━ This love will be your downfall ━

❝ feat. Franckie❞

C'était un matin comme beaucoup d'autres pour Jackson, qui avait largement eu le temps de se faire à sa nouvelle vie de parisien, lui qui avait longtemps trouvé à redire de cette ville à laquelle il s'était finalement habitué. Le jour était levé depuis déjà quelques heures, ce qui pouvait expliquer que le grand blond soit entièrement vêtu, impeccablement coiffé et qu'il se tenait devant la fenêtre, le regard lointain et l'esprit pensif. Il attendait quelque chose. Ou disons qu'il attendait quelqu'un. Franckie. Celui-là même qui dormait encore à points fermés dans le lit qui se trouvait derrière la silhouette de l'anglais, alors incroyablement patient quand on sait qu'il aurait tout à fait pu le tirer de son sommeil à sa façon. Non, il ne voulait pas être comme ça. Il ne voulait plus être comme ça. Ou s'il est vrai qu'il se plaisait de temps à autres à taquiner son compagnon, disons qu'il n'avait guère envie de commencer de cette manière ce matin. Car si c'était effectivement un matin comme beaucoup d'autres en apparences, il n'en était rien lorsqu'on prêtait une attention toute particulière à certains détails. Sa tenue sophistiquée, ses cheveux soigneusement peignés, le petit paquet qu'il avait à la main, tout cela laissait penser qu'il n'attendait pas le réveil de Franckie simplement pour avoir la joie de rencontrer ses jolis yeux clairs. Disons qu'il avait un plan plus élaboré en tête pour cette jolie matinée. Une matinée étonnement ensoleillée, pour la saison. La semaine dernière, il neigeait. Aujourd'hui, il faisait plein soleil. C'était véritablement à n'y plus rien comprendre. Quoi qu'il en soit, c'est un Jackson un peu rêveur qui se retourna vers le lit lorsqu'il crut entendre la couette de celui-ci mouvoir. Et justement, celui qu'il attendait depuis plusieurs heures sans doute, semblait progressivement s'éveiller. Il eut été tenté de crier son soulagement, mais il préféra sourire tendrement à la vision de ce jeune homme qui prenait conscience peu à peu. Et doucement, Jackson approcha du lit pour s'assoir sur celui-ci, ses yeux détaillant avec insistance le doux visage de celui qui lui apparaissait encore quelques fois comme un enfant, mais qui continuait de gagner en maturité à chaque instant. « Il se pourrait bien que j'ai quelque chose pour toi » annonça-t-il alors, d'une voix calme et relativement douce. Mais avant, il voulait ce qu'il était en droit de réclamer après avoir poiroté plusieurs heures près de la fenêtre. Alors il se vautra quelques peu sur le lit, simplement pour atteindre les lèvres de Franckie, en un baiser, avant de se redresser quelques peu. Là, sa main vint trouver la sienne, la serrant avec délicatesse, dans un geste qui sembla tout de même témoigner d'une certaine fébrilité. Parce qu'il n'était pas aussi sûr de lui qu'il aurait aimé l'être, alors il ne lui restait qu'à espérer que ça ne se verrait pas trop sur la mine qu'il essayait de garder neutre et imperturbable. « Mais avant ça, j'aimerais m'assurer que tu es certain de m'aimer et de vouloir faire ta vie avec moi, malgré tout ce que cela impliquera probablement dans un futur plus ou moins proche. » Cela n'en avait pas nécessairement l'air, mais c'était une sorte de question, la ponctuation interrogative en moins. Et par cette phrase, il voulait s'assurer que Franckie comprenait bien une chose : cette vie si paisible et agréable pourrait ne pas le rester bien longtemps. La faute au destin, enfin, si on veut.

