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 (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.

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Louis

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MessageSujet: (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.   (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS. EmptyLun 8 Oct 2012 - 20:31

ft. mads,

Soleil au zénith, rayons léchant votre peau sans pour autant la brûler, mistral léger : en somme, l'atmosphère rêvée pour une fin d'après-midi qui se doit d'être mise à contribution. Mon sourire croit à mesure que le temps s'embellit, et c'est sans le moindre pincement au coeur que je laisse tomber les altères me blasant au plus haut point pour un bon bol d'air frais. Délirant surement, je parviens presque à humer quelques effluves de l'iode méditerranéen, en remplissant mes poumons meurtries jusqu'à n'en plus finir. Nostalgie, oui, mais avant tout, une joie immense d'être ici. Je reprends du poil de la bête après un passage à vide, et ne compte pas jouer l'égoïste en gardant cette engouement pour moi : en bon camarade que je suis, je me dois d'en distribuer à qui semble en avoir besoin. Et s'entreprend alors une grande tournée prosociale : allant de bâtiment en bâtiment, d'étages en étages, je salue tout ceux que je peux désormis appeler mes amis, ponctuant ma gratitude d'accolades pour certains, de baisers sur les joues pour d'autres. Au détour d'un couloir, mon regard croise celui, fort pensif, de la jolie rouquine : je la fixe un instant, un très long instant, elle ne semble même pas remarquer ma présence. "Hey, Mads." Aucune réaction. Je me rapproche, elle paraît pourtant si loin. " Maddie?" Panne de réseau, manifestement. Je souffle bruyamment, tapote du pied : je ne savais pas que ses réflexions pouvaient aller si loin. Oh et puis merde : sans le moindre préavis, je l'attrape sur la taille et la cale sur mon épaule doucement, comme on aurait porter un sac de patate, nous entraînant à l'extérieur. La belle se débat, je me contente de rire à ses assaults, rires ponctués de quelques "Arrête de bouger ou j'te balance dans l'ruisseau!" et autres "Attention, convoi exceptionnel!" à l'égard de ceux dont nous croisons la route. Me dirigeant presque les yeux fermés, je suis forcé d'admettre que mon sens de l'orientation est déplorable: des bassins nous entourent, et pas ce vieux parc d'attractions qui me fait rêver depuis le début du jeu. Tanpis, deal with it. Prenant soin de ne pas lui faire mal, je descends Maddie de son piedestal, me frottant les mains comme si je venais d'accomplir un dur labeur ; je lève le visage vers elle, souriant du coin des lèvres.  »Excuse-moi, mais c't'était la seule manière qu'j'ai trouvé pour t'faire réagir. T'étais parti dans quelle théorie philosophique exactement ? » Je plisse les yeux, utilise ma main en guise de visière, faisant mine d'observer l'horizon lointain. "Bon, j'voulais t'emmener manger une barbe à papa, mais mon gps s'est manifestement planté sur l'itinéraire. Qu'à cela ne tienne, ça te branche deux-trois brasses?" Puisqu'on y est, pourquoi s'en priver?
Mads

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MessageSujet: Re: (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.   (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS. EmptyMar 9 Oct 2012 - 1:03

