le reste… D’autres seraient surement de meilleurs conseils que moi. « Rien ne t’empêche de faire les premiers pas. Tu sais, il suffit parfois d’un simple baiser pour tout enflammer… crois-moi. » Et grand Dieu que je parlais en connaissance de cause. Me rappelez la scène du cellier avec Andreas avait quelque chose de désagréable, et me laissant un gout amer dans la bouche… mais de là à dire que je n’avais pas éprouvé une seule onze de plaisir… Ça restait quand même Andreas, soyons clair. Et je n’étais pas très fier de mes agissements, ce soir-là. Mais j’étais humaine, comme n’importe qui d’autres, et ce soir-là, j’avais visiblement eu des besoins qu’il avait été apte à combler. Voilà tout. « Tu veux m’aider ? » Je me sens presque mal à la voir là, immobile, attendant que je daigne lui répondre, surtout que je tarde parfois à rouvrir la bouche pour laisser les mots passés. Il n’y a pas grand-chose dans ce panier à linge : quelques chandails, pantalons, des chaussettes – dont je m’occupe – et quelques autres effets personnels, comme des maillots et mes sous-vêtements (mais ça, voyez-vous, je peux très bien m’en occuper toute seule). « Si tu veux. » En fait, je lui donne là une raison de sa présence à mes côtés. À deux, ce travail se liquidera en un rien de temps. À ce moment, il me faudra trouver autre chose pour m’occuper le corps, et l’esprit. Si c’est possible.

Bon, ok, l'humour, oublions. Ça ne marchait pas, mais alors pas du tout du tout hein. Adie savait bien que dans son genre elle n'était pas prête à monter un spectacle de stand-up mais elle se démerdait quand il s'agissait de sortir les conneries d'usage, celle qui vous sauvent de situations gênantes comme... maintenant. Blagues vaseuses, humour paillard, oui elle connaissait mais là, tout de suite, avec Anabel ça n'allait pas le faire. Du coup, Adie se contenta de lui adresser un simple petit sourire gêné qui se voulait amical et amusé. C'était sympa le conseil, oui, sauf que bon, on lui avait donné le même à 6 ans quand Jackson lui tournait autour et qu'elle ne savait pas quoi faire. Bon, à cet âge là, ça n'avait rien enflammé du tout et c'était bien mieux comme ça mais disons juste qu'Adie savait comment s'y prendre pour accéder aux bijoux de famille. Quand même, à 24 ans, ça aurait été un peu gênant... Tout comme cette situation d'ailleurs. Anabel, elle, continuait à plier et ranger ses vêtements, activité très stimulante vu sa tête. En plus, la regarder faire et défaire commençait à avoir un effet soporifique sur Adie qui n'était pas levée depuis bien longtemps. Elle essaya de maîtriser un bâillement, chose qui avait du se traduire sur son visage par une sacrée grimace. Et une voix, enfin. Celle d'Anabel qui lui propose de... l'aider ? Hum, ok, pourquoi pas. Ouais pourquoi pas plier son petit linge et le ranger dans son placard. C'est une activité comme une autre après tout et puis, vu que la plupart du temps ils s'ennuyaient comme des rats mots dans ce nid, autant ne pas gâcher une occupation. « Pourquoi pas. » Adie faisait plus ça pour être présente qu'autre chose, vu que le dialogue ne semblait pas leur être favorable. Mais le silence était un peu trop pesant et alors qu'elle mettait une robe sur un cintre, elle ne pu s'empêcher de le briser. « Et sinon, l'aventure pour le moment, je veux dire, en sa globalité, tu la sens comment ? » Meublons, meublons...

