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 IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO

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Janka

Janka
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MessageSujet: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 1:37

IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝
24/09 à 7h05.
Je l'aurais bien viré du lit à coup de pieds, mais je me fais à leur règle. Assez longtemps en tout cas pour réussir à implanter les miennes. Parce que c'est clair, je joue un jeu que lorsqu'on respecte mes propres règles. Pas pour être certaine de gagné, non parce que je veux du challenge et je sais bien que c'est le seul moyen d'en avoir réellement. Mes yeux clos jusqu'alors s'ouvre subitement. Je reste inanimé et sans respiration un long moment avant de laisser un sourire naître sur la commissure de mes lèvres. Le genre de sourire que je réserve à ma solitude. Je respire et me lève avec brutalité, tout aussi vivement mes pieds lacéré de la veille se dépose dans une douce douleur sur le sol. Comme prévu je suis nu. Et je le reste jusqu'à la salle de bain. Je suis la première levé, il doit être peut être 6h00 ou bien 7h00 du matin. Je n'ai pas réellement besoin de beaucoup de sommeil, et puis j'ai bien envie de les observer dormir. Vous savez le moment où ils sont totalement vulnérable, le moment où tu te crois en sécurité alors que tout peut arrivé. Il me suffirait de me tenir devant la tête de Connard, de prendre mon oreiller et de presser tranquillement pour être débarrasser de sa face de rat. Je suis plus intelligente que ça, mon but n'est pas de tuer, mon but et de faire souffrir, longtemps sur la durée. La douche prise, j'en sors enroulé d'une serviette de bain. Je continue mes pas lents et délicieusement douloureux. Je fais l'effort de passer un truc sur moi, je voudrais que la production passe son temps à me flouter, j'imagine que ça leur coûte cher. Alors je passe un truc et je me trouve tellement trop couverte que c'est dérangeant. Mais je fais avec et dis au revoir à cette pièce rempli d'âme tranquille que j'aimerais bien tourmenté. Mais chaque choses en son temps. Je me mouve tel un esprit, tel une fumée âpre et piquante. Je sais où je vais, je sais que je peux y aller comme si c'était chez moi. Et je sais que ça deviendra chez moi, mon sanctuaire, mon refuge. J'arrive sur la place, celle que j'ai foulé hier soir. Pieds nus toujours, parce que cette douleur à quelque chose d'enivrant. Imaginez, vous sentir vivant à chaque pas que vous effectuez. Imaginez cette douce satisfaction. J'arrive rapidement près de la grande dame aux portes vertes. Je pousse la principale avec une douceur non feinte, je ne veux pas brusquer le seigneur. Je peux sentir la fraîcheur de la pierre sous la plante de mes pieds, un léger frisson s'empare de mon âme et un sourire de mes lèvres. Je laisse ma main se balader sur le bois des bancs à mesure que j'avance. Puis je me stoppe trouvant cette place assez bien, je m'engage dans la rangée. Et quand toute logique aurait voulu que je pose mon cul sur le bras je décide de laisser mes genoux tomber violemment sur le sol en pierre. Mes mains se joignent entre elle et se dépose sur le dossier su banc en face. Je ferme les yeux, incline la tête et prie dans ma langue, je laisse mon âme se déverser dans ce lieu sans pudeur.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 2:44

Je ne dors plus depuis plusieurs heures. Les yeux rivés au plafond en mal de peinture fraîche, je trompe l’ennui en me laissant porter par le concerto de respirations proches et lointaines. Contrairement à d’autres qui ont certainement peiné à trouver le sommeil au milieu de cette fourmilière de quintes de toux, de froissage de draps, et autres agitations nocturne, il s’avère que je n’avais plus aussi bien de dormi depuis très longtemps. L’esprit dortoir ne m’a jamais perturbé, bien au contraire, il m’apaise comme le souvenir rassurant d’une enfance protégée. Un peu comme une odeur de brioche de bon matin, des éclats de rire ténus et rapidement étouffés, ou encore l’écho d’une sandale sur le marbre. C’est une sorte de retour au source, une prise de repère dans un souvenir versatile. Et Dieu sait que j’ai besoin de