Un trop plein de soleil et c’est tout mon être si ce n’est mon âme qui en souffre, qui s‘en voit affecté. Mon esprit voit son fonctionnement altéré et mon âme sa pénibilité à se libérer accentuée si ce n’est aggravée. Je supporte le soleil jusque dans certaines conditions, que dans certaines mesures. Je suis une nordiste. Je suis habituée au froid. Je préfère le froid parce que j’y suis acclimatée, conditionnée. Toute mon enfance je n’ai connu que ça alors forcément, malgré toute les tentatives de renversement de températures, ca laisse quelques séquelles. Et, c’est peut être là tout mon problème. Ou, l’un de mes problèmes. Mais comme ils s’entremêlent tous, au final, je ne considère qu’il n’y’en a qu’un. C’est aussi plus simple en matière d’espoir. Parce que la résolution, j’y crois pas encore. Pas tout à fait. Soit. Aussi, je n’arrive pas à profiter pleinement des rayons qui viennent s’écraser sur ma peau, l’agresser en quelque sorte. Je le trouve trop fort aujourd’hui. Et, je ne suis pas certaine que la qualité de ma peau de rousse puisse encaisser… Je me perds en réflexion inutile, futile, longtemps qui plus est. Je divague et ne cesse de dériver sans jamais revenir au sujet initiale. Le soleil, ma peau. Non, je suis là, les yeux grands ouverts à voir défiler des pensées dans mon esprit, les voir tourner, s’emmêler, se disperser au profit d’autres et ainsi de suite… Je relève distraitement les yeux vers l’étendue cyan suspendue au dessus de ma tête. Il doit certainement faire plus frais là-haut. L’air doit y être pur, la brise apaisante, les nuages duveteux… puis, la seconde d’après, j’ai l’impression que l’on m’a entendue et que l’on vient réaliser un espèce de souhait tacite et inexprimé. On me soulève, je réprime un cris de surprise, je me contente d’écarquiller les yeux puis les fermer fort, très fort, en essayant de refouler toutes les émotions contraires qui m’assaillent. Je me sens déposée contre une épaule, puis transportée. J’ouvre brusquement les paupières et c’est les pavés qui défilent sous mes yeux. Je me fous à gigoter, à me débattre pour que l’on me repose jusqu’à reconnaitre la voix de Louis transparaitre dans ses rires successifs et m’apaiser. Quel crétin !! Il m’a foutue la trouille ! « Louis repose moi ! » je lui demande une première fois mais rien à faire. Il surenchérit en parlant de convoi exceptionnel. Je roule des yeux faussement exacerbée, avant de relâche mes muscles et faire en sorte de peser sur son épaule. « Louis, le sang me monte à la tête, c’est mauvais à ce qu’on dit » je tente à nouveau sur un ton franchement peu convaincue, poussant le vice jusqu’à souffler, soupirer bruyamment. Je ne saurais dire combien de minutes filent lorsque mes pieds réintègrent enfin le sol et qu’enfin je lui fais face. Je me pince les lèvres interdite avant de lui administrer une légère tape sur le bras. Son excuse m’arrache un sourire en coin. Quelle théorie ? Hm… « Je me demandais si le climat sud-australien pouvait modifier quelque chose dans la structure moléculaire des petits pois cultivés en jachère… » je rétorque spontanément, non sans laisser un brin d’ironie teinter ma voix. La remarque sur son GPS me fait sourire. Puis, il propose deux-droit brasses. Je zieute les bassins, je nous zieute également. On est pas tellement équipé pour ce genre d’activité mais pourquoi pas… J’aligne un pas en sa direction. Et, je ne résiste à la tentation que de le pousser à l’eau soudainement, sans qu’il ne s’y attende. Je le regarde chuter avec un sourire satisfait au visage, puis fendre la surface calme de l‘eau. « Vengeance » je lâche de ma voix neutre, néanmoins douce lorsqu’il réapparait, haussant les épaules, un fin sourire aux lèvres. Il ne pensait, tout de même pas, s'en tirer si facilement.
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MessageSujet: Re: (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.   (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS. EmptyMar 9 Oct 2012 - 12:07