« Pourquoi pas. » Je ne m’attendais pas à ce qu’elle accepte, mais voilà, c’était maintenant chose faite. Elle s’affairait d’ailleurs à ranger l’une de mes robes dans ma penderie, quand elle reprit la parole, après un certain moment de silence, qui commençait à se faire lourd. « Et sinon, l’aventure pour le moment, je veux dire, en sa globalité, tu la sens comment ? » Il s’agissait là d’un sujet de conversation comme un autre, et je ne lui en voulais pas de vouloir meubler un peu notre conversation, qui tombait à plat. Il faut dire que je n’étais pas de si bonne compagnie, ces derniers jours… « En excluant cette semaine? » que je lui demande, même si ça me parait évident. Si j’en fais mention, c’est le court de toute mon expérience dans ce jeu qui s’en trouve changer, alors je préfère ne pas la prendre en compte, ainsi, j’aurai peut-être un avis plus positif sur la question. « J’ai fais de belles rencontres… d’autres moins bonnes. Je commence à me plaire, à apprécier les gens que je côtoie chaque jour… et ça me fait peur, de partir dimanche. Je ne sais pas ce qui m’attend, dehors. J’ai un peu l’impression d’être dans une espèce de boule, ici. » Étais-je la seule à ressentir la même chose? Je l’ignorais. On en oubliait presque que, dehors, notre vrai vie nous attendait. Qu’il y avait autre chose que cette émission. Se retrouver sur la sellette remettait tout ça en perspective. Cette nomination, qui m’était tombé dessus à cause des dilemmes du dernier prime me pesait encore, même si jour après jour, je me faisais un peu plus à cette éventualité. Il faudrait d’ailleurs que je pense à faire mes valises… vu le temps qu’il m’avait fallut pour m’en charger, avant mon entrée ici, j’étais aussi bien de m’y mettre, et ce, le plus tôt possible. Un moyen comme un autre d’occuper mon esprit jusqu’à ce que je connaisse l’issue des nominations. « Je suis désolé… j’ai l’impression que je t’ennuie... » lui fit-je la remarque. Je n’avais pas été dupe, lorsqu’elle avait étouffé un bâillement, un peu plus tôt. Et je m'en voulait, de ne pas être la candidate agréable et souriante telle que l'on m'avait toujours connu.

C'était une façon comme une autre de relancer la conversation et Adie ne voulait pas la laisser toute seule. Si elle avait eu ce même secret, si elle avait du supporter tout ça et si maintenant elle revivait cette horreur, elle aurait voulu que quelqu'un lui change les idées, qu'elle le connaisse ou pas et comme Anabel n'était pas contre sa présence, elle ne se voyait pas lui tourner le dos. Adie se doutait bien que cette semaine n'avait pas été facile pour la jeune femme et bien sûr, sa question n'y faisait pas référence. Elle lui répondit par la positive en lui souriant amicalement, après tout, elle n'allait pas remuer le couteau dans la plaie. Quand Anabel lui répondit, Adie se rendit compte que toutes les deux, elles avaient vécu un peu la même chose, tout du moins dans les grandes lignes et que surtout, elles avaient les mêmes appréhensions sur la sortie. Adie n'avait encore jamais été nominée, elle n'avait jamais ressenti ce sentiment là mais elle savait bien que moins ils étaient, plus ses risques de nominations étaient élevés et que donc, ça ne tarderait pas. « Je comprends complètement ce que tu veux dire, pour la boule. Ici, c'est simple, il n'y a pas trop de contraintes, seulement quelques personnes à supporter et tout est pris en charge. Le temps semble s'arrêter. Dehors, tout sera différent. Mais je ne pense pas que tu sortes dimanche, tout du moins, je ne l'espère pas. Tu es une très bonne candidate, intéressante et je ne vois pas pourquoi le public ne t'apprécierait pas ! » En effet, Adie ne comprendrait pas qu'on apprécie pas Anabel. Elle la connaissait peu mais elle savait qu'elle n'était pas une Evadne ou une Irène. Elle était gentille et oui, cette semaine, elle était un peu plus renfermée mais ce qui ne lui pardonnait pas était sans cœur. Anabel lui demanda alors si elle l'ennuyait. La réponse n'était pas si simple, disons juste que c'était un peu compliqué vu l'ambiance mais elle ne l'ennuyait pas. Si ça avait été le cas, Adie aura trouvé une excuse. « Non, ne t'inquiètes pas, je suis juste pas trop... réveillée. Et je pense que j'ai besoin d'une douche bien chaude ! J'espère qu'il y a encore de l'eau chaude ! » dit-elle en riant. Pour avoir de l'eau chaude ici, il fallait se lever tôt et si en général Adie n'avait pas de soucis de ce côté là, aujourd'hui, rien n'était moins sur...