repère dans ce nouvel habitat où tout me semble étranger. Il est tôt, très tôt, mais j’ai l’habitude de me lever plus tôt encore. J’ai étiré le temps jusqu’à son maximum pour ne pas éveiller les soupçons, mais l’inaction m’étouffe, et l’impatience de découvrir mon nouvel écosystème m’étreint douloureusement. Un pied après l’autre, je veille à ne pas éveiller Ismay, dont je me répète une nouvelle fois le prénom afin de m’assurer ne pas en avoir oublier la prononciation, avant de quitter le lit définitivement. Je la vois frissonner, et je prends une seconde sur mon temps pour remonter les draps sur ses épaules découvertes, suppléant, ainsi, à mon absence. Peut être suis-je trop prévenant, peut-être vais-je finir par l’agacer ? En attendant, c’est mon départ que je cherche à compenser, donc aucun risque que j’en vienne à l’étouffer. Je décampe, prenant garde aux tommettes descellées qui peuvent s’avérer bruyantes, sans omettre de jeter quelques coups d’oeil aux ardoises au-dessus des lits, tentant de mémoriser les différents prénoms qui s’y trouvent. Le dressing se situe sur ma droite, je l’ai repéré hier soir. Je m’y rends, donc, sans errance préalable, pour récupérer une de mes innombrables tenues sombres. Un jean brut et un large pull noir pliés contre moi, je descends jusqu’à la salle de bain se trouvant de l’autre côté de la cour de récréation. Il fait encore sombre dehors, et les rares lampadaires éclairent mal le bitume de leur lumière faiblarde, mais déjà la voie lactée a sombré de l’autre côté, me délaissant face à ces nuances de marines qui annoncent un nouveau jour. Une douche rapide plus tard, je n’ai pas besoin de me mettre en quête d’une nouvelle activité, je sais exactement où je vais. Mon estomac crie famine, mais je dépasse la cantine sans regret, tout comme l’épicerie dont je devine l’enseigne dans la pénombre. Je poursuis, encore et toujours, retraçant de mémoire le chemin parcouru la veille. Dans le silence ambiant, mes pas évoquent ceux d’une armée, résonnant de tout axe, et bientôt, la fontaine de la place principale m’apparait, atténuant le matraquage de mes semelles sur le goudron accidenté. La piazza est déserte, hormis ce vent frais qui m’oblige à resserrer les pans de ma parka pour les quelques mètres qu’il me reste à faire avant la porte verte. J’en pousse le battant avec appréhension, redoutant de ne pas trouver ce que je cherche, ma future déception au bord des lèvres. Mais il n’y a que l’odeur de l’encens qui manque à l’appel. Ca n’a pas le spectaculaire d’un édifice romain, mais le charme est incontestable. Le bout des doigts dans le bénitier, je me signe face au crucifix qui me surplombe depuis le bout de l’allée, avant de m’avancer, persuadé d’être seul. Comment pourrait-il en être autrement dans un tel lieu ? Et c’est d’abord la présence insolite et insultante de ces caméras que je discerne, avant de prendre conscience de sa présence à elle. Je ne sais pas qui elle est, mais je sais qui elle n’est pas : ma partenaire. Qu’importe, elle semble en pleine prière, et afin de ne pas la déranger dans son action de recueillement et/ou adoration, je stoppe ma progression bien plus tôt que je ne l’avais envisagé, afin de m’installer plusieurs bancs en arrière. Genoux à terre, mains jointes, j’y appose mon front avant de réciter, muettement, plusieurs Pater Noster dans la langue des érudits, comme il se doit de l’être depuis le Xème siècle. Comme je l’ai toujours fait.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 17:36

Je me suis faite une idée de mon aventure avant même qu'elle commence, avant même que je n'ai la certitude d'être prise. Je me suis dis qu'il y aurait forcément un lieu saint, parce qu'il y en a un depuis quelque saison maintenant. Je me suis tout de même demandé si la production n'aurait pas des plaintes d'hérétique choqué par certaines images. Mais j'ai été rapidement rassuré en découvrant l'église, en découvrant ce petit village. Et dans mon esprit je serais la seule et unique à la fréquenté, encore plus à cette heure de la matinée. Alors je me suis complètement refermé sur moi-même ignorant toute intervention extérieur dans ma sphère sacré. Le polonais anime mes lèvres et mes sens, je prie, j'implore. Je n'ai pas de raison particulière