Cela faisait maintenant un petit moment que je vivais avec Jackson, et clairement, l'adaptation à cette nouvelle vie avait été aussi aisée que je me l'étais imaginé à la sortie de l'émission. Notre couple avait attiré diverses critiques, notamment parce que nous ne nous étions réellement rapprochés qu'en milieu de saison, et alors que nos attirances semblaient être pour d'autres personnes. Mais au final, nous étions encore là, ensemble, et je ne regrettais clairement pas d'avoir tout laissé tomber pour le jeune homme. Je poursuivais bien évidemment mes études à côté, tout en continuant ma vie avec lui. Bien évidemment, il y avait ce problème, cette maladie qui le rongeait et à laquelle je m'efforçais de ne pas penser, parce qu'un être comme lui ne pouvait pas partir, il ne pouvait simplement pas me laisser. Au fond, j'avais cet espoir que cela pourrait guérir, pour qu'il reste avec moi et ce tout le reste de nos vies. Alors, allongé là, une nouvelle fois, dans ce lit qui s'était seconde après seconde imprégné de nos odeurs, je me réveillais, apercevant sa silhouette se découper dans la lumière que dégageait la fenêtre. Son visage me faisait toujours aussi sourire, il était toujours aussi parfait, et alors que je m'extasiais encore et toujours, Jackson ne tarda pas à se pencher au dessus de moi pour déposer ses lèvres sur les miennes. Il devait être onze heures, vers là, je n'étais pourtant pas un grand dormeur, mais j'avais tout de même passé une nuit des plus longues. Ça me changeait clairement de six heures de sommeil habituels que j'enchainais jour après jour. « Il se pourrait bien que j'ai quelque chose pour toi » mes yeux encore plissés, regard embrumé sous les rayons encerclant le jeune homme, et ce bien malgré la froideur que le temps nous offrait en ce moment, j'arrivais cependant à arquer un sourcil, intrigué par cette annonce. Un présent ? Je ne voyais pas réellement ce qu'il pouvait m'offrir à cette heure ci du matin ? Peut-être m'apportait-il un petit déjeuner au lit ? Si tel était le cas, je risquais certainement de m'en vouloir, du fait de m'être levé après lui. Je me redressais alors, appuyant mon dos contre le mur alors que mon poing venait lentement gratter ma paupière droite, comme pour tenter de me réveiller. Ma seconde main, quant à elle ne tarda pas à être enveloppée par l'une des siennes, sensation des plus agréables. « Mais avant ça, j'aimerais m'assurer que tu es certain de m'aimer et de vouloir faire ta vie avec moi, malgré tout ce que cela impliquera probablement dans un futur plus ou moins proche. » ma tête s'inclina légèrement, alors que mes yeux fouillaient inlassablement les siens, à la recherche d'un indice. « Je t'aime Jackson, je n'ai jamais été aussi sûr de ça... » dis-je d'une voix rocailleuse, cassant clairement tout le côté romantique de ces paroles. Finalement, à cette idée, un rire enfantin s'échappa de mes lèvres.

A presque onze heures et demi du matin, il était relativement étonnant de voir Franckie toujours profondément endormi. Il faut dire que lorsqu'il n'avait pas cours le matin, le jeune français semblait désireux d'en profiter pour faire la grasse matinée. Jackson, lui, avait déjà plus de mal à rester au lit au delà de neuf heures. Cela était à la fois du au fait qu'il n'avait jamais été un gros dormeur - au sein de Fake Lover, beaucoup avaient d'ailleurs été témoins de ses insomnies - mais également au fait qu'il ait quelques difficultés respiratoires lorsqu'il était allongé, ce qui l'empêchait bien souvent de passer plus que quelques petites heures dans un lit. Quoi qu'il en soit, constater que Franckie avait quand même décidé de se lever avant Noël avait de quoi rassurer Jackson, qui estimait qu'il était tout de même plus agréable de passer du temps avec le jeune homme lorsque ce dernier était éveillé. Ainsi donc, face à cet éveil des plus attendus, le grand blond n'avait pas tardé à quitter la fenêtre devant laquelle il se trouvait depuis un bon moment déjà, pour gagner le lit, atteindre les lèvres de son compagnon et, par la même occasion, lui faire savoir qu'il se pourrait qu'il ait quelque chose à lui donner. Cependant, il voulait s'assurer d'une chose avant, du fait que Franckie soit certain de vouloir passer les prochains temps avec lui, sachant que tout ne serait pas tout rose en permanence, en vue de sa maladie, et de cette malédiction qui, récemment, avait fait une victime de plus. En tout cas, entendre de si jolies paroles sortir des lèvres de Franckie avait clairement de quoi contenter Jackson. Le problème, simplement, c'est que la voix qui les porta eut de quoi l'amuser partiellement. Disons qu'il avait connu plus mélodieux, hm. Il joignit alors son rire à celui du jeune homme, avant de retrouver un sérieux implacable et de planter son regard bleuté dans le sien. « Il n'y a plus que ma sœur et moi, tu sais » articula-t-il alors, portant cette fois-ci son regard sur leurs mains liées, ce qui lui arracha un mince sourire. Au fond, il avait encore un peu de mal à assumer tout ça, à se montrer aimant et affectueux avec autant d'aisance que Franckie, mais il n'en était pas moins attaché à cet adorable garçon. Alors il eut peut être un peu de mal à lui tendre un petit paquet, ou plutôt, un petit écrin, remontant ses yeux aux siens et se pinçant la lèvre avec embarras. « On ne peut pas se marier. Ça n'est ni légal dans ton pays, ni dans le mien. Et je n'ai pas la moindre envie d'aller me marier au Brésil ou en Islande. Donc ça n'est pas une demande en mariage. Cependant, depuis 2005, il est possible de procéder à une Union Civile, en Angleterre. En France, il y a le Pacte Civil de Solidarité, je crois, depuis la fin des années 1990. Alors c'est la demande que je te fais aujourd'hui : dans un cas comme dans l'autre, dans ton pays ou dans le mien, accepterais-tu de t'unir civilement au grand blond qui te sert de mec, mais qui aimerait être un peu plus que ça désormais ? » Cela n'était probablement pas aussi romantique que s'il avait pu lui demander en quelques mots de l'épouser, mais dans la mesure où de grands progrès étaient encore à faire du coté des droits des homosexuels, disons qu'il n'avait pu qu'en passer par là. A noter qu'il avait fait ses petites recherches. Ouais, sur Wikipédia quoi.

