Sven

VENDREDI 28 SEPTEMBRE, 13:04
THERMES - GRAND BASSIN

J'appréciais fortement la diversité des lieux offerte par ce village qui, pourtant dimanche, m'avait laissé plutôt sceptique. La vie de village, je pensais que ça n'était pas pour moi, mais en fin de compte je m'en accommodais parfaitement bien. Après m'être éloigné quelque peu de nos habitations et des petits commerces les encerclant, je tombai bientôt sur un très large bassin dont l'eau semblait particulièrement chaude, bien que je ne faisais pour le moment que le contempler de loin. Mais ce détail avait toute son importance et faisait même, en plein mois de septembre, toute la différence. Bon, l'eau se voulait verte et en aurait probablement rebuté certains, mais cela ne freinait en rien mon envie de faire un peu trempette. Voilà pourquoi l'instant d'après je me défaisais déjà de mes fringues, mon gilet et mon t-shirt d'abord puis mon jean, pour finalement ne plus garder que mon caleçon - ce dernier ferait office de maillot de bain aujourd'hui. Puis je me décidai à entrer dans ces eaux vertes dont la température, je ne m'y étais pas trompé, était plutôt élevée. Et cela était très revigorant, croyez-moi. Je ne savais pas si cela était réellement susceptible de me faire du bien, mais j'éprouvais véritablement du plaisir à nager dans ce bassin. Enfin nager, c'était un bien grand mot. Je fermai bientôt les yeux, me laissant vaguer au gré de l'eau, sans but ni direction précise. Je ne pensais même pas au fait de me taper le crâne quelque part, un bord, quelque chose. Non vraiment j'étais perdu dans mes pensées, et flottais avec légèreté, pour ne plus percevoir que ma propre respiration, et une légère brise caresser mon torse.

Les thermes. Sérieux, genre comme dans la Rome Antique ? J'voulais tester ça, pour sûr. Il le fallait, histoire d'aller tremper mes doigts de pied dans cette eau chaude, ça les détendrait. Enfin pas juste les doigts de pied j'entends hein. Bref, j'me mets un maillot comme calbut dans les vestiaires de l'école des garçons, j'enfile une chemise et mes tongs préférées. Le clap clap ça fait chier les gens j'adhère. Les mains dans les poches de mon maillot, je déambule jusqu'aux thermes, y a quand même une petite trotte jusque là. Ouais j'ai toujours l'air très motivé quand je marche, c'est pas ma faute, j'suis fainéant et inintéressé de tout par nature, un rien m'ennuie, un rien me saoule. J'arrive sur place, ok déco Rome Antique comme prévu, avec le prince égyptien qui fait trempette, en mode étoile de mer s'il vous plait. J'lâche un petit ricanement pour la position. Mais il m'entend pas, trop absorbé par sa petite séance relaxation. Sa tête se rapproche du bord au fur et à mesure que l'eau le fait divaguer. Un sourire s'étend sur mon visage et délicatement je m'avance près du bord où il se rapproche lui aussi de plus en plus. Je me mets à genoux, mon visage n'étant donc plus qu'à quelques centimètres du sien. « Bouh. » J'avais chuchoté, histoire de lui foutre la frousse de sa vie. Ça fonctionna à merveille. Je me relevai, me retrouvant à nouveau debout toujours les mains en poche, arborant un sourire victorieux. Et le mieux, c'est que j'avais déjà ma prochaine vanne en réserve. Il a plus d'un tour dans son sac, le Sven.

