SANTIAGO

Voilà, unes des dernières nuits dans le nid. Une des dernières nuits en tant que candidats. La semaine prochaine je me réveillerai, et plus rien ne sera pareil. Je me tournais une fois. Je me tournais deux fois. Je me retournais encore. Les yeux grands ouverts, pleinement réveillé. Impossible de trouver le sommeil, j'allais avoir une tête d’enterrement au prime si je continuais à ne pas dormir. En fait je réfléchissais. Je réfléchissais à tout et n'importe quoi. Je ne sais pas si c'est la fatigue, mais j'ai tendance à être bien plus spontané une fois la nuit tombée, je dis ce que j'aimerais dire, quitte à le regretter le lendemain. En général je sais d'ailleurs ce que je regretterai et ce que je ne regretterai pas. Je secoue la tête de droite à gauche. C'est juste plus possible, j'peux plus vivre dans mon ombre une seconde de puis. Faut que je réagisse, j'suis entrain de laisser filer ce que je n'aurais pas aimé voir s'envoler. Et puis merde. Me redressant, je pose mes pieds à terre et me lève, des gestes mécaniques, des mouvements secs. Mon pas se veut déterminer. J'avance. J'avance. J'avance. Jusqu'à son lit. Là je me penche légèrement. « Santiago, réveille toi s'il te plait j'ai un truc à te montrer. » je sais qu'il va râler, bien entendu qu'il va râler. Qui ne le ferait pas dans ces circonstances ? Il faut dire qu'être réveillé en plein milieu de la nuit n'est jamais quelque chose d'agréable n'est ce pas ? Je saute d'un pied à l'autre, comme un gosse impatient alors que le jeune homme émerge petit à petit. « Allez ! » en fait j'ai juste peur de perdre le courage que j'ai actuellement. Une fois qu'il se trouve debout, je l'attrape par la main et l’entraîne d'un pas décidé jusque dehors, traversant à toute allure la maison. L'air frais s'heurte sur mon corps, bien que mon pantalon de nuit et mon débardeur tentent de le stopper. Mais je ne m'arrête pas pour autant. Pieds nus, je continue d’entraîner le jeune homme à mes arrières. On traverse le parc, et on arrive sur la plage. « Viens. » à quelques centimètres de son corps, je retire mon haut, puis mon bas me retrouvant en boxer. Là un sourire se dessina sur mon visage. Je recule, je recule de plus en plus vite. « Viens, suis moi. » et je plonge.

Ah ce que je dors bien dans ce lit ! Enfin même si mon lit taille géante de Nice me manque, j’ai pris mes aises dans celui de la chambre Snowwhite and Rosered. Il est plutôt confortable et Tweedy est un ange quand elle dort à mes côtés. Elle ne bouge pas d’un poil, ne ronfle pas, et.. c’est la meilleure partenaire du monde quoi. En revanche, je ne peux pas en dire autant de moi. Je fais des rêves étranges, je bouge et je parle durant la nuit. Là, d’ailleurs, une voix vient heurter mon sommeil. Somnolant, je ne parviens même pas à me rendre compte de la réalité et à qui appartient la voix. « Mais.. laissez moi dormir. » Je me débats légèrement alors que Jamie se veut insistant. « J’vais arriver à bout des alligators là. » Je parle de mon rêve bien évidemment. J’ai tendance à parler quand je suis à moitié éveillé. Mes yeux s’ouvrent peu à peu sur Jamie. Tout mon corps me supplie de dormir et pourtant la raison me pouce à me réveiller. Et celle-ci remporte la victoire. Je me redresse et me lève, la tête dans les vap’. « Je te déteste. » Le con m’a réveillé en pleine nuit ! Il a de la chance que je l’apprécie et que j’accepte de le suivre. « Tu me prépares quoi ? Si c’est une mauvaise blague, sache que je me vengerai. » Misteur raleur, c’est bien moi. En attendant, je suis horrifié par la fraicheur lorsque nous nous retrouvons à l’extérieur du château. « T’es pas sérieux ?! On va où au juste ? » Et la marche continue. Pour le coup, je suis bien réveillé. J’en veux pourtant toujours au candidat. La surprise a intérêt d’en valoir le coup. Et voilà qu’on arrive sur la plage. Je le sens pas du tout. Je le regarde se déshabiller avec des yeux ébahis. Mais que fait-t’il ? Il veut qu’on le refasse, là, tout de suite, sur la plage ? Ah non. Il se jette à l’eau et me supplie de venir. Le fou. Le pire, c’est qu’une partie de moi a terriblement envie de le rejoindre. J’avance vers lui, puis me stoppe net. « T’es dingue, c’est même plus un bain de minuit. » Et je rigole un bon coup. « Donne moi une bonne raison de venir te rejoindre. » Je suis du genre à me faire désirer. En même temps, il m’en demande beaucoup le petiot, à peine réveillé que je dois me jeter à l’eau.