de le faire, ou peut être que si et que je n'ai juste pas envie de la dévoiler. Un indice, on ne prie jamais sans raison, et quand une prière devient quotidienne c'est qu'elle rythme notre vie, c'est qu'elle la fait valsé telle une nocturne de Chopin. Je n'entends pas la porte qui s'ouvre, mes lèvres s'animent de plus en plus vite, mes mains se serre si fort que les jointure de celle-ci deviennent blanches. Je marmonne, je prie, j'implore avec vivacité. Parce que je suis dans mon monde, parce que techniquement je devrais être seule. Je n'ai jamais vu un moment de prière autrement que seule. C'est comme lorsque je m’entraîne au piano ou encore au violon, je suis seule et il n'en sera jamais autrement. Si l'on devait faire éclater ma bulle je ne suis pas certaine de parvenir à être aussi patiente que d'habitude. Et ma bulle éclate lorsque du latin parvient à mes oreilles, mon ouïe fine calcule la distance qui me sépare de cette voix masculine. Elle est plus proche de la porte que de l’autel et à une distance plutôt raisonnable de mon corps. Je note un certain respect pour mon recueillement et alors que j'aurais pu être assassine dès notre première rencontre, je me contente de garder yeux clos et lèvres fermé terminant ma prière dans ma tête. Je me signe et effleure de la main cette croix qui orne mon cou tous les jours et toutes les nuits. Je soupire, décroise mes mains et relève mes genoux endoloris par la chute brutale sur cette pierre froide pour aller poser mon fessier sur le bois du banc. Toujours les yeux clos j'écoute ma respiration, j'écoute la sienne. « Tu ne devrais pas être là. » Je lui signifie comme une évidence d'une voix pâle, d'une voix teinté. Non, dans le monde que je me suis imaginé, dans ce monde que je crée autour de cette aventure, pour cette aventure, il n'est pas censé être là dans cette église. Il est censé être avec tous ces autres cons entrain de dormir. Avec tous ces autres cons que j'ai rêvé d’étouffé à coup d’oreiller. Ce qui me fait penser qu'il a peut être plus d’intérêt que les autres, mais je n'y croit pas vraiment. Je fais pivoté mon visage angélique vers le siens pour pouvoir l'observer. Un court instant, une fois que je juge l'avoir assez regardé je retourne à ma contemplation de cette croix qui domine l'autel. Lèvres pincé, regard distrait, je ne parviens à oublier la présence de l’intrus, de celui qui perça cette bulle avec beaucoup trop de politesse. Je touche le bois du banc pour m'en imprégner de son essence et ferme de nouveau mes yeux me transportant hors de l'église avec tellement de facilité que s'en est déconcertant.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 19:28

Mes lèvres bougent à peine, et les mots latins s’enchaînent avec une telle rapidité que même l’observateur le moins attentif du monde remarquerait que j’ai fait ça toute ma vie, tous les matins de ma vie. Que peut-on avoir à prier de manière aussi régulière, de manière aussi rapprochée, dans un monde où la foi n’est plus seulement en perte de vitesse mais belle et bien en voie d’extinction ? Je prie pour le salut de mon âme, évidemment, mais pas seulement. Je prie pour mon père partit rejoindre le Seigneur, je prie pour mes erreurs, pour mon errance, je prie pour l’éveil, je prie pour cette brune à quelques bancs de moi, je prie pour cette brune que j’ai laissé dans mon lit, et pour toutes celles qui sont passées par mon lit de manière générale. Je prie pour des proches, des moins proches, je prie pour des inconnus, hommes, femmes, je prie pour une humanité en perdition qui me révulse autant que je l’adore. Je prie pour le pardon du paradoxe que je suis, de cette anomalie que j’ai, à bien y songer, toujours été, de ce truc déréglé en moi qui fait que j’aime autant que je déteste, que je m’aime autant que je me déteste. J’ai beaucoup à me faire pardonner, à commencer par être, tout simplement. Divergeant. Les jointures de mes doigts avec mes poings liés s’enfoncent dans mon front à mesure que ma prière se fait de plus en plus rapide, frisant le fanatisme. Et lorsque la voix s’élève, m’affirmant que « Tu ne devrais pas être là. », elle confirme tellement mes propres pensées que je l’imagine sortie de moi-même, de mes entrailles, plutôt que d’une conscience supérieure. Je