Je me gratte une seconde fois les yeux, vous savez, comme un gamin qui vient seulement de s'éveiller... Attendez, mais c'était le cas, au final, non ? J'étais encore un gamin, et je venais juste de quitter les bras de Morphée. Peut-être que le fait de découvrir un magnifique être sous mes yeux m'aurait servi d'électrochoc, vous savez, j'aurais eu les yeux écarquillés toute la journée. C'est à peu près à ça que les gens en manquent de sommeil ressemblent, du moins, c'est le constat que j'ai pu en tirer au fil des années. Mais j'étais bien là, face à l'homme que j'aimais. Mon parcours avait été long, guidé par ses bras, par son sourire. une improbable étreinte entre deux êtres qui n'étaient de base pas fait pour se retrouver. Que tout le monde opposait. Mais j'étais heureux, et esperais de tout mon coeur qu'il l'était également, ce dont je n'arrivais maintenant presque plus à douter. J'avais doucement pris conscience du fait que je pouvais rendre quelqu'un heureux, que moi aussi, je pouvais offrir une part de bonheur à la personne que je souhaitais de tout mon coeur. « Il n'y a plus que ma sœur et moi, tu sais » me dit-il en plantant ses yeux droit dans les miens. Un frisson parcouru mon échine. Mais au fond, je savais qu'il ne pourrait jamais me laisser. J'avais été croyant pendant tant d'années que Dieu ne pouvait pas me faire ça. Il ne pouvait pas lui faire ça. J'avais toujours légèrement peur des conséquences que mes actes pouvaient avoir, mais être avec Jackson avait réussi à apaiser toutes mes peurs. il était un cadeau du ciel, et personne ne pourrait jamais oser me le reprendre. Personne n'avait le droit de me le reprendre. Pourtant je ne trouvais encore rien à dire, laissant mon index gratter mon épaule encore nue. C'est alors qu'il dévoila un petit boitier rouge, d'origine encore inconnue. Tout se passait tellement vite que lorsque celui ci s'ouvrit, je mis bien deux bonnes minutes à en réaliser le contenu. « On ne peut pas se marier. Ça n'est ni légal dans ton pays, ni dans le mien. Et je n'ai pas la moindre envie d'aller me marier au Brésil ou en Islande. Donc ça n'est pas une demande en mariage. Cependant, depuis 2005, il est possible de procéder à une Union Civile, en Angleterre. En France, il y a le Pacte Civil de Solidarité, je crois, depuis la fin des années 1990. Alors c'est la demande que je te fais aujourd'hui : dans un cas comme dans l'autre, dans ton pays ou dans le mien, accepterais-tu de t'unir civilement au grand blond qui te sert de mec, mais qui aimerait être un peu plus que ça désormais ? » je continue à fixer bêtement l'écrin, sans dire mot, en un suspens des plus redoutables. En fait, je crois que ma tête se vide, petit à petit, alors qu'elle aurait peut-être du se remplir d'une tonne de questions, comme cela m'arrivait très fréquemment. Mais non. J'étais déjà sûr de mon choix. « Je... Tu veux de moi pour toujours ? » oui parce que ça pouvait peut-être vous sembler stupide comme question, mais pour moi, cette pensée m'était totalement absurde. Après tout, il était Jackson, il pouvait avoir qui bon lui semblait, c'était évident. « Mais je... Je... Oui... » bégayais-je difficilement, ne trouvant même plus mes mots, clignant des yeux une centième fois, après un enchainement plus de denotable. « Oui, je veux être avec toi. » et pour toujours...

