GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 I am done with my graceless heart, so tonight I'm gonna cut it out and then restart.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Keziah

Keziah
MESSAGES : 741
AGE : 36
LOCALISATION : amsterdam
EMPLOI : architecte
POINTS : 779

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE:
RELATIONS:
PARTENAIRE:

I am done with my graceless heart, so tonight I'm gonna cut it out and then restart. Empty
MessageSujet: I am done with my graceless heart, so tonight I'm gonna cut it out and then restart.   I am done with my graceless heart, so tonight I'm gonna cut it out and then restart. EmptyMar 24 Juil 2012 - 18:23

featuring sorcha

Dublin. Keziah était à Dublin. Ce qu'il foutait là, alors qu'il vivait à des centaines de kilomètres de la capitale irlandaise ? Bonne question. Non, à vrai dire, il y avait bien une raison. Une raison très précise. Une raison qu'il avait encore un peu de mal à intégrer, mais il s'y attelait. C'était Dion qui le lui avait dit, en fait, la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Il y avait déjà un petit temps. Bon sang, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas vu Dion, l'un des rares, pour ne pas dire le seul, avec qui il avait gardé contact à sa sortie de fake lover. Il n'avait pas recroisé Joanee, n'avait revu ni Adam, ni Sorcha, ni personne. Sans doute son passage dans le jeu avait-il constitué un tournant trop important dans sa vie pour qu'il ne prenne le risque de péter un plomb encore plus. Sans doute parce qu'il était si facile de parler avec lui. De plus, ils partageaient tous les deux une maison située en bord de mer, qu'ils avaient acheté une fois de retour dans la réalité. Et là, Keziah avait été sujet à sa première grosse crise. Dion, en tant que gagnant de l'émission, n'avait eu aucun problème d'un point de vue thune mais le jeune hollandais, lui, n'était pas aussi à l'aise financièrement. Mais il avait refusé de l'aide. Catégoriquement. Non, il voulait absolument honorer sa part du marché. C'était vital. C'était aussi la première fois qu'il se sentait aussi horriblement troublé lorsqu'on lui proposait de s'occuper de lui, entre guillemets. Lui qui n'avait aucun scrupules à se laisser se faire cajoler, entretenir, il avait du se faire violence pour ne pas hurler. Chose qui l'avait plongé dans un état drôlement second. Il avait été perdu, déprimé. Il avait fini par se rendre à l'évidence. Longtemps, il s'était contenté de survivre, cachant avec un brio étonnant son oméga mélancolique et songeur constant. Ce n'était pourtant pas dans sa nature d'intérioriser. Au contraire. Avec Keziah, c'était plutôt tout, tout de suite. Que chacun soit au courant de tous ses états d'âme n'était pas inhabituel. Mais les tempêtes intérieures qui faisaient alors rage sous sa chevelure folle l'avaient tellement préoccupé qu'il n'avait plus pris la peine d'être démonstratif. Il avait vécut plusieurs semaines à reculons. Pour rembourser le crédit qu'il avait du faire dans le but de payer sa moitié pour la maison, il avait changé radicalement de vie. Il avait démissionné des deux boutiques dans lesquelles il passait ses journées et avait recommencé à voir l'avenir sous l'oeil de la passion. Le dessin. C'était ça qu'il aimait. C'était ça qui l'avait poussé à commencer et achever ses études d'architecture. Son diplôme avait un peu pris la poussière, depuis le temps, mais il se savait toujours parfaitement capable de travailler correctement - aussi, s'était-il mis en quête de boulot. Il avait eu du mal à trouver, beaucoup de mal. Bon nombre de fois, il avait été découragé, prêt à se jeter sur le premier réconfort qu'il trouvait, s'agaçant lui-même. Ce qui n'était encore jamais arrivé. Agacer de s'agacer, il s'était demandé si ça en valait seulement la peine. Et la chance lui avait finalement sourit. Cela faisait plusieurs mois, maintenant, qu'il avait repris un rythme de vie plus ou moins normal. Il était toujours mal, toujours coincé quelque part entre la vie réelle et l'existence soit-disant heureuse qu'il vivait presque malgré lui. S'il n'avait jamais réellement trouvé le bonheur, l'écho de plénitude monotone dans lequel il était plongé lui convenait, pour l'instant. Il n'aurait jamais plus, de toute façon. Il était malade, il était cinglé, il avait un problème, il allait mal. Et personne ne le voyait. Pourquoi ? Parce que c'était bien trop profond pour que quiconque ne puisse le savoir. C'était le nouveau Keziah. Le Keziah résigné. Et ce Keziah, un jour, dans un élan de l'impulsivité qu'il avait toujours eu en surplus et qu'il garderait sans doute toujours, s'était levé avec pour idée fixe de faire un allé-retour jusqu'à Dublin. Dublin, parce que c'était là que vivait Sorcha. Elle lui avait confié son adresse, sur leurs derniers instants. Il avait plié le morceau de papier et l'avait enfoui dans un livre. Livre qu'il n'avait plus jamais réouvert. Et pourtant, il était là, dans l'avion. Sans raison particulière. Si, bien sûr que si. Sorcha allait être mère à nouveau - ou peut-être l'était-elle déjà, il avait perdu la notion du temps - et il n'était pas là pour la soutenir, lui témoigner de son contentement. Il était vraiment un ami à chier. C'était cette pensée qui semblait clignoter comme un néon dans son esprit tandis que son regard analysait la façade de la maison de la jeune femme. Une inspiration. Profonde. Qui ne l'apaisa pas du tout. Malgré tout, il fit un pas en avant, actionna la sonnette. L'idée que ce serait peut-être Anael qui se présenterait face à lui effleura alors seulement l'esprit de Keziah. Verdomme. Merde. Verdomme. Il s'apprêtait à faire demi-tour mais un grincement de porte l'en empêcha. Par miracle, c'était une tête rousse qui se tenait devant lui. La première chose que le jeune blond remarqua, se fut son ventre. Bombé. Bien bombé. « Quoi, toujours pas de bébé ? » s'exclama-t-il, l'air drôlement frustré. Attendez, on était fin juillet. Ça faisait combien de... six mois. Ça faisait seulement six mois. Peut-être sept. Il n'avait jamais vraiment su depuis combien de temps elle était enceinte, pour être honnête. Mais il avait espéré arriver après la naissance, désireux de trouver un petit bébé gazouillant et ridiculement petit et chauve. Il aimait bien les bébés, Keziah. Finalement, la considérant une demi-seconde, il haussa les épaules. « Bon, ben je repasserai » fit-il, le ton léger, le sourire sincère, bien qu'un peu lointain. Déjà, il faisait un pas en arrière, fourrant les mains dans les poches de son blouson. Il n'y avait vraiment qu'en Irlande qu'il pouvait faire assez froid en juillet que pour mettre un blouson.
 

I am done with my graceless heart, so tonight I'm gonna cut it out and then restart.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» I am done with my graceless heart. So tonight I'm gonna cut it out and then restart. ₪ 15 mars, 11h14
» i'm gonna marry the dark, gonna make love to the stars △ londres.
» I am done with my graceless heart + 11.02 12h
» I'm gonna cut it out and then restart + 09.02 16h25
» I gotta feeling that tonight’s gonna be a good night [31.12.10 - 1H00]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Après l'effort, le réconfort :: Archives-