froisse un peu plus les paupières, incapable de mettre fin à ma prière avant de l’avoir achevé. J’irais au bout, je vais toujours au bout, malgré cette fille qui me juge. Parce que oui, j’ai fini par comprendre qu’il s’agit de la brune que je ne souhaitais pas déranger, mais qui, pour sa part, ne se gêne pas pour perturber ma prière. Alors je poursuis, je poursuis et fini par achever en me signant, ne rouvrant les yeux que pour entrevoir le Christ qui me toise. Je murmure un dernier ave maria, puis me redresse pour rejoindre le banc derrière moi. « Seul Dieu peut me juger et juger de ma présence en sa demeure. » j’informe l’insolente de ma voix calme, un sourire serein aux lèvres. Je n’ai pas fini, je devrais encore en avoir pour une bonne demi-heure de prière, mais quelque chose me dit qu’elle ne me laissera pas en paix. Si je pardonne l’offense, je ne lui offre pas l’occasion de récidiver, quitte a revenir plus tard, lorsqu’elle-même en aura terminé. Mais mon estomac grogne, me rappel à l’ordre, je ne tiendrais pas longtemps sans manger, et j’ai une sainte horreur d’honorer le culte avec le ventre plein. Ça aussi, il s’agit d’un manque de respect à mon sens. Et s’il y a bien une chose que j'exècre, c’est l’irrespect. Le mien, le tien, le sien.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 20:16

Je m'exprime rarement avec de longues phrases. Ou seulement quand je joue le rôle d'une petite conne qui parle trop. En règle générale je me contente de phrases courtes. Dont je suis la seule à connaître le véritable sens. Il paraît que ça fait partie du mystère. Sauf que là mon but n'était pas de l'être je pensais être clair. Ma prière est terminée, je juge que la sienne devrait l'être même s'il est arrivé après moi. Il devrait me considérer maintenant au lieu de marmonner son latin. Mais ça ne m'intéresse pas plus que ça alors je lui dis quelque mot et retourne à ma contemplation. Je me fiche de savoir s'il a saisit ce que je viens dire parce que c'est bien plus drôle autrement. Le mec lambda comprendra que je veux pas lui ici et que je juge sa présence dérangeante. Un mec plus réfléchis que ça comprendra que ce que je veux dire que c'est que je ne m'attendais pas à une telle présence. Elle me dérange mais je peux m'y accommodé parce qu'elle me surprend plus encore. Je ne l'apprécie parce que je n'apprécie aucune présence, je n'apprécie guère ma propre présence. Mais j'imagine que c'est beaucoup demandé et que je pourrais faire un effort en formulant exactement la phrase comme je l'entends, sauf que dans ce cas ça ne me laisse aucune marge de réaction. Alors qu'ici j'ai deux possibilités je peux donc être qui je veux. Une irrespectueuse ou juste une gentille fille maladroite qui a du mal à parler cette langue que ne lui ai pas natal. Alors j'attends sa réaction et en attendant je me transpose ailleurs, loin de cette église loin de lui en un battement de cil en une micro expression. « Seul Dieu peut me juger et juger de ma présence en sa demeure. » Je souris, homme lambda. Alors maintenant j'ai le choix, deux choix qui s'imposent à moi. Non en réalité j'en ai un troisième celui de lui dire réellement ce que je pense mais j'imagine que dès lors je n'aurais plus aucun contact avec lui. Ce n'est qu'un mec parmi d'autres mais si je veux m'amuser longtemps je dois pas me faire des ennemis trop rapidement ou bien seulement les ennemis faciles. Vous savez ceux qui tout le monde détestent déjà du genre les deux pokemons, la barbie anti-mariage ou encore le sale gosse aux tatoo. Mais je ne pense pas que lui soit une cible facile pour en faire un ennemi peut être plu tard quand il se sera dévoilé mais pour le moment il semble galant et extrêmement poli. Et si l'on suit mon raisonnement qui repose sur le faite de ne pas me faire haïr trop rapidement et bien il ne me reste plus qu'un choix et jouer la carte de la maladresse. « Là où tu as vu un jugement il n'y avait qu'une maladresse de ma part. » Je lui intime d'une voix douce. « Je crois que je ne maîtrise pas aussi bien cette langue que je le croyais. » Je continue dans un petit rictus sans même le regarder. Je préfère contempler de nouveau la croix. « Je voulais dire que je pensais que je serais seule. Seule avec lui. » J'ajoute pour terminer accentuant quelques mots de mon accent polonais, légèrement pour ne pas en faire trop, suffisamment pour qu'il note mes origines de l'est. Accompagnant mes dernières paroles d'un mouvement léger de la tête, montrant le très haut. Je pince mes lèvres et retourne dans mon silence. Je ne suis pas là pour discuter, j'avais prévu de rester ici une heure voir deux mais j'imagine que mon séjour sera écourter. Mes gestes sont posé maîtrisé mais paraissent terriblement naturels, autant que mes paroles, mes mimiques et mes tics. Je suis un caméléon.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 21:00