Je profitais de la tranquillité du lieu et du silence qui m'était offert pour me laisser aller au gré de l'eau, et mouver ici et là tout en fermant les yeux, me vidant totalement l'esprit afin de ne plus penser à rien. Je n'avais même pas conscience que le léger courant de celle-ci me faisait vaguer vers le bord. Mais j'allais, hélas, m'en rendre compte d'un instant à l'autre. « Bouh. » murmura quelqu'un près de mon oreille tandis que je reprenais subitement "conscience". « Ah ! AAAH ! » m'écriais-je en ouvrant brutalement les yeux, avant de gesticuler dans tous les sens jusqu'à perdre ma position et faire ainsi glisser l'intégralité de mon corps - exceptée ma tête - dans l'eau. Je me rapprochai définitivement du bord, et y vis un garçon que je ne connaissais pas encore, mais dont la figure me disait vaguement quelque chose. Il était là, fier comme un paon et dressé comme un "i" tandis que j'avais un peu eu la peur de ma vie, quoi, limite. Mais lui, ça le faisait sourire cette situation, il devait se sentir supérieur, penser qu'il m'avait bien eu. Il avait surtout profité d'un moment de faiblesse, d'inattention et d'inconscience de ma part pour passer à l'action. « Très. Drôle. » soufflais-je simplement. Oh oui ce type était hilarant, cela sautait aux yeux, et c'était très probablement ce qu'il était amené à penser de sa petite personne. Un vrai clown quoi, moi à côté je n'avais aucun potentiel comique, je pouvais même aller me rhabiller direct. « Dis Ronald McDonald, au lieu de faire le pitre, pourquoi est-ce que tu ne me rejoindrais pas dans cette eau ? » Ronald était le clown le plus célèbre que je connaissais, pardon pour la référence. En apparence, cette eau vert caca d'oie inspirait très peu confiance, mais j'étais bien placé pour savoir qu'elle était tout ce qu'il y a de plus sain, et il valait mieux, car un peu plus et je buvais la tasse, quelques secondes plus tôt. Bref, allait-il se décider à faire trempette lui aussi, ou son rôle dans l'histoire se limitait-il à rester planté au bord du bassin, mains dans les poches, à afficher un sourire plus niais qu'autre chose ? Dire que normalement, ça, c'était ma spécialité.

J'aime bien faire peur aux gens quand ils sont dans des positions sans-défense, ça me purifie, ça me fait marrer. Visiblement, ça l'effraie, lui. Plutôt normal en fait. Je m'adore lorsque je fais ça, est-ce réellement un problème? Il ouvre les yeux, crie comme un goret, et finit à l'eau, enfin il y était déjà mais j'veux dire l'eau l'a totalement recouvert ou presque. Gagné, but atteint. Bipbip, bravo Sven, mission réussie. Bon d'accord c'est pas drôle. Il halète alors en me disant que c'était très drôle. « Merci, je sais. » Je réponds fièrement même si je sais que sa phrase était prononcée sur un ton qui se voulait ironique. J'aime faire chier les gens, pas lui en particulier, j'le trouve même plutôt sympathique, il a une bonne bouille. Mais c'est dans ma nature d'être un petit merdeux chiant. Voilà tout. Une fois remis de ses émotions, il retrouva la parole, de manière normale. Il me cause alors d'un McDo. Et m'invite dans son bain personnel. Oh, encore une touche? C'est pas possible, j'ai la côte moi ici, hum. « Roh, tu me donnes faim ducon. » Bah ouais le McDo c'est trop bon et ça me donne faim rien que d'en parler, c'est sa faute, donc c'est un con. Un gentil con et c'est gentiment dit, arrêtez de faire vos effarouchés. « Ton rencard aquatique me dérangerait pas mais j'ai pas vraiment la tenue adéquate, comme tu peux le voir. » Je lance alors un regard à tout mon corps, mon sublime corps, habillé et non pas prêt à faire un plongeon dans l'immédiat. « Et j'me mettrai pas à poil, pas au premier rendez-vous. » Au moins il est prévenu, même si je sais que son invitation n'avait rien de charnel. À moins que je me trompe, sait-on jamais.

