ENTRE TOI ET MOI, C'EST ECRIT COMME UNE EVIDENCE.
L'air de Dublin m'avait presque manqué. Nous avions attéris quelques jours plus tôt, Cassandre et moi. Nous étions descendus dans sa famille qui m'avait accueillie les bras ouverts. Notre séjour se déroulait sous les meilleures auspices. Cassandre et moi avions vécu pas mal de choses, tous les deux, mais depuis notre sortie du nid, notre relation n'avait cessé d'accroître, nos sentiments d'augmenter. Même si mon rôle d'amant et de petit-ami me convenait parfaitement, j'avais toujours queqlues hétisations quant à la façon dont je devais me montrer envers Cassandre. S'il avait choisi de me suivre, à la sortie de l'émission dans laquelle nous nous étions rencontrés, en France, c'était avant toute chose par amour, puis par envie. Dès lors, j'avais marché sur des oeufs, continuellement. Je n'étais pas à l'abri des fêlures, j'étais même le premier à fauter. Ma relation avec Louison nous avait quelque peu hanté durant les premiers mois de notre concubinage et puis, petit à petit, nous avions fait de mon studio mitoyen un véritable nid d'amour. Cassandre se plaisait à Paris, je le sentais, même si c'était un rythme différent de celui qu'il entretenait auparavant. Si la ville de l'amour nous avait accueilli en fanfare, il n'en était pas moins différent pour Dublin. A notre arrivée, nous nous étions tout de suite retrouver bercer par un climat chaud et agréable. La famille de Cassandre était gentille, et les souvenirs liés à ce pays m'avaient instinctivement réchauffés le coeur. Ici avait commencé notre relation, et ici nous nous retrouvions, quelques mois plus tard, beaucoup plus tard.

Nouvelle journée ensoleillée, et j'avais dans l'idée de faire une randonnée sur les plages, en compagnie de mon homme, puisqu'il en était à présent ainsi. Tous ces souvenirs que nous nourrissions ensemble depuis ces quelques mois étaient aujourd'hui mon seul fil conducteur. Comme tous les couples, nous subissions quelques orages mais nous les surmentions, toujours. Cassandre était un homme tendre, respectueux et ouvert, il n'avait pas eu de peine à se faire un chemin en France. Il était agréable, il était gentil et généreux. Si durant les premiers mois, il avait fait profil bas et ne sortait que très rarement de la maison, il fallait avouer que sa popularité dans le pays de Molière ne faisait qu'accroître depuis quelque temps. Il était bon de voir son homme s'épanouir, j'aimais le voir sourire, j'aimais le voir heureux. Si ma présence en France avait été réduite par les répétitions de danse qui n'avaient eu de cesse de s'enchaîner, j'avais programmé ces vacances en Irelande (pays de naissance de Cassandre) depuis longtemps déjà. C'était avec plaisir que je rédouvrai les joies et les charmes de ces endroits que j'avais visité, juste avant mon intégration dans l'émission de Fake Lover. En compagnie de Cassandre, nous marchions sur la plage, le sable fin chatouillant légèrement la plante de mes pieds nuds. J'étais bien, bercé par mes sentiments, bercé par nos sentiments. La compagnie de Cassandre ne m'avait jamais déplue, au contraire. J'étais bien, car j'étais avec lui. Amoureux, je l'étais de plus en plus, et si nous nous retrouvions sur cette plage, aujourd'hui, c'était pour une raison bien précise... - Nous avons de la chance, avec le temps. - Ma voix n'était pas tremblante, mes yeux se perdaient dans l'immensité de l'horizon. Pour commencer un dialogue, il n'y avait rien de tel qu'une question ou une affirmation aussi désuète, aussi banale. Et puis, certains silences sont parfois bien plus éloquents que certains mots.

T'es bien plus beau comme ça. Un point, c'est tout. Un point, c'est toi.