Très honnêtement, Jackson n'était pas certain d'être fait pour ce genre de demandes. Après tout, avait-il le droit ne serait-ce que d'envisager que quelqu'un puisse vouloir s'unir à lui, d'une quelconque manière, alors qu'on lui connaissait généralement un tempérament détestable et une personnalité antipathique ? Avait-il le droit de demander à Franckie de s'unir à lui, alors qu'il était assurément quelqu'un de trop entier, de trop bien pour lui ? Pourtant, et même s'il était partiellement conscient de ne pas mériter une compagnie comme la sienne, il avait envie de faire cette demande, parce qu'il avait surtout envie d'entendre la réponse de son compagnon. Est-ce que ce dernier aurait envie de rester avec lui, pour de vrai, sachant pourtant combien la situation deviendrait compliquée d'ici quelques temps ? Jackson était malade, et malheureusement, il était aussi et surtout condamné. Lui, il n'aimait ni vivre, ni ce qu'il était, alors cela ne lui faisait probablement ni chaud ni froid, ou disons qu'il s'arrangeait bien pour faire le mec complètement insensible à son propre sort, mais Franckie était quelqu'un de sensible, d'extrêmement humain, et il se doutait bien que tout cela lui ferait énormément de mal à l'avenir. D'un coté, il était touché d'imaginer qu'il puisse avoir une réelle importance aux yeux de quelqu'un en ce monde, mais d'un autre coté, il n'estimait pas avoir le droit de lui proposer une vie comme celle-ci, partagée entre les soins hospitaliers et diverses contraintes futures. Rien ne serait simple, ni pour lui, ni pour Franckie. Ce que Jackson supportait déjà depuis de nombreuses années, Franckie serait bientôt amené à le supporter à son tour. Alors peut être fut-il partiellement égoïste à l'instant où il sortit ce petit écrin rouge et où il commença à demander à celui qu'il aimait de rendre leur relation plus officielle. A défaut de pouvoir s'unir à lui par les liens du mariage, il avait sincèrement envie d'apprendre à assumer leur relation à travers quelque chose de vrai, d'authentique. Il avait été amené à affronter certaines critiques au début de son histoire avec Franckie, alors il avait comme une petite envie de prendre sa revanche aujourd'hui, de prouver qu'il pouvait se foutre de l'opinion d'autrui et aimer qui il voulait, quoi que des frustrés puissent se plaire à dire. Quoi qu'il en soit, il est vrai qu'il ressentit comme une petite crainte lorsqu'une réponse tarda à s'échapper des lèvres de son compagnon. Allait-il décliner gentiment sa demande, lui rappeler que ce ne serait peut être franchement raisonnable pour plusieurs raisons ? Ou allait-il accepter, et par là, s'engager à passer les prochains mois, qui seront alors les derniers de la vie de Jackson, à ses cotés ? C'est naturellement ce qu'il espérait. Son expression avait beau rester neutre, il n'en était pas moins incroyablement stressé. Un rire s'échappa toutefois de ses lèvres à la question du jeune homme. Une question qui ne pouvait alors que le faire rire, parce que la réponse lui paraissait on ne peut plus évidente, ne serait-ce qu'en se référant à la demande qu'il venait de lui faire. « A ton avis ... » se contenta-t-il alors de murmurer, dans un sourire partiel mais amoureux. La suite le soulagea alors considérablement. Ce "oui", bafouillé, mais assurément sincère, qui s'échappa enfin des lèvres de Franckie. Cette acception, cette confirmation de leur désir commun de rester ensemble, d'être unis tous les deux, malgré cet avenir noir et difficile qui se profilait, ne pouvait qu'infiniment le contenter. Son visage avait encore un peu de mal à pleinement l'exprimer - sa pudeur n'étant jamais loin - mais l'anglais était heureux. Profondément heureux. « Elton John attend en bas, je le fais monter ? » laissa-t-il entendre dans un rire nerveux, probablement parce que pour l'une des premières fois de sa vie, il ne savait pas comment gérer une situation, parce qu'elle représentait l'inconnu et que sa maladresse - et sa connerie - trouvaient malin de s'exprimer à cet instant précis. « Excuse-moi » soupira-t-il alors, récupérant la main de Franckie pour y enfiler l'anneau. Il resta le visage fermé un court instant puis releva les yeux vers lui, y lisant bientôt une sincérité incroyable et des plus touchantes. « Je suis nul. J'aimerais ... j'aimerais avoir autant d'assurance qu'on peut m'en prêter, et savoir gérer à merveille ce genre de situations, mais ... je crois que j'en suis incapable » Sa main vint alors se glisser dans la sienne, tandis que la seconde se posa délicatement sur sur la joue du jeune homme. « Je te le dis trop peu, mais je ne veux surtout pas que tu en doutes. Je t'aime. Ça m'écorche encore un peu la bouche de le dire, tu me connais, mais je t'aime. » Il ne lui aurait logiquement pas demandé de s'unir civilement à lui si tel n'était pas le cas. Il était peut être maladroit dans sa manière de lui exprimer son amour, mais celui-ci n'en était pas moins sincère. « Et je suis terrifié, Franckie. C'est aussi une chose que j'ai du mal à admettre. » Il était peut être temps pour lui de laisser tomber son masque, sa carapace, au moins pour que Franckie sache qu'il pouvait avoir peur lui aussi et que l'avenir l'effrayait. Les autres ne méritaient qu'une façade artificielle, tandis que Franckie, lui, avait droit à l'authenticité, à la sincérité.