Je la laisse réfléchir à sa future réponse, semblerait-il qu’elle en ait besoin, et m’occupe a détailler les fresques au plafond, devinant la hiérarchie des anges et archanges. Trois, trois, trois, et le choeur des neufs. Et lorsque mademoiselle reprend la parole, c’est affublée d’un accent plus prononcé que celui qu’elle détenait quelques instants plus tôt, pour m’informer de sa maladresse et de mon incompréhension. Ingénue, elle tente de me faire croire à des chimères, sans parvenir, toutefois, à annihiler totalement le zeste d’autoritarisme de son timbre de voix. Je souris, peu enclin à me laisser berner aussi facilement, surtout pas ici dans ce lieu qui me confère une légitimité dont je ne parviens toujours pas à me débarrasser. Ainsi elle voulait dire seule avec Dieu ? N’est-ce pas exactement ce que j’avais compris ? « Tu maîtrises parfaitement cette langue. » je l’informe, toujours aussi insupportablement calme. « Du moins, autant que moi. » je poursuis de mon accent non feint, pour ma part, tout en me levant pour regagner l’allée centrale et en entamer lentement la progression. Lente car volontairement respectueuse. « Je sais parfaitement d’où tu viens, je t’ai entendu prier en polonais. Mon père avait pour habitude d’en faire de même. Mais il n’est pas nécessaire de forcer ton accent, aussi charmant soit-il. Nous nous étions parfaitement compris. » je retourne à mon silence, et avance jusqu’à l’autel, me signant à nouveau bien avant de dépasser la brune et de la contourner pour gagner les cierges alignés sur leurs différents trépieds en fer forgé. Je murmure une dernière prière, courbant l’échine face à la Vierge aux mains jointes qui me surplombe et, ma pénitence achevée, je récupère un cierge dans son plastique rouge, et l’allume à un autre, avant de le redéposer sur son socle. Je me recueille un instant, puis je m’éloigne, revenant sur mes pas, tournant le dos à la Vierge pour faire face à la polonaise. « Tu ne seras jamais seule avec Dieu, mais tu seras toujours seule face à Lui. Et cela, même en te trouvant au milieu d’une foule. » J’annonce d’un ton plus paternaliste et pédagogue que je ne l’aurais souhaité. « Cela dit, je comprends et respecte ton besoin d’isolement pendant ta prière, mais tu ne peux pas l'exiger, ni le souhaiter en te trouvant dans une église dont le but premier est de rassembler le plus d’âmes possible. Tu peux prier n’importe où, puisque la maison du Seigneur c’est toi. » Je me suis arrêté à son niveau pour conclure, et je fini par la saluer d’un signe de tête respectueux, avant de la dépasser pour rejoindre le banc sur lequel j’escompte bien achever ma prière. En silence.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 21:48

« Tu maîtrise parfaitement cette langue. » Il me répond et moi je souris satisfaite de sa réponse. Je crois que j'aurais été bien trop déçut s'il tombait dans le panneau aussi facilement, je veux pas d'un jeu gagné d'avance je veux un challenge. Je ne sais encore si celui-ci en vaut la peine. On va peut être s’arrêter là. Je ne sais pas encore, je ne suis pas seule actrice c'est ce qu'il plaît c'est que je dois composer avec ses réactions et choisir les miennes. « Du moins, autant que moi. » C'est fort possible, je parle parfaitement cette langue et lui semble tout aussi à l'aise alors j'imagine que ça nous fait un point commun. Je le regarde vraiment cette fois, je le regarde se déplacer lentement dans la nef, je regarde sa progression et cale ma respiration sur son rythme, respiration lente. « Je sais parfaitement d’où tu viens, je t’ai entendu prier en polonais. Mon père avait pour habitude d’en faire de même. Mais il n’est