Ouais bon il semblait pas très chaud pour la balade... au froid. Mais j'suppose qu'à deux heures du mal, tout le monde aurait été légèrement réticent. Et ce même si il accompagne le beau... que dis-je le magnifique, sexy et incroyable Jamie « J’vais arriver à bout des alligators là. » N... Non... Non, j'ressemble pas à un alligator Santiago, arrête j'vais me vexer ! « Je te déteste. » je secoue la tête de droite à gauche. « C'est même pas vrai d'abord. » genre comme si on était capable de détester quelqu'un comme moi, hein ? Qu... Que... balivernes ! Cessez vos enfantillages ! « Tu me prépares quoi ? Si c’est une mauvaise blague, sache que je me vengerai. » on marche, on marche « T’es pas sérieux ?! On va où au juste ? » « Roooh, arrête de te plaindre ! C'est pas comme si je venais de te réveiller en ple... » je me fige sur place, marque une pause, et recontinue à avancer « Il fait beau aujourd'hui n'est ce pas ? » oui... ce ciel est très hum... noir... non... inspirant ! Ouais voilà, inspirant, c'est le mot que je cherchais ! Et puis me voilà dans l'eau tiens. J'ai fait comment pour arriver là ? Et l'autre qui me regarde de loin, avec son sourire niais au visage que j’apprécie tellement. « T’es dingue, c’est même plus un bain de minuit. » le bain de deux heures, il connait pas ? Tss, il n'a clairement pas l'goût des bonnes choses lui hein. Non mais sérieusement, pourquoi il n'avançait pas. Actuellement, seule ma tête se retrouvait en dehors de l'eau, le fixant inlassablement alors qu'il se figeait un peu plus. « Donne moi une bonne raison de venir te rejoindre. » je... hum... il veut vraiment une raison ? J'en ai pas encore à lui offrir... Enfin peut-être que si après tout... j'sais pas. Tout ce que je sais, c'est qu'à ce moment là, je dépose mes pieds au sol, m'appuyant sur ceux ci pour faire ressortir mon buste de l'eau. Là, je me mets lentement à avancer dans sa direction. Lentement, car l'eau me ralenti plus qu'autre chose. Et puis j'ai légèrement froid, j'étais bien mieux dans l'eau. J'avance, mon pas se veut de plus en plus hésitant. Et puis je me retrouve juste devant lui. Là mon expression se fige et deviens plus enfantine, plus apeurée. J'hésite un instant et puis finalement ma main se glisse dans la sienne. Je la suis un instant du regard, remonte mes yeux jusqu'aux siens, lui sourit timidement avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Bien vite, j'approfondi celui ci. Pour tout vous dire je n'arrive même plus à nous séparer. C'est que j'en avais eu tellement envie.

