Je n'imaginais pas les choses comme ça. Je n'imaginais pas grand chose à vrai dire mais pas ça. Mon arrivée dans ce chalet me semble étrange, la sensation qui m'habitait à mon entrée ne m'a pas réellement quitté, elle a été camouflé par la rencontre d'avec mon partenaire. Elle s'est dissipée mais m'est revenu de plein fouet lorsque j'ai décidé de prendre congé de lui. Je suis une solitaire, j'ai besoin de ça. Tout ce surplus de monde m'a fait tourné la tête. Je ne suis pas une pestiféré de la société, mon calme me manque tout simplement. Et puis je me suis mise à penser à Myles et à l'éventualité que je doive essayer de trouver mon lit. Ça n'a pas pris bien longtemps. Il était déjà étendu de tout son long dans le très grand lit sur lequel un panneau annonçait nos prénoms. Je me suis couché, la tête pleine d'interrogations. Je ne suis pas certaine d'être à ma place ici, mais je présume que c'est normal de se poser ce genre de questions. Je suis allongée sur le dos sans parvenir à trouver le sommeil, je pense à mon fils qui pour la première fois passe la nuit loin de moi. Mon instinct premier est de m'inquiéter, et puis je me dis qu'il est entre de bonnes mains. Je crois que je commence peu à peu à m'endormir. Jusqu'à ce qu'un truc me réveille, je panique parce que le coup est tel que je me retrouve la tête la première sur le tapis en moumoute. Dégueulasse soit dit en passant. « Putain ! » Je grogne, je marmonne. Non mais je viens de me bouffer le tapis, j'ai fait un vol plané sur le tapis. Il m'a éjecté du lit ce vieil ours. Je tire sur la couette qui ne tarde pas à me glisser dessus. Il va bien finir par se réveiller. Je crois qu'il vient de me briser les os. Je n'arrive plus vraiment à bouger. « Myles ... Myles... » Je chuchote pour éviter de réveiller toute la chambre. Mais le ton exaspéré de ma voix démontre bien à quel point j'ai les nerfs. Il va se réveiller bon sang !

Je ne sais pas bien où je vais mais j'y vais je sais que les choses seront différentes après cette aventure je me suis répété cette phrase pendant un long moment. J'ai pèse le pour et le contre avant de prendre la décision de venir m'enfermer ici. Et lorsque je me suis allongée je me suis demandé si je n'aurais pas mieux fait de rentrer chez moi pendant qu'il en était encore temps avant que l'enfermement me pèse que je me dise que je suis entourée de débiles profonds parce que je sais que ça arrivera à un moment donné. Et autant d'interrogations qui ont fini par me faire somnoler. Jusqu'à ce q'un coup violent ne me réveille. Et ça n'aurait pas eu la moindre importance si ce coup ne m'avait pas envoyé en dehors du lit si je ne m'étais pas retrouvé à manger les poils du tapis, à grelotter aussi parce que la chaleur qui m'enveloppait a disparue. Je tire sur la couette lorsque mon corps retrouvent ses facultés, au bout de plusieurs minutes parce que j'ai la tête dans le cul et que je me suis tout de même fait mal. Contrariée ensuite, je tire sur la couette pour réveiller Myles, il m'a fait chier, je le fais chier. C'est aussi simple que cela. De la provocation pure et simple. Je suis énervée, il a décroché le gros lot. Il grogne. Dégage, non mais je rêve. Tu m'as déjà fait dégagé du con ! Enfin ça c'est ce que je me dis dans ma tête, je tente de me contrôler. Je l'appelle de plus belle. Il réagit, un peu exaspéré vraisemblablement, et moi donc. Est-ce que ma raison est valable ? Oh grand dieu oui. Je parviens à me retourner, je soupire. « Je sais pas, ça dépend, ça valait le coup de m'éjecter hors du lit ? » C'est plutôt rhétorique en fait, parce que pour le coup s'il ne m'avait pas réveillé il dormirait lui aussi au passage. « Tu m'as brisé les os Terminator ! » Ouais, brisé les os, rien que ça. Je n'ai pas du tout l'impression d'exagéré en tout cas. « Je te jure que si j'ai ne serait-ce qu'un hématome, ou pire que je ne puisse pas danser de toute l'aventure parce que ton cul est trop gros pour notre lit, je ferais de ta vie un enfer... » Je murmure alors que j'essaye de me redresser pour retrouver le chemin du lit sauf que j'ai plus l'air d'un zombie s'échappant de son cercueil qu'autre chose. « Je te hais ! »

