J'aimais les femmes. J'aimais même beaucoup les femmes, et ne cessais d'ailleurs pas de le montrer au fil des semaines. Mes conquêtes étaient à l'heure actuelle fort nombreuses, et Adie devait absolument savoir quel amour je vouais aux femmes. Quel soin je leur apportais, quel bonheur et surtout quel plaisir je pouvais leur donner. Mais cela lui arracha bientôt un rire. « Excuse moi, c'est la façon dont tu l'as dit. Et puis tu sais, tu n'as pas besoin de me dire ça, ça se voit. Très bien même. » Oh mais je n'en étais aucunement outré ni même blessé, elle pouvait bien en rire si ça lui chantait. Et tant mieux si cela se voyait. « Tant qu'on ne me prend pas pour un gay, ça va. Mais, entre nous, j'crois pas en avoir l'air, hm. » Ah non, clairement pas. Regardez-moi, j'avais le look du parfait Don Juan hétéro faisant des ravages chez la gente féminine. J'avais néanmoins eu droit à des avances d'hommes au cours de ma vie, avances que j'avais très poliment refusées cela va de soi. Mais je pouvais pleinement comprendre que les hommes comme les femmes puissent tomber sous mon charme - de vous à moi, qui pourrait me résister ? J'étais même sur de pouvoir faire craquer Adie dans ce spa. La phase une, qui consistait à m'en rapprocher, venait de débuter. J'avais même posé ma main sur sa cuisse, comme quoi je ne perdais pas de temps. S'en suivi un baiser dans son cou et une demande de ma part, celle de voir retirée cette serviette au plus vite. La demoiselle se recula alors, se saisit ensuite de ma main qu'elle posa sur le banc tout en ne manquant pas de me sourire. « Cette serviette est très bien où elle est Andreas. » Oh non, ça n'était pas mon avis à moi. Et celui-ci importait vraiment beaucoup. Elle termina par encercler ses jambes de ses bras, tandis que je ne m'avouais pas vaincu, non. L'instant d'après, je me rapprochai à nouveau d'elle et rétorquai « Mais tu sais que tu aurais quand même moins chaud si tu te décidais à l'enlever... ». Plus de doute, j'étais tout à fait déterminé à la convaincre de retirer cette foutue serviette. Avec une telle chaleur, elle aurait même dû l'enlever il y a un petit moment maintenant. Encore une pudique ?

Adie aurait très bien pu quitter le hammam, ça aurait été la solution de facilité afin de se débarrasser d'Andreas mais quelque chose la retenait dans la petite pièce, sans parler du fait qu'elle voulait profiter de sa séance de spa également. Elle se rendait bien compte qu'elle jouait à un jeu dangereux mais ce jeu, justement, était trop excitant pour qu'elle y coupe court. L'espace d'un instant, elle avait laissé le bénéfice du doute à Andreas, elle s'était dit que peut-être, il se tiendrait normalement. Mais ça n'avait duré que quelques secondes et le baiser qu'il avait furtivement déposé dans son cou avant lancé le top départ. Il sortit un truc sur le fait de le prendre pour un gay et sa réplique fit sourire Adie même si elle n'y répondit pas. Tout simplement parce que c'était évident que personne ne pouvait le prendre pour un gay, il le montrait assez d'ailleurs. Lorsqu'elle recula et enleva la main d'Andreas de sa cuisse, Adie pensait, naïvement, qu'il avait compris. D'autant plus que sa serviette, elle n'allait pas s'en séparer. Là, il devenait lourd et lorsqu'une nouvelle fois il insista sur le fait qu'elle devait se dévêtir, Adie ne put s'empêcher de soupirer. Il y a quelques minutes, la jeune femme avait voulu ça, qu'il la drague pour qu'éventuellement, cela rende un peu jaloux Slavin si tant est que ça puisse arriver mais là, elle commençait à perdre patience. Andreas était un mec sympa, oui sympa. Sauf quand il draguait et là, Adie comprenait pourquoi les autres avaient succomber si vite : elles en avaient eu marre et lui avaient donné ce qu'il voulait. C'était la seule explication possible (autre que le fait qu'il soit pas mal et peut-être un bon coup, sait-on jamais). « Bon sang Andreas, tu ne veux pas t'occuper d'autre chose que cette serviette ? Je ne compte pas l'enlever, c'est tout. » dit-elle, agacée, ses jambes toujours contre elle. Elle espérait tellement qu'il allait se calmer mais allait-il vraiment le faire surtout que là, elle ne s'était pas encore rendue compte qu'elle lui avait tendu une belle perche...

Oui j'étais du genre persévérant, non je ne baissais jamais les bras. Et alors, était-ce un crime ? Clairement pas, cela montrait juste que lorsque j'avais un but, je faisais tout pour l'atteindre. Par exemple, dans ce spa, j'avais bien l'intention de faire succomber Adie à mes charmes germaniques. Seulement la tâche n'était pas aisée. En effet la demoiselle se montrait plutôt distante et venait tout juste de retirer la main que j'avais alors posée sur sa cuisse. Mouais, ça n'était pas gagné quoi. Et cette serviette qu'elle gardait encore et toujours autour de la taille ne favorisait vraiment aucun véritable rapprochement. J'insistais pour qu'elle retire celle-ci mais rien n'y faisait. Elle demeurait catégorique : cette serviette devait rester là où elle se trouvait. « Bon sang Andreas, tu ne veux pas t'occuper d'autre chose que cette serviette ? Je ne compte pas l'enlever, c'est tout. » Mais c'est qu'elle s'énervait presque la demoiselle. Donc elle avait du caractère. Donc elle me plaisait encore plus. Elle me demandait de m'occuper d'autre chose que de sa serviette, et ma foi j'étais tout à fait disposé à le faire. « D'accord. Et si je m'occupais plutôt de... tes lèvres ?... » Je n’attendis même pas une réponse de sa part et entrepris presque immédiatement de me rapprocher au maximum avant de ne poser ma main sur sa nuque afin de tourner son joli minois vers moi. Enfin, je vins coller mes lèvres contre les siennes, pour finalement laisser place à un baiser des plus tendres. J'ignorais sur l'instant si elle allait me repousser, ou au contraire prolonger celui-ci. J'opterais plus pour la première option, mais sait-on jamais...