A mon grand étonnement, le transport s'est fait sans presque aucune encombre: Mads n'avait pas tenté de m'assomer, de me poignarder, de me griffer ou autre fantaisie. Elle s'est simplement contenté de protester par intermittence, m'accusant de la tuer à petit feu et faisant même mine de suffoquer : pour ma part, je me suis contenté de ricaner dans ma barbe inexistante, prenant tout de même soin de ne pas lui casser une côte ou un tibia par des gestes trop brusques. Mes pieds foulent finalement les mosaïques des thermes tandis que je me remets grandement en question, fixant un instant la ligne d'horizon pour tenter de localiser le centre du village ; loin, terriblement loin. Etant donné nos points de départ et d'arrivée, je peux donc affirmer que mon sens de l'orientation est définitivement mort et enterré, à des lieux d'ici ; ou peut-être l'ai-je oublié à Marseille, entre deux valises. Qu'importe. Les mains sur les hanches, feignant un épuisement extrême ; Mads est un poids super-plume, soyons d'accord ; je tends l'oreille face aux explications ironiques de ma caramade, retiens un rire et me prend au jeu, prenant un air tout à fait sérieux. "Oh, tu sais, j'pense que c'est plutôt à cause de la migration des homards bleus équatoriaux. Ils ont foutu un sacré bordel dans l'écosystème," lui dis-je en me tripotant le bouc que je n'ai pas ; à peine ai-je le temps de terminer ma phrase que je me retrouve lâchement jeté à l'eau. Fauché par la vie, si jeune. Très honnêtement ? Je ne m'y attendais pas du tout, pensant que de petits bras comme les siens seraient incapables de pousser un rocher tel que moi. Revenant à la surface, j'inspire un grand coup, me rends compte que je n'ai nullement pied et que mes vêtements, gorgés d'eau et lourds comme le monde, m'attirent indéniablement vers le fond ; je suis condamné. Me débatant avec mon tee-shirt que je parviens finalement à enlever, je rejoins le bord, m'y accoude, souffle un instant avant de me hisser sur les bras et de quitter le bassin, me rapprochant dangereusement de la jeune femme."Parce que tu crois que j'vais me laisser faire? Naïve Maddie, naïve..." Je ne lui lance pas le temps de se sauver, l'attrape aussitôt : ton sort est fait, jeune femme. Le jeté se veut maladroit, gauche, m'entraînant moi aussi dans la chute : l'eau est divinement chaude, agréable au possible. Si j'avais eu des branchies, je me serais volontiers allonger au fond du bassin des heures durant. Mais là n'est pas la question. Revenant sur le bord auquel je m'accroche, je m'ébroue, cherche ma camarade du regard et prends une voix d'aristocrate tête-à-claques. "Mads, sais-tu où diable se trouve Consuela, notre servante ? Je lui ai dit d'nous servir du champagne au bassin et elle manque à l'appel, je suis furieux!" Fureur ponctuée de la paume de ma main heurtant la surface de l'eau: préparez vos bagages Consuela.
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MessageSujet: Re: (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.   (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS. EmptyMer 10 Oct 2012 - 2:20