Bon, allait-elle arrêter de tirer sur la couette et de m’emmerder ? Ne pouvait-elle pas laisser les gens dormir à la fin ? C’était quoi son problème ? La première nuit et elle était déjà une chieuse. Je vous jure. « Je sais pas, ça dépend, ça valait le coup de m'éjecter hors du lit ? » Ah c’était donc ça. Je l’aurais malencontreusement poussé du lit. Pas de quoi me réveiller si vous voulez mon avis. Elle se relève, et puis voilà. « Ou c’est peut être toi qui est tombée toute seule » Bah ouais, c’était une possibilité aussi non ? Elle avait peut être la bougeotte, et hop un plongeon sur le sol. « Tu m'as brisé les os Terminator ! » Ah oui carrément. Rien que ça. Je me savais costaud, mais à ce point là… Je brisais les os des femmes dans mon sommeil moi maintenant, c’était nouveau. « Je te jure que si j'ai ne serait-ce qu'un hématome, ou pire que je ne puisse pas danser de toute l'aventure parce que ton cul est trop gros pour notre lit, je ferais de ta vie un enfer... » Dites donc, c’est qu’elle serait presque effrayante. Presque. Parce que bon je ne savais pas qui elle voulait effrayer mais ça ne marchait certainement pas sur ma personne. Dites donc, que c’était agréable de se faire réveiller au beau milieu de la nuit pour s’entendre proférer des menaces. Mais attendez ce n’était pas fini. Il restait encore la réplique qui tue. « Je te hais ! » Dites donc ce soir elle n’était pas du tout dans l’exagération. Elle me connaissait depuis quelques heures et elle me haïrait déjà ? J’en avais du pouvoir sur les femmes. « T’as quel âge au juste déjà ? Parce que c’est une réplique digne d’une ado » Genre qui gueule à son père « je te déteste ! ». « T’es en vie encore là non ? Et pour une fille qui a les os brisés je trouve que tu es bien calme » Ne devrait elle pas hurler de douleur là ? « Donc c’est bon, une chute du lit, je pense que tu t’en remettras. A moins que tu ne veuilles qu’on appelle le SAMU ? » Moi moqueur ? Pas du tout. Ceci dit je devrais peut être faire un effort, bon… « Désolé si je t’ai poussé. Je n’ai pas l’habitude de dormir avec quelqu’un. J’essaierais de faire attention. » Oui bon, faire attention durant son sommeil c’était un peu compliqué hein mais bon…Notez que je faisais un effort de pacification là.

Non mais il est vraiment sérieux lorsqu'il suggère que je sois tombée du lit seule ? Bien sûr, j'aime me tourner, rouler et ensuite sauter sur le sol. Evidemment. « Forcément, je me suis cassée la gueule seule et je te réveille pour t'accuser. J'avoue que ce serait drôle mais non, j'suis pas aussi tordue. » Mais en y repensant c'est vrai que si je m'étais ennuyée j'aurais pu le faire. Néanmoins non, je suis épuisée, je n'ai qu'une seule envie dormir, j'ai cru comprendre que Myles était un chieur de première ce serait dangereux de le titiller. Il m'énerve, et lorsque je suis énervée je raconte n'importe quoi, je suis impulsive c'est bien connu. Et lorsqu'en plus, on ajoute la fatigue à tout ça et bien j'ai tendance à m'enflammer d'autant plus. Je n'écoute pas Myles, mais je ne l'entends pas non plus piailler, il reste silencieux. Jusqu'à ce que je me mette à me la jouer adolescente à la fleur de l'âge. Ce qui est drôle c'est que j'étais plutôt mature à cet âge et que jamais je n'ai sorti une absurdité pareille. « J'ai cinquante deux ans, on ne t'a jamais dit qu'on régressait avec l'âge ? » Je réplique plutôt vivement. Un peu trop vivement, si bien qu'aussitôt je couvre ma bouche avec la paume de ma main. Et merde, manquerait plus que je réveille tout le monde. Je le laisse geindre finalement. Il a fini alors du coup, je reprends la parole. « Non mais tu aurais pu m'aider à me relever au moins ! » Je fais la gueule maintenant parce que je suis fatiguée, très fatiguée et qu'en plus de ça, j'ai mal au dos mine de rien. Et puis soudain c'est le choc, après s'être littéralement foutu de ma gueule, il s'excuse. Oui oui les miracles existent. « Finalement t'es pas aussi con que je le pensais. Mea culpa. » Je suis moins sèche qu'avant. Je me tourne, vers lui et récupère la couette pour la remettre sur le lit parce que ça caille mine de rien. Et puis j'suis pas super couverte quand même. J'essaye de distinguer ses traits mais rien. C'est le noir total. « T'es seul depuis longtemps ?» Je murmure dans un souffle. Il n'est pas habitué à dormir avec quelqu'un, ça implique qu'il est seul n'est-ce pas ? C'est bizarre parce que même s'il a un caractère de chien, il est plutôt désirable dans son genre.