pas nécessaire de forcer ton accent, aussi charmant soit-il. Nous nous étions parfaitement compris. » Pourquoi il m'offre autant d'information sur sa vie ? Je ne comprends pas j'ai l'air d'une personne encline à l'écoute et à la confidence. Ah ça doit être ce visage d'ange que je me coltine alors qu'à l’intérieur ça crie démon. Donc il avait compris, ce n'est pas important. « D'accord. » dis-je acquiesçant d'un signe de la tête laissant mon regard s’infiltrer dans son être. Il continue son recueillement et je ferme donc les yeux baissant légèrement la tête je l'ai bien assez observé et il m'arrive de savoir faire preuve de respect surtout pour un acte religieux. Il rompt de nouveau le silence, il parle beaucoup. C'est chiant. Mais forte heureusement pour lui il parle bien et capte mon attention un temps suffisamment long pour qu'on appelle ça un exploit. « Tu ne seras jamais seule avec Dieu, mais tu seras toujours seule face à Lui. Et cela, même en te trouvant au milieu d’une foule. » Il veut m'apprendre, je ne m'en offusque pas même si je le pourrais, je le regarde donc avec attention peut être même que j'adopte une regard proche de celui d'une élève qui bois les paroles de son professeur ou celui d'une jeune fille qui écoute son père avec une attention non feinte. Je ne sais pas je me contente de m'intéresser et c'est pas difficile c'est un sujet au quel je suis sensible. Je l'écoute jusqu'au bout et le regarde rejoindre sa place il reste silencieux et donc j'imagine qu'il veut que je le reste. Bien. Sauf que ce n'est pas mon rôle du jour. « Je veux pas... être trop intrusive mais je me sens obligé de te préciser le contexte. » Je lui dis pinçant mes lèvres et indiquant les caméra d'un signe de la tête. « Je doute que les âmes qui composent ce jeu soit très sensibles à Dieu ou en tout cas j'en doutais sincèrement avant que tu ne passes cette porte. » je lui dis ponctuant ma phrase d'un sourire enfantin avant de détourner la tête vivement. Je chatouille du bout des doigts ma croix en argent et me contente de m’imprégner de sa présence, je n'ai plus besoin d'effectuer d'autres rituels, pas aujourd'hui. J'ai toujours aimé venir m’asseoir dans une église, une cathédrale, une chapelle, un lieu saint, juste pour sentir ses vibrations, sa majesté s'emparer de mes veines, juste pour frissonner, et pour m'en nourrir. Je pose ma cuisse droite sur ma gauche et me saisit de mon pied droit. Machinalement je passe mes doigts sur le sillages des blessures formées la veille. Machinalement je souris quand ça fait mal.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyLun 24 Sep 2012 - 22:50

Je tente de reprendre le cours de ma prière. Ce qui me demande un certain temps pour parvenir à retrouver ma concentration première, à cette forme primitive de méditation où seul le Verbe compte. Les mains jointes, les avant-bras appuyés sur le dossier du banc devant moi, je me courbe en avant, mon visage finissant entre mes bras. Et le latin reprend ses droits, s’acheminant de mon cerveau jusqu’à mes lèvres, de l’Esprit jusqu’à mon esprit, et de mes lèvres jusqu’à l’Esprit. Un cercle vertueux, en somme. Mais, à peine ai-je entamé le premier verset, que l’accent polonais, bien amoindri cette fois, se fait à nouveau entendre. « Je veux pas... être trop intrusive mais je me sens obligé de te préciser le contexte. ». Fatigue croissante, je relève le nez, lui offrant un regard éteint à défaut de l’agacement qu’elle aurait du y lire si je n’avais pas fait de la patience une de mes vertus cardinales. Elle désigne une caméra du menton, mais c’est inutile, leur présence me dérange au moins autant qu’elle. « Je doute que les âmes qui composent ce jeu soit très sensibles à Dieu ou en tout cas j'en doutais sincèrement avant que tu ne passes cette porte. » Et revoici le Jugement. Je ne peux pas l’en blâmer, je fais souvent de même. Et elle n’a pas tort, j’imagine mal Biaaaaaachy et Bestiiiiiiiie, venir se recueillir en ses lieux. Voilà pourquoi je préfère revenir à la première partie de son interruption, et darde un regard en direction d’une caméra. « Raison de plus pour ne pas espérer être seule en ce lieux. En cet instant, je suppose que nous sommes des millions. » Aussi dérangeant que ça puisse l’être, et je sens