lulu

Je crois que j’aime bien la fête foraine à côté du village. Ce n’est pas la première fois que j’y viens, cette soirée là étant marquée par mon étrange rencontre avec Candace. Mais passons, puisque je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose dans cet endroit qui m’attire. C’est pourquoi j’y prends direction en cet après-midi nuageux. Pour y faire quoi ? Rien de particulier. J’ai simplement envie de fumer cigarette après cigarette en pensant à tout et à rien. Alors que j’arrive sur les lieux, je remarque Lulu au loin. Je me dis que je pourrais faire ma petite affaire et ne pas vraiment aller vers lui, mais je ne vois pas pourquoi j’agirais de la sorte. Je m’avance donc, de façon plutôt nonchalante, relaxe, tirant sur ma cigarette en le regardant. « Lulu ! » Je souris en arrivant à ses côtés, lui donnant une légère tape sur l’épaule. Bon, à me voir aller, on dirait mon plus grand pote depuis toujours, ce qui n’est pas particulièrement le cas. « T’as même pas répondu à ma proposition l’autre jour ! Je suis un peu vexé, je dois t’avouer. » Je ne le suis pas du tout. Et j’avais dit ça pour plaisanter, la fois dans l’épicerie. Et je plaisante tout autant en ce moment. Mais là, il ne va pas me laisser en plan je l’espère. Finalement, j’ai peut-être envie de compagnie.

J'aimais cet endroit. Peut-être parce qu'il était malgré tout bien plus calme que les autres, parce que cet esprit enfantin qui pouvait régner était bien plus plaisant que tous les autres lieux que le nid proposait. J'étais bien ici, à tirer sur ma cigarette comme un loup solitaire, assis sur un des chevaux que le manège offrait. Il n'était cependant pas en marche, qui arrangeait bien les choses. J'aurais eu l'air fin, assis sur mon cheval, cigarette au bec, à monter, descendre, tel un imbécile. Et bizarrement, je m'imaginais totalement la scène. Mais pas vous, non, je tiens à garder un minimum de crédibilité. Ainsi, je vois William se rapprocher, petit à petit, sa silhouette se dessinant à l'horizon, se rapprochant toujours un peu plus avant de finalement arriver à ma hauteur. « Lulu ! » dit-il en me tapant légèrement sur l'épaule. Je l'accueille donc avec un sourire. Ce type est plutôt sympa, je ne sais pas vraiment pour quelle raison, mais il dégage clairement quelque chose de lumineux, de charismatique. Une bonne chose qu'ils l'aient ajouté à cette promotion. « T’as même pas répondu à ma proposition l’autre jour ! Je suis un peu vexé, je dois t’avouer. » j'échappe un léger rire alors que je tente dans une premier temps en vain de me rappeler de ce qu'il a bien pu me demander. Oh. Oui, ça y est, je me souviens maintenant. Là, j'hausse finalement les épaules, arquant un sourcil, une moue amusée trônant sur mes lèvres. « Celle où tu veux qu'on s'envoie en l'air ? » lâchais-je le plus naturellement du monde, comme si ça ne me posait pas de problème, comme si c'était une conversation tout à fait saine et normale. « Bien vas y, je t'attends, défringue toi, tu ne voudrais pas que je commence à ta place tout de même ? » après tout, c'est bien lui qui devait prouver qu'il pouvait avoir n'importe qui, n'importe où, non ?

