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Je ne me rappelais pas être jamais venu aussi loin dans les profondeurs du jardin de la maison. Pourtant, ce matin là, je m'y étais aventuré sans même savoir ce que j'y recherchais. Peut-être un peu de solitude, comme à l'accoumée. Finalement, j'étais un garçon assez solitaire ici, je devais même donner l'impression de fuire la compagnie des autres depuis que j'étais entré. J'espérais juste qu'une semaine suffirait à me faire sentir plus à l'aise dans ce nouvel environnement et que je pourrai, par la suite, faire valoir mes capacités de meilleure façon que je le faisais actuellement. Peu importe. J'avais passé un agréable moment en compagnie de Franz ce matin là, pour un peu de sport matinal. En le quittant, j'avais rejoins la salle de bain pour prendre une douche bien méritée. J'avais ensuite enfilé un jean, un vieux t-shirt que j'avais habillé d'un gilet brun foncé. Pour courronné le tout, j'avais enfilé l'un de mes pullovers préférés. Il était beige, fait entièrement en laine et très large, un pullover spécial "hiver" que je portais lors de basses températures et qui me tenait abondamment chaud. J'avais quitté la résidence doucement, les habitants dormaient presque tous encore ! J'avais longé les murs puis, je m'étais aventuré dans le jardin. La fraîcheur ne me fit pas trembler, bien au contraire, ça me revigorait. Le bruit d'une cascade m'attirait, je laissais mes pieds m'y guider. Et soudainement, sur un banc, non loin de moi, j'aperçu une douce silhouette se dessiner. Lorsque je fis assez près pour la détailler d'avantage, je m'approchai. Doucement, je la rejoignais ! Quand je pu poser ma main sur l'écorce mouillée du banc, je lui dis à voix basse Je ne me rappelle pas t'avoir déjà rencontré. et je détournai le banc. Je vins m'assoir près d'elle en rajoutant, toujours sur le même ton Pareille apparition tiendrait du mirage. Es-tu une candidate toi aussi où juste le fruit de mon imagination ?. Je lui souris, avant d'avancer la paume de ma main en sa direction Je m'appelle Austin, baratineur de première, mais plutôt beau garçon non ? lui lançais-je en me présentant, riant doucement pour ponctuer ma phrase.

Je n'avais pas remarqué qu'elle portait sur elle un cahier dans lequel elle semblait dessiner. Non, je n'y avais pas prêté attention, je savais combien il était dur pour un artiste de s'arrêter en pleine création pour engager une conversation et par respect pour elle, je n'aurais osé l'aborder si j'avais vu qu'elle était concentré, foncièrement dans son propre monde. Lorsque je fus suffisamment proche d'elle pour enfin le voir, je fus rongé par un sentiment de culpabilité. Je la dérangeais, à coup sur, mais elle n'avait pas l'air de m'en vouloir. En plus, je ne m'étais pas très bien vendu, en l'abordant, et j'étais au moins sur qu'à présent, elle devait avoir une image de moi peu conventionnelle et plutôt louche. Je souriai lorsqu'elle me répondit, de sa voix douce et mélodieuse, sur un ton calme Non, je ne pense pas t'avoir accordé un regard de ma part, depuis vendredi mais je te rassures, je suis bel et bien dans cette maison en chair et en os. Enchanté Austin, moi c'est Poppy, et je ne baratine jamais les gens, mais heureusement pour toi, je n'ai pas besoin de te mentir pour approuver ta beauté. Alors qu'est-ce qui t'as décidé à sortir par cette température dehors, alors que tout le monde reste au chaud, moi mise à part je te l'accorde. Elle avait parlé doucement, mais ne s'était à aucun moment laissé interrompre. J'avais bu ses paroles avec beaucoup d'attention. Je m'empourprai lorsqu'elle me complimenta sur ma beauté que je trouvais quelque peu futile et très relative, un argument que j'avais mis en avant sur un ton plaisantin et auquel je n'avais pas accordé d'importance, pourtant... elle l'avait souligné ! Avant même de répondre à sa question, je pointai du doigt son cahier et lui dit, en souriant Tout d'abord excuse moi de te déranger pendant ton travail... Je sais qu'il est dur pour un artiste de s'arrêter en pleine inspiration, j'espère seulement qu'elle te reviendra quand je serai parti. puis je vins m'assoir à ses côtés, marquant une courte pause. Je ne cherchai pas à regarder ses dessins, sachant qu'elle me les montrerait si elle en avait vraiment envie et puis, doucement, répondit à sa question en fixant un point dans la vie La solitude !(...)C'est elle qui m'a poussé à sortir. J'étouffais, il y avait trop de monde et j'ai parfois besoin de prendre l'air, même frais, pour me retrouver. et je plongeai mes yeux dans les siens.