chacun de ses regards peser sur moi et se moquer de mes “bondieuseries”. « Je peux te poser une question ? » C’est rhétorique, je n’attends aucune réponse, c’est pour ça que je poursuis sans même lui laisser le temps de desceller ces lèvres qui ne l’ont déjà été que trop. « Est-ce que tu prends un plaisir quelconque à m’interrompre, ou bien pas du tout ? Parce que je pense que je serais apte à l’accepter si ça te procurait un peu de bonheur. Dans le cas contraire je te serais gré de bien vouloir la boucler, juste un peu. » j’énonce doucement en lui faisant signe de verrouiller ses lèvres, le tout accompagné d’un clin d’oeil pour excuser le manque de politesse. Pas sûr que ça passe mieux, mais en même temps, je m’en fous un peu.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyMar 25 Sep 2012 - 0:33

Il est très étrange. Enchaîné à des principes. Et tellement plaisant à regardé. Je vais pas vous mentir, ça me plaît de le regarder, juste le regarder. Et c'est encore mieux si je dois le déranger et guetter ses réactions. Le problème c'est que lorsque je veux l'agacer ou provoquer quelque chose chez je n'ai droit à rien d'autre qu'un regard vide de toute expression. Ce qui en dit long sur ce qu'il pense mais ce n'est pas ce que j'attendais. Alors je retourne au silence comme prévu je n'avais pas l'intention de le dérangé un peu plus que cela. Et j'attends donc de lui qu'il en fasse de même et qu'il garde bouche fermé et commentaires sous scellé. « Raison de plus pour ne pas espérer être seule en ce lieux. En cet instant, je suppose que nous sommes des millions. » Commente-t-il sur ma première intervention. Ce qui m'amène à réfléchir et je n'aime pas vraiment ça, je ne suis pas certaine que je reviendrais si régulièrement ici. Je n'ai pas pensé à cette éventualité, les caméras ne me dérangent pas mais je ne les avais pas vu de cette manière si intrusive. Je les observes et décide que je ne serais plus capable de prier pour aujourd'hui.  « Je peux te poser une question ? » Je tourne ma tête angélique vers lui ne prenant même pas la peine d'essayer de répondre parce que je sais qu'il ne m'en laissera pas le temps. Et heureusement pour lui parce que j'aurais eu envie de lui dire non. Et même de lui dire de se la fermer trente seconde. « Est-ce que tu prends un plaisir quelconque à m’interrompre, ou bien pas du tout ? Parce que je pense que je serais apte à l’accepter si ça te procurait un peu de bonheur. Dans le cas contraire je te serais gré de bien vouloir la boucler, juste un peu. » Je souris. Oh mais bien sûr mon seigneur. Mais comme toute question attends une réponse, ce ne sera pas pour maintenant. « Sincèrement, ça me fait kiffer. » je lui répond rapidement avant de rire légèrement et de me détourner de son regard. Je me lève alors et entame un petit tour des lieux dans une discrétion qu'il ne pourra que me concéder, dire le contraire ferait de lui un menteur et en matière de mensonge je m'y connaît. Je passe devant l'autel et bifurque à droite pour me balader dans les collatéraux, là où se trouve le confessionnal. Je me poste devant lui et le jauge un quart de secondes avant d'aller me foutre à l'intérieur. Sérieusement ? Une caméra même ici ? C'est juste scandaleux. Je reste là à la regarder d'un regard noir comme si je serais capable de la désintégrer part la pensé. Je fronce les sourcils et réfléchis à une solution, la meilleure des solutions. Je pourrais dire qu'elle s'est cassée toute seule non ? De toute manière il la remplacerait en un quart de seconde. Peut être que je devrais mener une revendication pour un minimum de vie privée dans un lieu saint. Mais là on va me rire au nez me me disant que si je tiens à ma vie privé fallait pas entrer dans le jeu. Alors je détends mes traits et la regarde sourire en coin. Je suis capable de passer au dessus d'un tas de choses, vraiment. J’occulte facilement l'autre et les caméra c'est pas un problème sauf que dans ce lieu elle me prive d'un moment de sincérité que je ne veux garder que pour moi et le seigneur. Je gratte mon pied droit depuis tout à l'heure sans vraiment m'en rendre compte, je gratte et regratte de manière presque hypnotique oubliant mon soucis de caméra pour concentrer sur celui-ci. Abîmé, lacéré et bientôt ensanglanté.