La séance dans le spa, au départ, c'était pour se détendre suite à la conversation qu'Adie avait eu avec Sive qui avait été compliquée et dure à supporter. La jeune femme avait envie de prendre un peu de temps pour elle, se changer les idées et si la présence d'Andreas l'avait au départ un peu contrariée, elle s'était dit que peut-être, elle pourrait passer un bon moment en sa compagnie, en tout bien tout honneur bien évidemment. Mais rapidement, la situation s'était dégradée et Adie était aussi coupable qu'Andreas en réalité. Elle aurait pu lui faire comprendre dès le départ que rien n'était possible mais elle avait voulu jouer et malheureusement, le jeu s'était retourné contre elle. Et si en plus, ses propos n'étaient pas en adéquation avec son comportement, elle était fichue. Quelques secondes après avoir parlé, Adie comprit son erreur et malheureusement, le temps qu'elle réagisse, il était déjà trop tard. Il prit la parole et sans qu'elle ait le temps de s'opposer à lui, il s'approcha et plaqua ses lèvres sur les siennes. Son baiser n'était pas désagréable, il savait s'y prendre, c'était sur. Il faut dire qu'avec autant de pratique, elle n'en attendait pas moins de lui. Sauf que là, maintenant, elle n'en voulait pas de ce baiser. Peut-être un peu si, tout au fond d'elle même mais pour d'autres raisons. Il était pourtant différent de vouloir quelque chose et de finalement l'avoir. Dès que ses lèvres furent en contact avec celles d'Andreas, Adie eut un réflexe de répulsion. D'un seul coup, elle recula et se dégagea de l'emprise du grand blond. Elle se leva et ne put s'empêcher de lui lancer un regard noir. Sérieusement Andreas, je connaissais ta réputation mais j’espérais certainement naïvement que tu montres un autre visage. Je ne suis pas de ce genre, à me faire baiser dans un hammam comme ça après deux/trois allusions lubriques. Faut que tu arrêtes de ne penser qu'au sexe, on ne sert pas qu'à ça je te ferais remarquer. Je pensais avoir l'opportunité de mieux te connaitre, de changer la vision qu'on te donne ici mais je vois que je me trompais. C'est franchement dommage. Et sur ses mots, elle lâcha sa serviette et la lança à ses pieds. Tiens, la voila ma serviette. Rouge de colère et de honte, elle sortit du hammam et claqua la porte. On disait que ce genre d'activité aidait à la détente. Ouais, c'est ça.

sujet terminé pour adie.

J'avais saisi une occasion en or là, qu'on se le dise. En me demandant de porter mon attention sur autre chose que sa serviette, la demoiselle n'avait-elle pas pensé au fait que j'en profiterais pour partir à la conquête de ses lèvres ? En effet, peu de temps après sa demande, je l'embrassais déjà. Baiser qui ne fut pas immédiatement écourté par la belle, d'ailleurs. Seulement l'instant d'après, Adie se recula et se leva, visiblement furieuse. Ou en tout cas préoccupée. Le regard qu'elle me lança ensuite en disait long sur son ressenti. « Sérieusement Andreas, je connaissais ta réputation mais j’espérais certainement naïvement que tu montres un autre visage. Je ne suis pas de ce genre, à me faire baiser dans un hammam comme ça après deux/trois allusions lubriques. Faut que tu arrêtes de ne penser qu'au sexe, on ne sert pas qu'à ça je te ferais remarquer. Je pensais avoir l'opportunité de mieux te connaitre, de changer la vision qu'on te donne ici mais je vois que je me trompais. C'est franchement dommage. » On croirait entendre Lena. Pupuce, si tu nous écoutes... Hum. Adie ne tarda pas à retirer sa serviette avant de ne jeter cette dernière au sol. « Tiens, la voila ma serviette. » Est-ce que je regrettais de m'être montré si lourd et insistant, de l'avoir embrassée tandis qu'elle semblait attendre autre chose de moi ? Pas le moins du monde. Je n'avais fait qu'être moi-même, une fois de plus. Si ça ne lui plaisait pas, ça n'était pas mon problème. Elle s'attendait à quoi, que je lui chante une berceuse ? Que je me confie de mon plein gré sur ma vie, mes amours, mes emmerdes ? Et bien non madame. Andreas restait Andreas, et ce baiser était encore bien chaste quand on savait ce dont j'étais capable. Mes mains auraient pu se montrer plus baladeuses encore. Venais-je de me prendre là un énième râteau ? Absolument pas, car Adie ne m'avait pas repoussé avec violence. Il m'avait même semblé que ce baiser lui avait plu au fond mais ça, je pouvais toujours aller me brosser pour le lui entendre dire. Et bien puisque je me retrouvais seul, j'allais profiter de ce hammam avec la meilleure compagnie qui soit, à savoir la mienne. On était pas bien, là, tous les deux, mon égo et moi ?

Sujet terminé pour Andreas.