Franchement je me demande ce qu’il m’a prit d’accepter de me lever et de suivre Jamie alors que j’aurai pu continuer à combattre des alligators durant la nuit. Il en a de la chance le petit. Quoi que. J’avoue le détester de tout mon être sur le moment. Il se vexe d’ailleurs. Bon, pas besoin de lui dire que ça n’est que passager. Il l’aura compris. Et puis, je préfère râler et me concentrer sur la marche que j’endure. Et oui, pas simple de marcher droit a deux heures du matin quand on a encore la tête dans les nuages. Heureusement, pas de chute. J’arrive sain et sauf sur le lieu choisi par le candidat : la plage. Je le regarde d’un air blasé quand celui-ci déclare qu’il fait beau. Par réflexe, mes yeux vérifient le ciel. Il fait noir. Terriblement noir. Logique en même temps. Puis voilà que l’autre énergumène se déshabille quasi entièrement et se jette à l’eau. Je me donne une petite baffe histoire de m’assurer que je ne rêve pas. Non, visiblement. Soupire. Je me sens con n’empêche. Je suis seul sur la plage à deux heures du matin à regarder un candidat s’éclater dans l’eau. Quelle est mon utilité dans l’histoire ? Hum.. mes petits alligators chéris, revenez ! Enfin pas dans le lac hein. Je voudrai pas qu’il se fasse bouffer quand même. Et.. oh, tiens, il m’appelle. Il me convie à le rejoindre. Je dois admettre que je suis bien tenté. Terriblement même. Mais ça serait trop facile. Je le provoque alors en lui demandant une raison valable pour le rejoindre. Soudainement, je le vois sortir de l’eau et s’approcher de moi avec hésitation. Je me dis donc qu’il prépare un mauvais coup et qu’il va tenter de m’emmener de force dans le lac. N'étant pas sûr qu’il y arriverait, je ne m’éloigne pas et le laisse s’approcher. Contre toute attente, sa main se glisse dans la mienne. Un frisson m'envahie tandis que le candidat me dévore des yeux et dépose ses lèvres contre les miennes. Surpris et un peu distant au départ, je me laisse prendre à son jeu en poursuivant le baiser. J’accélère ainsi la cadence en heurtant ses lèvres avec mon visage et en laissant se mélanger ma langue avec la sienne. Le baiser se veut langoureux et passionnel. D’ailleurs, il dure plusieurs secondes et c’est moi qui finis par y mettre fin. « Tu m’as convaincu. » Je me sépare aussitôt de son corps pour ôter mon tee-shirt, puis, je l’attrape par la main et marche en direction du lac. Brusquement, je décide de rapprocher nos corps et de mêler à nouveau mes lèvres aux siennes avant de déposer nos mains contre le bouton de mon short de nuit. Il serait peut-être mieux de l'enlever pour me baigner. J'espère toutefois que le candidat n'y verra pas la une proposition.

j'ai du retaper ce rp deux fois, si c'est pas d'la volonté ça...

Bon, voilà, mes lèvres se sont déposées sur les siennes. C'est étrange, mais j'y avais pensé toute la nuit, certainement la raison pour laquelle je n'avais pas su trouver le sommeil, mais à vrai dire je n'en savais trop rien. Je crois même que j'en avais envie depuis bien trop longtemps. Et puis j'avais réfléchi, j'avais réfléchi à mes relations, à mes sentiments, à ce que je pouvais éprouver, ce que j'avais pu endurer, supporter et il se trouve qu'à mes yeux, ce baiser était à l'heure actuelle le meilleur choix que j'avais pu faire jusqu'ici... sans prendre en compte les délicieux petits pains parsemés de confitures de fraise que Nora m'avait fait goûté, non, ça je crois que c'est la seule chose que je ne regretterai jamais ici. Trêve de plaisanterie. Le jeune homme bien qu'un peu distant aux premiers abords ne tarde pas à approfondir ce baiser, accélérer le rythme, y ajouter une touche de passion comme s'il en profitait comme jamais. Et c'était également mon cas puisque je le suivais volontiers, laissant tomber cette timidité éphémère pour me consacrer entièrement à son être, nos langues dansants un ballet à plusieurs temps, sur une musique effrénée. Et puis il se recule. Je secoue alors la tête de droite à gauche, comme encore hébété par ce baiser alors qu'il reprend la parole « Tu m’as convaincu. » convaincu de quoi ? Mon regard navigue puis ricoche entre l'eau et le jeune homme avant de faire le rapprochement. Puis mes yeux descendent lentement pour venir scruter le torse maintenant dénudé du jeune homme. Hum... Là il se met a avancer. Docilement, je le suis, nos mains toujours liés. Je n'ai même plus froid en fait, j'crois que c'est étrangement tout le contraire. L'eau ne m'est maintenant que des plus agréables. Et puis brusquement il arrête tout, mon corps se retrouve de nouveau contre le sien et mes lèvres regoûtent de nouveau à cette saveur qui est devenue une de leurs favorites. Je mets un certain temps à réaliser ce qu'il se passe, d'autant plus lorsque il déplace nos mains contre le bouton de son short. Là, je ne sais plus trop comment interpréter ce geste. Alors, par instinct, j'appuie sur ce fameux bouton, et le détache de son bourreau. Mes mains longent le torse du jeune homme, remontant lentement sur celui ci avant que mes bras ne se nouent derrière sa nuque.