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MessageSujet: Re: IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO   IN A PARRALELL UNIVERSE, WHERE NOTHING BREAKS✝OTELLO EmptyMar 25 Sep 2012 - 11:09

Elle sourit. Je ne saurais dire si c’est sincère ou amusé, peut être même sadique, mais elle sourit. « Sincèrement, ça me fait kiffer. » m’annonce-t-elle dans un rire. Très bien, au moins, l’un de nous deux prend son pied. Je m’attends à ce qu’elle se lève pour me rejoindre et poursuivre son harcèlement ses fesses sur le même banc que moi, mais... Si elle se lève, en effet, ce n’est pas pour s’approcher, mais au contraire, s’éloigner, et partir dans une visite de l’édifice presque sur la pointe des pieds, se faisant d’une discrétion que je ne lui connaissais pas. J’hésite un instant, la surprise déformant mes traits, mon regard suivant chacun de ses mouvements, tandis qu’une forme d’appréhension s’immisce en moi. J’ai l’impression de vivre le calme avant la tempête. Ce même calme doux et cajoleur qui n’est, finalement, que le prélude à l’orage à venir, pour mieux contraster, pour ne pas simplement me casser les couilles, mais pour s’assurer de bien les réduire en poudre. Sauf que non, rien de tout ceci ne semble être au programme, et à mesure qu’elle s’éloigne, s’éloigne aussi mon appréhension. Je finis par reporter mon attention sur le crucifix un court instant, avant de fermer les yeux, tête entre les bras, pour reprendre ma prière où je l’avais laissée. Comme pour la fois précédente, cela me prend un certain temps pour revenir à cet état de concentration, trouver le fil, l’empoigner, et le suivre. J’y parviens, et j’occulte totalement la présence féminine. Je ne suis pas seul avec Dieu, mais je suis seul face à Dieu, remettant sur le volet mes fautes passées et à venir. Parce que je sais ce que je suis, je sais aussi ce que je serais amené à faire et qu’en pareilles circonstances, le pardon est à implorer d’avance. Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, je compte rarement, mais lorsque je relève la tête, c’est presque surpris d’être parvenu au bout de ma prière sans que Calamity Polak, ne vienne m’interrompre pour me demander de l’accompagner aux toilettes, ou autre. D’ailleurs, où est-elle ? Je fouille le choeur du regard, là où je l’avais vu s’avancer, mais elle n’y est pas. Dans les collatéraux non plus, pas plus qu’elle ne végète sur un banc quelconque. Se pourrait-il qu’elle ait quitté l’église sans que je ne m’en rende compte ? Ça expliquerait comment je suis parvenu au bout de ma prière. Je ne dois pas être si distrayant qu’elle le pensait. Mon estomac grogne toujours, il devrait être temps de regagner les cuisines, mais j’ai envie d’une petite visite privée à mon tour. Profitant de l’heure matinale et de l’absence de la fanatique de la solitude, je m’avance dans l’allée, dans la nef, jusqu’au choeur, retraçant le chemin que je l’ai vu prendre quelques minutes plus tôt, mon regard glissant sur les fresques rapidement, mais suffisamment pour en mémoriser chaque détail. La croisée me mène vers la travée nord sur le dallage de laquelle, les vitraux laissent leurs éclats colorés. Je dépasse plusieurs piliers, levant souvent les yeux vers les voûtes qui n’en finissent plus de s’échapper vers le ciel. Je suis bientôt de retour à la porte lorsque je croise le confessionnal, et que machinalement, j’en tire le rideau pour signifier au repentant que la place est libre. La force de l’habitude. Sauf que la place n’est pas libre, et que si je parviens à réprimer un cri de surprise, je ne parviens à retenir le sursaut qui l’accompagne en découvrant la brune débraillée, pieds nus, là où je ne pensais trouver personne.

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