Carmen ne l'avouerait certainement jamais mais, elle l'avait cherché. Arpentant le nid dans ses moindres recoins, elle était partie à la recherche d'Ezra. Après le semblant de conversation qui l'avait confrontée à une Mado quelque peu survoltée, la blondinette avait eu dans l'optique dans toucher deux mots au petit frère surprotéger. L'italienne était très loin d'être déjà attachée au jeune Ezra bien qu'il l'intrigue seulement, il allait de soi qu'il fallait qu'elle lui en touche deux mots. Qu'il comprenne à quel point sa sœur était folle et qu'elle n'allait pas se laisser faire. Jamais la blondinette ne s'était laissé dicter sa conduite ou ses choix et la française n'en serait pas la première. Au détour du jacuzzi, elle l’aperçu. Un sourire laconique traversa ses lèvres rosies par le froid. Sans réfléchir une seule seconde, Carmen s'approcha, doucement, à pas de loup et déposa deux mains délicates sur les yeux du jeune homme. Approchant ses lèvres de son oreille qu'elle effleura, elle lui susurra, mutine. « Qu'est-ce qu'un mec aussi sexy fait tout seul dans un jacuzzi ? » Elle s'assit sur le rebord du dit jacuzzi et observa un moment le jeune homme, détaillant sans gêne aucune le haut de son corps dépassant de l'eau bouillante. « Enfin, je ne vais pas rester, ta sœur risquerait de m'arracher les yeux pour les faire cuire et les bouffer. » ajouta-t-elle, les yeux braqués sur l'eau, sa voix un poil revancharde. Carmen n'avait pas appréciée être traitée de la sorte, comme la dernière des prostituées et bien qu'elle se fiche de l'avis des autres à son sujet, il était clair qu'elle ne se priverait jamais de la présence d'Ezra pour une sœur castratrice.

La première semaine écoulée, voilà que nous étions déjà pleinement lancés dans la seconde, de quoi donner la chair de poule lorsque l'on savait que deux de plus allaient dimanche soir nous quitter. Non, en fait à partir du moment où je savais que ça ne serait pas moi, les autres, je n'en avais pas grand chose à faire. Ou du moins, autant que l'élimination des deux premiers candidats m'avait affecté, c'est à dire absolument pas. Assis dans le jacuzzi, je me prélassais donc du mieux que je le pouvais alors que je ne tardais pas à perdre la vue le temps d'une poignée de secondes. Une présence au coin de mon oreille « Qu'est-ce qu'un mec aussi sexy fait tout seul dans un jacuzzi ? » un léger sourire effleura mes lèvres alors que je devinais la voix de la belle italienne qu'était Carmen. Pour sûr qu'elle avait du me traquer dans tout le nid, c'était une évidence, n'est ce pas ? « Je ne suis plus si seul que ça. » tentais-je avec assurance, d'une voix qui se voulait légèrement séductrice, tout en étant amusée. Elle prit place non loin sur une bordure alors que je me relevais, plaçant mon dos droit contre le dossier. « Enfin, je ne vais pas rester, ta sœur risquerait de m'arracher les yeux pour les faire cuire et les bouffer. » j'échappais alors un léger rire. « Je vois que tu as rencontré Mado. » en effet, lors du prime, une vidéo avait été diffusée de Carmen et moi dans la forêt, pour sûr que Mado n'avait pas du apprécier. Je savais qu'elle n'aimait pas me voir avec d'autres femmes qu'elle, certainement trop habituer à ce que je sois son petit frère plutôt qu'un prédateur en général, chose d'autant plus ironique lorsque l'on avait connaissance de mon activité professionnelle.

Doucement, l'italienne retira ses mains afin de redonner la vue au français. Il ne devait attendre que cela au fond, pouvoir la contempler. Ce jeu de séduction plutôt enfantin qui s'était installé entre eux avait le dont de l'amuser t Carmen ne le prenait pour l'instant pas au sérieux. Ils n'entamaient que leur deuxième semaine de jeu, après tout. « Je ne suis plus si seul que ça. » Un point pour lui et la jeune Carmen, d'un pas de félin le contourna pour s'asseoir près de lui. Il réussissait en une seule phrase à lui faire oublier le pourquoi elle était venue. Il réussissait à la faire sourire lorsqu'elle se voulait quelque peu sérieuse, quelque peu vexée. Point négatif pour cet homme, finalement. Au moins un. « Tu n'attendais que moi. » continua-t-elle sur ce même ton, un chuchotement sensuel et provocateur qu'elle n'utilisait qu'en sa présence. Non, Carmen n'était définitivement pas une femme facile et s'il lui arrivait d'être provocante, elle le revendiquait. « Je vois que tu as rencontré Mado. » Elle acquiesça, d'un simple hochement de tête suggestif, les yeux levés au ciel. « Malheureusement pour elle, je ne comptais pas me tenir à distance. » lui dit-elle, ayant approché son visage du sien, collé son regard dans le sien, avant de se reculer et enlever ses premières couches de vêtement afin de se retrouver en soutient-gorge, d'abord. Puis, d'un même geste, elle se retrouva en sous vêtement, totalement. Qu'importe qu'elle n'ait pas de maillot de bain, la jeune italienne ne craignait rien. Aussi, elle plongea dans l'eau avec grâce, s'installant confortablement en face d'Ezra, son regard toujours plongé dans le sien, provocateur.