Revenir en Irlande me faisait un bien fou. Maintenant que je maîtrisais assez bien la langue française et que j'avais un travail dont j'étais fier, je ne voyais plus le temps aussi long qu'au début lorsque j'étais arrivé en France sur un presque coup de tête. Aujourd'hui, je ne regrettais rien. J'étais en couple avec un homme que j'aimais plus que jamais, j'avais un métier de sous-chef dans un restaurant parisien que j'adorais. J'étais tout simplement heureux avec Austin. Heureux de partager sa vie, heureux d'être à ses côtés. Pour le meilleur comme pour le pire et nous connaissions bien les deux. Il nous arrivait de nous prendre la tête. Comme tous les couples. Mais nous parvenions toujours à nous retrouver quoi qu'il arrive. Ce n'était pas systématique mais nos disputes et nos rancœurs ne restaient jamais bien longtemps. C'était peut-être ça, la vie de couple. Pour être franc, je ne changerais pour rien au monde. Avec le danseur, j'avais trouvé un équilibre parfait. Entre lui, sa famille et la mienne, j'étais heureux. Je ne voyais pas mes parents autant que je l'aurais souhaité mais nous retournions dans mon pays assez souvent pour que je puisse reprendre un bon bol d'air irlandais. C'était tout ce dont j'avais besoin.

Cela faisait maintenant quelques jours que nous étions arrivés. Cela faisait maintenant quelques jours que nous étions chez mes parents. J'étais bien. Heureux. Charmé d'être avec mon petit-ami et ma famille comme si c'était une habitude d'être tous ensemble, assis autour d'une table. Comme si nous l'avions toujours été. Je ressentais un bien-être fou. Tout ça grâce à lui. Tout ça grâce à eux. Pieds nus, je marchais aux côtés de mon homme sur le sable fin de la plage. Le temps était radieux et ce petit moment d'intimité depuis notre arrivée ne pouvait que nous faire du bien. Pas que j'en manquais. Enfin si. Mais nous n'avions pas vraiment eu de temps à nous à proprement parler depuis que nous étions chez ma famille. Les retrouver était un véritable bonheur. Mais aujourd'hui, notre envie de n'être que tous les deux avait pris le dessus sur tout le reste. « Nous avons de la chance, avec le temps. » Je tournais mon visage vers Austin et je plissais les yeux. Il n'était pas comme d'habitude même si sa voix était plus que normal. Je laissais donc mon idée partir et je regardais à nouveau devant moi. Je souris. « C'est parce qu'il savait qu'on venait... » Réponse idiote et infantile. Bref, c'était du Cassandre tout craché. Je restais silencieux un moment. Mais le silence suite à ma réponse me mettait déjà mal à l'aise. « Ma famille ne te fait pas peur alors ? » Lui demandais-je par curiosité. Je voulais connaître son opinion et c'était tout à fait normal. Non ?

ENTRE TOI ET MOI, C'EST ECRIT COMME UNE EVIDENCE.
J'avais l'habitude de vivre seul, Cassandre avait fait de mon quotidien un renouveau perpétuel, m'apprivoisant, moi et mes fâcheuses habitudes. Bien qu'elles aient la peau dure, Cassandre avait réussir à venir à bout de mon égoïsme fulgurant qui m'incitait bien trop souvent à ne penser qu'à moi, plutôt qu'aux autres. Si j'avais découvert la vie en communauté grâce à l'émission Fake Lover, j'avais surtout découvert avec mon amant la vie de couple. Lui, nous, eux. Finalement, Paris avait été bien plus belle dès lors que j'avais réussi à effacer le souvenir de Louison, tenace pourtant, pour remplacer son visage par la douce expression ahurie de Cassandre, lorsqu'il apprenait avec difficulté les queqlues mots d'usages en français qu'il devait utiliser dans son nouveau travail. Son intégration n'avait pas été si compliquée, finalement, puisqu'il avait été toujours d'un naturel si généreux, attentif et gentil. Cassandre était le genre d'homme que vous pouviez avec aise lâcher dans un milieu social guindé et socio-pathe car il savait ne tirer de l'être humain que ses bons côtés. Redonner au pire des enfoirés la dorure qui lui manquait. Il était honnête, sincère, franc et tous ses gestes se faisaient avec tant de naturel qu'il était difficile de ne pas se sentir toucher par tant de candeur, et d'innocence. Ma famille toute entière l'avait adopté, mes 4 frères et soeurs avaient fait de Cassandre l'un des notres et, avec facilité, il avait réussi à trouver sa place parmi la jungle des Aubonne, nourrie par l'affection d'un clan soudé. Ma famille était géniale, elle l'avait toujours été et j'étais fier d'y intégrer désormais Cassandre. Ce séjour ici, à Dublin, c'était avant tout pour lui rendre la pareil, pour découvrir sa famille et m'y intégrer, pour faire de moi l'un des siens. J'avais envie que ça fonctionne, plus encore lorsqu'on connaissait mes véritables aspirations...