J'avais bien failli m'étrangler de rire là. Un candidat tout à fait sournois avait profité du fait que j'étais en partie inconscient et complètement déconnecté de la réalité pour me faire peur, ce qui me poussa à perdre l'équilibre et à finir totalement dans l'eau. Je ne manquai pas de souligner l'hilarité de son geste. « Merci, je sais. » Je levai instantanément les yeux au ciel à l'entente de ses propos. Monsieur était là, fier de se bêtise. Et bien, tant mieux pour lui ! Ce mec me faisait penser à un clown, voilà pourquoi je fis bientôt référence à Ronald McDonald, clown de son état qu'on ne présente plus. « Roh, tu me donnes faim ducon. » Sympathique, j'appréciais. Là n'était pas le but en plus, et puis vu l'heure et s'il était normal, il aurait mangé à midi et aurait dû se trouver rassasié. Apparemment ça n'était pas le cas. Dommage pour lui. Maintenant, s'il le désirait, il pouvait toujours me rejoindre dans ce bassin. « Ton rencard aquatique me dérangerait pas mais j'ai pas vraiment la tenue adéquate, comme tu peux le voir. » Un quoi, rencart aquatique ? Mais il rêvait les yeux grands ouverts le bonhomme. Pas qu'il était désagréable à regarder ou je ne sais quoi d'autre, seulement je ne prévoyais rien, ça c'était une évidence. « Et j'me mettrai pas à poil, pas au premier rendez-vous. » Mais mince, ça n'était pas un rendez-vous. Je lui proposai juste de me rejoindre si l'envie lui prenait, mais je ne l'obligeais à rien. De toute manière je n'étais qu'un con, c'était ce qu'il devait penser de moi sur le moment, alors s'il ne voulait pas supporter plus longtemps ma présence, je l'invitai bien volontiers à s'en aller. Car avant qu'il ne se pointe, j'étais tranquille moi. « Personne ne te demande de te mettre à poil, surtout pas moi. » lui précisais-je, afin qu'il ne s'imagine surtout pas des choses. Car sait-on jamais, des fois qu'il se fasse de fausses idées à mon sujet et qu'il s'empresse d'aller divulguer tout ça, je risquais d'endurer moqueries et ragots pendant des semaines, et je ne voulais pas de ça. « Et tu m'as vu, j'suis pas à poil, juste en caleçon. » Effectivement, et j’espérais que ça ne le heurterait aucunement d'ailleurs, mais aux dernières nouvelles il y avait peu de risques, car on le disait énamouré d'un autre candidat. « Mais si t'as peur qu'on te voit avec moi, oula, surtout passe ton chemin, je ne voudrais pas te causer le moindre tort. » Une façon de lui dire que soit il me rejoignait, soit il n'en faisait rien mais que dans ce cas je préférais le savoir loin et non sur le bord du bassin, à m'épier, ou à se payer ma tête.

Visiblement, il n'aime pas mon humour, le mangeur de McDo, bon pour la première rencontre se passant en toute sympathie, il va falloir repasser. Parce que j'ai franchement le sentiment que je dérange et j'aime pas du tout ça. Il ne veut pas que je me mette à poil, c'est déjà, c'est rassurant, d'un certain coté. « Tant mieux, sinon j'aurais pris peur. » Non mais c'était vrai, c'était un peu flippant comme hypothèse. Il me désigne alors le fait que lui, monsieur le rigolo et pas moi, il est en caleçon. Ouais caleçon ou à poil franchement où est la différence? « Caleçon ou à poil, on voit quand même la forme parfaite de ton joujou alors. » Là s'il vient à le cacher ou à rougir je me marre. « Et même la forme, j'ai pas envie de la montrer. » Bah oui, ça ne le regarde pas, l'incroyable machine qui se cache là-dessous. Et on la verrait clairement, tout comme la sienne, une fois mon calbar mouillé. Attention, il cause réputation. « Tu apprendras, euh prénom inconnu, que ma réputation je n'en ai rien à battre. Je pourrais te faire une turlute dans ce bassin et que tout le monde l'apprenne que ça ne me ferait ni chaud ni froid, tu vois. » Et j'accompagne le tout d'un grand sourire. Bon dieu je dois lui faire peur. Mais finalement je daigne enlever mes tongs et insérer mes pieds dans l'eau du bassin m'asseyant sur le rebord. Histoire de lui tenir compagnie tout de même, sans montrer mon oisillon. Il préfère largement rester dans son nid.