«Forcément, je me suis cassée la gueule seule et je te réveille pour t'accuser. J'avoue que ce serait drôle mais non, j'suis pas aussi tordue. » Ah bah ça désolé mais je ne pouvais pas le savoir. Elle pourrait très bien être de ce genre là. Je ne la connaissais que depuis quelques heures, donc cela ne m’étonnerait pas. Et puis elle aurait pu très bien tomber toute seule aussi, sans nécessairement le faire exprès, et croire que c’était de ma faute, alors que non. Oui oui c’était possible. Même si ce n’était pas la vérité. « Et bien oui, tout est possible » Le mec qui continue. En tout cas elle s’excita comme une ado, en faisant des tonnes, venant à me questionner sur son âge mental. « J'ai cinquante deux ans, on ne t'a jamais dit qu'on régressait avec l'âge ? » Dites donc elle parlait fort, elle voulait réveiller toute la chambrée ou bien ? « Haaan tout s’explique. Je me disais bien que tu faisais trop vieille pour la trentaine » Bon évidemment elle ne faisais pas la cinquantaine, mais c’était juste pour taquiner. Elle m’engueule ensuite, déclarant que j’aurais pu l’aider à se relever. Non mais elle n’était pas assez grande pour ça ? « On voit que dalle je te signale, je sais à peine où t’es » J’allais pas aller la chercher à tâtons aussi, quand elle pouvait bouger toute seule. Comme je ne suis pas non plus un gros con, je m’excusai du dérangement. Après tout je n’aimerais pas non plus être éjectée du lit au milieu de la nuit. Bon vu ma carrure, cela ne risquerait pas d’arriver, mais l’idée était là. Elle fit son mea culpa, finalement je n’étais pas aussi con qu’elle l’aurait cru. Et bien. Everleigh remonte finalement sur le lit, et la couverture revient comme par magie sur ma personne. Je m’attendais à ce qu’on redorme maintenant que tout avait été dit, mais non. Une question fendit l’air. Si j’étais seul depuis longtemps ? Quoi, elle avait l’intention de faire la discussion là tout de suite ? Remarquez, maintenant qu’elle m’avait bien réveillée je doutais retomber dans les bras de Morphée avant longtemps. « Cela dépend ta définition du mot seul. » Mais selon les conventions, si on parlait d’un petit couple normal alors oui. « Mais ouais, ça fait longtemps. » Et là elle allait surement trouver ça très étonnant et tout le tralala pour un type comme moi. « Seulement c’est par choix. Je ne suis pas fait pour être en couple. » Et là je me sentis dans l’obligation de lui retourner la question. « Et toi ? Y a un type qui va m'attendre à la sortie pour me fracasser par ce que je dors avec toi ? » Peut être était elle en couple pour autant que j’en sache.