Le coeur léger, j'avançais en sa compagnie, le sourire aux lèvres. Nous étions heureux, nous étions bien. « C'est parce qu'il savait qu'on venait... » La réponse de Cassandre m'arrache un petit rire. J'arque un sourcil et le regarde avec tendresse, affection. « Ou simplement parce que tu es l'unique rayon de soleil dont j'ai besoin, pour me sentir bien. » Je découvrais mon romantisme au fur et à mesure que notre relation évoluait. En compagnie de mon homme, j'avais l'impression de devenir meilleur, de devenir plus agréable à vivre et bien plus sensible que jamais je ne l'avais été. Le sourire aux lèvres, nous continuions d'avancer sans nous détacher l'un de l'autre. Une proximité qui nous était propre, presque nécessaire. J'aimais Cassandre de toutes mes forces, j'aimais être avec lui plus qu'avec n'importe qui. « Ma famille ne te fait pas peur alors ? » A nouveau, je ris franchement. Je le regarde sans me départir de mon sourire et ne tarde pas à lui répondre. « Je m'y habitue vite. Ils sont gentils avec moi et puis, je dois avouer qu'ils sont tout à ton image... adorables et acceuillants .» Même si la converation allait bon train, j'avais en tête certaines choses que je ne pouvais m'empêcher de reçasser. Une surprise pour mon petit-ami à laquelle il ne devait certainement pas s'attendre, la véritable raison de notre présence ici, aujourd'hui. « J'aime Dublin, j'aime ta famille... .» Là encore, je souris, il serait difficile d'en être autrement, ici, il y a tout ce que j'aime. « Et par dessus-tout, je t'aime toi... » Un clin d'oeil attendri et puis je replonge dans mon mutisme, partagé entre l'envie de fondre sur lui et de lui avouer le pourquoi du comment nous nous sommes retrouvés ici et l'envie de faire durer le suspens, plus longtemps encore.

Ce voyage n'était pas anodin. Je voulais qu'Austin connaisse ma famille et que ma famille connaisse Austin. Il partageait ma vie depuis plus d'un an et malgré que je sois proche de mes parents, frère et sœur, je n'avais jamais trouvé le temps, nous n'avions jamais trouvé le temps de venir leur rendre visite tous les deux en tant que couple. J'étais retourné quelques fois en Irlande sans mon homme mais, à chaque fois, j'avais le regret qu'il ne puisse venir. Je connaissais la famille Aubonne. Il m'avait même rapidement accepté comme l'un des leurs et je ne pouvais que les remercier de cette confiance qu'ils m'apportaient tous les uns autant que les autres. Je me sentais vraiment accepter et c'était un sentiment de bien-être et de joie que je ressentais à chaque que nous allions à leur rencontre. Peut-être étais-je gendre parfait ? Le petit-ami idéal pour Austin ? Peut-être étais-je celui qu'ils attendaient pour voir s'épanouir leur fils et frère ? Je ne savais pas pourquoi mon arrivée avait aussi facile. Mais j'étais heureux et c'était bel et bien le plus important. Il ria face à ma réponse. « Ou simplement parce que tu es l'unique rayon de soleil dont j'ai besoin, pour me sentir bien. » J'avais découvert un Aaron romantique au fil des jours. A l'intérieur du nid, il m'en avait fait baver et son romantisme était inexistant. Mais à l'extérieur, il n'était pas le même. Il