« Celle où tu veux qu'on s'envoie en l'air ? » Oui voilà, c’est exactement de ça que je parle. Parce que la dernière fois qu’on avait eu un tête à tête, il insinuait que j’allais me faire le nid en entier, ou du moins, que j’allais passer d’une personne à une autre sans aucun remord. Je ne suis pas comme ça, enfin, je ne veux pas être de ces mecs qui viennent dans des télé-réalités simplement pour s’envoyer en l’air. Bon, j’aurais peut-être pas l’air super crédible si je venais à dire ça, vu ce qui c’est passé avec Candace cette semaine, mais je vais passer par dessus cet événement. Bref, j’hoche la tête en souriant légèrement à Lulu, amusé par sa façon de dire les choses. « Bien vas y, je t'attends, défringue toi, tu ne voudrais pas que je commence à ta place tout de même ? » Bon, il est sérieux là ? Il veut vraiment que je retire mes vêtements. Non mais faut pas me provoquer, parce que je risque bien de le faire, c’est ça le pire. « Non mais je suis un grand garçon, je suis capable d’enlever mes vêtements tout seul ! » Je le regard un moment, lâchant un rire avant de retirer ma chemise. Je ne sais pas vraiment où ça va nous mener tout ça, parce que mon but n’est pas de coucher avec lui, on s’entend. Mais je trouve ça drôle, de continuer un peu le jeu. Je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. « Je ne suis pas certain que tu vas tenir à voir la vu de mon fabuleux corps ! » C’est une blague, han. Je ne me vante pas vraiment de mon corps sérieusement. J’aurais l’air con de le faire. C’est donc sur ce que je retire mon t-shirt, puis, enlevant mes chaussures pour pouvoir laisser tomber mon jeans sur le sol. En boxer, je frissonne légèrement, parce que mine de rien, le vent n’est pas très chaud. Je viens le rejoindre finalement sur le carrousel, en riant. « Bon, c’est ton tour, là. Sinon, ça peut pas fonctionner… » Je sautille sur place, essayant de me réchauffer du mieux que je peux.

Une proposition tout à fait étrange n'est ce pas ? Surtout d'un homme qui n'avait clairement pas l'ombre d'être bisexuel, non, c'était un homme à femme, tout ce qu'il y a de plus viril en soit. Et pourtant le voilà qu'il me propose que l'on s'envoie en l'air, pour prouver qu'il est capable de se faire tout le monde. Que l'on soit d'accord, j'étais certain qu'il n'aurait pas le courage d'aller jusqu'au bout. Je le voyais déjà bien vite se dégonfler, après tout, c'est ce que la plupart font, non ? « Non mais je suis un grand garçon, je suis capable d’enlever mes vêtements tout seul ! » dit-il en un rire, tel un enfant boudeur sur les bords avant de retirer son tee shirt. Attendez... Parce qu'il allait vraiment le faire ? Décidément, ce William n'avait clairement pas froid aux yeux. Remarquez, avec un corps comme le sien, je crois qu'habillé ou à moitié nu, il n'avait clairement aucune honte à avoir. Ainsi, et alors que j'écrasais ma cigarette, il retira ses chaussures et son pantalon, se retrouvant bien vite en caleçon. « Je ne suis pas certain que tu vas tenir à voir la vu de mon fabuleux corps ! » je frotte mon pied au sol, achevant un peu plus le mégot avant de reprendre la parole « Ne m'en parle pas, je sens déjà monter des grosses bouffées de chaleurs. Ça y est, j'n'en peux plus, j'ai envie de toi. » continuais-je donc, d'un ton totalement ironique, détaché, avant de finalement lâcher un léger rire. Il s'avance alors, frissonnant, se posant à mes côtés « Bon, c’est ton tour, là. Sinon, ça peut pas fonctionner… » attendez, il voulait vraiment que je le suive ? On aurait l'air con à moitié nu, ici, non ? Hum... « Si tu me désires tant, il va falloir que tu me déshabilles de toi même. » bien quoi ? Parce que je devais faire des efforts en plus ?