Je n'aurais probablement pas voulu d'un "rencart aquatique" avec ce gars, que je connaissais certes à peine mais qui me faisait déjà très mauvaise impression. Je n'aimais pas juger les personnes avant d'être réellement amené à les connaitre d'avantage, mais franchement là je m'y trouvais contraint. Il ne comptait pas finir à poil, bonne nouvelle pour mes yeux chastes. Et d'ailleurs, personne ne lui avait demandé d'en faire autant, moi le premier. « Tant mieux, sinon j'aurais pris peur. » Par ailleurs je lui signifiai que j'étais pas à poil non plus, puisque j'arborais un caleçon. « Caleçon ou à poil, on voit quand même la forme parfaite de ton joujou alors. » Dites-moi que je rêve. Alors donc en arrivant tout à l'heure, avant de me faire peur, monsieur avait porté le regard sur... oh... Je baissai la tête, à la fois gêné et honteux. D'un coup, j'eus la désagréable sensation d'être un exhibitionniste. « C'était une information dont je n'avais pas besoin. » Car si lui l'avait remarqué, ce devrait aussi être le cas des millions de téléspectateurs devant leur poste et là, je voulais juste mourir, finir aspiré par le fond du bassin, que sais-je encore. « Et même la forme, j'ai pas envie de la montrer. » Ce que je pouvais parfaitement comprendre. D'ailleurs cela m'arrangeait bien, au moins il n'aurait pas à m'imposer cette vue dont j'étais tout à fait susceptible de me passer. Il y avait certaines choses, voyez-vous, que je préférais ne pas voir. Ses attributs d'homme en faisaient partie. « Tu apprendras, euh prénom inconnu, que ma réputation je n'en ai rien à battre. Je pourrais te faire une turlute dans ce bassin et que tout le monde l'apprenne que ça ne me ferait ni chaud ni froid, tu vois. » Mon dieu. Il ne venait pas de... si, il l'avait dit. Je devais à tout prix effacer cette image odieuse de mon esprit mais sa présence là, juste au dessus de moi, ne m'aidait pas. Sur ces mots, il retira ses claquettes et pris place sur le rebord du bassin, tout en fourrant ses pieds dans l'eau. Je compris alors qu'il allait rester un moment, mais me retins de soupirer histoire de rester courtois. « Et tu apprendras, jeune homme, que je me nomme Malik. » rétorquais-je dans un premier temps. Je ne connaissais pas son nom, mais dans un sens cela m'importait peu. Je n'étais pas certain de vouloir connaitre le nom d'un tel candidat, dont les propos m'offusquaient autant qu'ils me dérangeaient. « Puisque tu sembles ne porter aucune attention à ce que peuvent penser les gens, tu dois aussi te ficher du fait que je te trouve très vulgaire. » Mais au moins voilà, c'était dit. Car tout à fait honnêtement, tant de vulgarité me donnait presque envie de vomir. Mince, il ne me connaissait pas, je ne le connaissais pas, alors il n'avait pas à me parler de cette façon, c'était tout d'abord incroyablement impoli, ensuite ce sujet était déplacé et malvenu, je ne voulais pas être amené à parler de ces choses avec lui. Avec personne d'autre d'ailleurs, c'était très gênant.

Je dois apprendre, moi jeune homme, que ce gentil monsieur se nomme Malik. Bon d'accord. J'imprime, c'est cool. Sinon, il s'appelle aussi Monsieur Conclusions Hâtives, parce oui, selon lui j'm'en fous s'il me trouve vulgaire, et il me trouve vulgaire. Oulalala, j'ai peur, je fais pipi dans ma culotte, sérieux. J'agite mes pieds dans l'eau chaude tandis que je le regarde, amusé par la situation, c'est déjà des règlements de compte alors que c'est la première fois que je lui parle à cet énergumène. En plus j'sais pas pourquoi mais il a une tête de pharaon. « Je le sais que je suis vulgaire, tu ne m'apprends rien. On m'aime comme ça ou me déteste de cette façon. Visiblement, j'ai plus l'impression que tu fais partie du deuxième groupe. C'est dommage. » J'étais sincèrement désolé de la tournure que prenait les évènements, certes je me rendais compte que j'étais supra chiant, mais c'était tellement dans ma nature de faire tout cela qu'il n'avait rien à dire, il me prenait comme ça ou nada, on me prend comme je suis. « Mais j'avoue que j'exagère un peu parfois. » Non c'est sérieux je m'en rends compte mais ça m'amuse tellement d'être cynique, de faire le pitre à longueur de journée et de saouler les gens, c'est comme vital. « Désolé.» Je m'étends alors pour arriver jusqu'à lui, lui tendant la main, histoire de faire la paix vous voyez, avec un sourire sincère. Il faut que je me calme ici sinon j'vais finir par avoir tout le monde à dos. Et le Malik en question, il a une bonne bouille, je le veux pas contre moi, ce serait triste.