Evidemment qu'il ne me connait pas, je ne le connais pas non plus, mais c'est con de croire à un truc pareil. C'est quoi le but de la manœuvre ? Faire la chieuse juste pour le plaisir ? Ouais non, ça non plus c'est pas mon kiffe. Mais bon, j'dis rien parce que j'en ai assez dit. Ouais tout à coup je commence à me trouver exaspérante, c'est rare mais ça arrive. De toute façon face à l'énervement je ne trouve rien d'intéressant à dire. Alors je me tais... Trente secondes mais c'est déjà pas mal, mais bon d'un côté c'est de sa faute si je l'ouvre puisqu'il m'attaque sur mon âge. « Connard ... » Je grogne entre mes dents. J'aurais pu dire enfoiré, dans une circonstance normal, j'aurais dit enfoiré parce que je ne suis pas vraiment vulgaire au fond. D'ailleurs, je tends le bras croyant lui asséner un petit coup sauf que je ne fais que battre le vent. Et merde. Heureusement qu'il fait noir finalement. « Parce que t'aurais essayé s'il faisait jour peut être ? » Non à d'autre, s'il y a bien une chose que j'ai pu découvrir en quelques heures à peine c'est que c'est loin d'être un gentleman. Il n'a eu aucun scrupule à me laisser me geler dans le froid tout à l'heure, donc je pourrais crever par terre qu'il ne lèverait pas le petit doigt l'ingrat. Enfin ce n'est pas comme si j'aimais avoir quelqu'un sur le dos de toute façon. Un silence s'installe, bref le silence parce que je reprends la parole, alors que je suis exténuée. Quitte à être réveillé autant que ça serve à quelque chose. « Seul sans nana, que t'ai un poisson rouge ou que tu dormes avec tes dix chats ne rentre pas en ligne de compte. » Même les gosses ne rentrait pas en ligne de compte même si je le voyais mal en père mais bon qui sait, je peux tout aussi bien me tromper. Il me répond, je n'ajoute rien, je n'ai pas vraiment le temps puisqu'il se justifie. Hum, intéressant. « Ouais, je comprends, je suis pareille. » Et du coup ça répond légèrement à sa question suivante, moi aussi je suis seule, donc non aucun mec ne viendra lui casser sa gueule. « Non ça va, tu peux dormir sur tes deux oreilles... Et puis bon si on ne fait que dormir, ça ne devrait même pas t'inquiéter. » Je ne suis pas entrain de sous-entendre quoi que ce soit, juste que je trouve ça débile d'en vouloir à quelqu'un qui dort avec quelqu'un d'autre. La jalousie est un concept que j'ai beaucoup de mal à comprendre parfois.

« Connard ... » Oh tout de suite mademoiselle se montrait vulgaire. Quoi, ne me dites pas qu’elle faisait parti de ce genre de personnes très susceptibles sur leur âge ? Je ne comprendrais jamais les filles sur ce point là. Bon il fallait dire qu’aussi, que nous les mecs, on se bonifiait avec le temps, alors que les femmes, ça ne s’arrangeait pas forcément. Ainsi va la vie. Sa petite insulte sonnait presque comme une caresse à mes oreilles. Si on avait dû me donner un euro à chaque fois qu’on me l’avait sorti, je serais millionnaire à l’heure actuelle. « Parce que t'aurais essayé s'il faisait jour peut être ? » Dites donc, elle me connaissait si bien. « Probablement pas. » Autant dire la vérité. Certains étaient prêt à secourir les demoiselles en détresse à la moindre occasion, se montraient aux petits soins, à répondre à toutes leurs demandes…Et bien ce n’était clairement pas mon cas. Je leur permettais d’avoir plus d’autonomie voilà tout. « Seul sans nana, que t'ai un poisson rouge ou que tu dormes avec tes dix chats ne rentre pas en ligne de compte. » Oui non mais merci, je me doutais bien qu’il devait y avoir une meuf concernée dans l’histoire. Mais bon ça ne signifiait pas pour autant que je n’étais pas sorti avec la moindre femme depuis une éternité. « Ouais, je comprends, je suis pareille. » Ainsi donc elle n’était pas du genre à se mettre en couple elle aussi. Intéressant. Parce que ça ne courrait pas les rues. Généralement elles sont toutes à la recherche du prince charmant, à vouloir fonder une famille et tout le tralala. « Non ça va, tu peux dormir sur tes deux oreilles... Et puis bon si on ne fait que dormir, ça ne devrait même pas t'inquiéter. » En théorie oui. « Certains sont jaloux pour moins que ça. Mais c’est bon à savoir si je ne dois pas m’attendre à un fiancé jaloux à la sortie. Ce sont les pires. » Un concept qui m’était quelque peu inconnu, la jalousie. Alors qu’on puisse piquer des crises pour des trucs insignifiants me dépassaient. « T’habites à New York, mais t’es irlandaise non ? » C’était ce qu’on accent m’indiquerait. Et bien oui, comme je ne pourrais pas dormir, autant faire la conversation et chercher à en apprendre un peu plus sur la personne qui allait partager mon lit pour des semaines. Plus ou moins selon ma longévité dans ce jeu.

