On est le trente-et-un octobre, Halloween en somme. C'est Halloween, j'aime Halloween et j'espère que Cupidon va faire les choses en grand, j'espère qu'ils ont prévu une fête digne de ce nom. Je suis un vrai gosse à l'approche d'Halloween et chaque année, on organise une fête. Une très grande fête, l'une des plus grande de la ville. J'ai prévu de faire de cuisiner des choses oranges au cas où parce que je refuse d'être déçu. Je me suis rendu à l'épicerie dans le but de trouver des colorants alimentaires. Je rêve un peu, parce que je doute qu'on puisse disposer de ce genre de choses dans une si petite épicerie. Je cherche tout de même, ou au moins, je cherche quelque chose capable de substituer un colorant. Je soupire légèrement désespéré lorsque la cloche de l'entrée tinte. Je tourne la tête et y découvre Branca. « Salut ! » J'annonce tout en attrapant une tomate que je nettoie avec le pan de mon tee-shirt. « Tomate ? » Je demande avant de mordre dans la mienne. J'ai faim, il est largement l'heure surtout si on considère l'heure à laquelle je me suis levé ce matin. Je mets des carottes dans un sac de papier, je pense que ça pourra me servir. « Tu as trouvé les pancakes ce matin ? » Je demande enthousiaste, en espérant que Candy ait suivit mes recommandations ou que personne n'est passé par là. Non pas que ça me dérange qu'on se serve néanmoins, ce serait con que j'en fasse plus chaque jour et que quelqu'un d'autre en profite.

Il y a des gens ici qui connaissent le verbe prendre mais pas ravitailler, même pour les choses les plus simples. Je n'ai pas mis beaucoup de temps à m'en rendre compte et j'ai vite compris qu'ici, l'adage du chacun pour soi valait aussi pour la bouffe. C'est un peu triste, en somme et j'espère vraiment qu'aucun d'eux ne vit en colocation, vraiment. Alors force de constater ce phénomène pas si mystérieux, j'ai rapidement pris l'habitude de me rendre à l'épicerie quasiment tous les jours pour récupérer MA bouffe et ne pas me la faire piquer dans le frigo en l'entreposant plus de quelques heures. Comme tous les jours donc, je me rends à l'épicerie. Il n'y a que quelques pas de plus à faire alors ce n'est pas la mort et si en plus ça peut faire fondre quelques calories, c'est tout bénéfice. J'entre, la petite cloche indique ma présence ce que je déteste en réalité et rapidement, Callan se tourne vers moi, me saluant. Je lui envoie un sourire et finit par m'approcher de lui, visiblement en pleine course également. « Salut ! Tu te ravitailles ? » Il prend des carottes, je grimace. J'ai toujours détesté les carottes, comme la majorité des légumes d'ailleurs alors lorsqu'il me tend une tomate, je ne suis pas plus réjouie. « Non merci, je vais choisir quelque chose de moins diététique je crois. » Comme de quoi faire un hamburger, ce genre de trucs. « Oui merci, je pense que j'arrive assez tôt pour qu'ils ne disparaissent pas. C'est gentil en tout cas d'en faire un surplus pour moi, merci. » A moins que ce soit pour tout le monde, j'en sais rien. Toujours est-il que je les mange. Tous.