Je capte à peine sa réponse que je le pousse, sans réel ménagement, à l’eau. Effectivement, si je n’y mettais pas un maximum de force, il semblerait que mon acte soit vain. Aussi vain que ses explications à mes divagations. Et, j’échappe un léger rire lorsque je le vois fendre la surface en sens inverse. « Pour ta gouverne, je commence à penser que c’est en raison des mouvements lunaires si ce n’est stellaires qui impactent sur le niveau des eaux donc inévitablement sur les hormones des crustacés décapodes qui s’agitent provoquant ainsi le dérèglement environnemental qui en vient à perturber mes petits pois sud-australien et les forces de valence de leur agrégats atomiques… » Ah bah voilà, s’il ne s’était pas noyé maintenant c’est fait ! Je débite ça d’une voix blanche accompagnée d’une expression qui en dit long. Et finalement je force l’ébauche un fin sourire, haussant les épaules. La seconde d’après, je le vois qui s’approche du rebord, mon instinct inconscient de survie prend le relai. Alors, mes jambes s’animent d’elles-mêmes se mettant à aligner des petits pas successifs vers l’arrière. Je fais non de la tête lorsqu’il sort du bassin et s’approche de moi avec un regard qui trahit les pensées nourrissant son action à venir. Puis, le temps que mon cerveau n’envoie les directives à toutes les fibres et muscles de mon corps que j’ai à peine le temps de pivoter sur les talons que je me retrouve captive. Captive de ses bras. Captive de cette force qu’il emploi à me trainer dans l’autre sens. Evidemment, je me débats, avec plus d’ardeur que précédemment, j’accroche et crochète sa peau. Paradoxalement, je n’arrive même pas à hurler à l’aide ! Or, je devrais, avec un peu de chance je serais secourue. Mais rien. Aucun son, aucun bruit, seulement des gestes futiles et inutiles. Puis, lorsque l’étendue bleutée se dévoile de plus en plus, je ferme d’ores et déjà les yeux, appréhendant la chute… Mes paupières se plissent d’autant plus que je décide de l’entrainer avec moi. Eye-contact fugace alors que mes lèvres forment un « je tombe, tu tombes » silencieuse mais intelligible. Un fin sourire. Puis rien. Le vide, le néant. Seulement la pression de l’eau qui écrase et confine mon corps. Seulement le silence. Seulement cette affliction des poumons. Seulement ce manque d’oxygène dans le cerveau. Seulement cette sensation de légèreté, de membres éthérés. Je demeure quelques secondes ainsi me laissant trainer dans les profondeurs, jusqu’au sol carrelé avant de taper du pied et émerger. Je prends une inspiration, plusieurs, avant de dessiner des cercles réguliers à la surface de mes bras et mes jambes avant de glisser jusqu’à l’un des rebords, y calant le creux de ma nuque. Je ferme les yeux lorsque j’entends la voix du blond s’élever, encore, et m’arracher un sourire, encore. « Très certainement entrain de s’attirer les faveurs de la belle en vue d‘un affranchissement » je commence d’un souffle assez court. « Par ailleurs, je vous conseille vivement de vous détendre mon cher, c’est mauvais pour votre petit cœur… » je poursuis sur un ton léger, les yeux rivés vers le ciel, un rictus aux lèvres. Mes allusions ne sont pas subtiles et ce n’est, de toute façon, pas le but.
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MessageSujet: Re: (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.   (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS. EmptyMer 10 Oct 2012 - 23:44

La tête à peine sortie de l'eau, la jolie Mads me prend de court, m'expose alors sa thèse de doctorante sur un phénomène connu que de nous deux ; j'étire mes lèvres en un sourire léger et m'ébroue comme un caniche qu'on aurait balancé à la flotte. « Mais, ne crois-tu pas que les pas lunaires de ce bon vieux Neil Armstrong – paix à son âme – et on équipe ont considérablement nui aux marées des océans de notre Terre, provocant par conséquent tous ces dérèglements considérables sur les systèmes hormonaux de nos amis les crustacés ? J'ne vois que cette explication-là, » dis-je le plus naturellement du monde, comme si nous discutions là de la pluie et du beau temps autour d'un café noisette. Les représailles ne se font tout de même pas attendre ; ne lui laissant pas le temps de me répondre, d'un geste précis, rodé, artistique et divinement cliché, je m'extirpe du bassin, pars à la bien courte poursuite de la jeune femme, jeune femme dont les jambes sont manifestement paralysées. L'effet corps mouillé et blondeur dégoulinante, mon égo ose espérer. Naturellement, le rapt se fait sans trop d'encombres. Ma camarade se débat, griffe la pauvre peau de mes épaules tandis que je la ballotte sans grands efforts jusqu'à l'eau : échange furtif de regards, je comprends immédiatement, le drame est là. Brillant par son odieuse trahison, elle ose s'accrocher à moi et m'attirer inévitablement dans sa chute, me forçant à effectuer le plat le plus plat de l'histoire des plats. Je reviens péniblement à la surface, hurlant du plus profond de mon être et me frottant sans grand intérêt le torse, pensant peut-être que cela calmerait la douleur. Il n'en est rien. Fantine d'un premier temps, Mads maintenant : honnêtement, est-ce que l'on se ligue contre moi ? Le visage déformé par le mal qui me ronge ; surtout très théâtral, je dois l'avouer ; je m'accroche péniblement sur l'un des bords, grimaçant plus que de raison. « J'ai- j'ai failli décéder ! Sache que cette félonie t'coutera très, très cher, ma caille. » Exagérant à peine la situation, je me plains encore quelques secondes, inspire, expire un bon coup, puis me rapproche doucement de ma camarade à mesure de ses remarques. Remarques au sens bien explicite d'ailleurs, me faisant esquisser quelques sourires en coin. « J'en serais bien peiné d'l'apprendre : notre gouvernante s'attirerait ses faveurs en un claquement de doigts, tandis que, de mon côté, je me bats bec et ongles pour quelques attentions de sa part. Injustice. » La conversation serait tout bonnement incompréhensible pour quelqu'un d'extérieur, et ce n'en ait que plus plaisant. « N'ayez crainte pour lui, il est devenu bien imperméable aux chocs au fil du temps! » Je fronce un instant les sourcils puis m'installe à ses côtés, dos à la paroi presque brûlante, prenant un air soudainement sérieux. « Et qu'en est-il du vôtre, de petit cœur ? Vous êtes bien silencieuse à ce sujet-là. »
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MessageSujet: Re: (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS.   (11/10, 16h50) SWIM GOOD, W/ MADS. EmptyJeu 11 Oct 2012 - 14:12