Un nombre incalculable de femmes avait circulé dans ma vie, je ne saurais exactement vous en dire plus mais une chose était sûre, quelle qu'elles soient, Mado n'avait jamais su en apprécier aucune, du moins, de celles qu'elle avait pu rencontrer puisqu'elle s'arrangeait en général pour ne pas avoir à les croiser. C'était de la jalousie, mais pas de la jalousie mal placée. Non, j'étais son frère, et elle était protectrice, trop, quitte à penser que seule elle était assez bien pour être dans ma vie. Elle n'avait pas forcément tord sur ce point, cependant. Carmen était charmante, une braise dans un ocean de glace, de quoi me donner le sourire, m'amuser, me divertir. Et elle avait la chance d'être unique en son genre au sein du nid, d'une physique fragile, pur, mais d'une âme brulante comme du charbon. Je n'étais pas encore sûr de ce qu'elle attendait de moi, si ce n'est que je n'attendais pas grand chose d'elle. Non, il était encore bien trop tôt pour ça, et j'étais loin d'être quelqu'un de naïf. « Tu n'attendais que moi. » me dit-elle dans un premier temps, alors qu'un léger rire s'échappait de mes lèvres. Pourtant je décidais de ne pas répondre à cette affirmation, après tout, elle était libre de penser ce qu'elle voulait. Peut-être avait-elle tord, ou peut-être pas, allez savoir. « Malheureusement pour elle, je ne comptais pas me tenir à distance. » dit-elle avant de retirer un à un ses vêtements se retrouvant bientôt presque dénudée. Je ne me retenais d'ailleurs pas de longer du regard les courbes de son corps parfaitement gracieuses. Elle se glissa alors dans le bassin, en face de moi alors que je reprenais la parole. « Et moi qui croyais que tu ne comptais pas te tenir à distance. » lâchais-je narquois avant de reprendre « Si tu veux mon avis, tu es encore bien trop habillée. »

Certes Carmen avait eu le loisir de converser (si compté que l'on puisse utiliser ce mot pour une confrontation de la sorte) avec la sœur d'Ezra. Certes, elle en ressortait quelque peu.. chamboulée. Mais la jeune italienne préférait ne pas s'en formaliser. Vivre ce début d'aventure, tout comme sa suite, à fond. Commencer à trop réfléchir face à un pseudo relation n'en étant même pas une, naissante lui permettrait simplement de se brûler les ailes. Aussi, la jeune blonde préféra effacer cette rencontre peu concluante de son esprit et profiter de ce bain en compagnie du français. Doucement, à la manière d'une strip-teaseuse aguerrie, elle se dévêtit pour finalement entrer dans le jacuzzi et se placer en face d'un Ezra concerné. Le fait qu'il la dévisage lui donna des frissons. Carmen était une femme, elle aimait plaire et le fait que l'homme sur lequel elle avait jeté son dévolu la regarde de cette manière ne pouvait que la satisfaire. « Et moi qui croyais que tu ne comptais pas te tenir à distance. » tout comme ces mots, d'ailleurs. Armée d'un regard provocateur, la jeune femme s'approcha, doucement, son regard plongé dans le sien. « Si tu veux mon avis, tu es encore bien trop habillée. » Ok, Carmen n'avait pas prévu cette éventualité. Pourtant, elle avait prit l'habitude de toujours tout prévoir. Prête à refuser, prête à amorcer un pour parler, une discussion (ces discussions là, dieu seul savait à quel point elle n'en était pas friande) , elle fut interrompue par une musique lui étant familière. Bien trop. Un sourire narquois naquit sur ses lèvres carminée et la belle haussa les épaules, mutine. Doucement, sa main vint agrippé le menton du jeune homme et son visage s'en approcha. Elle s'empara de ses lèvres langoureusement, lui offrant un baiser aussi doux que bestial auquel elle mit fin brutalement. « On ne peut pas dire que tu sois très entreprenant » chuchota-t-elle de cette voix suave et chantante, avant de se laisser aller dans l'eau brûlante du jacuzzi.

On ne peut pas dire que la jeune italienne ait l'image de ce qu'elle est réellement. D'apparence douce et lumineuse, elle n'est au final que tentation et fougue, ce qui a le don de me plaire. J'ai toujours aimé ce et ceux qui brisent les principes, les règles, les apparences. Les surprises. Carmen en était une, tout à son image et savait parfaitement en jouer. Un peu trop ? Certainement, mais au fond, il n'y avait que les jaloux pour s'en convaincre. Elle était là, à se dénuder vêtement après vêtement sous mon regard chaleureux et inspecteur. Curieux. Détailler son corps ne me faisait pas peur, ni gêne, et elle en avait parfaitement conscience. Moi même, je n'avais pas honte du mien, il m'arrivait même de me dénuder entièrement en public, pour prendre une simple douche et ce sans une once de ressentiment. Tout simplement parce que je m'assumais tel quel.Et vu le métier que j'exerçais, c'était une des choses requises. Mais alors que nous engagions lentement mais surement la conversation, Cupidon jugea bon d'accélérer les choses en lançant sa fameuse musique du baiser. Il savait très bien que dans ce cas précis, il n'aurait aucun mal à en obtenir un. Au fond, j'étais même certain qu'il avait parfaitement choisi ce moment et qu'il l'attendait déjà depuis quelques jours. Ainsi la jolie blonde s'avança lentement et s'empara langoureusement de mes lèvres. Je ne bougeais pas, me contenant simplement de suivre tout en répondant volontier, avant que celle ci n'y mette fin plutôt violemment. « On ne peut pas dire que tu sois très entreprenant » dit-elle en se reculant légèrement. Elle n'avait pas tord, mais que voulez-vous, j'avais mes raisons. « Disons que la prochaine fois, j'aimerais que tu déposes tes lèvres sur les miennes parce que tu en as envie, et non pas par obligation. » continuais-je donc d'une voix calme, envoutante, alors qu'un léger sourire apaisé, apaisant, se dessinait sur mes lèvres.