Myles est si prévisible que je connais sa réponse quant à son aptitude ou non à me tirer de cette situation. Enfin c'est surtout que j'ai déjà cerné quelques détails de sa personnalité. Il n'est pas serviable, il n'est pas superman des temps modernes non plus donc il me laisse crever par terre. Cool. Il ne tarde pas à me le confirmer. « Prévisible ! » Mais en un sens ça m'arrange pas mal, comme je l'ai dit, je préfère de loin les emmerdeurs que les princes charmants, ça a tendance à très vite m'ennuyer. Je retourne dans le lit, à ma place, au chaud. J'engage la conversation mais il ne m'envoie pas sur les roses. Visiblement, on a à peu près le même avis sur les couples, la mienne a eu tendance à changer avec les années mais se confirme. La vie de couple ce n'est pas vraiment pour moi. Pourtant j'ai un enfant, en plus j'ai un enfant, de quoi faire fuir les hommes. « Ce serait vraiment très con de venir s'enfermer ici alors qu'on a un mec jaloux à la maison qui va péter un plomb à chaque mouvement de sa bien-aimée. Ou sadique... » Ouais, ce serait bien sadique. Mais ce n'est pas mon cas, je n'ai jamais eu de fiancé, jaloux sans doute mais ça n'a jamais fait long feu. Et là quand je pense qu'on va finir par s'endormir, il se met à m'interroger à son tour. « En effet, toi aussi n'est-ce pas ? Tu viens d'où exactement ? » Bien sûr qu'il est Irlandais, peut être même Dublinois vu son accent mais je n'en mettrais pas ma main au feu, quoi qu'il en soit.

«Prévisible ! » En même temps hein, il y avait que deux solutions, soit je l’aidais, soit je la laissais par terre, donc une chance sur deux qu’elle ait la bonne réponse. Et quand on connaissait un temps soit peu ma personnalité, forcément. M’enfin vous ne seriez pas à l’abri qu’un jour j’agisse tel un parfait gentleman. Et oui. Tout pouvait arriver dans la vie, même ça, si si, je vous assurais que c’était possible. Evidemment je parlais le temps de quelques minutes hein. Fallait pas rêver non plus. « Ce serait vraiment très con de venir s'enfermer ici alors qu'on a un mec jaloux à la maison qui va péter un plomb à chaque mouvement de sa bien-aimée. Ou sadique... » Baaah ça serait une preuve de rébellion. Rien à foutre mon coco que ça te plaise pas, je fais l’émission quand même. « Ou une manière comme une autre de le larguer » Parce que clairement en ressortant, il y aurait de l’eau dans le gaz. De toute façon je pensais qu’il fallait être bien fou pour venir ici en couple. Enfin quand on tenait un temps soit peu à son couple bien sur. Everleigh me confirma alors provenir d’Irlande. Gagné. « Galway. Et toi de quel coin ? » Elle ne l’avait pas précisé. « Pourquoi tu t’es exilée à New York ? Pour la danse ? Ou pour fuir quelque chose peut être ? » C’était bien loin de son Irlande natale. Une petite trotte quand même. N’empêche elle avait de la chance. Je rêverais d’aller là bas. Ou n’importe où ailleurs du reste. Moi qui n’avait jamais pu quitter le pays. D’ailleurs j’étais quelque peu déçu que l’émission cette année soit de retour ici. Cela m’aurait permit au moins d’avoir un voyage gratuit pour la France. Mais bon, tant pis hein. Je n’avais plus qu’à remporter ce p’tain de jeu, comme ça je pourrais partir où je voudrais. Une chance sur 30. C’était déjà de bien meilleures probabilités que de gagner au loto, même si ça restait encore très lointain.