« Tout à fait ! Je crois qu’on tient là la nouvelle théorie révolutionnaire de l’évolution mon cher » je fais mine de m’exclamer, affichant un air savamment travaillé traduisant une réelle satisfaction mêlée à de la fierté. Sa réplique me tire un sourire. Son exagération un fin rire. « Si ce n’est que failli, tu devrais pouvoir t’en remettre » je l’informe avec raison voire légère exaspération face à ces lamentations feintes. Quelle petite nature quand il s’y met ! Puis, dans les secondes qui suivent, je me retrouve lâchement jetée à l’eau. C’est mon air qui s’efface progressivement à la façon d’une toile fraichement peinte qui se voit inopportunément arrosée voire ruinée, dont la peinture, à présent, goutte et ruisselle provoquant un mélange incertain et confus de couleur et de forme. Le paysage n’est plus, les traits non plus. Tout se substitue pour quelque chose de plus abstrait et d’équivoque. C’est précisément mon état. Confinée dans cette prison d’eau jusqu’à m’en extirper et en subir les reliquats avant de tout balayer par une parole. Celle du jeune homme à laquelle je réponds en, une fois encore, entrant dans son jeu. Calée contre le rebord, je le vois qui s’approche. Naïve ou convaincue d’une armistice tacitement signée, je ne m’active pas à fuir ou, au moins, à creuser de la distance. Non, je le laisse venir. Néanmoins prête à riposter au cas où. Louis me parle de l’aisance avec laquelle la gouvernante pourrait séduire et obtenir la Belle, un contraste plutôt saisissant au vue de sa situation. Il hurle et scande à l’injustice. Evidemment, injuste. J’essaie de le comprendre, ce doit être frustrant… Mais, la vie, elle-même, l’est. J’hoche la tête avec une mine désemparée. « C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire. » je cite machinalement avant de vriller mon regard vers lui. Un sourire. « Non, oublie, je ne suis pas sûre que cela se prête à de telles conditions » Ces conditions ? L’Amour évidemment. Ou, du moins, les sentiments. « Aussi, vous conseillerais-je d’aller glaner quelques conseils à la gouvernante puisqu‘elle sait s‘y prendre… » j’ajoute pensive avant d’hausser sensiblement les épaules. Un cœur imperméable aux chocs ? « Est-il fait d’or massif ? » je questionne spontanément, presque intéressée, non pas par la matière, seulement par la qualité de celui ci, lui jetant un coup d‘œil entendu. Il fait chaud bordel. Je soupire doucement avant de m’agiter, me réinstaller, me sentant attirée vers le fond par mon jean imbibé et mon t-shirt devenu trop lourd. En même temps qu‘il me parle de mon cœur. J’arque un sourcil en tournant la tête dans sa direction. Silencieuse ? Je me pince les lèvres, sceptique. Peut être parce qu’il n’y’a pas grand-chose à en dire ? « Je crois qu’il bat encore. Ce doit être bon signe, j'imagine »

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