Non, je ne suis pas entrain de rêver et finalement tant mieux. La surprise de Jamie, peut-être improvisé sur l’instant, est grandiose. Je dois dire que je ne m’attendais pas à ça de sa part. Après ce qu’il a pu me dire, je n’aurai jamais imaginé qu’il prenne l’initiative de m’embrasser. Bon, maintenant, peut-être que cela n’a aucune signification. Il en avait probablement eu juste envie. Cela n’enlève sans doute pas les sentiments qu’il peut porter à l’égard de l’autre personne. Cette autre personne qui est Marcus selon moi. Une complicité forte entre les deux que j’ai enviée lors du dernier prime. Mais j’ai décidé d’arrêter de me prendre la tête. Adviendra ce qui adviendra. Seul l’instant présent est important. Et d’ailleurs, j’en profite un maximum. Le baiser échangé entre le candidat et moi fut incontestablement le meilleur jusqu’à présent. Il fut tendre puis sauvage et langoureux. Le baiser idéal quoi. Malheureusement, j’y ai mis fin pour déclarer à haute voix que j’étais convaincu par le jeune homme. Bien évidemment, je parle de sa proposition pour se baigner dans le lac. D’ailleurs, je retire sans plus attendre mon tee-shirt que je laisse s’écrouler à terre avec les habits de Jamie. Je sens aussitôt le regard du jeune homme se poser contre les parcelles de mon torse. Bientôt, ce ne sont plus ses yeux mais ses mains qui caressent celles-ci. Et ce n’est pas tout ! Nos corps sont à nouveaux rapprochés et nos lèvres se percutent également. Mon short se retrouve en plus déboutonné par la main de Jamie. Je laisse d’ailleurs celui-ci tomber pour m’en débarrasser. Voilà, je suis à présent en caleçon tout comme le demi-finaliste. Le baiser dure toujours, les caresses également, et je m’aventure tout doucement en sa compagnie dans le lac. Avoir les pieds et les jambes dans l’eau ne me gêne pas, en revanche, au contact du liquide contre mon ventre, ma tête se crispe, si bien que l’échange buccal s’interrompt. « L’eau est froide, bordel ! » Et oui, moi j’ai l’habitude de l’eau chaude de la Méditerranée et pas des vingt-deux tout petits degrés du lac. Ah ah. Quoi qu’il en soit, ayant toujours pied avec Jamie, je décide de ne nous stopper et de le serrer fort contre moi en passant une main dans son dos et l’autre légèrement au-dessus de son postérieur. Je dépose alors mon front contre le sien avant de le dévorer du regard et d’aller frôler ses lèvres avec les miennes.

hj : t'es courageux ! moi je tape tout sur Word maintenant à cause de ça.

word plante chez moi.