était enfin celui dont j'étais tombé amoureux dans l'émission. Un homme généreux, aimant, romantique et incroyablement sexy. Sans pour autant regarder mon homme, mes lèvres dessinèrent un joli sourire avant de légèrement gémir face à ces paroles. J'attrapais alors la main d'Austin et je croisais mes doigts avec les siens. Le jeune danseur ria alors à nouveau avec ma question. Je le fixais alors, attendant sa réponse. « Je m'y habitue vite. Ils sont gentils avec moi et puis, je dois avouer qu'ils sont tout à ton image... adorables et accueillants. » Les chiens n'avaient pas fait des chats. Normal, quoi. J'étais bien le fils de mes parents et le frère de mes frère et sœur. Je les aimais tellement, je l'aimais si éperdument, qu'ensemble, je ne pouvais être qu'heureux entre un amour sincère et fusionnel ainsi que ma famille que j'adorais. « J'aime Dublin, j'aime ta famille... Et par dessus-tout, je t'aime toi... » Je souris lorsqu'il sourit. J'étais simplement content qu'il se sente bien chez moi, dans mon pays, car je prenais notre relation très au sérieux et je ne voulais pas qu'il déteste mon pays natal qui était important et cher à mes yeux. Un clin d’œil de sa part et je rougissais légèrement. Il me faisait toujours autant d'effet même après une année passée à ses côtés. Il était fait pour moi, je le savais. J'en étais même sûr. « Moi aussi, je t'aime, Austin. » Je remontais alors nos deux mains serrées l'une contre l'autre et j'embrassais la sienne avant de les laisser retomber. Je souris à Austin. Je baissais les yeux vers mes pieds puis le sable fin qui s'immisçait entre eux. C'était une sensation agréable. Très agréable, surtout lorsque j'étais si bien accompagné. « Viens avec moi. » Lui dis-je alors en le tirant avec moi. Je connaissais bien ces plages et donc je savais où aller pour découvrir des coins isolés et magnifiques. Toujours devant, j'accélérais le pas avec Austin derrière moi. Je l'emmenais vers un coin reculé de Balcarrick Beach que seul les habitants connaissaient. C'était un petit privilège que nous avions, nous, les irlandais. « Tadam ! » Lui criais-je alors en lui faisant découvrir cet havre de paix ou personne ne se baladait. Je lui lâchais alors le main et déposais rapidement un baiser sur ses douces lèvres avant de marcher seul à quelques millimètres de l'océan. Et finalement, l'eau aura eu raison de moi puisqu'une vague que je n'avais pas vu venir recouvra totalement mes pieds. L'eau était froide pour ne pas dire glaciale. Je me tournais alors vers Austin. « Me dit pas que c'est trop frais pour toi ? » Lui demandais-je avec humour. Il avait très bien vu ma tête lorsque l'eau m'avait recouvert. Le jeune danseur savait donc très bien ce qu'il l'attendait s'il s'approchait trop comme je l'avais fais moi-même stupidement. « Bon d'accord, elle est gelée. Et maintenant c'est moi qui suis congelé... » Lui avouais-je en retournant vers lui pour chercher un peu de chaleur humaine. « Au fait, pourquoi tu voulais venir ici ? Tu me l'as toujours pas dit depuis l'autre fois et j'aimerais bien savoir. Sauf si tu refuses encore de tout me dire. »

ENTRE TOI ET MOI, C'EST ECRIT COMME UNE EVIDENCE.