Faudrait savoir qu’elle est mon but. Parce que je crois que moi-même, je ne sais même pas ce que je recherche en me déshabillant ainsi devant le jeune homme. C’est pas vraiment de la provocation, puisque je ne vois pas l’utilité de le provoquer. Je ne le fais pas non plus sur un coup de tête, ou pour attirer l’attention sur moi. Je crois que ça m’amuse. Simplement. Et alors que je retire chacun de mes vêtements, ne me retrouvant qu’en sous-vêtements, je me demande jusqu’où je vais continuer ce délire que je me suis moi-même créé. Je suis le seul investigateur de cette situation, bien que Lulu ne semble pas vouloir arrêter non plus. En même temps, on fait rien de mal non plus. Lulu me répond avec ironie à mon affirmation, ce qui me fait encore plus sourire. Je me place donc là, devant lui, les mains sur les hanches, attendant qu’il fasse de même. « Si tu me désires tant, il va falloir que tu me déshabilles de toi même. » Ah oui, ça fait un peu de sens, quand on y pense. Bon, euh… d’accord. Alors je dois lui retirer ses vêtements, c’est bon. J’hausse les épaules. « Pourquoi pas. » Je m’approche donc, venant d’abord pour retirer sa veste, avec facilité. C’est le t-shirt qui me donne un peu plus de fil à retordre. Le truc, c’est que je ne suis pas vraiment habitué d’enlever les vêtements à des mecs. Je sais pas trop quoi faire, j’ai l’impression d’être mécanique dans mes mouvements, alors que je ris un peu face à mon incapacité à être « sensuel ». J’imagine que je devrais l’être, si je prétends vouloir me le faire sur ce petit carrousel. Je ne suis pas aussi crédible que je voudrais l’être je crois. Je me permets d’observer ses tatouages en profitant de cette proximité. « Allez, lève toi ! » Ouais, parce que s’il reste assit sur son petit cheval, je ne vais pas pouvoir lui retirer ses pantalons. Il se lève donc, et je me rapproche à nouveau, déposant mes mains sur sa fermeture éclair, réussissant à l’ouvrir pour laisser tomber à ses pieds son pantalon. Et là, on fait quoi ? « Voilà une bonne chose de fait ! » dis-je à Lulu en le regardant, sourire aux lèvres, toujours, le regard légèrement malicieux. « Et c’est quoi la prochaine étape, au juste ? » Je demande, mais je m’en doute bien. Je suis pas con.

Et le pire dans cette histoire c'est qu'il se tenait maintenant à moitié nu... voire presque entièrement nu à mes côtés. Pour sûr que toutes les jeunes femmes devant leurs écrans devaient me jalouser. Mais moi, il ne m'impressionnait pas le moins de monde. Non, en fait j'le trouvais limite banal. Certes bien foutu, mais banal. Pas "banal" dans le mauvais sens du terme cependant, non, puisque le charisme était tout de même présent. C'est ainsi que dans une flémingite aigu, je lui précisais que si il souhaitait voir mon corps, il devrait lui même se charger de me dévêtir, ce qu'il répondit presque immédiatement par un « Pourquoi pas. » et sur ce, il s'approcha de moi, saisissant les extrémités de mon tee shirt avant de tenter tant bien que mal de le retirer. Si il était aussi doué avec les femmes qu'il pouvait l'être à cet instant précis, je crois qu'il n'avait alors tout simplement pas eu beaucoup de plans dans sa vie. Peut-être l'intimidais-je au final ? Mon tee shirt retiré il reprit alors la parole. « Allez, lève toi ! » ainsi je m'executais, muet, tel une poupée que l'on pouvait habiller et déshabiller à volonté. Oui, je me laissais faire, parce que je m'ennuyais, et que des vêtements n'étaient que des vêtements, avec ou sans, nous restions simplement des hommes, l'un face à l'autre, maintenant presque entièrement nus. « Voilà une bonne chose de fait ! » dit-il un sourire aux lèvres, un air malicieux, brillant au fond de ses yeux. « Et c’est quoi la prochaine étape, au juste ? » moi, mon facies reste entièrement neutre, comme si le tout était absolument normal. Alors, une musique vient chatouiller mon oreille, et je tente tant bien que mal de me remémorer sa signification. Ainsi, les engrenages s'enclenchent les uns après les autres, tournant jusqu'à ce que l'information percute enfin pour cerveau d'écureuil congelé. « Et maintenant... » et maintenant je me contente de déposer mes lèvres sur les siennes, mêlant bientôt ma langue à la sienne, le rythme de ce baiser s'accélérant bientôt alors qu'une de mes mains longeait maintenant le torse du jeune homme, plongeants sur ses abdominaux avant d'arriver à son nombril. Là, elle descendit encore un peu plus, se posant sur sa ceinture, passant bien vite au dessus du seul tissu qu'il restait au jeune homme. Non, je n'allais clairement pas aller plus loin, ce n'était pas le but. Voilà maintenant quelques trente secondes que le baiser durait, et finalement, je me retirais, mon pantalon ravalant mes jambes pour finalement venir serrer à nouveau ma ceinture. « Et maintenant... je ne voudrais pas que tu en viennes à trop me désirer. » finalement, une légère lueur amusée s'esquissa au fond de mes yeux.