Je ne sais pas si je fais le bon choix, mais il me semble que oui. Après tout, j'en ai marre d'être mis à l'écart, j'en ai marre d'être ce gars toujours refourgué au second plan. Je sais qu'avec lui ce ne sera pas le cas, ce ne sera plus le cas. N'allez pas croire que j'agis ainsi pour cette unique raison, non, il est clair que depuis le début de l'aventure, le jeune homme m'attire autant physiquement de mentalement, bien que ça passe Santiago obscur était plus qu'étrange, avouons le nous. Il n'en reste pas moins une de mes plus belles rencontres ici. Et j'en ai marre de lutter, de le repousser alors qu'il me plait également. Je ne sais absolument pas où tout ça nous mènera, mais je ne pense pas que ce sera au bord du précipice. Non, pas cette fois. Le jeune homme se retrouve maintenant en caleçon, il est clair que mouiller son pantalon de nuit n'était pas le but, ni même mes vêtements à moi, c'est pour cela que j'avais jugé utile de m'en débarrasser. En ce moment présent, plus rien ne compte, et je crois que même en général, je n'attendais plus grand chose. Vous avez très certainement du le remarquer, mais le Jamie que vous connaissez est du genre fleur bleue. Clairement, et cela ne change pas. Ainsi c'est pour cette raison que cet instant me semblait dès à présent magique, je n'avais pas envie qu'il se termine. J'étais maintenant là, tout près de lui, et c'est tout ce qui comptait. « L’eau est froide, bordel ! » un léger rire s'échappe de mes lèvres. M'étant déjà trempé dans les minutes passées, l'eau ne me semblait plus si froide que ça, alors aucune grimace ne se dessinait sur mon visage. Celui ci ne tarda pas à coller nos deux corps, nos fronts liés, nos souffles à quelques millimètres l'une de l'autre. Je me mords un instant la lèvres inférieure, laissant ma main caresser l'eau avant de la poser sur le torse du jeune homme, descendant lentement le long de ses abdominaux, le mouvement laissant une trace liquide sur son corps alors qu'un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. « Moi, j'n'ai même pas froid. » rétorquais-je taquin. Non, là tout de suite, j'avais même bien trop chaud pour pouvoir l’exprimer. Et puis finalement mes bras enveloppent sa taille et lentement, je l'invite à se laisser glisser dans l'eau, tout contre moi.

Ce moment qui au départ fut un calvaire pour moi ou plutôt mon état de fatigue est à présent entrain de devenir magique. Je ne suis pas vraiment du genre fleur bleue mais le fait que Jamie me convie à la plage puis m’embrasse avant de se baigner dans le lac ressemble fortement, selon moi, à un film romantique. Et j’en suis spectateur et en même temps acteur, ce qui rend l’instant encore meilleur. Enfin acteur est un bien grand mot puisque je ne joue aucunement. Je suis naturel à cent pour cent et mes sentiments envers Jamie sont bien réels. Pas de comédie. D’ailleurs, contrairement au début de l’aventure où je jouais un rôle, je n’en ai pas profité pour lui sauter dessus et lui faire l’amour. Non. Je laisse les événements se dérouler naturellement. Comme si je démarrais une relation saine avec le jeune homme quoi. Mais je ne sais pas tellement si c’est le cas. Je l’espère fortement mais seul l’avenir me donnera ces réponses. En attendant, je profite un maximum du rêve éveillé. D’ailleurs, je suis entré dans l’eau en compagnie du demi-finaliste. Si je trouve la température du liquide froide, j’en profite pour me réchauffer en serrant Jamie contre moi. Nos fronts sont liés, nos regards attachés et nos lèvres s’effleurent. « Ouai mais t’es Irlandais toi ! T’as l’habitude. » Mon regard se veut taquin tandis que mon torse se fait cajoler par la main baladeuse de Jamie. Ainsi, me voilà un peu plus mouillé. Toujours accroché au candidat tel un koala accroché à sa branche, je comprends que mon heure à sonné. Il m’agrippe, en effet, par la taille pour m’entrainer directement avec lui dans l’eau. Je préfère toutefois cela. C’est progressif et finalement, je n’ai pas si froid que ça à ses côtés. De toute manière, vu comme je suis collé à lui, j’ai un genre de radiateur ambulant avec moi. Ou plutôt quelqu’un qui fera grimper ma température corporelle. En tout bien tout honneur. « Merci. » que je lâche subitement et d’un ton sérieux alors que mes jambes s’agitent doucement pour nager en sa compagnie. Mon regard, lui, se fige dans le sien. Je pense que je saurai lui faire comprendre par l’intermédiaire de mes yeux ce que signifient mes remerciements. Si ce n’est pas le cas, un nouveau baiser soudain pourra l’aiguiller. Mes lèvres s’accrochent, en effet, aux siennes avec délicatesse tandis que mes yeux se ferment peu à peu pour apprécier d’avantage le moment et que mes jambes redoublent d’effort pour nager et ne pas nous faire couler.