J'en profitais pour lui révéler mon nom. C'était toujours ça de su vous en conviendrez. Suite à quoi je lui signifiais que je le trouvais vulgaire, de par les propos qu'il tenait et les références qu'il faisait. Tout ceci me dérangeait, me gênait, m'offusquait, et je tenais à ce qu'il le sache, même s'il devait ne pas y prêter la moindre attention. « Je le sais que je suis vulgaire, tu ne m'apprends rien. On m'aime comme ça ou me déteste de cette façon. Visiblement, j'ai plus l'impression que tu fais partie du deuxième groupe. C'est dommage. » Le jeune homme avait conscience du fait qu'il se montrait vulgaire. Grand bien lui fasse. Au moins je pouvais me rendre compte que mes paroles n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Et qu'il ne s'imagine surtout pas que j'étais d'ors et déjà amené à le détester, car ça n'était pas le cas. Certes il ne faisait rien pour que d'emblée je l'apprécie, mais j'attendais de voir comment il se comporterait avec moi par la suite. « Mais j'avoue que j'exagère un peu parfois. » Il l'admettait, et c'était une bonne chose à mon sens. « Désolé. » fit-il ensuite tout en me tendant la main. Non seulement monsieur était vulgaire, mais en plus il n'était également pas bien malin. Car sans s'en rendre compte, il venait de me tendre une perche, une perche dont j'allais me faire le plaisir de m'emparer comme il s'était fait un plaisir de se ficher de moi tout à l'heure. « Oh allez, on oublie. » rétorquais-je dans un sourire en coin. Puis je me saisis de sa main, et d'un coup d'un seul je tirai sur celle-ci afin de déséquilibrer le jeune homme, qui ne tarda pas à chuter dans le bassin. Je lâchai prise, hilare, tandis que monsieur n'avait certainement rien vu venir. Et là, naturellement, je craignais un peu pour ma survie. Car si sur le coup c'était amusant, ça n'était pas une chose à faire à ce genre de bonhomme... Je me reculais donc doucement, sait-on jamais, la riposte serait peut-être plus violente et inattendue encore que sa chute.

Je m'excuse auprès de lui d'être aussi relou, d'être peut-être trop vulgaire à son goût. C'est ma façon d'être et je sais que cela ne plait pas à tout le monde, ce qui semble normal. Beaucoup de gens ne m'apprécient pas mais croyez-le ou non j'arrive à en dormir la nuit. Même plutôt bien, car j'ai appris à ne pas me soucier de l'opinion des gens à mon égard. Sinon, je pense que je ne serais déjà plus de ce monde, malheureusement pour moi. Oui je suis épuisant à longueur de journée et j'aime ça. Mais pour une fois, j'avais été gentil, sympathique, aimable. Wow qu'est-ce qui m'arrive? Quelle mouche m'a piqué? Je lui tends alors la main me rapprochant du bord histoire de conclure un accord de paix. Tout cela partait d'une bonne intention et je n'ai pas vu la chose venir jusqu'à ce je sentis sa main me tirer, en disant qu'on oubliait tout de ce qu'il venait de se passer. Mes fesses ouais. Je me retrouve dans l'eau en moins de deux, sans comprendre ni comment ni pourquoi. Je bois la tasse, comme si je n'étais déjà pas assez trempé comme ça. Je sors ma tête rapidement de l'eau, reprenant ma respiration en un grand bruit. L'eau de mes cheveux dégouline sur mon visage, je me frotte les yeux histoire de voir clair. Je suis trempé, et habillé dans un bassin chaud. Sale gamin, je m'y attendais pas. J'aurais dû le sentir, d'habitude c'est mon truc ce genre de plan foireux. Je veux lui en vouloir, riposter mais en regardant sa petite tête je me mets à rire bêtement avec lui de la tête que je me paie maintenant. Ridicule Sven, tu es ridicule. Mais ça te va bien au teint. « 1-1, mon chou. » Je dis avec un sourire de gamin qui a envie de jouer. « Oh pardon euh.. j'aurais dû dire mon pote ou que sais-je.. » je suis un peu mal à l'aise, et trempé surtout. « Tu vas encore mal le prendre avec tes oreilles chastes. » Je dis histoire de le taquiner. Je le regarde en souriant, la revanche sera terrible.