Finalement, je n'avais peut-être pas gagné FL mais j'avais remporté, à mes yeux, la plus belle des victoires en rencontrant Cassandre et en vivant, avec lui, une relation qui m'apprenait, tous les jours un peu plus, combien l'amour occupait une place importante dans nos vies. L'adage qui disait que vivre sans amour n'est pas vivre n'avait jamais été aussi vrai, à mes yeux, qu'en ce moment même. Dublin nous accueillait pour un séjour magnifique, j'avais dans l'idée de concrétiser notre relation et de la faire, surtout, passer à la vitesse supérieure mais plus les secondes défilaient, plus mon estomac se serrait. J'avais peur de sa réponse, peur de ne pas être suffisamment à la hauteur de ses sentiments pour qu'il puisse envisage de poursuivre sa vie à mes côtés. Finalement, je n'avais jamais vraiment perdu cette fâcheuse tendance à me poser toujours trop de questions. J'aimais Cassandre, j'aime Cassandre... de tout mon coeur ! En le regardant sourire, mon coeur se réchauffe, il n'y a pas de mots suffisamment forts pour décrire ce qu'il avait changé dans mon quotidien. Il était ma flamme, ma lumière, mon bachert, tout simplement. Lui faire découvrir la France avait été pour moi synonyme d'une harmonie parfaite qui régnait entre nous depuis le jour où nous avions quitté le nid. Notre relation avait connu ses pires instants dans l'émission et pourtant, c'était grâce à cette dernière que nous nous étions trouvés. Cassandre n'aurait jamais fait parti de ma vie si je n'avais pas eu le courage de m'inscrire à cette première saison de Fake Lover ! Je n'ai aucun regrets quant à ma participation à ladite aventure... aucun regrets ! En France, très peu de monde avait eu la chance de la suivre et donc, je n'étais pas freiné dans mes ambitions par l'étiquette de candidats à une émission de télé-réalité qui, en règle générale, ne faisait jamais bon sur un CV. J'avais repris la danse de manière intensive, sans pour autant négliger l'homme qui désormais partageait ma vie ! Il embrasse mes mains, je le fixe en souriant. Et puis, il m'entraîne avec lui... « Viens avec moi. » Je le suis en souriant. Le sable crépite sous mes pieds, le soleil tape sur mes épaules mais je n'ai d'yeux que pour lui, lui qui partage ma vie, lui qui me rend heureux comme jamais personne auparavant. Lorsqu'enfin nous arrivons à destination, je ne peux m'empêcher de remarquer la beauté des lieux... Mes yeux se perdent sur la plage et un sourire franc se dessine sur mes lèvres. « Tadaam! » Je le regarde en riant doucement, Cassandre a cette capacité de jouir de la vie à la manière d'un enfant... tout en étant aussi mature que moi, parfois même plus. Je le regarde sans me départir de mon sourire. « Wouah ! C'est magnifique... Cassandre cet endroit est incroyable. » Sans attendre d'avantages, il se précipite vers l'eau. Mais avant, il me vole un baiser... un simple contact qui fait frémir chaque parcelle de mon corps, jusqu'à mon coeur. Je déglutis, je fonds... Tandis qu'il s'approche de l'eau. « Me dis pas que c'est trop frais pour toi. » Il me tire de mes pensées tandis que, de ma main gauche, cachée dans la poche de mon pantalon, je chatouille l'objet de notre rendez-vous, ici. J'hausse un sourcil en penchant la tête sur le côté. « J'ai... pas trop envie de me baigner, en fait. » Ce que Cassandre pouvait aisément comprendre puisque... du haut de mon mètre quatre-vingt sept, je ne sais toujours pas nager. Celà m'avait valu quelques mésaventures dans la maison et j'avoue que, depuis, je n'avais jamais essayé d'apprendre, à nouveau. Il était certaines phobies qui vous poursuivaient toute votre vie. En voyant Cassandre se faire rattraper par une vague, je ne peux m'empêcher de rire aux éclats. « Bon d'accord, elle est gelée... et maintenant, c'est moi qui suis congelé. » Tandis qu'il se rapproche de moi, j'écarte les bras pour l'y accueillir. Je pose un léger baiser sur son front. Il lève les yeux vers moi en souriant. « Au fait, pourquoi tu voulais venir ici ? Tu me l'as toujours pas dit depuis l'autre fois et j'aimerais bien savoir. Sauf si tu refuses encore de tout me dire. » Je déglutis avec peine ! Damn'it, voilà qu'on approche de l'échappatoire. Cette fois, je ne pourrai plus me défiler, du moins, pas plus longtemps. Je plante mes yeux dans les siens en souriant... « Tu vas tout savoir, t'inquiète pas... Mais avant... Viens ! » Je lui prends la main et le traîne derrière moi. J'ai repéré une crique près de laquelle subsistent quelques rochers sur lesquels nous pourrons nous installer. Arrivé à destination, je le fais s'assoir sans le quitter des yeux. « Cassandre, je t'aime, vraiment, tu le sais n'est-ce pas ? » Je souris bêtement, et puis, délicatement, je pose mes lèvres sur les siennes, attrapant sa nuque, prolongeant le baiser... me laissant du temps, encore un peu !